Notre amie et collaboratrice Colette Berthès a passé un mois à Hébron cet été.
Elle nous rapporte ici des choses vues et entendues sur le terrain, des scènes de la vie quotidienne sous l’occupation...
Le Grand Soir.
Ce que vous allez lire est le récit exclusif d’une de nos lectrices, écrivain (1), militante contre la peine de mort. Elle partage sa vie entre le Sud-Ouest de la France et le Moyen-Orient. Elle revient de Palestine où elle séjourne régulièrement depuis des années.
Elle décrit ici avec sobriété et retenue l’arrogance des uns, les humiliations des autres, les menaces, les maisons envahies et pillées parfois, les enfants battus, les jets de pierre, les insultes, les interdictions diverses, la vie à Hébron, quoi.
Et, en filigrane, la défaite annoncée de l’occupant contre un peuple dont la résistance ne faiblit pas.
LGS
Du haut de la colline de Ras al ’Amud la ville est belle, blanche sous un beau soleil qui déjà tape fort. On est pourtant début novembre. L’année, à ce que disent les habitants, a été particulièrement chaude et sèche, pas assez d’eau l’hiver passé et une forte canicule tout au long de l’été qui a grillé les cultures et fait sécher les arbres, du moins pour de nombreux paysans palestiniens rationnés en eau.