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Auteur : Peter MERTENS

« Il y a un contre-pouvoir qui existe à l’échelle mondiale tant que le peuple palestinien résistera »

Peter MERTENS
Mohsen Abdelmoumen : Que pensez-vous du retour en force des mouvements populistes et néo-nazis en Europe en général et en Belgique en particulier ? Peter Mertens : Après la crise de surproduction de 1973 et la bulle financière qui a éclaté en 2008 par les banques et par les spéculateurs, on savait très bien que le monde ne pouvait prendre que deux directions, soit le camp de l’establishment même et donc de l’élite qui voulait aller encore plus loin et qui voulait installer un capitalisme sans limite, c’est-à-dire sans contre-pouvoirs, sans syndicats, sans parti communiste, sans alternatives, en éliminant l’idée même d’alternative, de syndicats et de mouvements ouvriers organisés, et installer une sorte d’oligarchie, c’est-à-dire une dictature du capital ouverte. D’un autre côté, on voit aussi que le mouvement alternatif, c’est-à-dire le mouvement ouvrier et les forces communistes, les forces marxistes, sont en train de chercher leur voie pour se remobiliser et remobiliser la classe ouvrière dans le sens (...) Lire la suite »

« La gauche doit apprendre à communiquer autrement »

Owen JONES, Peter MERTENS

Avec son espièglerie et son visage juvénile, on n’imaginerait pas d’emblée qu’Owen Jones est un intellectuel très écouté dans toute la gauche européenne. A 31 ans, il a déjà écrit deux best-sellers (Chavs et The Establishment, tous deux sur la société de classes britannique), est un des chroniqueurs les plus lus au Royaume-Uni et en outre conseiller de Jeremy Corbyn, l’homme de la gauche au sein du Labour qui, de manière surprenante, a été élu à la tête du parti social-démocrate britannique.

Peter Mertens. Après la crise de 2008, cela a pris pas mal de temps avant qu’en Europe, des forces de gauche conséquente se lèvent à nouveau pour remettre le système en question. Pourquoi cela a-t-il duré si longtemps ? Owen Jones. En 2008, une partie de la gauche pensait que la situation entraînerait automatiquement un effondrement du capitalisme, ce qui revitaliserait la gauche. Vu dans une perspective historique, c’était naïf. La crise économique des années 1930, par exemple, a finalement mené au fascisme en Europe. La crise économique des années 1970 a mené à la montée du néolibéralisme. La gauche ne profite donc pas automatiquement d’une crise économique. Mais cela ne signifie évidemment pas que la gauche doive baisser les bras. En effet, après la Deuxième Guerre mondiale, les néolibéraux étaient tout à fait isolés. A cette époque, leurs idées constituaient un courant marginal. Et ils en étaient conscients. Mais Milton Friedman, un de leurs leaders, disait : « Seule une crise – véritable ou supposée – (...) Lire la suite »

ManiFiesta 2015 | Discours de Peter Mertens : « Il y en a assez pour tout le monde »

Peter MERTENS
Chers amis, chers camarades, Chers participants de ManiFiesta, Chers invités venus de l'étranger, Nous sommes aujourd'hui 12 000 à ManiFiesta. Notre fête est unique. Unique par son ampleur. Unique par sa richesse humaine. Unique par le travail de ses bénévoles. L’an dernier, ici, avec 10 000 personnes, nous avons lancé la campagne « la résistance sociale ». C’était il y a un an. Ce podium était alors un carrefour. Un carrefour où convergeaient tous les axes de résistance : les syndicats, Hart boven Hard, les réfugiés afghans, les activistes du climat. L’unité a été un des points forts du mouvement social de l’an dernier. Mi-décembre, le gouvernement de droite a vacillé. Le gouvernement de Charles Michel a bien failli tomber. En raison de la grande manifestation de novembre. Des actions régionales et de la grève nationale. Ne dites pas que c’est impossible. Il est possible de faire reculer ce gouvernement camarades. Si ce gouvernement a quand même pu continuer à gouverner, c’est uniquement à cause du (...) Lire la suite »