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Auteur : Tom CARTER

Les arguments pseudo-juridiques justifiant un État policier

Tom CARTER
La décision rendue le 27 décembre par le juge de la cour fédérale américaine, William H. Pauley, dans l’affaire de l’ACLU (Association de défense des libertés civiles) contre Clapper approuvant la surveillance très étendue par la NSA des données téléphoniques de toute la population du pays, a une immense signification pour les droits démocratiques. Bien que celle-ci ait été rédigée par un juge fédéral, ce n’est pas tant un un avis juridique qu’une polémique dans le style fasciste préconisant une élimination de la Constitution américaine et la mise en œuvre d’un Etat policier. Le fait qu’un juge fédéral évoque de tels arguments indique de façon significative combien le consensus pro-dictature s’est développé dans les plus hautes instances du système judiciaire. L’intégralité du paragraphe introductif de l’avis est une justification politique délibérée en faveur d’un Etat policier qui espionne et réduit au silence les lanceurs d’alerte. En réagissant à la décision présentée au début du mois par le juge Richard Leon qui (...) Lire la suite »

La criminalisation de la dissidence politique aux États-Unis

Tom CARTER

Avec une série de procès aux États-Unis, les précédents juridiques qui vont criminaliser la dissidence politique en Amérique.

La semaine dernière, un étudiant du secondaire du Massachusetts, Cameron D’Ambrosio fut arrêté et accusé en vertu des lois « terroristes », simplement pour avoir mis en ligne des paroles de chansons sur Facebook qui faisaient référence aux attentats à la bombe de Boston. Il encourt 20 ans de prison. Une série de poursuites « terroristes » similaires à travers le pays s’en prennent au premier amendement et à sa protection de la liberté d’expression et de l’expression politique. Les autorités ont déjà étiqueté certains participants d’Occupy Wall Street et des manifestations anti-OTAN comme étant des « terroristes ». L’année dernière, des commandos contre le « terrorisme intérieur », lourdement armés, ont pris d’assaut des maisons de protestataires d’Occupy Wall Street dans l’État de Washington et de l’Oregon, utilisant des béliers et des grenades assourdissantes. Les commandos avaient l’autorisation de saisir tout « matériel ou littérature anti-gouvernemental ou anarchiste ». Tout comme pour la liberté d’expression, la (...) Lire la suite »

La reculade d’Obama sur la contraception et la séparation de l’Eglise et de l’Etat

Tom CARTER
La semaine dernière, le gouvernement Obama a annoncé les directives définitives relatives à la couverture des méthodes de contraception par les contrats d'assurance-santé des organisations ayant un engagement religieux, accordant une grande marge de manoeuvre à ce genre d'organisations pour qu'elles puissent refuser cette couverture aux travailleurs. Ce qui est en question, c'est l'exigence qui figurait dans la réforme de la santé proposée en 2010 par Obama selon laquelle les assurances-santé des employeurs devaient garantir l'accès à la contraception ainsi qu'un certain nombre de services médicaux préventifs sans augmentation des coûts. La droite religieuse s'y est opposée, insistant pour que tous les employeurs qui étaient opposés à la contraception pour des raisons religieuses devraient en être exemptés - y compris les hôpitaux et les universités qui emploient des centaines ou des milliers de personnes. La proposition finale du gouvernement accorde aux groupes religieux pour l'essentiel ce qu'ils (...) Lire la suite »
Une décennie de tortures et d’abus aux mains de l’armée et des agences de renseignement américaines

Guantanamo : La mort d’Adnan Farhan Abdul Latif

Tom CARTER
Le 10 septembre 2012, Adnan Farhan Abdul Latif est mort dans sa cellule de la prison américaine du camp de Guantanamo Bay à Cuba. Le jour de sa mort, Latif était emprisonné à Guantanamo depuis 10 ans, 7 mois et 25 jours. Il avait 36 ans et laisse derrière lui une femme et un fils. Adnan Farhan Abdul Latif est mort après avoir enduré une décennie de tortures et d'abus aux mains de l'armée et des agences de renseignement américaines. Sa mort survient après qu'un ordre de comparution remettant en cause sa détention sans contacts avec l'extérieur accordé par un juge fédéral a été annulée en appel, suivant une doctrine juridique autoritaire promue par les gouvernements de Bush et d'Obama. L'incapacité du système légal américain au cours de la décennie précédente à faire appliquer les droits les plus élémentaires de Latif souligne l'effondrement d'institutions légales vieilles de plusieurs siècles et l'expansion de la bureaucratie d'un état policier. La mort de Latif constitue un crime de guerre qui, avec les (...) Lire la suite »