RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Frédéric DELORCA

Egypte : Massacres avec l’appui étatsunien et saoudien

Frédéric DELORCA

Mercredi dernier, Le Caire a été le théâtre de violents affrontements : les forces de l’ordre ont dispersé deux campements partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi. Le dernier bilan [1] de la répression gouvernementale s’élèverait à plus de 600 morts et 4 000 blessés. Certains parlent déjà d’un Tiananmen [2] égyptien. Les manifestations se sont poursuivies ce 16 août dans le cadre d’un "vendredi de la colère". Des dizaines de partisans des Frères musulmans ont été tués.

Les États-Unis ont officiellement condamné [3] les violences mais le président Obama a précisé que l'aide militaire à l'Égypte ne serait pas remise en cause. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite qui a abondamment financé le nouveau régime militaire soutient ouvertement la répression. ll a déclaré vendredi, dans un message à la télévision, son ferme appui aux autorités égyptiennes dans leur lutte contre le "terrorisme" (Ria [4]). Les Émirats arabes unis [5] et le Bahrein (qui a lui même réprimé violemment sa population avec le soutien occidental) se sont aussi exprimés dans ce sens. L'Égypte a annulé ses manœuvres navales avec la Turquie, prévues pour octobre prochain, en signe de protestation contre l'"ingérence flagrante" d'Ankara dans les affaires intérieures du pays, ont annoncé vendredi les médias internationaux (Ria [6]).Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait précédemment appelé à convoquer d'urgence une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à la suite des massacres du Caire. A Khartoum, Alger, (...) Lire la suite »
13 

La visite d’Obama en Afrique du Sud suscite les protestations de la gauche à Pretoria

Frédéric DELORCA

Pour Loyd Shivambu, ancien membre de l’ANC, « l’administration américaine sous Obama a poursuivi la domination néo-coloniale en Irak et en Afghanistan, non pas à cause de la guerre contre le terrorisme, mais pour des intérêts économiques étroits, notamment le pétrole. L’administration américaine sous Obama est également coupable de continuer de soutenir l’expansion israélienne illégale et la violation du droit des Palestiniens à l’autodétermination, de sa dignité et de ses libertés fondamentales… »

L’Afrique du Sud est la deuxième étape d’une tournée africaine d’une semaine du président américain Barack Obama qui, après le Sénégal, doit le mener en Tanzanie. Il a été accueilli samedi (après la dispersion par la police de quelques centaines de manifestants hostiles) par des chants chaleureux, des applaudissements et des rires de jeunes Sud-Africains dans une université à Soweto. Apparemment la promesse d’un partenariat économique entre les USA et l’Afrique est un slogan qui a séduit certains jeunes dans ce pays, autant que l’hommage que le président américain a rendu à l’ancien leader de l’ANC aujourd’hui dans un état de santé critique : Nelson Mandela. En réponse à cet accueil Obama a tenu un discours adapté à son public : « J’ai été élu pour mettre fin aux guerres », a-t-il dit, ajoutant qu’il visite régulièrement les jeunes soldats américains qui ont été gravement blessés en Irak et en Afghanistan. « Cette idée que nous cherchons à nous impliquer davantage militairement partout dans le monde n’est pas vraie », (...) Lire la suite »

Après l’Irak la Colombie ?

Frédéric DELORCA
Le 15 juillet dernier le gouvernement colombien [1] a divulgué son projet de mettre sept bases à la disposition de l'armée américaine. Le Venezuela et l'Equateur ont dénoncé la politique belliciste de leur voisin colombien, tandis que le Brésil et le Chili ont également fait part de leur "préoccupation". Ce nouvel accord permettrait à l'armée américaine de compenser la perte de sa seule base en Amérique du sud, située à Manta, en Equateur. La Colombie était en 2006 [2] le pays où sont morts la moitié des syndicalistes assassinés dans le monde. Elle est le troisième bénéficiaire de l'aide militaire étatsunienne derrière Israël et l'Egypte dans le cadre officiel d'un plan de lutte antidrogue (Plan Colombia) qui est en fait une lutte anti-FARC (tandis que par ailleurs les USA soutiennent la narco-répubique autoproclamée du Kosovo et que sous leur occupation la culture du pavot ne cesse d'augmenter en Afghanistan). Dans le cadre du Plan Colombia (que Washington veut exporter au Mexique, au Pakistan et en (...) Lire la suite »