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Auteur : Nadia YASSINE

Le soulier de Lola ou lettre ouverte à une femme très bien

Nadia YASSINE

Après les avoir initialement inclus dans le programme de sa prochaine édition, le prestigieux festival « La Mer de la musique » de Carthagena vient d’exclure Nadia Yassine, porte parole du mouvement Justice et spiritualité, et le journaliste exilé en Espagne Ali Lmrabet, emprisonné en 2003 pour outrage à la personne du roi. Ils ne participeront donc pas aux débats qui auront lieu à cette occasion autour du Maroc et de ses productions littéraires et intellectuelles. Suite à cette censure inacceptable et incompréhensible, Lola Lopez Mondéjar, l’organisatrice de ces débats, a démissionné du festival. Elle a dénoncé, par sa démission, l’ingérence, la censure et l’atteinte inacceptable à la liberté d’expression des autorités marocaines. Ces derniers ont exigé que Nadia Yassine et Ali Lmrabet ne soient pas inclus dans le programme des actes, et discussions prévues pour Juillet. Et c’est pour saluer son geste de solidarité courageux, que Nadia Yassine lui a écrit une lettre ouverte. Zhor

Chère Lola, Nous sommes à un tournant de l'Histoire où tout se mêle et s'entremêle ; une tour de Babel où l'on ne se perçoit plus qu'à travers un brouillard de données qui donne envie parfois de baisser les bras et de laisser les choses pourrir doucement au gré des jours. Qu'il est difficile de contrer cet embouteillage de l'histoire humaine où le mensonge se déguise en vérité, le bourreau en victime, la victime en bourreau, l'autocratie en démocratie et la démocratie en autoritarisme. La visibilité est nulle. Non Lola, l'Histoire n'est pas finie, l'histoire continue de plus belle, ou plutôt de plus moche si je peux me permettre l'expression !!! L'homme est encore un loup pour l'homme et la raison d'Etat est encore au dessus de toutes les considérations. L'histoire continue et les fissures sont de plus en plus grandes entre les discours à l'eau de rose et les politiques à l'odeur de souffre qui peuvent, pour des raisons toujours inacceptables, laisser tout un peuple mourir comme des rats ou encore (...) Lire la suite »