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Auteur : Bertrand ROTHE

Demain le Corona des pauvres va nourrir les comptes des riches

Bertrand ROTHE

Qui a cru à "un monde de demain qui ne serait plus comme celui d'hier" ? Macron l'a laissé entendre, dans la panique, puis il s'est ressaisi : le monde de demain sera celui de l'écrasement de ce qui reste de droits acquis, sera à une violence sociale qui, ayant le Covid pour fondement, n'a plus besoin d'alibi. Comment imaginer que des cerveaux formés dans des banques puissent imaginer autre chose que de conserver, ou d'améliorer, le taux de profit...

On ne sait plus à combien chiffrera réellement la douloureuse : 6 000 milliards rien que pour l’Europe ? 10 000 milliards ? On ne sait pas ! La pompe à phynance turbine trop vite. Face à sa calculatrice tout le monde n’a pas le génie de Glenn Gould face à son clavier. On se trompe sans cesse de chiffres et on joue faux. Trois zéros de plus c’est quoi ? Le pourboire ? Pour tout simplifier les unités changent. Comme en 2008 on se remet à calculer en trilliards l’équivalent de mille milliards. Pour la seule Europe donc, la BCE a décidé d’acheter 750 milliards de bons du trésor. Ce qui fera passer à 1 100 milliards ses achats d’ici à décembre [1], la Commission y est allée de sa poche de 450 milliards auquel il faut ajouter 1 100 milliards [2] « d’aides aux entreprises » chez nos voisins germains (600 milliards pour les grandes entreprises et 357 milliards d’euros pour la banque d’investissement publique allemande). Notre gouvernement s’est montré un peu plus pingre, un petit 300 milliards, à quoi il faut (...) Lire la suite »
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Les Gillets Jaunes sont fascistes et illétrés, et les journalistes sont sublimes.

Jacques-Marie BOURGET, Bertrand ROTHE

Le jeu du pouvoir, qui a fini par placer des policiers sur tous les écrans, derrière tous les micros , a été de créer une atmosphère de guerre civile. Atmosphère ! Car tout y était, les descriptions de presse, sur le mode guerrier, les escadrons, les blindés, les tirs tendu avec armes prohibées. L'affaire n'est pas gagnée mais les banquiers ont mis le paquet. Dernière insulte : "les Gilets Jaunes vont voter comme un seul homme : pour le FN aux Européennes." ! Coup de pied des ânes, ultime injonction à continuer de ne "pas exister".

L’un des intérêts de la révolte qui gronde, et il n’est pas mineur, est d’avoir escamoté un masque. Jusqu’au 17 novembre, premier Episode des Gilets jaunes, sur les écrans de télévision, ou derrière les micros, les commentateurs, reporters, correspondants nous étaient présentés comme des « journalistes ». Alors que le plus souvent, en bons chiens de garde, ils répétaient seulement les éléments de langage transmis par la Place Bauveau. Elle-même dressée, instruite et respectueuse des impératifs des maîtres, c’est-à-dire tout mettre en œuvre pour tenir le rythme de leurs extravagants profits... Revenons à l’intérêt médiatique de la rébellion. Celui que nous venons d’évoquer. Subitement, sans doute jugée pas assez pugnace, l’armada des bavards menteurs et autres porteurs de micros a soudain été remplacée sur les antennes par de vrais flics. Depuis le 17 novembre, pas un écran pas une oreille n’échappe aux commentaires du policier-expert, de l’expert-policier ou de l’expert-expert. D’hommes et de femmes, cartes de flics (...) Lire la suite »
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