Josep Borrell quitte ses fonctions de haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de défense. Et comme cela arrive dans des cas similaires, il a dû décider qu'il était temps d'enlever quelques cailloux de sa chaussure. Dans son cas, des pierres, plus que des cailloux.
La guerre en Ukraine se poursuit, mais l'appétit pour cette guerre, même en Ukraine, a diminué. L'Europe ne sera pas éternellement le paillasson de la politique américaine, si cela signifie que les besoins européens doivent être subordonnés à ceux des États-Unis. Il n'est pas certain qu'une nouvelle volonté politique puisse se développer en Europe.
Bien que les autorités de Kiev réfutent catégoriquement leur moindre implication dans l'organisation de l'attaque terroriste des séparatistes Touareg contre un convoi de l'armée malienne et les effectifs russes de la compagnie « Wagner » les accompagnant à la fin de juillet 2024 au nord du Mali, de plus en plus de faits semblent confirmer le contraire.
Au-delà des considérations politiques et stratégiques plus larges, l'un des aspects les plus intéressants de l'offensive que les troupes ukrainiennes mènent dans la région russe de Koursk concerne le personnel militaire impliqué. Nous savons qu'il s'agit d'environ 10 000 hommes, et les vidéos provenant de la zone de combat témoignent du fait qu'il s'agit en grande partie d'unités d'élite, équipées des meilleures armes parmi les nombreuses fournies par les pays occidentaux. La question qui se pose alors est la suivante : comment et où les commandants ukrainiens ont-ils obtenu une force de frappe aussi importante et massive ? Et quels espoirs les Ukrainiens placent-ils dans cette expédition ?
Les dirigeants ukrainiens n'ont pas assez d'hommes, mais beaucoup de moyens fournis par l'Occident. Et ils doivent rester visibles pour ne pas être oubliés par les "fournisseurs"
Lors du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Washington, l'attention s'est portée sur l'Ukraine. Dans la Déclaration de Washington, les dirigeants de l'OTAN ont écrit : "L'avenir de l'Ukraine est dans l'OTAN".
Quel âge d'or ! En Ukraine, les armes occidentales n'apportent pas la victoire. Le Moyen-Orient est en feu, avec la Chine, c'est un défi ouvert. Et rien ne changera de sitôt.
Cette analyse de ce qui pourrait conduire à un affrontement direct entre l’Occident collectif (ou bloc-BAO, ou “américanistes-occidentalistes”) et la Russie est envisagée avec mesure et hors de toute passion. • Il est d’autant plus impressionnant que cette possibilité soit envisagée avec cette retenue, qui indique que l’auteur considère ce conflit “comme très possible sinon probable”... • ... Et d’autant plus que ce même auteur, directeur d’un service d’un think tank du ministère des affaires étrangères (MGIMO), rend compte de l’opinion de la direction russe.
On évalue entre 6 à 8 millions les ukrainiens, des jeunes pour la plupart, qui ont quitté leur pays depuis le début des hostilités avec la Russie. Beaucoup ont voulu profiter au départ de l'aubaine des conditions d'accueil exceptionnelles faites par les pays occidentaux, en solidarité politique avec le pouvoir ukrainien contre la Russie, et avec une population dont le pays s'était effondré économiquement après la séparation de l'URSS et le pillage des oligarques. Mais surtout, on peut estimer sans grand risque de se tromper, qu'ils ont voté avec leurs pieds contre la guerre.