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Auteur : Daniel TANURO

Les chantiers de l’écosocialisme révolutionnaire.

Daniel TANURO
« Il va de soi qu’un gouvernement désireux de mener une politique anticapitaliste, écrit Daniel Tanuro, doit nécessairement briser le pouvoir économique de la classe dominante, ce qui n’est possible que par l’expropriation de la finance et des grands moyens de production ainsi que de distribution. Il va de soi également que ces secteurs socialisés doivent ensuite être remis en route pour satisfaire les besoins, ce qui nécessite une planification centralisée. Mais il faut souligner en même temps que démocratie et autogestion ne peuvent exister pleinement sans enracinement à la base, localement. Centralisation et décentralisation doivent donc s’articuler. Cette articulation n’est pas absente de la pensée de Marx : au contraire, il voyait dans la Commune de Paris « la forme politique enfin trouvée de l’émancipation du travail » Ces réflexions ont l'air bien intéressantes, lisons Daniel Tanuro... Michel Peyret LES CHANTIERS DE L’ÉCOSOCIALISME RÉVOLUTIONNAIRE mardi 5 mai 2015, par Daniel Tanuro Le concept (...) Lire la suite »

L’impossible capitalisme vert

Daniel TANURO
Daniel Tanuro vous êtes l'auteur de L'impossible capitalisme vert, paru aux éditions Les empêcheurs de penser en rond / La découverte. Vous êtes aussi le fondateur de l'ONG « Climat et justice sociale ». Qu'est-ce que le « capitalisme vert » ? D.T. : L'expression « capitalisme vert » peut s'entendre dans deux sens différents. Un producteur d'éoliennes peut se targuer de faire du capitalisme vert. En ce sens - au sens que certains capitaux s'investissent dans un secteur « propre » de l'économie - une forme de capitalisme vert est évidemment possible et très rentable. Mais la vraie question est de savoir si le capitalisme dans son ensemble peut tourner au vert, autrement dit si l'action globale des capitaux nombreux et concurrents qui constituent le Capital peut respecter les cycles écologiques, leur rythmes, et la vitesse de reconstitution des ressources naturelles. C'est dans ce sens que mon livre pose la question et il y répond par la négative. Mon argument principal est que la concurrence pousse (...) Lire la suite »

Un vrai tournant, de nouveaux dangers : le plan énergie climat de Barack Obama

Daniel TANURO

Le domaine énergie-climat est de ceux où la politique de Barack Obama pourrait se distinguer le plus radicalement de celle de George W. Bush. Sous la houlette du nouveau Président, en effet, les Etats-Unis devraient adopter rapidement un plan de réduction obligatoire des émissions de gaz à effet de serre, investir massivement dans les énergies renouvelables et jouer un rôle actif dans la négociation d’un nouveau traité international pour prendre le relais de Kyoto, en 2013. Le tournant est indéniable. Il convient de l’acter mais aussi d’en mesurer les limites... et les dangers.

Depuis qu'elle a claqué la porte du Protocole de Kyoto, l'administration Bush refuse tout échéancier de réduction obligatoire des émissions de gaz à effet de serre. En contrepoint, elle plaide pour des engagements volontaires des entreprises et une politique de soutien à l'innovation technologique. Le moins qu'on puisse dire est que cette orientation n'a pas produit les effets escomptés : de 1993 à 2005, les émissions de CO2 du secteur énergétique étatsunien ont augmenté de plus de 15%. Obama renverse la vapeur en promettant une loi dont l'objectif serait de réduire les émissions de 80% en 2050, par rapport à 1990. Pour ce faire, son programme prévoit un système d'échange plafonné de droits d'émission (« cap-and-trade »), un taux annuel de réduction obligatoire, la mise en oeuvre accélérée de technologies « propres », un investissement massif dans la recherche-développement et une série de mesures en faveur de l'efficience énergétique, notamment. Objectif : restaurer le leadership des USA Il convient de (...) Lire la suite »

Pêcheurs, poissons, pouvoir d’achat, pétrole et libéralisme

Daniel TANURO

La révolte des marins-pêcheurs annonce d’autres turbulences dans un contexte combiné de crises sociales, environnementales et énergétiques. Seules des solutions rompant avec la logique de marché permettront d’y faire face.

Cela fait plusieurs années que les pêcheurs sont confrontés à la baisse de leurs marges bénéficiaires. Ils ont d'abord voulu la compenser par une augmentation des prises qui a mis en danger la survie de nombreuses espèces de poissons. La politique de quotas imposée par la Commission Européenne trouve ici une justification scientifique incontestable dans son principe. Mais la manière dont elle est mise en oeuvre est dévastatrice. D'une part, comme dans l'agriculture, cette politique revient en pratique à étrangler les petites entreprises au profit des grandes. D'autre part, du point de vue écologique, les quotas sont insuffisamment restrictifs, parce que certains gouvernements, tout en n'ayant aucune solution de fond au problème social des pêcheurs, veulent ménager les petits patrons, pour des raisons électorales. Les marins-pêcheurs sont donc quadruplement coincés : par les pétroliers qui fixent le prix du gazole, par la grande distribution qui leur achète les produits, par l'Europe qui verrouille (...) Lire la suite »

Marché du carbone : plus de quotas, pas d’emploi ? "” L’affaire du haut-fourneau 6 d’Arcelor Mittal à Seraing.

Daniel TANURO

La région de Liège, en Belgique, est le théâtre d’un bras de fer entre la direction d’Arcelor Mittal, les organisations syndicales et le gouvernement de la Région wallonne. Enjeu du conflit : qui doit payer les quotas de CO2 nécessaires à la remise en activité du haut-fourneau 6 de Seraing ? Le patronat ou la collectivité ? L’affaire montre clairement que la stratégie climatique basée sur les mécanismes de marché fait le jeu des employeurs et pousse le mouvement syndical dans une position de défensive aggravée.

2 février 2008 Dernière minute : Cet article était déjà écrit lorsqu'un accord est finalement intervenu, le 1er février, entre la Région Wallonne et Arcelor Mittal. L'accord stipule que, sur les quelque 4 millions de tonnes de quotas de CO2, annuellement nécessaires à leur fonctionnement, le numéro 1 mondial de l'acier apportera finalement 1,4 million de tonnes ; l'Etat fédéral prendra 600 000 tonnes à sa charge, la Région wallonne, l'essentiel, avec 1,7 million de tonnes, plus une réserve de 600 000 tonnes par an. Le conflit dont il est question ci-dessous est donc clos. Il nous semble néanmoins intéressant d'y revenir, car la problématique est intéressante et pourrait se reproduire à l'avenir. Comme le disait un ouvrier : « C'est pourtant pas logique que ce soient les contribuables qui paient, alors que lui (Mittal) est plein aux as. En même temps, on ne va sûrement pas s'en plaindre » (L.L.B, 2/2/ 2008) (NDLR) Nouveau propriétaire de l'entreprise sidérurgique wallonne Cockerill-Sambre (jadis (...) Lire la suite »

Comment les mécanismes du marché pourrissent le climat.

Daniel TANURO
Calentamiento global, Enrique Lacoste. solidaritéS, 28 novembre 2007. En ces temps d'écologisme mou, les propositions de taxation des activités produisant des gaz à effet de serre ou des émanations écologiquement nocives ont le vent en poupe. C'est même devenu la marque de fabrique de courants comme « écologie libérale » ou les Verts libéraux alémaniques. Les droits d'émissions ont moins bonne presse - les Verts les rejettent - tant leur efficacité paraît douteuse. C'est pourtant les deux mesures essentielles que propose le marché pour « sauver le climat ». Une prétention largement injustifiée, comme le montre l'étude de Daniel Tanuro que nous publions ci-dessous. Ingénieur agronome, Daniel Tanuro publie régulièrement dans les colonnes de notre journal. En mars, nous avions publié du même auteur un cahier émancipations intitulé Le diable fait les casseroles, mais pas les couvercles. Défense du climat et anticapitalisme. (no 104, du 14.3.07). La contribution qui suit paraîtra dans le numéro de janvier (...) Lire la suite »

Conférence de Bali sur le climat : premiers jugements à chaud.

Daniel TANURO
Europe Solidaire Sans Frontières, 20 décembre 2007. Que penser du résultat de Bali ? Le fait que les objectifs chiffrés du GIEC n'ont pas été repris explicitement et directement dans la feuille de route conduit certains à parler de réunion pour rien, de victoire des USA, etc. C'est le sens de la chronique de George Monbiot dans le Guardian (« we have been suckered by the US, once again ») (17/12/07). Cette analyse est contestable. Les médias se sont focalisés sur la question des recommandations chiffrées du GIEC et du bras de fer UE-USA concernant la référence à ces recommandations chiffrées dans la feuille de route. C'est un enjeu important, mais il peut produire un artefact. La conférence n'est pas un échec du point de vue de ses organisateurs. Elle a décidé d'élaborer un accord pour prendre le relais de Kyoto. L'intention affichée est de déboucher en 2009, à la quinzième conférence des parties (COP 15), sur un nouvel accord. Celui-ci devra fixer un « objectif de long terme » pour « renforcer la (...) Lire la suite »

Lutte pour le climat et anticapitalisme

Daniel TANURO
Dimanche 2 décembre 2007. Le dimanche 9 septembre, au cours de l'Ecole d'été de la Formation Léon Lesoil, Daniel Tanuro a donné une formation sur "changer le monde, pas le climat". Nous reproduisons ici de larges extraits de son exposé, sur la responsabilité capitaliste dans le changement climatique et les conclusions stratégiques à en tirer. Notre relation avec l'environnement naturel dont nous faisons partie est médiatisée par le travail social et par l'outil qui prolonge notre main. Il en découle que nous prélevons dans l'environnement des ressources, notamment des ressources énergétiques, qui sont proportionnellement supérieures à ce que prélèvent les autres espèces animales : nous prélevons des ressources non seulement pour nous alimenter mais aussi pour fabriquer des outils, des vêtements, des logements, des moyens de transport, etc. De plus, la société humaine ne se reproduit pas à l'identique, elle se développe : les outils, les techniques, les systèmes changent et la connaissance du monde (...) Lire la suite »

Catastrophes écologiques d’hier et d’aujourd’hui : la fausse métaphore de l’île de Pâques.

Daniel TANURO
20 septembre 2007. Si les économistes du 19e siècle aimaient les robinsonnades, un certain courant de l'écologie contemporaine raffole des « île-de-pâqueries ». Certains, en effet, croient avoir trouvé dans l'histoire de cette île l'archétype de la catastrophe environnementale qui nous menace. L'effondrement de la civilisation pascuane, selon eux, découlerait de l'entêtement des indigènes à détruire leur écosystème aussi sûrement que nous détruisons la biosphère. Ainsi, entre ces Polynésiens et nous, il n'y aurait qu'une différence d'échelle : leur stupidité était locale, la nôtre est planétaire. A moins de réfréner la croissance démographique qui nous amène à perturber toujours plus les cycles naturels, le sort qui nous attend serait semblable en tout point à celui qu'ils ont subi : l'écocide, l'effondrement environnemental ramenant brutalement la population au niveau compatible avec la « capacité de charge » de la Terre. C'est peu dire que ce discours entre en résonance avec les craintes suscitées - à juste (...) Lire la suite »

Comment les mécanismes de marché pourrissent le climat.

Daniel TANURO
ESSF, 20 septembre 2007 (Article à paraître dans la revue « Contretemps », janvier 2008). Les équilibres écologiques peuvent-ils être rétablis sans sortir des mécanismes de marché ? Les thuriféraires du capitalisme veulent y croire et citent des exemples d'application réussie de leurs recettes libérales, notamment aux Etats-Unis. A les entendre, l'octroi de « droits de polluer » échangeables sur le marché mondial permettrait même de relever sans douleur le grand défi de ce siècle - le changement climatique. Dans les associations environnementales, on compte sur les doigts d'une main celles et ceux qui contestent fondamentalement cette stratégie. Le contexte idéologique tend plutôt à favoriser les courants qui, au nom du réalisme et de l'urgence, misent sur l'émergence d'un « capitalisme vert ». Lorsqu'on prend la peine d'examiner les expériences concrètes, c'est pourtant dans l'autre sens que pointent les conclusions : les mécanismes de marché sont non seulement socialement injustes, mais aussi (...) Lire la suite »
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