RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Ukraine : "les deux camps touchés" dans un meurtre lié à l’OTAN… Vraiment ?

Michael Birnbaum du Washington Post a inventé une drôle de façon de renvoyer dos à dos les victimes et les auteurs de crimes.

MOSCOU - Un journaliste ukrainien pro-russe a été abattu à Kiev, jeudi, selon les autorités, le lendemain du jour où un politicien ukrainien soutenant Moscou a été retrouvé mort.

Le meurtre d’Oles Buzyna, 45 ans, a fait naître la crainte d’une nouvelle vague de violence vengeresse dans les rues de l’Ukraine après une série de meurtres non résolus qui ont touché les deux camps dans le conflit qui oppose le gouvernement ukrainien allié à l’Occident et les séparatistes pro-Moscou.

Ah vraiment, les "meurtres non résolus" "ont touché les deux camps", avec onze personnes assassinées dans un camp, pendant que l’autre camp travestissait ces meurtres en "suicides" en ayant aussi très probablement fourni les assassins !

Huit hommes politiques du Parti des régions de l’ancien président Ianoukovitch renversé par un coup d’Etat d’inspiration étasunienne, ont été assassinés ainsi que trois journalistes non favorables au gouvernement issu du coup d’Etat au pouvoir à Kiev.

Il y a un lien curieux entre certains des récents assassinats et l’OTAN. Comme le montre RB du NiqNaq (je vous recommande l’article) :

Le 14 avril, un profil d’Oles’ Buzina a été ajouté au site https://psb4ukr.org/ (où le gouvernement ukrainien encourage les gens à dénoncer aux autorités les personnes soupçonnées de séparatisme) ; le 15 avril, Oles’ Buzina a été tué près de son domicile de quatre coups de feu. J’ai (mon correspondant - RB) regardé l’adresse Web où ils ont posté l’adresse de Buzina, et j’ai constaté que ce site était hébergé par un serveur de l’OTAN.

Le post du Niqnaq fournit des détails et des captures d’écran montrant la connexion à l’OTAN. Je faisais moi-même des recherches sur la question pour MoA quand j’ai trouvé ce post du Niqnaq et je peux confirmer ce qu’il dit et même ajouter quelques compléments d’information.

Deux noms et les données personnelles des personnes récemment assassinées en Ukraine ont été publiés sur un site Web "nationaliste" peu de temps avant que ces personnes aient été tuées. Ce site, psb4ukr.org*, se présente ainsi :

"Peacemaker"
CENTRE DE RECHERCHE DE LA NATURE DES CRIMES CONTRE LA SÉCURITÉ NATIONALE, LA PAIX, LA SÉCURITÉ ET L’HUMANITÉ DE L’UKRAINE,
Droit international,
Information destinée aux autorités de police et aux services spéciaux sur les terroristes pro-russes, les séparatistes, les mercenaires, les criminels de guerre, et les assassins.

À côté de quelques nouveaux articles, le site propose une liste à télécharger de quelques 7700 noms de "saboteurs" et de "terroristes".

A première vue, le nom "psb4ukr.org" est enregistré anonymement par l’intermédiaire de la société américaine Wild West Domains.

La commande "trace route" permet de voir que les requêtes du Protocole Internet au serveur "psb4ukr.org" aboutissent à un centre de données de Dallas, au Texas, à dallas-ipc.com et à l’adresse IP 208.115.243.222.

Avec la commande "nslookup" (Name Server Lookup), en rentrant l’adresse "psb4ukr.org", on obtient bien l’adresse IP "208.115.243.222".

Si à l’inverse on saisit la commande "nslookup", et on rentre l’adresse IP "208.115.243.222", on obtient bien "psb4ukr.nato.int".

"Nato.int" est le nom du domaine Internet enregistré réservé pour l’OTAN. Pourquoi le serveur d’un site qui fait la chasse aux dissidents en Ukraine - dont certains ont été assassinés – est-il enregistré dans le domaine générique Internet NATO (OTAN) ?

Si on continue les recherches, on s’aperçoit que l’enregistrement non anonyme à "psb4ukr.org" est au nom d’un certain Vladimir Kolesnikov, 98 St Lénine, Velyka Oleksandrivka, Oblast de Kiev, Ukraine.

Des recherches sur Vladimir Kolesnikov montrent que M. Kolesnikov a enregistré plusieurs autres sites par l’intermédiaire de Limestone Networks, Inc à Dallas, Texas.

Certains de ces sites Web semblent être préoccupés par le paiement crypté, la téléformation et d’autres choses sans rapport. D’autres se concentrent sur le camp des méchants "nationalistes" du conflit ukrainien. Operativ.info demande des tuyaux sur les "saboteurs" et les "terroristes" et leurs opérations, tandis que informnapalm.org collecte des renseignements d’ordre général sur les "nationalistes".

Il n’y a pas trace de la moindre relation à l’OTAN de ces autres sites. Une recherche inversée avec la commande nslookup, comme celle qui montre la relation entre "psb4ukr.org" et "psb4ukr.nato.int", ne donne pas de tels résultats pour les autres sites enregistrés par M. Kolesnikov.

La raison pour laquelle on trouve le lien avec "psb4ukr.nato.int" pour le premier site, est peut-être qu’il été à l’origine construit ou testé dans l’espace de noms de l’OTAN, et plus tard transféré à l’extérieur sans que toutes les références au nom d’origine ne soient convenablement effacées.

Note :

*Traduction automatique du russe à l’anglais de la page d’accueil du site : http://www.moonofalabama.org/images4/ukrscreen2.jpg

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2015/0...
URL de cet article 28459
   
Même Thème
Ukraine : Histoires d’une guerre
Michel Segal
Préface Dès le premier regard, les premiers comptes-rendus, les premières photos, c’est ce qui frappe : la « guerre » en Ukraine est un gâchis ! Un incroyable et absurde gâchis. Morts inutiles, souffrances, cruauté, haine, vies brisées. Un ravage insensé, des destructions stériles, d’infrastructures, d’habitations, de matériels, de villes, de toute une région. Deuil et ruines, partout. Pour quoi tout cela ? Et d’abord, pourquoi s’intéresser à la guerre en Ukraine lorsque l’on n’est pas (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le cynisme particulier des États-Unis est que durant toute l’existence de Cuba révolutionnaire, ils ont délibérément cherché une stratégie pour étrangler le pays, discriminer son peuple et détruire l’économie.

Maria Zarajova
porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de Russie

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.