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Auteur : Andrea DWORKIN

La libération sexuelle : une supercherie pour exploiter sexuellement les femmes

Andrea DWORKIN

Un extrait des Femmes de droite d’Andrea Dworkin (Montréal, Les Editions du remue-ménage, 2012, pp. 93-104)

Norman Mailer a noté, durant les années soixante, que le problème de la révolution sexuelle était d’être tombée entre les mauvaises mains. Il avait raison. Elle était entre les mains des hommes.

L’idée à la mode était que la baise était une bonne chose, tellement bonne que plus il y en avait, mieux c’était. L’idée à la mode était que les gens devaient baiser qui ils voulaient : traduite à l’intention des filles, cela signifiait qu’elles devaient vouloir être baisées – aussi continuellement qu’il était humainement possible. Pour les femmes, hélas, continuellement s’avère humainement possible s’il y a suffisamment de nouveaux partenaires. Les hommes pensent la fréquence en fonction de leurs propres rythmes d’érection et d’éjaculation. Les femmes se firent baiser bien plus que les hommes ne baisèrent. La philosophie de la révolution sexuelle date d’avant les années soixante. Elle refait périodiquement surface dans les idéologies et les mouvements de gauche – dans la plupart des pays, à diverses époques, et de façon manifeste dans diverses « tendances »gauchistes. Les années soixante aux États-Unis, répétées sur différentes tonalités partout en Europe de l’Ouest, ont eu un caractère particulièrement (...) Lire la suite »
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