RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
12 

L’Autorité palestinienne devrait être renouvelée d’urgence !

L’actuel président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, exerce son pouvoir de manière non démocratique. En effet, son mandat a expiré en janvier 2009, quatre ans après son élection de janvier 2005. Depuis cette date, les instances de l’OLP lui ont proposé de rester en poste – ce qu’il a accepté (ben, tiens...) – jusqu’à de nouvelles élections... qui semblent, euh, comment dire... tarder. Il faut dès lors constater que M. Abbas préside sans l’aval des urnes, ce qui revient à dire qu’il se maintient au pouvoir par un tour de force. Un de plus, serait-on tenté de dire, dans une région où plus qu’ailleurs, la force fait loi.

Mahmoud Abbas fut l’un des principaux rédacteurs des Accords d’Oslo. Au cours des dizaines et dizaines de pages de cet Accord mal ficelé il n’utilisa pas une seule fois le terme « occupation » en parlant de l’Etat israélien... Loin des micros et des tapis rouges, nombreux sont les Palestiniens qui fulminent et maudissent cette équipe gouvernementale, constatant qu’aucune éclaircie ne se profile à l’horizon malgré leur infinie patience et leur exemplaire résistance. Tout au contraire, leur situation ne fait que se détériorer au fil du temps, au point de devenir insoutenable. Et la plupart de ceux qui s’expriment sur la question ne croient absolument plus aux 2 Etats promis aux temps d’Oslo. Cette carotte avec laquelle le peuple palestinien a été mené pendant des décennies est un soporifique qui a permis à l’occupant de s’approprier plus de terres et d’habitations palestiniennes, en toute impunité. Et ceux qui aujourd’hui pensent et promeuvent encore 2 Etats se moquent des Palestiniens. Sur le terrain, c’est tout bonnement devenu impossible. D’ailleurs, qui, d’entre ceux-là, voudraient vivre dans un tel délabrement d’Etat disloqué, démantelé !? Il me semble pour le moins confortable d’envisager pour les autres ce que l’on ne supporterait pour soi-même...

Par ailleurs, les nombreux accords mis en place ces dernières années par M. Abbas avec les forces d’occupation sioniste dont celui de contrôler pour l’empêcher d’agir la résistance palestinienne en Cisjordanie, relève d’une provocation accablante dans le chef de la présidence, faisant de ceux qui le soutiennent des collabos, au même titre que l’était le gouvernement français de Vichy ayant accepté de collaborer avec l’occupant nazi de l’époque.

Il est clair qu’en toute autre circonstance, les gouvernements américain, israélien et européens n’accepteraient jamais telle situation, et que si celle-ci perdure, c’est bien parce que M. Abbas et sa clique font le jeu de l’occupant et de ses soutiens. M. Abbas toujours, qui n’a pas levé le petit doigt – que du contraire – quand la nouvelle dictature égyptienne a ordonné que soient rasées en plein hiver les frêles habitations encore debout de la localité de Rafah, seul point de passage entre l’Egypte et la Palestine, pour isoler encore un peu plus la Bande de Gaza déjà dévastée lors du carnage mené contre elle cet été... Avec à la clé, une aumône d’environ 250 € par famille, pour se reloger. Quelle honte !

Et comme si cela ne suffisait pas, au-delà des aspects morbides et lourds de conséquences d’une telle situation pour le peuple palestinien, M. Abbas en a rajouté une couche, et laissé entendre de manière à peine voilée lors du sommet des pays arabes à Sharm-el-Sheikh en Egypte, fin mars dernier, qu’il souhaitait une intervention militaire arabe du même type que celle lancée par l’Arabie saoudite contre le Yémen, à Gaza pour renverser le Hamas pourtant élu de manière démocratique mais que l’Occident a rejeté, avec les conséquences que l’on sait depuis !

... où l’on voit l’absolue et immonde hypocrisie de nos ‘démocraties éclairées’ s’il fallait encore la souligner...

La question de l’unité palestinienne est pourtant fondamentale. Tant que les dissensions seront aussi fortes dans les affaires intérieures du pays, et particulièrement entre le Hamas et le Fatah, l’occupant peut dormir tranquille. Et il est clair que la ‘nomenklatura palestinienne’ au rang de laquelle figure la plupart des pontes du gouvernement Abbas ne semble pas prête à lâcher la ligne collaborationniste au risque de perdre ses prérogatives.

En d’autres mots, si les Palestiniens veulent être plus forts dans leur résistance à l’occupation de leurs terres par l’entité sioniste, il faut impérativement que le peuple retrouve son droit de vote et que des élections soient organisées au plus vite pour savoir si l’équipe actuelle et son président sont toujours reconnus comme les dignes représentants de la population qui, chaque jour se voit harcelée, brimée et massacrée par l’occupant dont l’impunité est plus que révoltante, tant elle dépasse toute limite.

Ce qui éclairerait sans doute aussi les nombreux militants et soutiens de la cause palestinienne de par le monde, quand ils ne savent parfois qui suivre dans les déclarations des autorités palestiniennes qui tirent à hue-et-à-dia lors de leurs interventions médiatiques, et n’en sont pas à une contradiction près !

Daniel Vanhove –
18.04.15 -
Observateur civil -
Auteur -
« Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes » - 2005 – Ed. M. Pietteur
« La démocratie Mensonge » - 2008 – Ed. M. Pietteur

URL de cet article 28447
  

Même Auteur
Si vous détruisez nos maisons vous ne détruirez pas nos âmes
Daniel VANHOVE
D. Vanhove de formation en psycho-pédagogie, a été bénévole à l’ABP (Association Belgo-Palestinienne) de Bruxelles, où il a participé à la formation et à la coordination des candidats aux Missions Civiles d’Observation en Palestine. Il a encadré une soixantaine de Missions et en a accompagné huit sur le terrain, entre Novembre 2001 et Avril 2004. Auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes », 2004 (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ce qui nous fait avancer, ce sont nos sources. Ce sont des gens, sans doute, qui sont à l’intérieur de ces organisations, qui veulent du changement. Ce sont à la fois des figures héroïques qui prennent des risques bien plus grands que moi et qui poussent et montrent qu’ils veulent du changement d’une manière, en fait, extrêmement efficace.

Julian Assange - Wikileaks

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.