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Auteur : Fida DAKROUB

Lettre et entretien : la guerre de Syrie entre réalité et fiction

Fida DAKROUB

Après avoir, en s’abaissant jusqu’à l’ineptie en géopolitique du Moyen-Orient, rendu banals les faits les plus essentiels à la compréhension de la situation concrète et par là même falsifié en même temps les données concrètes, Mme Marie Peltier s’abaisse également jusqu’à l’ineptie dans la pratique de la désinformation et de l’écriture politique. Pour en faire, elle s’empare d’un vocabulaire qui sent le renfermé et fournit une esquisse scandaleuse dans le domaine de la chronique de la Guerre de Syrie.

Le fait est que les données de toute l'histoire contemporaine depuis la Guerre d'Espagne (1936-1939) ne montrent aucune campagne, aucune alternance aussi frappante entre la force armée et la diplomatie que celle que nous offre actuellement la Guerre de Syrie ! Les légions de l'armée d'Empire déployées en Europe, en Méditerranée et au golfe Persique ; les troupes auxiliaires des nations « barbares » qui chevauchent à envahir le territoire syrien ; les frontières turques au nord et saoudites au sud - à travers l'Irak et la Jordanie - ouvertes aux groupes djihadistes ; le nord d'Israël devenu une zone de logistique pour lesdits groupes ; la série de conférences d'« amitié » avec le peuple syrien (sic) ; les projets de résolution au sein du Conseil de sécurité sur la Syrie ; les sanctions économiques ; l'isolement politique et diplomatique ; la propagande et la campagne médiatique ; le complot sur l'usage des armes chimiques par l'armée syrienne ; le financement, l'armement et le soutien des djihadistes ; (...) Lire la suite »
L’Atride John Baird, sauver Hélène ou sacquer Troie ?

Guerre, désinformation médiatique et manipulation des droits des gais

Fida DAKROUB
Généralités M. John Baird, grâce à de vieux discours humanistes bourgeois et à de vocabulaire philanthropique qui sente le renfermé, a inventé une nouvelle méthode pour rendre les personnes gaies au Canada encore plus adorées qu’elles ne l’étaient avant le 8 août 2013 [1]. Suivant cette méthode, en effet, un ministre du cabinet conservateur actuel présente sur la scène internationale, et sous la bannière des torys, une nouvelle pièce théâtrale du genre épique, dont l’intrigue n’est pas l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays – comme vous l’auriez crû —, mais bien plutôt la protection des droits des personnes gaies à l’étranger et la dénonciation des tyrans et des monstres qui osent les violer ! Autrement dit, l’Atride John Baird Voix-Sonore [2] appelle tous les libres du monde – Argiens, Danaéens et Achéens [3] - à s’embarquer pour une nouvelle Iliade, non pour sacquer Troie, mais bien pour sauver Hélène ! Quelle audace, quelle grandeur ! Nous conseillons à M. Baird de prendre un brevet pour son (...) Lire la suite »

L’abstention britannique en Syrie : C... comme Cameron, comme Chirac

Fida DAKROUB

Exciter les groupes ethniques et religieux les uns contre les autres, les Arabes contre les Persans, les Kurdes contre les Arabes, les musulmans contre les chrétiens, les sunnites contre les chiites, utiliser l’un pour opprimer l’autre, et veiller ainsi au maintien de leurs intérêts stratégiques à l’Orient et au pillage des ressources naturelles et pétrolières de la région ; tels furent l’art et l’œuvre des puissances occidentales et de leurs consuls et diplomates au Proche-Orient depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours.

Généralités Nous étudierons dans un premier temps les parallèles entre l’abstention britannique d'intervenir militairement en Syrie et l’abstention française de participer à l’invasion de l’Irak en 2003. Dans un second article, nous aborderons les implications des découvertes de gaz et de pétrole en Méditerranée, entre Chypre, la Syrie, la Turquie, la Grèce le Liban et Israël. Dans un troisième article, nous analyserons les rapports de force établis dans la région au lendemain de la défaite d’Israël à la deuxième guerre du Liban en 2006. L’abstention de la Grande-Bretagne de l’intervention militaire en Syrie Aujourd’hui, il nous semble que la Grande-Bretagne se soit distinguée, à cet égard. Pour ne considérer que les deux dernières semaines, le Parlement britannique rejeta une motion présentée par le premier ministre David Cameron qui défendait le principe d’une intervention militaire en Syrie, sous prétexte d’usage d’armes chimiques par l’armée syrienne : « Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas (...) Lire la suite »

Erdogan Pacha ou la fin d’une république

Fida DAKROUB

Nous n’avons cessé d’attirer, dès le début de la guerre contre la Syrie, l’attention de nos lecteurs sur les intrigues du Parti pour la justice et le développement (AKP) incarné par Erdogan Pacha à rétablir le califat ottoman sur les cendres des villes syriennes. Nous avons indiqué en même temps comment les ambitions califales d’Erdogan Pacha sur le plan de la politique étrangère - rétablir le califat ottoman dans les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman - entraînent des mesures aussi « califales » sur le plan de la politique intérieure.

Généralités Nous n'avons cessé d'attirer, dès le début de la guerre contre la Syrie, l'attention de nos lecteurs sur les intrigues du Parti pour la justice et le développement (AKP) incarné par Erdogan Pacha à rétablir le califat ottoman sur les cendres des villes syriennes. Nous avons suivi les chemins détournés par lesquels monsieur Erdogan cherche à s'emparer des bains de sang en Syrie. Nous avons indiqué en même temps comment les ambitions califales d'Erdogan Pacha sur le plan de la politique étrangère - rétablir le califat ottoman dans les anciennes provinces arabes de l'Empire ottoman - entraînent des mesures aussi « califales » sur le plan de la politique intérieure. Quelques faits prouvent de façon frappante à quel point les libertés civiles en Turquie souffrent des politiques du Parti pour la justice et le développement, maintenant confondu avec le personnage de monsieur Erdogan. La décision de ce dernier à construire un centre commercial au parc de Gezi avait soulevé une tempête de (...) Lire la suite »

De la guerre impérialiste contre la Syrie : Erdogan Pacha, le dernier des sultans ottomans

Fida DAKROUB

Il y a un an et demi, précisément le 22 novembre 2011, M. Erdogan, avait exhorté le président syrien Bachar al-Assad à quitter le pouvoir afin de « prévenir davantage d’effusion de sang » dans le pays. Or, dix-huit mois plus tard, aujourd’hui sur la place Taksim et dans le parc Gezi à Istanbul, des milliers de militants turcs de la société civile et des forces démocratiques, qui sont ensuite descendus chaque jour dans les rues de tout le pays, réclament maintenant la démission du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qu’ils accusent de tenter d’islamiser le pays et de réduire la portée de la démocratie et de la laïcité.

Généralités Lors d’une réception au palais présidentiel à Damas, le 9 août 2011, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, adressa au président syrien, Bachar al-Assad, un message dur et ferme, et lui demanda de mettre fin à la « répression sanglante des manifestations pacifiques en Syrie [1] » avant qu’il fût trop tard. En ce jour inoubliable, M. Davutoglu arriva à Damas, après avoir chevauché jours et nuits à travers le plateau anatolien. Lors de son arrivée aux murailles de la ville, il contourna les souks et les caravansérails de l’ancien quartier, et se précipita rapidement vers Qasr al-Muhajerine – le palais présidentiel – entouré de fleurs d’acacia et de gardénia. Sans laisser sécher la sueur qui perlait sur son front ni repousser la poussière qui couvrait sa poulaine [2] ; il s’appuya sur le bâton et le gant de Charlemagne [3], et se tint debout devant Assad, comme Ganelon [4] devant Marsile [5] ; et plein d’arrogance, il commença son discours en tant que messager de la Sainte-Alliance (...) Lire la suite »

Au seuil de la catastrophe : Israël s’engage dans la guerre impérialiste contre la Syrie

Fida DAKROUB
Généralités Ainsi que nous l’eûmes annoncé auparavant et qu’il fut confirmé la veille et que nous en recevrons la nouvelle peut-être dans les jours à venir, Israël s’engagea directement dans la guerre impérialiste contre la Syrie, et ses forces aériennes frappèrent des positions militaires de l’armée syrienne dans les environs de Damas, démasquant par conséquent l’impérialisme occidental, le sionisme mondial, le despotisme arabique et l’obscurantisme wahhabite, qui se rassemblèrent dans une Sainte-Alliance, face à « l’axe de la résistance », soit l’Iran, la Syrie, l’Irak, le Liban, et derrière eux la Russie et la Chine ; pendant ce temps, et sur le territoire syrien, l’armée arabe syrienne s’avançait à plusieurs fronts, au rif de Damas, au rif de Homs et à Alep, et la crise syrienne entra dans un cul-de-sac ; il n’y a que deux voies pour la résoudre : ou la Sainte-Alliance abandonne l’option militaire et cesse d’entraîner, d’armer et d’infiltrer les groupes takfiris dans le territoire syrien, pour que le dialogue (...) Lire la suite »

Les sortilèges des médias et des intellectuels sur la guerre en Syrie

Fida DAKROUB

Nous avons prédit aux rebelles syriens ce qui les attendait si leur « Sainte-Révolution » triomphait : un pourboire et des coups de pied.

Nous nous sommes trompés. Le conflit n’a pas encore pris une tournure décisive que les rebelles syriens reçoivent des coups de pied de l’armée syrienne, sans en recevoir de pourboire de leurs patrons atlantiques et arabiques.

Généralités Nous avons prédit aux rebelles syriens ce qui les attendait si leur « Sainte-Révolution » triomphait : un pourboire et des coups de pied. Nous nous sommes trompés. Le conflit n'a pas encore pris une tournure décisive que les rebelles syriens reçoivent des coups de pied de l'armée syrienne, sans en recevoir de pourboire de leurs patrons atlantiques et arabiques. En ce qui concerne les coups de pied, la « Grande bataille de Damas » s'est finie en une grande défaite des rebelles, alors que des milliers parmi eux ont péri dans les derniers affrontements, et l'armée syrienne s'est avancée vers leurs bastions à Daria et a détruit leurs arrière-rangs, sécurisant ainsi la capitale Damas. Quant au pourboire, le président américain Barack Obama a avoué, récemment, une certaine hésitation quant à savoir si les États-Unis doivent, ou non, intervenir en Syrie. Il a expliqué être "aux prises" avec cette décision ; sans donner de réponse [8] ! Les différents discours sur le conflit syrien Dès le premier (...) Lire la suite »

Le grand chemin vers Jérusalem : le Hamas trahit l’Iran et la Syrie

Fida DAKROUB
Généralités Lorsque l'émir du Qatar, Hamad, fut arrivé à Gaza, à la tête d'une importante délégation comprenant son épouse, Moza, et son premier ministre, Hamad - celui-ci un cheikh non pas un émir -, il fut accueilli par le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui eut organisé une cérémonie officielle grandiose pour l'occasion. Les deux hommes se tinrent côte à côte pendant que les hymnes nationaux palestinien et qatari furent joués. Certainement, un tapis rouge eut été déployé en son honneur ; et l'émir fut ensuite accueilli par un parterre de responsables du Hamas, dont les ministres du gouvernement de Gaza et un dirigeant en exil du mouvement, Saleh Arouri, venu dans le territoire palestinien pour cette occasion très glorieuse [44] En plus, monsieur Taher al-Nounou, le porte-parole du chef du gouvernement du Hamas à Gaza, qui eût avalé sa langue en récitant les allégeances à son nouvel émir, déclara que cette visite avait une grande signification politique parce que c'était le premier (...) Lire la suite »

Artistes et écrivains arabo-canadiens face à la guerre contre la Syrie

Fida DAKROUB
« Ne touchez pas à la Syriana » ou "Hands off Syriana" [62], une campagne internationale déclenchée et dirigée par le compositeur de la chanson politique libanaise, William Nassar, un Canadien d'origine arabe. « Ne touchez pas à la Syriana », le nom adopté par le comité international de coordination vise à donner un aspect personnel à la campagne, compte tenu les ingérences arabes et étrangères qui frappent la Syrie. « Ne touchez pas à la Syriana », un amalgame de deux mots, plutôt du mot anglais « Syria » - comme la campagne fut déclenchée initialement dans un milieu anglophone nord-américain - et du suffixe arabe « -na », qui est en effet l'adjectif possessif de la première personne du pluriel. Ainsi, le message que l'on veut envoyer par cet amalgame se révèle : « Ne touchez pas à la Syriana » ou « Ne touchez pas à notre Syrie » ! Pourtant, une question se pose ici : pourquoi « Notre Syrie » et non pas « La Syrie », tout simplement ? Pourquoi l'adjectif possessif, ou plutôt pourquoi cette insistance (...) Lire la suite »
Où l’on voit que le Canada est bien proche des USA

Des Israéliens contre la guerre en Iran : que dire des allégations d’Ottawa ?

Fida DAKROUB

Préambule
Dans un article précédent [63], nous avons pris en critique le deuxième point de l’annonce d’Ottawa, accusant le régime iranien de fournir une aide militaire au régime Assad ; nous avons démontré, comment Ottawa, en rompant avec Téhéran, s’impliquait de plus en plus dans la Sainte-Alliance contre la Syrie et l’Iran. Dans l’article présent, nous prenons en critique le premier point indiquant que « le Canada considère le gouvernement de l’Iran comme étant la menace la plus importante à la paix et à la sécurité mondiales à l’heure actuelle [64] » ; et cela en critiquant les allégations d’une telle annonce, et en désignant l’implication du gouvernement Harper dans la Sainte-Alliance contre l’Iran et la Syrie.

Généralités Malgré les annonces « pacifistes » d'Ottawa qui firent évoquer l'Iliade d'Homère et la Guerre de Troie, nous, dès le premier instant, prîmes parti pour la vraie cause de la paix ; en Syrie pour les Syriens, en Iran pour les Iraniens, au Proche-Orient pour les Juifs et les Arabes, et dans le monde pour les peuples de tous les pays. En effet, dès le premier instant, nous percions à jour l'annonce du ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, qui, commençant à psalmodier la cause de la paix mondiale, cherchait à débroussailler l'opinion publique pour une guerre à venir contre l'Iran ; à canaliser le choc des Canadiens - en adoptant un discours « pacifiste », mais basé malheureusement sur une vision manichéenne - ; à forger leur opposition en suscitant une menace imminente pour la paix mondiale, en provenance d'un État voyou - ici l'Iran -, une menace qui sert en effet à détourner l'attention loin de la folie de la coalition politique actuelle à Tel-Aviv qui sollicite la guerre ; à (...) Lire la suite »
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