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Auteur : Enrico PIOVESANA

Marjah, Afghanistan, la Fallujah d’Obama

Honte.

Enrico PIOVESANA, Matteo DELL’AIRA

Lettre ouverte de l’infirmier chef de l’hôpital de Emergency à Lashkargah, où arrivent les civils blessés dans l’offensive contre la ville voisine de Marjah.
Même des enfants de 7 ans.

C'est ce que nous éprouvons tous ici à l'hôpital d'Emergency à Lashkargah, Afghanistan, après le début de la énième "grande opération militaire" , qui est à chaque fois plus grande... Un profond sentiment de honte pour ce que fait la guerre, toute guerre. Destruction, morts, blessés. Sang, lambeaux de chair humaine. Hurlements féroces et désespérés. Elle ne fait rien d'autre. Mais d'aucuns pensent encore que c'est une bonne façon d'exporter " la paix et la démocratie" . La paix, en effet ils étaient en train de l'apporter aussi à Said Rahman notoire "insurgé" de la zone, mais celle éternelle. Il a pris un projectile en pleine proitrine, le matin de bonne heure, alors qu'il était au jardin. Il n'était pas en train de patrouiller la zone, il n'était pas en train de combattre, il n'était pas en train de viser quelqu'un. Il n'a même pas vu d'où arrivait le projectile qu'il a encore dans le corps et qui lui a défoncé le poumon droit. Il a juste senti (…) Lire la suite »
Géorgie - Ossétie du sud - Russie

« Spasìba, Rossìa ! » Paroles de survivant

Enrico PIOVESANA
TSKHINVALI (Ossétie du Sud) : « Si les Russes n'étaient pas arrivés, à cette heure nous serions tous morts ». Valentin jette son mégot dans les gravats qui jonchent le pavement de son appartement, au dernier étage d'une cité dans la banlieue de Tskhinvali. Les murs et le plafond sont noircis par le feu et éventrés par les obus des canons géorgiens. N'ont survécu aux flammes que les sommiers métalliques tordus des lits et les débris de la vaisselle en céramique. « Cet immeuble a été touché par les missiles Grad, par des bombes aériennes et par des tanks. Les Géorgiens ont employé contre nous toutes les armes qu'ils avaient. Rien que dans cette cage d'escalier deux personnes sont mortes. Pendant trois jours et trois nuits, on a vécu à deux cents dans les caves, sans lumière, sans eau ni nourriture. Et on s'en est bien sorti : dans le centre, les soldats ouvraient les trappes et lançaient dedans des grenades. » Au centre ville, vit Soslan. Il a une trentaine d'années, les yeux (…) Lire la suite »