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Auteur : Vadim KAMENKA

10 ans après les révélations de WikiLeaks : lanceurs d’alerte, la démocratie au combat

Vadim KAMENKA

Il y a 10 ans, ils faisaient une entrée en scène fracassante en rendant publics une masse de données économiques et politiques inavouables. Malgré les services rendus, depuis la répression s’accroît sur les lanceurs d’alerte. Le secret des affaires et les violations des droits prospèrent.

Plus de 250 000 câbles diplomatiques ! Ce 28 novembre 2010, les radios, les chaînes de télévision ne cessent de répéter ce chiffre. WikiLeaks et son fondateur, Julian Assange, débarquent dans l’univers médiatique en piratant SIPRNet, le réseau privé du département d’État américain [erreur : Wikileaks ne pirate pas. Wikileaks publie. Note du Grand Soir]. L’Australien s’est associé à plusieurs journaux pour les diffuser au compte-gouttes afin de rendre compte des échanges de diplomates américains. Cette fuite massive nous permet de découvrir les manigances des ambassades au Moyen-Orient, les jeux oligarchiques en Afrique et brise le vernis autour de la politique étrangère de Barack Obama. La colère de Washington se comprend à travers la réaction de la secrétaire d’État Hillary Clinton, qui s’est insurgée contre « une attaque contre les intérêts diplomatiques américains » et « la communauté internationale »... Des armes contre les abus de pouvoir Ces divulgations marquent un (…) Lire la suite »

"L’extraordinaire solidarité pour la libération de Julian Assange lui permet de tenir" : John Shipton, père de Julian Assange

Vadim KAMENKA

Depuis lundi 7 septembre, le fondateur de WikiLeaks, menacé d’extradition vers les États-Unis, est de nouveau sur les bancs du tribunal à Londres. Poursuivi par les Etats-Unis, qui ont rendu publiques de nouvelles accusations, l’Australien risque 175 ans de prison. « Les moyens déployés par les États-Unis pour l’extrader sont sans précédent. Ils en font un exemple pour tous ceux qui souhaiteraient divulguer des informations en lien avec la sécurité nationale. Je me demande si Julian Assange tiendra », alerte son avocate Naomi Colvin.Un véritable acharnement. Son père, John Shipton, réagit en direct du tribunal de Old Bailey à Londres.

Cela fait presque onze ans désormais que Julian se trouve dans une situation de détention. Il entame une deuxième année dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, il n’a pas pu voir sa famille ou ses avocats pendant six mois, comme l’ensemble des détenus. Dans le cas de Julian, ce qui est scandaleux, c’est qu’il devait se préparer pour les audiences. Ils lui ont tout de même accordé un ordinateur dont le clavier ne fonctionnait pas. Son utilité était donc réduite à une simple liseuse. Sa santé reste celle d’un homme qui a passé au gré des circonstances onze années en captivité. Elle n’est donc pas bonne. Son état d’esprit, lui, va mieux car il a décidé d’écrire ses mémoires. Chaque jour, il voit sa famille avec des mesures de distanciation, il voit ses avocats, ses amis et ses soutiens. Il entend les gens manifester autour du tribunal et cela lui donne du réconfort. À travers toute l’Europe, les citoyens européens prennent conscience (…) Lire la suite »