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Auteur : Stathis KOUVELAKIS

Montée et chute de Syriza (New Left Review)

Stathis KOUVELAKIS

Stathis Kouvelakis est membre d'Unité Populaire (Laïki Enotita), politicologue et enseignant en philosophie politique au King’s College de l’Université de Londres. C'est aussi un ancien militant de la LCR, auteur d'un article intitulé "Pourquoi nous quittons le NPA" , mars 2011 (voir bibliographie sur son site, adresse ci-dessous). Dans cette très longue et très instructive interview, aussi réfléchie que bien documentée, l'auteur fait le récit détaillé des circonstances historiques dans lesquelles Syriza a émergé dans la vie politique grecque, puis a été entraîné dans une désastreuse capitulation face à l'Eurogroupe.

Rien n'y manque, ni l'analyse sociologique et idéologique, ni la prise en compte des mentalités individuelles ou collectives, ni l'appréciation des responsabilités des acteurs principaux et des groupes, ni la lucidité combative quant à la stratégie possible pour sortir de l'impasse. L'ensemble est riche de toutes sortes d'enseignements, notamment sur les erreurs à éviter, pour une gauche de transformation sociale (quel que soit le pays concerné), décidée à sortir du carcan euro-étazunio-capitaliste : "Oui. Je ne suis pas althussérien, mais dans ce cas la notion d’obstacle épistémologique est valide. Le mantra de l’européisme de gauche, la croyance à un « bon euro » bloque toute compréhension sur les alternatives possibles." Ou encore : "Le paradoxe du cas grec, c’est que, malgré qu’il se soit terminé par un désastre, il nous a donné à certains moment une idée de ce que pourrait être une alternative. La séquence du référendum fut vitale pour relancer le processus de (...) Lire la suite »
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Grèce : de l’absurde au tragique (Jacobin)

Stathis KOUVELAKIS
Quiconque vit actuellement, ou se contente de suivre, les derniers développements en Grèce ne comprend que trop bien le sens d’expressions telles que « moments critiques », « climat de tension », « rupture dramatique », ou encore « situation-limite ». Compte tenu des événements qui se déroulent depuis lundi, un nouveau mot devra être ajouté à la liste : l’« absurde ». Le terme peut paraître étrange, ou exagéré. Mais comment caractériser autrement le renversement total du sens d’un événement aussi extraordinaire que le référendum du 5 juillet, quelques heures seulement après sa conclusion, par ceux-là même qui l’avaient initié ? Comment expliquer que les dirigeants de Nouvelle démocratie et de To Potami, respectivement Vangelis Meïmarakis et Stavros Theodorakis – chefs du camp qui a été battu de manière écrasante dimanche dernier –, soient devenus les porte-parole officiels de la ligne qui est actuellement défendue par le gouvernement grec ? Comment est-il possible que le Non fracassant au mémorandum austéritaire (...) Lire la suite »
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Syriza, une brèche dans l’Europe néolibérale !

Stathis KOUVELAKIS
Comme prévu, c’est une vague Syriza qui a emporté les élections ce dimanche. A Athènes dans les quartiers populaires, c’est une véritable débandade pour la droite. En province, ce sont des pans entiers de l’électorat de droite qui se sont ralliés, après ceux du PASOK. Du point de vue politique, la bourgeoisie grecque et son personnel politique sont abattus et aphones. Tous leurs espoirs pour affronter Syriza sont maintenant reportés sur les dirigeants européens. De ce côté, la ligne semble claire : c’est la politique de la « cage de fer » et dans laquelle il s’agit d’enfermer immédiatement un gouvernement Syriza. Le fer de lance est de l’obliger à demander une prolongation de l’actuel « programme d’aide », qui vient à échéance le 28 février. Une telle prolongation permettrait une poursuite du financement, donc du remboursement de la dette, mais elle implique également la poursuite de la politique actuelle et de la mise sous surveillance du pays par la Troïka – éventuellement sous des modalités légèrement (...) Lire la suite »