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Auteur : Tarik BOUAFIA

Lamrani : "Les Cubains resteront les auteurs de leur modèle"

Tarik BOUAFIA

Quel impact pourrait avoir le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis ? Obama a-t-il renoncé au désir historique de l’impérialisme US de renverser le gouvernement cubain ou s’agit-il d’un simple changement de tactique ? La normalisation de ces relations pourrait-elle affecter le modèle révolutionnaire cubain ? Spécialiste de Cuba et auteur du récent ouvrage "Cuba : parole à la défense !", Salim Lamrani répond à nos questions.

Dans votre nouveau livre à paraître ce mois-ci (septembre 2015) intitulé "Cuba : parole à la défense", vous interrogez dix personnalités de renom proche de Cuba tel que Eusebio Leal ou encore Alfredo Guevara. Après l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques et commerciales entre Cuba et les Etats-Unis, quelle est l’opinion générale quant à l’avenir de la Révolution Cubaine, de ses institutions, de son modèle social et des réformes économiques annoncées ? Doit-on craindre désormais une forme d’impérialisme économique et culturel des Etats-Unis à l’égard de Cuba ? Cuba a toujours déclaré être disposée à normaliser ses relations avec les Etats-Unis à condition que celles-ci se basent sur trois principes fondamentaux : l’égalité souveraine, la réciprocité et la non-ingérence dans les affaires internes. Il convient de rappeler que dans le conflit entre La Havane et Washington, l’hostilité est unilatérale. Ce sont les Etats-Unis qui imposent des sanctions économiques obsolètes, cruelles et inefficaces et qui (...) Lire la suite »

Gaza, le terrain de jeu de l’armée israélienne

Tarik BOUAFIA
L'ONG Breaking the Silence (rompre le silence) vient de publier des témoignages accablants de militaires israéliens ayant participé à l'opération « Bordure Protectrice » de l'été dernier. Certains soldats, sous couvert d'anonymat, affirment qu'aucune distinction n'était faite entre les civils et les soldats. Une surprise ? Sans doute pas pour ceux qui ont toujours considéré Israël comme un État lâche et criminel. Civils, combattants, pas de distinction Ceux qui croyaient (encore) que l’armée israélienne était celle que décrivent les médias dominants risquent d’avoir une toute autre image de Tsahal. Breaking the silence, une ONG composé d’anciens combattants de l’armée israélienne, vient en effet de publier le lundi 4 mai 2015 une série de témoignage d’anciens militaires ayant participé au massacre de l’été dernier à Gaza. (1) Autant dire tout de suite que ces témoignages viennent ajouter encore plus de barbarie à l’histoire déjà peu glorieuse de l’État d’Israël qui, depuis 1948, a commis des atrocités sans nom (...) Lire la suite »
La palme à Christine Lagarde ( FMI) qui salue « un GRAND DEFENSEUR DES FEMMES »

Un tyran meurt, l’Occident pleure

Tarik BOUAFIA

Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite est décédé ce jeudi à l’âge de 90 ans après avoir dirigé d’une main de fer le royaume réactionnaire pendant 20 ans. Allié inconditionnel des gouvernements impérialistes occidentaux, il est resté dans la lignée de ses prédécesseurs : soumission aux États-Unis, violation systématique des droits de l’homme, financement de groupes fanatiques djihadistes... La marionnette par excellence.

L’Arabie Saoudite, le plus grand des serviteurs de l’Occident Depuis sa fondation par Abdel Aziz Ibn Saoud en 1932, le royaume d’Arabie Saoudite n’a cessé de servir les intérêts des puissances occidentales. D’abord ceux du Royaume-Uni, protecteur de la famille Saoud, qui avait aidé les Saoud à fonder leur royaume pour profiter de la position stratégique du pays. Non seulement pour s’assurer du commerce avec ses anciennes colonies mais également en l’utilisant pour contrer l’influence de l’Empire Ottoman. Puis, ce fut au tour des États-Unis d’imposer leur domination dans le pays. Le deal était simple : en échange d’un soutien financier et militaire, le royaume s’engageait à fournir aux États-Unis un pétrole bon marché et des bases militaires ainsi qu’à jouer le rôle de « gendarme » de la région en déstabilisant les pays désireux d’affirmer leur indépendance et de choisir une autre voie que celle de l’inféodation à l’empire états-unien. Financement de groupes fanatiques djihadistes et instrumentalisation de (...) Lire la suite »
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47 ans après sa mort, le Che reste vivant

Tarik BOUAFIA

Peu de gens auront autant marqué l'histoire révolutionnaire et humaniste que Ernesto Guevara, Son courage, ses luttes, ses idéaux restent un exemple pour tous ceux qui continuent à lutter aujourd'hui pour un monde plus juste, définitivement débarrassé de la pauvreté, des injustices sociales, du racisme, de l’exploitation et de l'impérialisme, en bref du système de domination capitaliste.

De l’Argentine, son pays natal à la Grèce, en passant par la place Tahrir du Caire, son portrait est omniprésent pour symboliser les différentes manifestations contre l’austérité, le néolibéralisme, les dictatures... Il est de ces personnes qui ont marqué éternellement l’Histoire avec un grand « H ». Sa soif de justice et de liberté qui le conduira à la lutte armée à Cuba, au Congo et en Bolivie aura raison de lui. Il sera assassiné le 9 octobre 1967 par l’armée bolivienne et la CIA à la Higuera en Bolivie, alors qu’il tentait une énième insurrection révolutionnaire dans ce pays rongé par les injustices et la misère. Mais, malgré les années de dictature fasciste et de politique néolibérale, sa mémoire reste vive et continue d’alimenter les luttes sociales qui ont porté au pouvoir des gouvernements progressistes et révolutionnaires en Amérique Latine. Début 1950, après avoir lu et relu Don Quichotte, il part découvrir son continent avec son ami Alberto Granado à bord d’une simple moto. Ce voyage constituera pour (...) Lire la suite »

Evo Morales en route pour un troisième mandat

Tarik BOUAFIA

Les élections du 12 octobre prochain devraient voir sans surprise la réélection du président sortant, Evo Morales Ayma, avec une large avance sur son opposant principal, l'homme d'affaires Samuel Doria Medina, le Capriles bolivien, soutenu par l'élite conservatrice et les Etats-Unis. Pourtant, rien ne prédestinait cet éleveur de coca à un tel destin...

Depuis 1998 et l’élection d’Hugo Chavez à la tête du Vénézuéla, l’Amérique Latine a entamé un cycle de révolutions démocratiques qui ont balayé les derniers vestiges mortifères du néolibéralisme. Du Nicaragua à l’Argentine en passant par L’Equateur, des politiques économiques et sociales ambitieuses ont permis aux classes populaires de retrouver leur dignité. Et parmi ces pays, la Bolivie fait office de nation pionnière en termes de réduction de la pauvreté, de lutte contre l’analphabétisme ou encore d’indépendance économique. Les élections du 12 octobre prochain devraient voir sans surprise la réélection du président sortant, Evo Morales Ayma, avec une large avance sur son opposant principal, l’homme d’affaires Samuel Doria Medina, le Capriles bolivien, soutenu par l’élite conservatrice et les Etats-Unis. Pourtant, rien ne prédestinait cet éleveur de coca à un tel destin... Le peuple bolivien, en grande majorité composé de Métis et d’Indiens, a vécu depuis son indépendance en 1825 sous la domination d’une élite (...) Lire la suite »