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Auteur : Gaston PELLET

Le dérèglement du monde - Amin Maalouf

Gaston PELLET
Monsieur Amin Maalouf, J'ai lu à sa sortie "Les Croisades vues par les Arabes". J'avais grandement apprécié cet ouvrage qui remettait en cause la version officielle et, depuis, je l'ai recommandé à de nombreux amis. Je continuerai à le faire tant il est essentiel, à mes yeux, de ne pas prendre ce qui, d'une manière générale, est communément pris pour "argent comptant". Allez savoir pourquoi, j'avais imaginé qu'il ne pouvait avoir été écrit que par un homme de gauche. La pensée peut avoir parfois des cheminements bizarres. D'où mon étonnement, dès les premières pages de votre nouveau livre "Le dérèglement du monde" dans la mesure où ce titre me paraissait annoncer un regard critique, sur le monde bien sûr, mais plus profondément, sur le système politique et économique qui le sous-tend, le capitalisme. En fait, le monde va mal mais c'est la faute à personne, le système n'est pas en cause. Constat courant, il est vrai, quoique parfaitement insoutenable. Il faut dire que dès la première phrase vous prévenez le (...) Lire la suite »
Et Christine Lagarde (The Guard) communique en anglais avec ses services…

Qui veut la mort de la langue française ? (*)

Gaston PELLET

Depuis qu’existent les relations entre peuples, les penseurs, gens de lettres et savants se sont heurtés au problème de la langue. En Europe, pour surmonter la difficulté, ils avaient adopté le latin. Langue ancienne complexe, elle présentait l’avantage d’exprimer toute la finesse d’une pensée, mais le grand inconvénient d’être réservée à l’élite. Le français, d’abord utilisé comme langue de prestige par l’aristocratie européenne, s’imposa - contrairement au latin - au XIXe siècle comme une langue coloniale, au détriment des langues et idiomes locaux dont beaucoup ont disparu ou sont en voie de disparition.

Par un curieux retour des choses, la langue française serait-elle en passe de subir le même sort ? Son envahissement par ce qu'on appelle désormais le « tout-anglais » est suffisamment visible pour qu'on s'interroge (1). Le problème ne semble pourtant pas embarrasser l'Académie Française. Son site prétend qu'« il est excessif de parler d'une invasion de la langue française par les mots anglais ». Pour les Immortels, « les emprunts à l'anglais sont un phénomène ancien » connu avant même le XVIIIe siècle ; il y aurait même lieu de s'en féliciter puisque « certains de ces emprunts contribuent à la vie de la langue ». Leur fréquence s'accélèrerait cependant depuis une cinquantaine d'années, reconnaît l'Académie. Dans son Dictionnaire amoureux des langues (Plon, 2009), le linguiste Claude Hagège consacre un chapitre aux langues en danger dans lequel il inclut le français. Le professeur honoraire au Collège de France décèle deux menaces essentielles. L'une proviendrait de l'extérieur - « la domination économique et (...) Lire la suite »
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Réaction à la rubrique "HUMANITÉ des débats"

Gaston PELLET
Réaction à la rubrique "HUMANITÉ des débats" du samedi 13 novembre 2010 Depuis que la loi sur la "réforme" des retraites a été promulguée, nous, le peuple, celui qui a participé à toutes les manifs depuis début septembre, nous sommes dans une phase de sérieuse dépression. Personne ou presque ne doutait que le pouvoir tiendrait bon jusqu'au bout mais chacun espérait. Espérait quoi ? Nul ne savait vraiment, nous espérions qu'il se passerait "quelque chose". Tout en maugréant intérieurement contre cette stratégie des journées de mobilisation à répétition dont on savait bien qu'elles ne feraient pas plier le pouvoir. Dans les médias, la page est clairement tournée et c'est dans cet état d'abattement que j'ouvre l'Huma d'aujourd'hui. Tiens... intéressant, un regard sur le syndicalisme. Quoi ? ! "Syndicalisme : le retour en force ?". Me serais-je évaporé 48h et aurais-je raté le dernier épisode ? Que nenni, le sous-titre qui chapeaute l'entretien avec Robert Castel reprend son jugement : "Les syndicats ont fait (...) Lire la suite »