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Auteur : Atilio BORON

Coup d’Etat en Bolivie : cinq leçons (Pagina12)

Atilio BORON
La tragédie bolivienne nous donne plusieurs leçons que nos peuples et nos forces sociales et politiques populaires doivent apprendre et graver à jamais dans leur conscience. Voici, en prélude à un traitement plus détaillé à venir, une brève énumération de l’exécution du plan. Tout d'abord, que même si l'économie est gérée de manière exemplaire comme l'a fait le gouvernement Evo, assurant la croissance, la redistribution, le flux des investissements, même si tous les indicateurs macro et microéconomiques sont améliorés, la droite et l'impérialisme n'accepteront jamais un gouvernement qui ne sert pas leurs intérêts. Deuxièmement, il faut étudier les manuels de propagande, les documents publiés par diverses agences américaines et leurs porte-parole déguisés en universitaires ou journalistes afin de pouvoir percevoir à temps les signes de l'offensive. Ces écrits soulignent invariablement la nécessité de briser la réputation du leader populaire, ce qu'on appelle dans le jargon l'assasinat du personnage en le (...) Lire la suite »

En Équateur, l’insurrection populaire a été vaincue.

Atilio BORON

ATILIO BORÓN : En Équateur, l’insurrection populaire a été vaincue. 16/10/2019 "....ce qui s’est réellement passé, c’est une défaite de l’insurrection populaire, dont l’énorme sacrifice a été offert sans rien de concret en échange. Et, pour couronner le tout, à une fausse table de négociations..."

Fin de la prétendue négociation entre les dirigeants de la CONAIE et Lénin Moreno ce 14 octobre, la défaite du soulèvement populaire a été consumée. La mobilisation avait commencé, selon un tweet officiel de la CONAIE, pour mettre fin "aux politiques économiques de mort et de misère générées par le FMI et aux politiques extractivistes qui touchent nos territoires". Dans la "Déclaration très complète et détaillée de l’Agenda de lutte des organisations de peuples, nationalités et communautés autochtones et amazoniennes pour la mobilisation nationale et l’exercice de notre autodétermination", approuvée à Puyo (Pastaza) le 7 octobre 2019, insistait sur le rejet des "mesures économiques : nous exigeons l’annulation complète de la lettre d’intention signée avec le Fonds monétaire international, dont le contenu n’a pas été rendu public en violation de l’obligation de transparence des actes de l’exécutif ; ainsi que la fin des tentatives de privatisation des entreprises publiques dissimulées sous le signe de la " (...) Lire la suite »

Y-a-t-il une révolution au Vénézuela ? (TeleSur)

Atilio BORON

Quelques voyages récents en Espagne et en Italie m'ont donné l'occasion de m'entretenir avec de nombreux intellectuels, universitaires et politiciens progressistes existant encore dans ces pays. Après avoir passé en revue la situation européenne inquiétante et l'avancée de l'extrême droite, mes interlocuteurs m'ont demandé de leur parler de l'actualité latino-américaine, car, m'ont-ils assuré, ils avaient du mal à comprendre ce qui s'y passait. J'ai commencé par passer en revue l'offensive brutale du gouvernement de Donald Trump contre le Venezuela et Cuba ; j'ai poursuivi en passant en revue l'involution politique malheureuse subie par l'Argentine et le Brésil aux mains de Macri et Bolsonaro et les vents encourageants de changement qui sont venus du Mexique ; le caractère central des prochaines élections présidentielles qui auront lieu en octobre en Argentine, en Bolivie et en Uruguay clôturant ainsi ce premier panorama de la politique régionale, dénonçant la perpétuation du terrorisme d'Etat en Colombie, avec un nombre choquant d'assassinats de dirigeants politiques et sociaux qui ont surpris mes interlocuteurs parce qu'ils étaient presque totalement ignorés en Europe, ce qui en dit long sur les médias déjà définitivement convertis en organes de propagande de droite et impérialiste. Lorsque je me suis arrêté pour donner des informations plus détaillées sur l'ampleur criminelle de l'agression perpétrée contre la République bolivarienne du Venezuela, surgissait, telle un coup de tonnerre, la question : " peut-on vraiment parler d'une révolution au Venezuela ?"

Ma réponse a toujours été oui, bien qu'il faille la nuancer car les révolutions - et pas seulement au Venezuela - sont toujours des processus, jamais des actes consommés une bonne fois pour toutes. Impressionné par une visite à la Chapelle Sixtine pour contempler, une fois de plus, l'œuvre géniale de Michel-Ange, il m'est venu à l'esprit que pour beaucoup de mes interlocuteurs - et pas seulement européens - la révolution est quelque chose comme le peintre florentin a représenté la création des hommes ou des étoiles : Dieu, avec un geste, le sourcil froncé, un doigt qui montre un lieu et là est l'homme, là est Jupiter, là est la révolution ! Ce "créationnisme révolutionnaire" soutenu avec une ardeur religieuse même par les athées - qui à la place de Dieu installent l'Histoire avec un H majuscule, bien hégelienne - contraste avec l'analyse marxiste des révolutions qui à partir de Marx, Engels et Lénine ont toujours été interprétées comme des processus et jamais comme des éclairs divins qui, un jour (...) Lire la suite »

Washington, d’échec en échec

Atilio BORON
Le week-end dernier a été terrible pour la Maison-Blanche et ses contremaîtres imprésentables au sud du Rio Bravo, le "Cartel" de Lima, comme on l'appelle à juste titre, étant donné le lien étroit que certains des gouvernements qui le composent entretiennent avec le trafic de drogue, notamment le Colombien et, avant López Obrador, celui de Peña Nieto au Mexique. Samedi, les stratèges américains ont décidé d'organiser, pour le 23 février, un concert avec certaines des célébrités consacrées par l'industrie de la musique Miamiane (de Miami - NdT). L'événement a attiré quelque 25 000 personnes, soit un dixième de ce qui était attendu, réparties hiérarchiquement en deux catégories clairement délimitées. Le secteur VIP où les présidents - Duque, Piñera, Abdo Benítez- ministres et dirigeants du cartel et, à deux cents mètres derrière (sic !) le reste de l'assistance (voir : https://www.laiguana.tv/articulos/438246-concierto-aid-live-fotos-tari... ) L'organisateur et le financier de l'émission était le magnat britannique (...) Lire la suite »

« Pour contrer le chaos créé par l’impérialisme, un leadership honnête et des institutions fortes doivent s’accompagner d’une mobilisation populaire intense et bien organisée »

Atilio BORON
Mohsen Abdelmoumen : Comment expliquez-vous le recul de la gauche et la montée de l’extrême-droite en Amérique Latine, comme on l’a vu au Brésil avec l’élection du fasciste et tortionnaire Jaïr Bolsonaro et celle de Mauricio Macri en Argentine ? Prof. Atilio Borón : Il existe de nombreuses raisons, que je ne peux que résumer ici. Premièrement, l’intensité de la contre-offensive américaine visant à vaincre les gouvernements progressistes a été impressionnante. Macri était un cadeau inattendu, plus dû aux erreurs du kirchnerisme qu’à autre chose. Mais la victoire était très importante pour les États-Unis. Bolsonaro est le produit de la démobilisation du PT établie par Lula depuis les débuts, de la corruption complète du système judiciaire qui a mis en prison Lula et a permis à Bolsonaro de ne pas être présent dans les débats présidentiels, le soutien constant des médias hégémoniques et, bien sûr, les graves erreurs des gouvernements Lula/Dilma qui croyaient que la politique sociale et l’extraction de millions de (...) Lire la suite »

Trump joue avec le feu à Caracas (Telesur)

Atilio BORON

L'empereur a publié son úkase et oint comme président Juan Guaidó, un moins-que- rien de la politique vénézuélienne, inconnu de la grande majorité de la population, mais construit, "prêt à porter" par les médias américains et les spécialistes du marketing dans les deux dernières semaines.

Après l'éclat de Trump, les gouvernements qui tentent de transformer leur pays en républiques bananières - l'Argentine, le Brésil, la Colombie, le Paraguay, le Honduras et même le Canada - se sont précipités pour être les premiers à lécher les bottes du magnat new-yorkais. Tout ce grotesque juridique, qui nous ferait bien rire si ce n'est qu'il peut finir en tragédie, a la bénédiction de Luis Almagro ("Combien vous me donnez pour renverser Maduro ?") et, jusqu'à présent, le silence tonitruant du Secrétaire Général des Nations Unies, le Portugais António Guterres qui, en bon social démocrate, souffre du même tic caractéristique de ses collègues, tic qui le fait regarder ailleurs chaque fois qu'il ya le feu quelque part dans le monde. A travers son porte-parole, il demande des "négociations politiques inclusives et fiables" oubliant ainsi que ces négociations là ont été menées avec succès par José L. Rodríguez Zapatero dans les discussions qui ont eu lieu à Saint-Domingue et qu'au moment d'estampiller de sa (...) Lire la suite »
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Gilets jaunes : Ce que la France a de spécifique (Insurgente)

Atilio BORON
L'Allemagne et le Japon ont l'honneur improbable d'être deux pays où jamais une révolution n'a triomphé. Ce n'est pas par hasard qu’ils sont ceux qui, précisément pour cette raison, ont donné naissance à des régimes aussi honteux que le nazisme et le militarisme fasciste japonais. En revanche, l'histoire de France est marquée par des révolutions et des soulèvements populaires récurrents. Outre la Grande Révolution de 1789, il y eut des éruptions révolutionnaires en 1830, beaucoup plus vigoureuses en 1848 et la glorieuse Commune de Paris de 1871, le premier gouvernement de la classe ouvrière de l'histoire mondiale. Après leur écrasement sanglant, il semblait que la rébellion du peuple français s'était éteinte à jamais. Ce ne fut pas le cas. Elle réapparaît dans la résistance héroïque à l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, puis, avec une force écrasante, en mai 1968. Est-ce la seule chose qui fait de la France un pays si particulier ? Plus important encore que ce ferment insurrectionnel (...) Lire la suite »
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Tambours de guerre au Venezuela (Pagina 12)

Atilio BORON
Depuis ses origines, le processus bolivarien a été identifié par Washington comme une tumeur dont il fallait rapidement débarrasser l'hémisphère. Pour ce faire, tous les moyens possibles ont été utilisés, sans résultat : ni le coup d'état, ni la grève du pétrole, ni le harcèlement diplomatique, politique et médiatique n’ont eu les effets escomptés. Sur le terrain électoral, Chavez l'a largement emporté, résistant de pied ferme face aux coups portés à son égard et avec l’appui enthousiaste de son peuple. La Maison Blanche a amplifié ses agressions une fois que le lent mais implacable et progressif assassinat de Chavez a été déclenché. Après sa mort, l'offensive est devenue encore plus brutale. Sans aucune retenue, des bandes mercenaires uribistes [1] ont pénétré tout le pays pour y semer violence et mort, tout comme le font aujourd'hui les « mareros » qui sévissent chaque jour au Salvador (oui, quotidiennement comme m'en a informé une source officielle de haut niveau salvadorienne), libérés des prisons (...) Lire la suite »

Chávez trois ans après (Rebelion)

Atilio BORON
Il y a aujourd'hui trois ans disparaissait Hugo Rafael Chávez Frías, Vénézuélien et latino-américain, tout comme son inspirateur Simón Bolívar. La mort de Chávez, et on pense de plus en plus qu'il s'agit d'un homicide biotechnologique, c'est la disparition du principal moteur des processus d'unité et d'intégration des peuples et des États de Notre Amérique. On le sait très bien, s'il y a bien une constante dans la politique de l'empire envers ces régions qui se trouvent au sud du Río Bravo, c'est que toute tentative d'union ou d'intégration doit être combattue implacablement. Washington s'en tient toujours à cette maxime, et ce depuis les temps du Congrès amphictyonique convoqué par Bolívar en 1826 en la ville de Panamá, qui appartenait alors à la Grande Colombie, créée et inspirée par lui lors du Congrès d'Angostura en 1819. La Maison Blanche a depuis lors toujours appliqué ce principe géopolitique, indépendamment de la couleur politique (ou de l'épiderme) de l'hôte de la résidence présidentielle. C'est ce (...) Lire la suite »

Chavez, 60 ans (TeleSur)

Atilio BORON
« Si je me taisais les pierres des villages d’Amérique latine crieraient qu’elles sont prêtes à être libérées de tout colonialisme après avoir été colonisées pendant 500 ans ». (Interview radiophonique, 10 novembre 2007) Aujourd’hui, 28 juillet, Chavez aurait 60 ans. Nous avons été privés prématurément de l’un des « indispensables » dans la dure et longue bataille pour la Seconde et Définitive Indépendance de Notre Amérique. Par delà la discussion qui subsiste à l’intérieur du groupe anti-impérialiste (pas toujours suffisamment clairvoyant pour distinguer les amis des ennemis) la vérité est que Chavez marque un avant et un après dans l’histoire de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Si Fidel fut le grand stratège de tant de batailles livrées contre l’impérialisme et le colonialisme, dans notre Amérique et aussi en Afrique et en Asie, Chavez fut son insigne maréchal à l’heure de livrer, à Mar de Plata, en Novembre 2005 la bataille décisive qui allait enterrer le projet le plus ambitieux et le plus convoité par (...) Lire la suite »
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