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Auteur : Colette BERTHÈS

Pas un article mais une remarque pour Théophraste !

Colette BERTHÈS
Tu as écrit récemment : Le pire est que, parmi ces assassins de Tsahal qui sortent leurs missiles quand ils entendent les mots « culture, enfants... » se trouvent des Français qui vont revenir en France sans être inquiétés par notre justice. Pour moi, les mots ont une importance et encore plus dans ce cas ! Ce serait donc bien de rayer ce mot TSAHAL de son vocabulaire ou alors de mettre en français sa signification entre guillemets : “ armée de défense d'israël ”, dont TSAHAL est l'abréviation. Ce mot est le petit nom gentil que les Israéliens donnent à leur armée, un mot sympa, une armée qui toujours se défend, jamais n'attaque, la plus morale du monde. La seule d'ailleurs qui a un petit nom et pour laquelle les ados dans les rues d'israël font régulièrement des quêtes. Employer ce mot, c'est accepter le sens que le sionistes lui donnent. On veut dire aussi armée israélienne, comme on dit armée française ou des États-Unis sans leur donner un gentil nom. Si on veut être neutre ou armée d'occupation, (...) Lire la suite »

Palestine : encore une atteinte à la dignité humaine !

Colette BERTHÈS

En Tarn et Garonne et ailleurs, (à croire qu'ils ont un modèle via le ministère de l'intérieur qu'ils recopient), la « dignité humaine » vue par le préfet

Plusieurs associations souhaitaient organiser un rassemblement pacifique le vendredi 20 octobre, à 18 h, devant la préfecture, avec pour mots d'ordre : fin des bombardements et arrêt du siège de Gaza, ouverture d'un couloir humanitaire, justice et paix en respect du droit international. Vincent Roberti, préfet de Tarn et Garonne, chevalier de l'ordre du mérite, nous l'a interdit avec un très long argumentaire dont il ressort que :« la tenue d'une manifestation de soutien au peuple palestinien, constitue, en elle-même, une atteinte à la dignité humaine....". Convaincus que ce monsieur représentant l'Etat avait raison, nous avons obéi et annulé notre rassemblement ... (De toute façon la préfecture était bien gardée... à croire que nous avions déclaré avoir l'intention de l'investir et d'y prendre des otages). Et comme nous sommes « persuadés » que TOUT le peuple palestinien et lui seul est responsable de la situation désastreuse actuelle ( et aussi des évènements passés et des événements à venir), voici (...) Lire la suite »
“ Kidnappez et tuez des arabes sans aucune crainte ! ” (Itamar Ben Gvir)

Chers Juifs ! Il est temps de prendre des décisions

Colette BERTHÈS

Voici un des messages qui, depuis deux jours, circulent sur les réseaux en Israël et qu'une personne proche vient de me transmettre depuis Jérusalem.

"Chers Juifs ! Il est temps de prendre des décisions. Kidnappez et tuez des arabes sans aucune crainte ! Vous voyez un arabe dans la rue ? Empoignez le, jetez le dans votre voiture, commencez à le torturer et n'oubliez pas de filmer ! Prenez tout, femme, enfants, vieux, tout est bon ! Aucune pitié ! Le genre, l'âge n'ont aucune importance, juste enlevez et tuez ! Si vous connaissez des endroits où se cachent des arabes, allez y et brûlez les ! Publiez leurs noms, ainsi on peut commencer !" ( traduit de l'hébreu). Ce texte pousse au crime émane bien sûr d'un mouvement d'extrême droite, en l'occurrence du groupe Lehava dont M. Ittamar Ben Gvir (1) a longtemps été proche (et dont il ne semble guère s'être éloigné) mais il s'adresse à tous ; beaucoup le partagent et aimeraient bien l'appliquer. Certains l'appliquent déjà ! Cet appel commence à faire son effet : meurtre d'un employé palestinien de Cisjordanie travaillant en Israël par son propre patron, assassinat d'un médecin hospitalier « arabe » (...) Lire la suite »
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Une femme est morte

Colette BERTHÈS

Mercredi 11 mai, une femme est morte, assassinée.

Il en meurt ici et ailleurs, de mort violente, quelques centaines par jour. Mercredi 11 mai, une Palestinienne est morte, ce n’est pas la première, ce ne sera pas la dernière.

Mercredi 11 mai, une journaliste palestinienne est morte en faisant son métier : être sur le terrain et informer. Elle se nommait Shirin Abou Akleh et elle couvrait une attaque de l’armée israélienne sur Jénine, la ville la plus résistante de Cisjordanie. Elle portait un gilet pare-balles, bien marqué presse et un casque. Elle a été tuée d’une balle à la tête, touchée juste à l’endroit où, entre casque et gilet, rien ne la protégeait. Le tireur était très adroit...ou bien il a eu « beaucoup de chance », et elle, beaucoup de malchance ! Si, comme les responsables israéliens l’ont dit, immédiatement, la balle « était une balle perdue provenant du camp palestinien ». En Cisjordanie comme à Gaza il y a d’un côté Goliath et de l’autre David, histoire ancienne dans ce coin du monde. Goliath a des avions, des tanks, des drones, des fusils d’assaut, des yeux et des espions en pagaille, des prisons et des amis influents partout. David, lui, a quelques armes légères, c’est exact mais surtout des pierres, des corps pour (...) Lire la suite »

Dans le Sud-Ouest, des milliers de porcs, deux présidents et un ancien camp de concentration

Celia IZOARD, Colette BERTHÈS

Dans le Tarn-et-Garonne, l’extension d’une porcherie industrielle là où furent internés des Républicains espagnols à la fin des années 1930 rencontre une farouche résistance. D’une part, pour la préservation de ce lieu de mémoire ; de l’autre, contre l’élevage intensif, qui soulève ici un parallèle historique plus que morbide.

Lundi 15 mars, Emmanuel Macron se rendra à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, pour une rencontre au sommet avec Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol. Ce sera certainement pour les deux chefs d’État l’occasion de se recueillir sur la tombe de Manuel Azaña, président de la République espagnole de 1936, mort en exil à Montauban en 1940, un an après la défaite contre Franco. Emmanuel Macron ne le sait peut-être pas, mais il s’apprête à mettre le pied dans une situation où il pourrait lui être difficile de célébrer tranquillement la mémoire de l’Espagne républicaine. Depuis quelque temps, sur les marchés du Tarn-et-Garonne, surgissent des personnes affublées de masques de cochon qui entonnent à pleine voix les célèbres chants de la Guerre d’Espagne : “ El ejército del Ebro ! Rum balarum balarum bam bam ! ” Cette vision loufoque reflète en miroir l’obscénité d’un projet qui voit le jour à trente kilomètres de Montauban : un élevage intensif de porcs sur un ancien camp d’internement de républicains (...) Lire la suite »
Choses vues en Palestine cet été

Et pendant qu’à Gaza...

Colette BERTHÈS

Notre amie et collaboratrice Colette Berthès a passé un mois à Hébron cet été.
Elle nous rapporte ici des choses vues et entendues sur le terrain, des scènes de la vie quotidienne sous l’occupation...
Le Grand Soir.

20 Juillet- 20 Août : un mois de "vacances" à Hébron, et dans les villages proches (d'où l'on entend, dans le calme des nuits, les bombardements sur Gaza), avec des visites à Bethléem, Jérusalem, désertes- pas de touristes et de rares pèlerins cette année- un mois de vacance d'été un peu particulières, un peu « schizophrènes » comme l'est la vie quotidienne des Palestiniens en ce moment ( en ce moment seulement ?) en Cisjordanie occupée : télévision allumée en permanence et en direct sur Gaza via les chaînes arabes, et tandis qu'on boit le café et le thé, que les enfants jouent, que le repas mijote, sous les bombardements, à Gaza, gens qui courent dans les rues, leurs enfants serrés contre eux ou traînés par la main, des enterrements d'enfants, de nourrissons que l'on dirait endormis, enveloppés dans un minuscule drap blanc ou un drapeau palestinien, maisons éventrées et ruines, écoles de l'UNRWA surpeuplées, journalistes au bord des larmes et de la peur, témoignages innombrables et terribles... Ici, les (...) Lire la suite »
Des oliviers millénaires déracinés pour être vendus en Israël, des ceps des treilles sciés à la tronçonneuse, du poison pour tuer la vigne...

Tell rumeida (Hébron, novembre 2013) paradis des colons, enfer des Palestiniens

Colette BERTHÈS

Ce que vous allez lire est le récit exclusif d’une de nos lectrices, écrivain (1), militante contre la peine de mort. Elle partage sa vie entre le Sud-Ouest de la France et le Moyen-Orient. Elle revient de Palestine où elle séjourne régulièrement depuis des années.
Elle décrit ici avec sobriété et retenue l’arrogance des uns, les humiliations des autres, les menaces, les maisons envahies et pillées parfois, les enfants battus, les jets de pierre, les insultes, les interdictions diverses, la vie à Hébron, quoi.

Et, en filigrane, la défaite annoncée de l’occupant contre un peuple dont la résistance ne faiblit pas.

LGS

La colline où fut fondée, dès l'âge du bronze, une petite cité fortifiée étagée autour d'une source abondante, et qui devait ensuite donner naissance à la ville de Hébron -al khalil en arabe - pourrait être un petit paradis. Sans doute l'a-t-elle été aux temps des images « bibliques » - oliviers gris-verts, troupeaux de moutons, paysans aux amples robes, belles cultures irriguées. Là, on fabriquait et cuisait des poteries, en grande quantité et la cendre des fours mêlée à la terre avait rendue celle-ci riche et grise d'où le nom du lieu : Tell rumeida, la colline couleur de cendres. Bordé, à sa base, par la longue rue Shouhada, qui marque la limite de la vieille ville et des souks, le quartier est parsemé de modestes maisons de pierre entourées de jardinets auxquelles on accède par des escaliers et des sentiers qui grimpent rudement ; le long d'une unique grand rue qui serpente à flanc de colline, quelques petits immeubles de deux ou trois étages, vieillissent, souvent vides, avec au rez de chaussée des (...) Lire la suite »
Retour de Palestine. Récit exclusif pour LGS.

Le Mur, rêve israélien, cauchemar palestinien.

Colette BERTHÈS

Du haut de la colline de Ras al ’Amud la ville est belle, blanche sous un beau soleil qui déjà tape fort. On est pourtant début novembre. L’année, à ce que disent les habitants, a été particulièrement chaude et sèche, pas assez d’eau l’hiver passé et une forte canicule tout au long de l’été qui a grillé les cultures et fait sécher les arbres, du moins pour de nombreux paysans palestiniens rationnés en eau.

A Jérusalem, un serpent dans la ville Du haut de la colline de Ras al 'Amud la ville est belle, blanche sous un beau soleil qui déjà tape fort. On est pourtant début novembre. L'année, à ce que disent les habitants, a été particulièrement chaude et sèche, pas assez d'eau l'hiver passé et une forte canicule tout au long de l'été qui a grillé les cultures et fait sécher les arbres, du moins pour de nombreux paysans palestiniens rationnés en eau. Sous nos yeux, à flanc de colline, s'étend l'immense cimetière juif qui descend jusqu'à la vallée du Cédron, wadi el juz en arabe. A droite le mont des Oliviers, en bas le côté oriental de la vieille ville ceinte de ses murs crénelés, qui dresse ses dômes, ses clochers, le bleu et l'or du Dôme du Rocher et autour de cette splendeur, sur les côtés, sur toutes les collines et, en arrière plan, aussi loin que la vue porte, des centaines d'immeubles blancs de plusieurs étages , un peu de pierre et beaucoup de béton. La photo souvenir par excellence, Jérusalem l'éternelle, (...) Lire la suite »

Aux Etats-Unis, la peine de mort est en sursis

Colette BERTHÈS
Hank Skinner, un procès plus que douteux Hank Skinner, probablement innocent du meurtre de trois personnes - sa compagne et ses deux fils -aurait dû être exécuté le 24 février 2010, à Hunstville, Texas. Il a reçu un sursis de la Cour Suprême une heure à peine avant son exécution. Actuellement la Cour réfléchit pour savoir si elle instruira ou non son dossier. Depuis son procès, des témoins à charge sur qui la police avait fait pression, se sont rétractés ; des témoins à décharge n'ont jamais été entendu par le tribunal. Des tests ADN partiels conduits à la demande du professeur de journalisme David Protess ( qui avec ses étudiants rouvre des enquêtes douteuses) ont montré que les cheveux trouvés entre les doigts de la victime n'appartenaient pas à Hank. Par ailleurs Hank Skinner avait, avant son arrestation, des démêlés avec le shériff local car il défendait les droits des prisonniers du Comté et dénonçait la façon dont ils étaient traités par les autorités. Ses avocats actuels demandent, depuis des années, (...) Lire la suite »