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« Le peuple grec a tenté de s’échapper de la prison de l’austérité. Rattrapé, il a été placé à l’isolement »

Alexis Tsipras : « L’austérité est une impasse »

Un entretien réalisé par 
Kostas Arvanitis

Mercredi, Sto Kokkino, radio proche de Syriza, diffusait un long entretien avec le premier ministre grec. 
Avec l’autorisation de nos confrères, nous en publions ici de larges extraits. Un éclairage inédit sur les rudes négociations entre Athènes et créanciers et sur le coup d’État financier dirigé contre le gouvernement de gauche. L'Humanité.

Parlons de ces six mois de négociations. Quel bilan en tirez-vous ?

Alexis Tsipras Il faudra en tirer les conclusions de façon objective, sans s’avilir ni s’autoflageller, car ce semestre a été un semestre de grandes tensions et de fortes émotions. Nous avons vu remonter à la surface des sentiments de joie, de fierté, de dynamisme, de détermination et de tristesse, tous les sentiments. Mais je crois qu’au bout du compte si nous essayons de regarder objectivement ce parcours, nous ne pouvons qu’être fiers, parce que nous avons mené ce combat. Nous avons tenté, dans des conditions défavorables, avec un rapport de forces difficile en Europe et dans le monde, de faire valoir la raison d’un peuple et la possibilité d’une voie alternative. Au bout du compte, même si les puissants ont imposé leur volonté, ce qui reste c’est l’absolue confirmation, au niveau international, de l’impasse qu’est l’austérité. Cette évolution façonne un tout nouveau paysage en Europe.

Qu’en est-il aujourd’hui du mandat populaire donné à Syriza ? Les memoranda n’ont pas été déchirés. L’accord est particulièrement dur...

Alexis Tsipras Le mandat que nous avons reçu du peuple grec était de faire tout notre possible afin de créer les conditions, quel qu’en soit le coût politique, pour que le peuple grec cesse d’être saigné.

Vous aviez dit que les memoranda seraient supprimés avec une seule loi.

Alexis Tsipras Ne vous référez pas à l’un de mes discours de 2012. Avant les élections, je n’ai pas dit que les memoranda pouvaient être supprimés avec une seule loi. Personne ne disait cela. Nous n’avons jamais promis au peuple grec une balade de santé. C’est pour cela que le peuple grec a conscience et connaissance des difficultés que nous avons rencontrées, auxquelles lui-même fait face, avec beaucoup de sang-froid. Nous avons dit que nous mènerions le combat pour sortir de ce cadre d’asphyxie imposé au pays à cause de décisions politiques prises avant 2008 générant déficits et dettes, et après 2008, nous liant les mains. Nous avions un programme et nous avons demandé au peuple de nous soutenir afin de négocier dans des conditions difficiles pour pouvoir le réaliser. Nous avons négocié durement, dans des conditions d’asphyxie financière jamais vues auparavant. Pendant six mois, nous avons négocié et en même temps réalisé une grande partie de notre programme électoral. Pendant six mois, avec l’angoisse constante de savoir si à la fin du mois nous pourrions payer les salaires et les retraites, faire face à nos obligations à l’intérieur du pays, envers ceux qui travaillent. C’était cela notre angoisse constante. Et, dans ce cadre, nous avons réussi à voter une loi sur la crise humanitaire. Des milliers de nos concitoyens, en ce moment, bénéficient de cette loi. Nous avons réussi à réparer de grandes injustices, comme celles faites aux femmes de ménage du ministère des Finances, aux gardiens d’école, aux employés de la radiotélévision publique ERT, qui a rouvert. Sans essayer d’enjoliver les choses, n’assombrissons pas tout. Si quelqu’un a le sentiment que la lutte des classes est une évolution linéaire, qu’elle se remporte en une élection et que ce n’est pas un combat constant, qu’on soit au gouvernement ou dans l’opposition, qu’il vienne nous l’expliquer et qu’il nous donne des exemples. Nous sommes devant l’expérience inédite d’un gouvernement de gauche radicale dans les conditions de l’Europe néolibérale. Mais nous avons aussi, à gauche, d’autres expériences de gouvernement et nous savons que gagner les élections ne signifie pas, du jour au lendemain, disposer des leviers du pouvoir. Mener le combat au niveau gouvernemental ne suffit pas. Il faut le mener, aussi, sur le terrain des luttes sociales.

Pourquoi avez-vous pris cette décision de convoquer un référendum ?

Alexis Tsipras
Je n’avais pas d’autre choix. Il faut garder en tête ce que j’avais avec le gouvernement grec entre les mains le 25 juin, quel accord on nous proposait. Je dois admettre que c’était un choix à haut risque. La volonté du gouvernement grec n’était pas seulement contraire aux exigences des créanciers, elle se heurtait au système financier international, au système politique et médiatique grec. Ils étaient tous contre nous. La probabilité que nous perdions le référendum était d’autant plus élevée que nos partenaires européens ont poussé cette logique jusqu’au bout en décidant de fermer les banques. Mais c’était pour nous la seule voie, puisqu’ils nous proposaient un accord avec des mesures très difficiles, un peu comme celles que nous avons dans l’accord actuel, voire légèrement pires, mais dans tous les cas des mesures difficiles et à mon avis inefficaces. En même temps, ils n’offraient aucune possibilité de survie. Car, pour ces mesures, ils offraient 10,6 milliards sur cinq mois. Ils voulaient que la Grèce prenne, une fois ses engagements tenus, ce qui restait du programme précédent en termes de financements, sans un euro en plus, parce que telle était l’exigence des Néerlandais, des Finlandais, des Allemands. Le problème politique principal des gouvernements du Nord était qu’ils ne voulaient absolument pas aller devant leurs Parlements pour donner ne serait-ce qu’un euro d’argent «  frais  » à la Grèce, car ils s’étaient eux-mêmes enfermés dans un climat populiste selon lequel leurs peuples payaient pour ces paresseux de Grecs. Tout ceci est bien sûr faux, puisqu’ils paient pour les banques, pas pour les Grecs. Qu’a apporté la position forte tenue contre vents et marées par le peuple grec au référendum ? Elle a réussi à internationaliser le problème, à le faire sortir des frontières, à dévoiler le dur visage des partenaires européens et des créanciers. Elle a réussi à donner à l’opinion internationale l’image, non pas d’un peuple de fainéants, mais d’un peuple qui résiste et qui demande justice et perspective. Nous avons testé les limites de résistance de la zone euro. Nous avons fait bouger les rapports de forces. La France, l’Italie, les pays du Nord avaient tous des positions très différentes. Le résultat, bien sûr, est très difficile mais, d’un autre côté, la zone euro est arrivée aux limites de sa résistance et de sa cohésion. Les six prochains mois seront critiques et les rapports de forces qui vont se construire durant cette période seront tout aussi cruciaux. En ce moment, le destin et la stratégie de la zone euro sont remis en question. Il y a plusieurs versions. Ceux qui disaient «  pas un euro d’argent frais  » ont finalement décidé non pas seulement un euro mais 83 milliards. Donc de 10,6 milliards sur cinq mois on est passé à 83 milliards sur trois ans, en plus du point crucial qu’est l’engagement sur la dépréciation de la dette, à discuter en novembre. C’est un point clé pour que la Grèce puisse, ou non, entrer dans une trajectoire de sortie de la crise. Il faut cesser avec les contes de messieurs Samaras et Venizelos, qui prétendaient sortir des memoranda. La réalité est que ce conte avait un loup, ce loup c’est la dette. Avec une dette à 180-200 % du PIB, on ne peut pas avoir une économie stable. Le seul chemin que nous pouvons suivre est celui de la dépréciation, de l’annulation, de l’allégement de la dette. La condition pour que le pays puisse retrouver une marge financière, c’est qu’il ne soit plus obligé de dégager des excédents budgétaires monstrueux, destinés au remboursement d’une dette impossible à rembourser.

Le non au référendum était un non à l’austérité...

Alexis Tsipras Il y avait deux parties dans la question posée au référendum. Il y avait la partie A qui concernait les mesures prérequises et la partie B qui concernait le calendrier de financement. Si nous voulons être tout à fait honnêtes et ne pas enjoliver les choses, par rapport à la partie A, l’accord qui a suivi le référendum est similaire à celui que le peuple grec a rejeté. En ce qui concerne la partie B par contre, et là nous devons être honnêtes, c’est le jour et la nuit. Nous avions cinq mois, 10,6 milliards, cinq «  revues  ». Nous avons 83 milliards – c’est-à-dire une couverture totale des besoins financiers sur le moyen terme (2015-2018), dont 47 milliards pour les paiements externes, 4,5 milliards pour les arriérés du secteur public et 20 milliards pour la recapitalisation des banques et, enfin, l’engagement crucial sur la question de la dette. Il y a donc un recul sur la partie A de la part du gouvernement grec, mais sur la partie B il y a une amélioration : le référendum a joué son rôle. Le mercredi soir précédent le scrutin, certains avaient créé les conditions d’un coup d’État dans le pays, en proclamant qu’il fallait envahir Maximou (le Matignon grec – NDLR), que le gouvernement emmenait le pays vers une terrible catastrophe économique, en parlant de files d’attente devant les banques. Je dois dire que le peuple grec a su garder son sang-froid, au point que les télévisions avaient du mal à trouver du monde pour se plaindre de la situation, ce sang-froid était incroyable. Ce soir-là, je me suis adressé au peuple grec et j’ai dit la vérité. Je n’ai pas dit : «  Je fais un référendum pour vous sortir de l’euro.  » J’ai dit : «  Je fais un référendum pour gagner une dynamique de négociation.  » Le non au mauvais accord n’était pas un non à l’euro, un oui à la drachme. On peut m’accuser d’avoir fait de mauvais calculs, d’avoir eu des illusions, mais à chaque moment, j’ai dit les choses clairement, j’ai informé deux fois le Parlement, j’ai dit la vérité au peuple grec.

Avec dans vos mains, les 61,2 % que vous a donnés le peuple grec, quel aurait été l’accord qui vous aurait satisfait lors de votre retour de Bruxelles ?

Alexis Tsipras Le référendum a été décidé le jour de l’ultimatum, le 25 juin, vendredi matin, lors d’une réunion que nous avons tenue à Bruxelles, avec, devant nous, la perspective d’une humiliation sans sortie possible. C’était, pour eux, à prendre ou à laisser. «  The game is over  », répétait le président du Conseil européen, Donald Tusk. Ils ne s’en cachaient pas, ils voulaient des changements politiques en Grèce. Nous n’avions pas d’autre choix, nous avons choisi la voie démocratique, nous avons donné la parole au peuple. Le soir même en rentrant d’Athènes, j’ai réuni le Conseil gouvernemental où nous avons pris la décision. J’ai interrompu la séance pour communiquer avec Angela Merkel et François Hollande. Je leur ai fait part de ma décision ; le matin même, je leur avais expliqué que ce qu’ils proposaient n’était pas une solution honnête. Ils m’ont demandé ce que j’allais conseiller au peuple grec et je leur ai répondu que je conseillerai le non, pas dans le sens d’une confrontation mais comme un choix de renforcement de la position de négociation grecque. Et je leur ai demandé de m’aider à mener à bien ce processus, calmement, de m’aider afin que soit accordé par l’Eurogroupe, qui devait se réunir quarante-huit heures plus tard, une extension d’une semaine du programme afin que le référendum ait lieu dans des conditions de sécurité et non pas dans des conditions d’asphyxie, avec les banques fermées. Ils m’ont tous les deux assuré à ce moment-là, qu’ils feraient tout leur possible dans cette direction. Seule la chancelière m’a prévenu qu’elle s’exprimerait publiquement sur le référendum, en présentant son enjeu comme celui du maintien ou non dans l’euro. Je lui ai répondu que j’étais en absolu désaccord, que la question n’était pas euro ou drachme, mais qu’elle était libre de dire ce qu’elle voulait. Là, la conversation s’est arrêtée. Cette promesse n’a pas été tenue. Quarante-huit heures plus tard, l’Eurogroupe a pris une décision très différente. Cette décision a été prise au moment où le Parlement grec votait le référendum. La décision de l’Eurogroupe a mené en vingt-quatre heures à la décision de la BCE de ne pas augmenter le plafond ELA (mécanisme de liquidités d’urgence dont dépendent les banques grecques – NDLR) ce qui nous a obligés à instaurer un contrôle de capitaux pour éviter l’effondrement du système bancaire. La décision de fermer les banques, était, je le pense, une décision revancharde, contre le choix d’un gouvernement de s’en remettre au peuple.

Vous attendiez-vous à ce résultat ?

Alexis Tsipras J’avoue que jusqu’au mercredi (précédent le scrutin – NDLR) j’avais l’impression que ce serait un combat indécis. À partir du jeudi, j’ai commencé à réaliser que le non allait l’emporter, et le vendredi j’en étais convaincu. Dans cette victoire, la promesse que j’ai faite au peuple grec de ne pas jouer à pile ou face la catastrophe humanitaire a pesé. Je ne jouais pas à pile ou face la survie du pays et des couches populaires. À Bruxelles, par la suite, sont tombés sur la table plusieurs scénarios terrifiants. Je savais durant les dix-sept heures où j’ai mené ce combat, seul, dans des conditions difficiles, que si je faisais ce que me dictait mon cœur – me lever, taper du poing sur la table et partir – le jour même, les succursales des banques grecques à l’étranger allaient s’effondrer. En quarante-huit heures, les liquidités qui permettaient le retrait de 60 euros par jour se seraient taries et pis, la BCE aurait décidé d’une décote des collatéraux des banques grecques, voire aurait exigé des remboursements qui auraient conduit à l’effondrement de l’ensemble du système bancaire. Or un effondrement se serait traduit non pas par une décote des épargnes mais par leur disparition. Malgré tout j’ai mené ce combat en essayant de concilier logique et volonté. Je savais que si je partais j’aurais probablement dû revenir, dans des conditions plus défavorables encore. J’étais devant un dilemme. L’opinion publique mondiale clamait «  #ThisIsACoup  », au point que c’est devenu cette nuit-là sur Twitter le premier hashtag au niveau mondial. D’un côté, il y a avait la logique, de l’autre la sensibilité politique. Après réflexion, je reste convaincu que le choix le plus juste était de faire prévaloir la protection des couches populaires. Dans le cas contraire, de dures représailles auraient pu détruire le pays. J’ai fait un choix de responsabilité.

Vous ne croyez pas à cet accord et pourtant vous avez appelé les députés à le voter. Qu’avez-vous en tête ?

Alexis Tsipras Je considère, et je l’ai dit au Parlement, que c’est une victoire à la Pyrrhus de nos partenaires européens et de nos créanciers, en même temps qu’une grande victoire morale pour la Grèce et son gouvernement de gauche. C’est un compromis douloureux, sur le terrain économique comme sur le plan politique. Vous savez, le compromis est un élément de la réalité politique et un élément de la tactique révolutionnaire. Lénine est le premier à parler de compromis dans son livre la Maladie infantile du communisme (le «  gauchisme  ») et il y consacre plusieurs pages pour expliquer que les compromis font partie des tactiques révolutionnaires. Il prend dans un passage l’exemple d’un bandit pointant sur vous son arme en vous demandant l’argent ou la vie. Qu’est censé faire un révolutionnaire ? Lui donner sa vie ? Non, il doit lui donner l’argent, afin de revendiquer le droit de vivre et de continuer la lutte. Nous nous sommes retrouvés devant un dilemme coercitif. Aujourd’hui, les partis de l’opposition et les médias du système font un boucan impressionnant, allant jusqu’à demander des procédures pénales contre Yanis Varoufakis. Nous sommes tout à fait conscients que nous menons un combat, en mettant en jeu notre tête, à un niveau politique. Mais nous menons ce combat en ayant à nos côtés la grande majorité du peuple grec. C’est ce qui nous donne de la force.

traduction Théo Koutsaftis
Vendredi, 31 Juillet, 2015
L’Humanité

 http://www.humanite.fr/alexis-tsipras-lausterite-est-une-impasse-580656

COMMENTAIRES  

01/08/2015 17:58 par Arthurin

Souffrir la même réalité qu’auparavant au nom du compromis, c’est quand même plus sympa.

01/08/2015 19:42 par Roger

Souffrir au nom de la pureté révolutionnaire, c’est moins douloureux sans doute ...

01/08/2015 21:53 par Michel

"Souffrir la même réalité qu’auparavant au nom du compromis, c’est quand même plus sympa."

Je dirais même mieux "Souffrir la même réalité PIRE qu’auparavant au nom du compromis, c’est quand même plus sympa."

02/08/2015 00:03 par Dwaabala

Si j’étais souffrant sur un lit d’hôpital, il y en a que je n’aimerais pas voir entrer dans ma chambre.

02/08/2015 08:18 par CN46400

L’exemple tiré de Lènine est particulièrement bien venu et bien adapté à la situation grecque d’aujourd’hui.....

02/08/2015 08:33 par Arthurin

@ Dwaabala

Surtout qu’on aura sans doute pas le droit d’apporter de fleurs.

02/08/2015 09:18 par Beyer Michel

J’ai mis mes phares antibrouillard, je n’y vois pas plus clair.

02/08/2015 12:05 par SEPH

Alexis Tsipras est un clown qui n’ose pas affronter la racaille capitaliste dont les patrons sont les banques et les spéculateurs milliardaires et qui ont comme bras la Troïka et l’OTAN.

Il refuse de s’appuyer sur le peuple pour chasser cette racaille sanguinaire. c’est sa principale erreur.

02/08/2015 12:08 par SIerra

Discours alambiqué pour une finalité qui ne change pas : Ce que les grecs ne peuvent pas payer aujourd’hui, ne le paieront pas plus demain.
Ce que les grecs ont gagné, ainsi que la Troïka européenne, c’est du temps.
Les uns afin de s’organiser une sortie de l’euro, les autres, pour laisser passer les élections.

02/08/2015 12:36 par Feufollet

Difficile de conduire un navire à bon port sans carburant
Depuis longtemps j’ai l’intuition que lorsque le pouvoir arrive ou arrivera
Dans les mains des peuples, ça sera pour gérer la débâcle et la misère
Après les dévastations opérées par les corsaires capitalistes
D’autre part, il conviendrait de cesser la perversion sémantique du mot austérité
En français, austérité ne signifie pas asphyxie et étranglement des peuples
L’austérité prend aussi le sens d’une plus grande sobriété volontaire
Une sobriété bienfaisante dans un monde en pleine autodestruction par excès de matérialisme
Appelons les choses par leurs noms et n’empruntons pas les mots dévoyés par la propagande

02/08/2015 13:10 par Dwaabala

@ Beyer Michel

J’ai mis mes phares antibrouillard, je n’y vois pas plus clair.

C’est sans doute l’utilité de cette publication socratique.

02/08/2015 16:47 par M. Anderson

"Je savais durant les dix-sept heures où j’ai mené ce combat, seul, dans des conditions difficiles...."
Comment peut-on critiquer un instant l’attitude d’un homme convaincu, jeté seul dans la cage aux lions, alors qu’il a face à lui les représentants les plus jusqu’au boutiste du Système.
La prise de pouvoir des peuples ne peut pas se faire que par le biais des urnes. Face au Système, un soutient permanent des peuples est nécessaire afin de donner le courage au combattant laché dans la cage aux fauves, et de montrer aux adversaires une solidarité sans faille entre les peuples.

02/08/2015 18:32 par Roger

Je ne vois pas beaucoup de monde prêt à en découdre directement avec la "racaille capitaliste".
Mes enfants sont "prisonniers" de leurs boulots et de la crainte de le perdre, ils ont encore beaucoup trop à perdre (appart, maison, même et surtout parce que endettés). Mes petits enfants sont arque-boutés sur leurs études, ils sont prisonniers de leur aspiration à conquérir leur autonomie, lucides, mais perplexes quand j’essaie de leur raconter mon "68".
La ploutocratie le sait bien, qui non seulement met le paquet sur les leurres de la propagande, mais aussi est en train d’aller aussi loin qu’elle le pourra, jusqu’à la limite. Comme on l’a vu en Grèce elle tient les banques, la monnaie, avec en conséquence la possibilité de paralyser un pays, de ruiner les petits épargnants, de provoquer encore plus de chômage, de réduire les retraites pour empêcher les retraités comme moi d’assurer un peu de solidarité, et donc affamer tout le monde (au sens propre aussi, l’agriculture a été quasi détruite, et beaucoup d’urbains seront totalement tributaire des capitalistes de l’Agriculture industrielle qui se profile, sachant que déjà, comme on le voit les agriculteurs sont prisonniers de l’agro-business et de la distribution).
Pour faire la Révolution il faut quand même manger !
Et l’on est en train de se chamailler sur Syriza et Tsipras.
Eux au moins ils ont fait quelque chose, et je ne doute pas que c’était avec sincérité..Sinon, les bras m’en tombent, et alors il n’y a plus grand chose de réaliste à tenter (merci de m’expliquer si quelqu’un sait comment faire).

02/08/2015 21:55 par M. Anderson

@Roger

Je ne vois pas beaucoup de monde prêt à en découdre directement avec la "racaille capitaliste"....

Un des problèmes est là, en effet. Nous avons tous de bonnes excuses pour ne pas faire grand chose quand il s’agit de montrer une réel solidarité. En fait, une majorité d’entre nous pensons ne pas être touchés directement par ce qu’il se passe autour de nous, du coup nous ne nous sentons pas totalement concernés. Nous avons trop peur de perdre ce que l’on a, même s’il s’agit de pas grand chose.

Eux au moins ils ont fait quelque chose, et je ne doute pas que c’était avec sincérité..Sinon, les bras m’en tombent, et alors il n’y a plus grand chose de réaliste à tenter (merci de m’expliquer si quelqu’un sait comment faire).

Il n’y a qu’une solidarité de masse envers une entité attaquée qui peut donner à réfléchir à l’agresseur. C’est ce qu’il y a de plus dure à obtenir.... et ils le savent !

03/08/2015 10:05 par pschitt

Avec son " referendum " à deux balles , Tsipras est définitivement rentré dans la catégorie des TRAITRES !!!!!!!
Son message est très clair :
" Pauvres d’Europe , vous étiez , etes et resterez impuissants . Retournez à vos vaches et autres poubelles et subissez. Tel est votre destin ..............."
Tsipras , bientot dans Paris-Match !

03/08/2015 10:51 par Arthurin

@ M. Anderson

jeté seul dans la cage aux lions

Seul avec 61% de voix à 62% de participation, on doit pas avoir la même définition de la solitude.

Il n’y a qu’une solidarité de masse envers une entité attaquée qui peut donner à réfléchir à l’agresseur. C’est ce qu’il y a de plus dur à obtenir.... et ils le savent !

Et où est la structure citoyenne de lutte collective qui organiserait entre autres cette solidarité ?

Certes personne n’a dit que c’était facile, mais en 200 ans (si on part de la révolution, moment où la lutte de classe apparaît on ne peut plus évidente), rien, pas l’ombre d’une organisation à la hauteur des enjeux (ce qu’on avait de mieux c’était nos syndicats, mais la corruption a fait son œuvre)

@ Roger

les bras m’en tombent, et alors il n’y a plus grand chose de réaliste à tenter (merci de m’expliquer si quelqu’un sait comment faire).

Oui c’est un peu (beaucoup) ça, à part ramasser nos petits bras et faire dans la mesure du possible ce qui doit être fait, je ne vois pas. Rien que définir ce qui devrait être fait semble être hors de notre portée.

Je milite pour que nous adoptions un système démocratique (version Paul Ricoeur) ; quand je dis nous je ne parle pas de l’ensemble de la société et des citoyens (même si ça peut être un objectif à terme) mais de ceux qui souhaitent cette structure citoyenne dont je parle ci-dessus et qui nous fait si cruellement défaut. J’ai monté une asso pour ça, mais ça n’intéresse personne, je pisse dans un violon (il est vrai que je ne suis pas un grand communicant non plus et que c’est rapidement par super sexy comme thématique, ceci explique peut-être cela). Enfin bref, pour te répondre, non, il n’y a pas de solution miracle, seulement ce que nous ferons (mais tu le savais déjà en vrai ^^).

04/08/2015 11:14 par Roger

@Arthurin
Oui, je le sais,mais pour reprendre une formule dont j’ai oublié l’auteur : je suis rationnellement pessimiste et activement optimiste.
Notamment, je crois au puissant rôle de "conscientisation" des micro-résistances et micro-révolutions (les "révolutions moléculaires de Guattari et Deleuze). Je crois que c’est un des porteurs du manifeste de l’écosocialisme qui a dit : pour lutter contre le capitalisme, évitons le plus possible de participer à son fonctionnement.
J’observe qu’un peu partout de multiples initiatives, locales, modestes, et souvent très "performantes", constituent des expériences qui sont autant de "germes" pour que puisse s’opérer, devant l’obstination aveugle et violente de l’oligarchie, une "cristallisation collective" dans une expression Politique structurée par un travail de partis,de militants et de rassemblement et autres mouvements citoyens . Essai par le bas et transformation par le haut...
Toutefois, rien n’assure qu’une tendance fascisante ne l’emportera pas dans l’immédiat (montée des extrêmes droites partout).

04/08/2015 13:48 par Palamède Singouin

@ Arthurin

Seul avec 61% de voix à 62% de participation, on doit pas avoir la même définition de la solitude.

Ce qui ne fait jamais que 38% des électeurs Grecs inscrits ! Donc pas grand chose au regard de la population de l’UE qui a assisté, généralement indifférente, au martyr de la Grèce. Tandis que les gouvernements des peuples les plus exploités de l’UE (Europe de l’Est) étaient les plus acharnés défenseurs de l’intransigeance allemande. Ne parlons pas du peuple français (moi itou), à l’image de son président : ectoplasmique !

04/08/2015 14:01 par M. Anderson

@Arthurin

Seul avec 61% de voix à 62% de participation, on doit pas avoir la même définition de la solitude.

A ma connaissance, le 13/07, la Grèce était seul face aux dirigeants des pays de l’europroupe et des instances européennes. Sachant la valeur pour ces gens là, d’une élection démocratique avec un résultat de 61% de voix contre leur projet, je me permets de réaffirmer que la Grèce s’est retrouvée seul dans la cage aux lions !

Et où est la structure citoyenne de lutte collective qui organiserait entre autres cette solidarité ?

On est totalement d’accord, il n’existe rien d’équivalent à cette MACHINE qu’est le système capitaliste mondial néolibérale. Elle a l’intelligence de toujours aller vers son seul objectif malgré les divergences qui peuvent apparaitre entre les hommes qui la font avancer. En face, il existe une multitude de groupes, d’organisations, de syndicats de partis politiques qui se chamaillent pour des détails. Et pendant ce temps là, la Machine progresse... en écrasant toujours plus d’hommes à travers le monde.

Le système démocratique que vous soumettez est une utopie souhaitable mais irréalisable à mon sens dans la société d’aujourd’hui. Mais chiche, pourquoi pas essayer.

05/08/2015 02:30 par Arthurin

@ Palamède Singouin et M. Anderson

Sans contredis.

@ Roger

je crois au puissant rôle de "conscientisation" des micro-résistances et micro-révolutions

C’est très certainement nécessaire, et une bonne école, mais comme le dit M. Anderson l’influence sur l’ensemble relève de l’anecdotique et comme tu le dis ça ne pèsera pas lourd face à ce qui s’avance.

PS : la formule est du camarade Gramsci, il ne semble pas que vouloir des raisons d’être optimiste en soit contradictoire, au contraire je dirai.

05/08/2015 11:27 par cunégonde godot

Roger :
(...) les bras m’en tombent, et alors il n’y a plus grand chose de réaliste à tenter (merci de m’expliquer si quelqu’un sait comment faire).

Ne faudrait-il pas que ceux qui s’en vont psalmodiant qu’ils rejettent le système le rejettent vraiment ? Comment le Front dit de gauche peut-il à la fois se dire européiste bon teint et en rejeter les conséquences dramatiques pour les peuples ?
De Gaulle : « Je déteste les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes » Le général ne dirait-il pas la même chose aujourd’hui du Front de gauche européiste ?
Le Front "national" parvient facilement à donner le change parce qu’il n’a personne en face de lui. Personne !
Le peuple français commence seulement à comprendre que seul l’Etat-nation, organisation juridique et sociale nullement apparue par hasard au cours de l’Histoire et toujours le modèle des pays émergents – car il n’en existe pas d’autre – reste opératoire, et que renoncer à l’Etat-nation c’est régresser de la citoyenneté à la sujétion, de la souveraineté nationale (ou populaire) à la subordination. Criante de vérité sur ce point fondamental, l’expérience Syrisa, la Grèce étant directement, sur place, gérée par l’eurogroupe et ses banques et Tsipras (avec tous les référendums qu’il pourrait empiler si ça lui chante) ramené au grade de gouverneur d’une colonie : le fédéralisme européen in situ, c’est ça. Ne serait-ce toujours pas assez clair ?

06/08/2015 02:06 par Arthurin

@ cunégonde godot

Tu sais parler autre chose que le binaire ou comment ça se passe ?

Je comprends ta position sur le fond, mais prendre la Grèce et Tsipras comme référence du rapport de force possible, mouais, bof.

Considères ceci : nous savons que l’UE est une construction néo-libérale de longue main, nous savons aussi que c’est "l’UE sociale" qui a été vendue aux peuples ; plutôt que de sortir le peuple préférerait cette UE sociale (comment l’en blâmer ?), un pays comme la France pourrait tenir le rapport de force avec la troïka (contrairement à la Grèce qui ne pouvait pas le tenir de toutes façons) ; alors si ça se trouve t’as raison et nous serons contraints de sortir si nous échouions, mais cet échec signerait aussi l’impossibilité de retenter une construction commune avant un bon bout de temps et l’empire néo-libéral gagnerait tout de même à voir nos nations dans l’incapacité de lui faire front commun ; alors ça vaut le coup de tenter l’affaire, mais pour ça il faudrait une volonté politique, je ne vois personne qui a les épaules et encore moins de volonté populaire pour la soutenir.

08/08/2015 07:24 par cunégonde godot

Arthurin :
plutôt que de sortir le peuple préférerait cette UE sociale

Plutôt que de rester le peuple FRANÇAIS préférerait sortir de cette UE CONTRE LAQUELLE IL A VOTÉ PAR RÉFÉRENDUM LE 29 MAI 2005.
Voilà les faits !
L’Europe "sociale" est une chimère, la "France sociale" a été et est encore une réalité, au moins en partie.
Voilà les faits !
Ramenée à la France, à son histoire, l’ "Europe" est incontestablement une régression ! Vouloir l’ "Europe", c’est vouloir l’Europe germano-américaine que pourtant, en apparence, lagauche radicale ne cesse de vomir. En apparence...
Voilà les faits !
Par la "réforme" territoriale, lagauche installe tranquillement le fédéralisme à l’anglosaxonne, organisation politique où s’est jusqu’à présent le mieux épanoui le système capitaliste, système que lagauche est censée combattre.
Voilà les faits !
La Charte des langues régionales, fondamentalement réactionnaire, d’essence germanique, favorisera l’ethnicisme et le communautariste, sur lesquels se sont toujours appuyé les mafias de toute espèce, les sectes et le fanatisme religieux.
Voilà les faits et... voilà lagauche !

08/08/2015 10:42 par Scalpel

@ Arthurin

"cet échec signerait aussi l’impossibilité de retenter une construction commune avant un bon bout de temps et l’empire néo-libéral gagnerait tout de même à voir nos nations dans l’incapacité de lui faire front commun"

Cette "construction commune" est une émanation directe des transnationales allemandes pondue dans les années 1920. "Construction commune" reprise par Hitler et Mussolini en juin 1938 ("Europe nouvelle"). "Construction commune" recyclée sous direction US avec...le même homme, Walter Hallstein, qui dirigeait déjà le même projet hitlero-mussolinien. Homme qui, bien qu’arrêté en 43 dans la bataille de Cherbourg, sera retourné (comme l’écrasante majorité des hauts cadres Nazi), et poursuivra sa brillante carrière universitaire avant que d’embrasser une non moins brillante carrière politique : ministre des affaires étrangères de 1951 à 1957, année où il cosigne le Traité de Rome puis dans la foulée (façon François Pérol) préside la toute première commission, cela pour 10 ans 5 mois et 13 jours, présidence écourtée par le veto gaullien, mais cela n’empêchera pas notre nazi impénitent de continuer de siéger au sommet hiérarchique du monstre UE dans le mouvement européen.
Cette "construction commune" est par essence une construction SUPRAnationale (dans le dos des peuples et au mépris absolu de toute considération de paix, depuis quand les oligarchies se soucient-elles de paix, sachant que les guerres ne sont QUE des boucheries interpauvres ?) et non pas INTERnationale.
Dans le second cas les peuples ont droit de cité, pas dans le premier. D’où l’impérieuse nécessité de préserver le cadre historique de l’État-nation, condition sine qua non de la démocratie.
Lire "l’Europe sociale n’aura pas lieu" de Denord et Schwartz.
Vous dites que les gens veulent une UE sociale. mais enfin, à quel moment, hormis dans la bouche des fachos ultramédiatisés (on se demande bien pourquoi, hein), entendez-vous dans nos merdias autrechose que cette arlésienne d’UE ?
Auriez-vous oublié que 92% de la classe politique et 98% des médias furent d’ardents propagandistes pro TCE ?
Et que conclure de ce fait sinon que nos élites sont aussi compromises aujourd’hui qu’elles l’étaient en 1940 ?
Un film, bien que cela n’en soit pas du tout le sujet central, ouvre, en creux, les yeux sur le pouvoir de la propagande :
Howard Zinn, une histoire populaire des Etats-Unis d’Olivier Azam et Daniel Mermet.
Écouter notamment les citations de Rosa Luxembourg qui y sont mentionnées.

08/08/2015 10:57 par Arthurin

@ cunégonde godot

Il te suffisait de répondre non à la question...

UE CONTRE LAQUELLE IL A VOTÉ PAR RÉFÉRENDUM LE 29 MAI 2005.

Normal puisque le peuple ne souhaite pas d’une UE néo-libérale mais d’une UE "sociale" ?

L’Europe "sociale" est une chimère

Il y a quelqu’un qui a dit le contraire là ?

(- le peuple court après une chimère alors ?
- comme tout ce qui n’existait pas avant que nous le réalisions ?)

l’ "Europe" est incontestablement une régression

C’est pléonastique du coup, non ?

lagauche

T’es vraiment sure de pouvoir me soutenir que tu sais différencier ta droite de ta gauche ? (si oui pourquoi tu nommes la droite lagauche ?)

08/08/2015 11:24 par Dwaabala

Ce n’est pas la gauche qu’il faut incriminer :
- elle a voté contre la constitution européenne en 2005,
- elle a été contre le TSCG en 2012 ,
mais dans chaque cas a été battue par plus forte partie. Comme elle le sera vraisemblablement avec :
- le traité transatlantique.
Le cas de la Grèce vient d’illustrer ce qu’est le rapport de force que les tenants de « la sortie » feignent d’ignorer : à l’échelle de l’Europe, c’est la gauche qui vient d’être une nouvelle fois battue.
La recette de« la sortie » qui jusqu’à présent n’est pas la sienne n’a pour elle que de ne pas avoir à être mise en pratique. Car sous cette hypothèse mirifique ce sont les forces réelles qui s’escamotent.
Ces forces ne peuvent se rassembler aujourd’hui que dans le cadre de l’Europe, et cela quelle que soit la difficulté et ce qui adviendra ensuite.

08/08/2015 14:30 par Scalpel

On a bien compris :
A gôche les gentils qui croient en le plus fameux des oxymorons : l’Europe sociale (sauce Yale ?)
A droite les méchants, qui croient eux aussi en le plus fameux ex æquo des oxymorons : l’Europe c’est la paix.
Et Jean Claude Junker pour tout le monde...ou Jacques Delors...ou Barromafioso...ou le très pacifique et progressiste Walter Hallstein...etc...
Et bien sûr celles et ceux qui soutiendraient, faits à l’appui, que de politique un tant soit peu de "gauche" nous n’en n’avons pas la possibilité de la queue d’un atome d’une sinon en rêve éveillé (sauf à considérer que les collabos P$/PC soient de gauche...rires...jaunes MédeFDT, ou poussin, au choix) au sein de cette Europe d’ADN ultralibéral conçue par nos oligarchies (celles-là même qui sont à l’origine des deux guerres mondiales), comme le monsieur et la dame s’évertuent à le clamer dans le désert un peu plus haut, à seule fin de tuer dans l’œuf toute velléité progressiste et réellement démocratique, sont d’odieux méchants de droite qui-font-rien-qu’à-embêêêêter-la-gôôôôôôche.
Comment disent les frères Dalton déjà ?
Ah oui...TA GUEUUUUULE AVERELL !

09/08/2015 10:02 par Arthurin

@ Scalpel

On a bien compris :
A gôche les gentils (...)
A droite les méchant (...)

Vous avez un sérieux problème avec le binaire, vraiment.

Vous dites que les gens veulent une UE sociale. mais enfin, à quel moment, hormis dans la bouche des fachos ultramédiatisés (on se demande bien pourquoi, hein), entendez-vous dans nos merdias autrechose que cette arlésienne d’UE ?

Aussi curieux que ça puisse te paraître les peuples aspirent à la paix et, à mon grand regret, souffrent d’une crédulité naturelle hypertrophiée, c’est sur cette base qu’a été vendue l’UE, les gens y ont cru, y croient encore, en fait ils souhaitaient la paix déjà avant et ils n’ont pas forcément conscience de la réalité de cet ADN ultralibéral (même si de plus en plus), la plupart des gens pensent que nos dirigeants sont incompétents, simplement incompétents.

(PS : je ne carbure pas au mainstream, désolé)

de politique un tant soit peu de "gauche" nous n’en n’avons pas la possibilité de la queue d’un atome

« pour ça il faudrait une volonté politique, je ne vois personne qui a les épaules et encore moins de volonté populaire pour la soutenir. »

Donc au final tu te fous de ma gueule parce qu’on a le même avis sur la question ? Ok, si tu veux Joe.

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