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Auteur : Vijay PRASHAD

COVID-19 : Nous ne reviendrons pas à la normale, car c’est la normale qui était le problème (Le Tricontinental)

Vijay PRASHAD

Lorsqu’une pandémie mondiale frappe, le modèle d’austérité du secteur privé s’effondre tout simplement

Il est difficile de se rappeler qu'il y a quelques semaines à peine, la planète était en mouvement. Il y a eu des protestations à Delhi (Inde) et à Quito (Équateur), des éruptions contre l'ordre ancien qui allaient de la colère contre les politiques économiques d'austérité et le néolibéralisme à la frustration contre les politiques culturelles misogynes et racistes. Ingénieusement, à Santiago (Chili), lors de sa vague de protestations successives, quelqu'un a projeté un puissant slogan sur le côté d'un bâtiment : 'nous ne reviendrons pas à la normale, car c'est la normale qui était le problème'. Aujourd'hui, au milieu du nouveau coronavirus, il semble impossible d'imaginer un retour à l'ancien monde, celui qui nous a laissé si impuissants devant l'arrivée de ces particules microscopiques mortelles. Des vagues d'anxiété prévalent, la mort continue de nous traquer. S'il y a un avenir, nous nous disons qu'il ne peut pas imiter le passé. Certes, le coronavirus est une affaire sérieuse et sa propagation est (...) Lire la suite »

Trump se prend pour Balfour. (Frontline)

Vijay PRASHAD

Le 7 décembre, à Hébron, plus de 20 soldats israéliens ont arrêté Fawzi Al-Junaidi, âgé de 14 ans, lui ont bandé les yeux et l’ont emmené en détention. La photo de l’arrestation et de sa violence, ont choqué beaucoup de gens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fermement dénoncé l’arrestation : « Israël est un État terroriste. Nous n’abandonnerons pas Jérusalem aux mains d’un État qui assassine des enfants. »

Erdogan faisait référence à la nouvelle controverse sur Jérusalem. Le 6 décembre, le président Donald Trump a déclaré que les États-Unis déplaceraient leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Le déménagement de l'ambassade suggère que la capitale d'Israël ne sera plus Tel-Aviv mais Jérusalem. Cette action va à l'encontre de la politique internationale qui considère Jérusalem comme une « ville internationale » - une ville qui devrait être gouvernée par plusieurs acteurs pour protéger le statut particulier de Jérusalem en tant que siège des principaux sites religieux des chrétiens, des juifs et des musulmans. La déclaration de Trump sur Jérusalem a ébranlé la Palestine, dont le peuple craint depuis longtemps l’annexion de Jérusalem-Est, que les Nations Unies considèrent comme faisant partie du territoire palestinien occupé, et du reste de la vieille ville. Des manifestations ont éclaté en Cisjordanie, à Jérusalem, et dans la bande de Gaza. Elles sont globalement non violentes, et expriment la frustration du peuple (...) Lire la suite »

Violence : la leur et la nôtre (Jadaliyya )

Vijay PRASHAD
« Je ne comprends pas toute la sensiblerie autour du recours au gaz. Je suis fortement favorable à l'utilisation de gaz toxique contre les tribus non civilisées. Cela répandrait une sacrée terreur ». Winston Churchill, 1920, au sujet du soulèvement en Irak. Londres. Le 23 mars 2017, Khalid Masood a foncé sur les passants avec sa voiture sur le pont de Westminster à Londres, il a poignardé un officier de police avec un couteau puis il a été abattu. Il a tué quatre personnes dans sa furie, et il a en plus blessé quarante personnes et perturbé la tranquillité d'une grande ville occidentale. Masood, qui est né à Dartford (Kent, Grande-Bretagne), avait des ennuis avec la loi depuis de nombreuses années – principalement à cause d'actes de violence et de possession d'armes. L'écart entre l'acte de Masood et celui d'un criminel de droit commun est mince. Il y a deux mois, le chef de la Police Métropolitaine a déclaré que « tous les voyants d'alerte étaient au rouge » en ce qui concernait l'augmentation des (...) Lire la suite »

"C’est la Palestine, je l’ai dessinée en train de perdre son sang" (CounterPunch)

Vijay PRASHAD

En souvenir de Mohammed Ziad Awad Salayma, qui a été tué le jour de ses 17 ans (12-12-12) parce que, du fait qu’il était un peu sourd, il n’a pas compris ce que disait la soldate israélienne, Nofar Mizrahi, qui lui a tiré dessus à bout portant.

Les caractères des bandes dessinées de Guy Delisle ont quelque chose de triste. La femme de Delisle travaille pour Médecins Sans Frontières ; ses missions à Myammar et en Israel-Palestine ont donné l'opportunité à toute la famille (y compris aux deux enfants, Louis et Alice) de voir le monde. Deslisle avait déjà la bougeotte avant de suivre sa femme dans ses missions. Il avait été en Chine et en Corée du Nord pour superviser la fabrication de dessins animés. Cela nous a valu deux bandes dessinées excentriques mais instructives : Shenzhen (2000) et Pyongyang (2003). Quand je les ai lues, elles m'ont rappelé le travail de Joe Sacco dont les bandes dessinées Gorazde (2000) sur la guerre en Bosnie orientale (1992-1995) et Palestine (2001) sont les fleurons du journalisme politique en bande dessinée. Le travail de Delisle n'est pas moins sérieux que celui de Sacco mais il y a une différence majeure. Les deux auteurs se mettent en scène dans leurs bandes dessinés, mais Sacco s'efforce de briser l'idée (...) Lire la suite »

Les Norvégiens, le multi culturalisme et la Palestine (Counterpunch)

Vijay PRASHAD
Assis dans le train Amtrak de New Haven à Washington DC vendredi dernier, j'étais plongé dans le thriller de Kjell Ola Dahl : "L'homme dans la vitrine". Les romans policiers de Dahl se passent à Oslo, en Norvège où les remarquables détectives Frank Frølich et Gunnarstranda sont confrontés à l'essence du mal moderne. La Propriété est souvent au coeur de l'intrigue mais aussi l'histoire inéluctable du Nazisme et de la seconde guerre mondiale. Un courageux passé pacifiste en parti incarné par le parti travailliste norvégien a maintenu le pays en dehors de la première guerre mondiale. Ses ports et le passage direct vers le minerai de fer de la Suède qu'elle représentait ont attisé la convoitise des Nazis et en 1940 les forces nazis ont envahi une Norvège mal protégée. Pour diriger le pays, les Nazis se sont tournés vers Vidkun Quisling (dont le nom incarne la traitrise)* le leader du Nasjonal Samling norvégien, le parti local nazi. C'est l'ère Quisling (pleine de camps de concentration) qui a planté l'arbre (...) Lire la suite »