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Auteur : B. GUILLARD

A propos de la délocalisation de l’usine Lear de Guipry (Ille-et-Vilaine)

B. GUILLARD

L’usine Lear, située à Guipry (Ille et Vilaine), va donc fermer ses portes très prochainement et les quarante-quatre salariés devraient recevoir leur lettre de licenciement avant Noël. Le site, propriété d’un groupe étasunien, produit des sièges pour l’automobile, en l’occurrence pour l’usine PSA de Chartres de Bretagne. Cette délocalisation se fera au profit du site industriel que la société possède en République Tchèque. L’équipementier a déjà procédé par le passé à plusieurs délocalisations de ses usines situées en France et en Italie.

Yves Hamon (CGT) a déclaré qu’il s’attendait à une telle issue depuis quelques mois. Ce responsable syndical de Lear estime d’ailleurs que le temps de la construction automobile en France est révolu. Une déclaration qui traduit un fatalisme étonnant, à mettre sans doute sur le compte de l’émotion, ce qui serait après tout bien compréhensible. Ceci dit, la CGT ne figure pas au nombre des organisations qui remettent en cause le processus qui est à l’origine des délocalisations et de la sous-traitance exotique, à savoir la mondialisation dont elle pense, comme l’ensemble de la gauche et des libéraux, qu’elle est inéluctable et souhaitable. La CGT apparaît de plus en plus clairement comme un accompagnateur de la mondialisation néolibérale, ce qui explique son effritement comme celui de l’ensemble des syndicats lesquels ne représentent plus que d’infimes minorités de salariés. La rénovation du syndicalisme est une urgence nationale qui passera nécessairement par l’abolition des règles qui rendent la création de (...) Lire la suite »