RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : John REES

Le sort de Julian Assange est entre les mains du gouvernement britannique… pour l’instant

John REES
Mercredi 20 avril 2022, la justice britannique a formellement autorisé l’extradition aux États-Unis de Julian Assange, journaliste australien et fondateur de Wikileaks, où il risque une peine de prison de 175 ans pour avoir révélé au grand public les crimes de guerre commis par le gouvernement américain. Revenant sur les derniers développements, cet article rend compte des leviers politiques et juridiques encore mobilisables pour faire annuler l’ordre d’extradition. En France, une demande d’octroi de l’asile politique à Julian Assange avait été présentée à l’Assemblée nationale en février dernier par un groupe de parlementaires, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon. Il est encore possible de la réitérer, et de massivement l’appuyer. * * * Priti Patel, l’archi-réactionnaire ministre de l’intérieur de Boris Johnson, s’apprête à décider de la vie ou de la mort de Julian Assange : l’enverra-t-elle aux États-Unis où l’attend un procès pour espionnage ? Dans le cas où il serait déclaré coupable, sa peine pourrait (...) Lire la suite »

Le procès d’Assange est le procès décisif de notre époque

John REES
Dans le cadre de l'appel d'Assange, les autorités britanniques et américaines s'opposent aux syndicats de journalistes du monde entier - et leur mission est simple : rendre impossible un contrôle efficace des puissants. On peut en savoir beaucoup sur les forces en présence dans les audiences d'extradition d'Assange simplement en regardant les avocats qui se sont affrontés devant la Haute Cour lors du dernier épisode. Le gouvernement américain a engagé James Lewis QC pour faire valoir que Julian Assange devrait être extradé vers les États-Unis et jugé en vertu de la loi sur l'espionnage de 1917. On comprend l'attrait que Lewis doit avoir pour l'État américain. Lewis est le juge en chef des îles Malouines et, dans sa maison, le mur est orné d'une première page encadrée du journal des îles Malouines, datant du jour où les forces britanniques ont repris les îles à l'Argentine en 1982. Lewis a déjà été engagé dans la défense d'un ancien soldat accusé d'avoir abattu John Pat Cunningham pendant les (...) Lire la suite »

Assange : l’affaire de liberté de la presse la plus importante du 21e siècle (Morning Star)

John REES

Assange en est à sa troisième année de détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Il n'a pas été condamné pour quoi que ce soit. Son affaire n'est pas encore passée du Magistrate's Court, la plus basse juridiction du pays, à la Cour d'appel. Il n'a jamais comparu et ne comparaîtra jamais devant un jury. La punition par la procédure est la politique américaine à l'égard de Julian Assange, au moment même où se réalise l'échec qu'il avait prédit en Afghanistan.

Dans le monde inversé qu'est l'affaire Julian Assange, la justice n'est ni transparente ni impartiale. Et elle n'est certainement pas rapide. Assange en est à sa troisième année de détention dans la prison de haute sécurité de Belmarsh. Il n'a pas été condamné pour quoi que ce soit. Son affaire n'est pas encore passée de la Magistrate's Court, le tribunal le plus bas du pays, à la Cour d'appel. Il n'a jamais comparu et ne comparaîtra jamais devant un jury. La semaine dernière, deux juges de la Haute Cour ont décidé que lors de l'audience d'appel des 27 & 28 octobre, le gouvernement des États-Unis sera autorisé à faire appel du diagnostic sur l'état de santé mental d'Assange. En clair, qu'un juge précédent de la Haute Cour et le magistrat de la Magistrate's Court avaient eu tort de décider que les États-Unis ne pouvaient pas contester l'état mental d'Assange et donner l'assurance que le système pénitentiaire américain était en réalité un centre de soins où Assange ne courra aucun risque de suicide. (...) Lire la suite »