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Le capitalisme ne va pas s’effondrer tout seul, il faut s’en préoccuper !

Eve76

La crise sanitaire actuelle pousse à interroger la régulation capitaliste du monde, par quelque bout qu’on la prenne. La soi-disant « main invisible du marché », selon laquelle les actes de chacun, guidés par son seul intérêt personnel, conduisent au bien commun, apparaît comme une triste fable. En réalité, cette « main invisible » n’est qu’un artifice idéologique qui masque les intérêts d’une classe dominante qui ne cesse d’étendre son emprise sur le monde, d’une manière qui devient chaque jour plus mortifère.

De quelque bout qu’on la prenne : l’origine de la crise actuelle est liée à l’irruption dans la communauté humaine d’un virus jusqu’à présent hébergé par un animal, le pangolin. Cette épidémie, comme d’autres qui l’ont précédée, est liée à la raréfaction des ressources sauvages, au rapprochement des humains et d’espèces animales. Ceci impose une gestion rationnelle et solidaire des ressources naturelles, aux antipodes de la « main invisible » qui conduit aux grands chantiers, aux grandes exploitations qui doivent satisfaire les exigences de rentabilité sans se préoccuper de considérations écologiques.

Au niveau de ses conséquences, on ne peut encore prévoir l’impact des ondes de choc qui vont bouleverser toutes les fragilités des constructions économiques et politiques qui assurent jusqu’à présent la marche du monde. Tout ce que les pouvoirs en place envoient comme message la poursuite de la même logique, en profitant de la désorganisation généralisée, du confinement, pour en accélérer le cours.

A l’étage de la vie quotidienne, la réponse aux besoins des citoyens et de l’économie du pays requerrait une intervention forte de l’Etat, pour faire face à l’immédiat et repartir. En pleine acceptation des règles du jeu libérales, l’Etat a depuis longtemps réduit ses ressources propres, s’est désengagé des services publics, du soutien des citoyens, et d’une façon générale de la conduite de politiques cohérentes avec la poursuite du bien commun. Depuis longtemps cette cohérence est mise au service de la classe dominante, dont il exécute soigneusement les tâches à l’agenda de « libéralisation » du monde. Plus crispée que jamais, l’équipe politique au pouvoir continue sans concession sa trajectoire antérieure, en se préparant à faire payer la crise aux mêmes et à faire face à la colère sociale qu’il anticipe par les méthodes musclées que l’on connaît.

Descendre dans la rue ne suffira pas. Outre que nous pouvons anticiper une violence d’Etat qui n’aura rien à envier à celle qui a précédé et accompagné le confinement, ne servira à rien si les manifestations ne portent pas un projet global, à opposer à la course folle du capitalisme.

Il ne s’agit plus de revendiquer. Revendiquer, c’est placer un autre pouvoir, au-dessus de soi, qui possède les moyens et qui pourra céder, sous la pression, des concessions plus ou moins importantes sur lesquelles il n’aura de cesse de revenir. Le capitalisme n’existe que traversé par une pulsion prédatrice ; il s’arrête devant l’obstacle, recule parfois, mais pour mieux reprendre la main.

Le dernier recul important du capital date des lendemains de la Deuxième Guerre mondiale. Un ensemble de facteurs historiques, au centre duquel la rivalité Est-Ouest a joué un rôle, a conduit à l’instauration d’un compromis entre le capital et travail. La mise en place d’une protection sociale qui garantit à chacun la sécurité de ses moyens d’existence tout au long de la vie, un meilleur partage de la plus-value procurant de meilleurs salaires, l’avenir ouvert grâce à « l’ascenseur social » ont formé la base de ce compromis. Mais le capital gardait en main ses armes essentielles : la propriété du capital, d’une part ; et de l’autre, découlant de cette propriété, les finalités et l’organisation de la production.

Ce compromis a tenu tant que le capital y a trouvé son compte : l’augmentation des salaires soutenait l’expansion économique et les profits. Mais le mécanisme s’est grippé progressivement au cours des années soixante-dix, et la « révolution libérale » s’est mise en marche. Elle s’est mise en place concrètement grâce à des mesures mises en place par les différents gouvernements, Etats-Unis et Grande-Bretagne en tête, bientôt suivi de nombreux autres. La chute de l’URSS a accéléré le processus. La Chine s’ouvre au monde capitaliste dès 1978 et intègre l’OMC en 2001 devenant depuis une pièce maitresse de la mondialisation capitaliste.

Cette mise en place de la révolution libérale s’est accompagnée d’un intense discours idéologique destiné à faire accepter tous les reculs sociaux et l’austérité pour les classes populaires. Ce discours tend à faire de la réaction capitaliste une évolution en quelque sorte naturelle de l’économie, face à laquelle on ne pourrait rien faire que de s’adapter, au prix bien sûr de sacrifices imposés par la concurrence. Ceux qui tirent leur épingle du jeu dans le monde actuel le sont parce qu’ils sont les meilleurs, et les autres n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes.

Cette idéologie a d’autant mieux été intériorisée qu’elle ne s’est pas heurtée à un autre discours qui aurait remis le monde sur ses pieds et démonté les mécanismes de la domination capitaliste. La gauche de « gouvernement », celle qui se prétend réaliste et raisonnable, a enfourché tous les thèmes de l’idéologie libérale et l’a très largement mise en œuvre. Les autres forces de gauche et les syndicats combatifs ont certes mené une salutaire ligne de résistance, mais en prenant comme repère les acquis (ou conquis) de la période du compromis historique, compromis répudié depuis belle lurette par le capital qui s’est acharné à détruire méthodiquement les bases de la force de résistance du monde du travail.

Il est temps de prendre conscience de la façon dont le capital a construit son emprise sur le monde, parce que c’est là que nous devons porter notre attention pour construire notre offensive. Cette emprise du capital repose sur des mesures politiques, prises par des gouvernements, élus démocratiquement ou non, et qui ont sacrifié l’intérêt de leurs peuples aux intérêts de la classe capitaliste. Le mouvement du monde n’a rien d’inéluctable ou de naturel : il est dû à des décisions conscientes de politiques un peu trop liés à la classe des possédants.

Et ce que des hommes ont fait, d’autres hommes et femmes peuvent le défaire. Les dénonciations des diktats du capitalisme existent déjà dans la globalité et dans l’abstrait ; ou bien de manière concrète mais éparpillée et sectorisée dans les différents domaines où ils s’exercent, sans être reliée à tout l’échafaudage de pouvoir qui les rendent possibles.

Entre la dénonciation globale et abstraite du capitalisme, qui ne donne prise sur rien, et les luttes spécifiques qui ne permettent pas d’aborder la cohérence d’ensemble et la racine des problèmes, il faut dégager le cœur du pouvoir capitaliste.

Une des mesures initiales du libéralisme concerne la liberté de circulation des capitaux. Les gros détenteurs de capitaux acquièrent de ce fait la liberté de se désengager de l’activité économique dans les pays où ils sont implantés et celle de s’installer là où ils veulent, en fonction des profits escomptés. Donc une pression importante (pour ne pas dire un chantage...) est exercée sur les gouvernements, qui n’ont aucun intérêt à voir leurs entreprises mettre la clef sous la porte en contrariant « les investisseurs » ; et de fait, dans le discours des politiques, il n’est question que « d’attractivité » des territoires, c’est-à-dire de dérouler le tapis rouge pour les multinationales qui voudraient bien s’implanter. La libéralisation des échanges, qui ne met aucune condition ni sociale ni écologique à la libre circulation des marchandises, complète cette mise en concurrence.

Un autre angle d’attaque majeur du capitalisme est l’appauvrissement de l’Etat, en le privant de ressources fiscales : il n’a qu’à se dégager des politiques sociales et du financement des services publics, pour laisser place à une marchandisation accessible à ceux qui auront les moyens de payer.

La limitation du déficit des Etats et l’obligation de faire re-financer ces déficits publics par des capitaux privés créé pour les détenteurs de ces capitaux l’occasion de prélever une rente sur des fonds publics déjà anémié par l’évasion fiscale organisée. Mais elle met ces mêmes Etats dans la dépendance de ces détenteurs de capitaux, qui peuvent faire varier les taux de leurs prêts au gré de leurs intérêts. A cet égard tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : les Etats-Unis profitent du statut de monnaie internationale du dollar pour accumuler leurs déficits de manière vertigineuse.

Dépendance des Etats vis-à-vis de la finance et mise en concurrence des travailleurs et des pays sur la base de leurs politiques plus ou moins conciliantes sont les deux principales armes du capital pour exercer sa domination, exploiter sans limites les hommes et la nature. La crise sanitaire rend cette situation intenable et aiguise la confrontation : l’heure est moins que jamais à la recherche d’accommodements mais de faire face à un choix décisif : prendre les problèmes à bras le corps en visant les causes du désordre actuel du monde ou bien le voir étendre ses ravages : dans un premier temps, un recul grave de nos droits économiques, sociaux, démocratiques ; et à plus ou moins brève échéance subir les effets imprévisibles dans leurs modalités mais certains dans leur survenue des futurs bouleversements écologiques, accompagnés de drames humains qui mettront la sécurité de la planète en péril.

Face à cette situation, des propositions sont émises, par le biais d’articles, de pétitions... dont il importe de voir leur portée, et de comparer afin de voir jusqu’à quel point elles se recoupent (ce qui fera l’objet d’un autre article). La fameuse « convergence des luttes » davantage prônée de manière incantatoire que mise en pratique, a besoin d’un socle solide, qui ne peut se constituer qu’en s’attaquant aux fondements de la domination capitaliste sur le monde. Cette convergence passe au moins autant par la confrontation des analyses que par le regroupement dans les mêmes cortèges. On a du pain sur la planche....

 https://atraverslabrume.wordpress.com/2020/05/11/le-capitalisme-ne-va-pas-seffondrer-tout-seul-il-faut-sen-preoccuper/

COMMENTAIRES  

31/05/2020 23:10 par alain harrison

Bonjour et merci pour cette vue d’ensemble, votre article, je le rapproche de celui de Fethi Gharbi :
Crimes contre l’humanité : L’ultime retour des barbares
https://www.mondialisation.ca/lultime-retour-des-barbares/5394869

Ce genre de textes donne justement à former l’esprit de vue d’ensemble : la vue d’ensemble nous donne accès aux tenants et aboutissants, aux causes et aux acteurs responsables, et à la cohérence du questionnement duquel peut apparaître les solutions adéquates. Un questionnement sans concession.

Mon dernier commentaire en réponse à une critique (commentaire)
http://patrick-le-hyaric.fr/intimidations-anti-syndicales/#comment-281002

Commentaire :
Bonjour chb.

En effet, la puissance capitaliste est insurmontable, mission improbable. Mais, elle le sera sûrement si nous nous contentons de critiquer sans proposer des solutions, des actions possibles.

Mais promouvoir des idées, des actions est encore possible, communiqué quoi ?

Des moyens de solution que chacun peut considérer comme faisable.

Je prône la Constitution Citoyenne, le Parti de Transition à préparer avec les Gilets Jaunes, si des syndicats de différents secteurs économiques (santé, éducation, et tout ordre de travail) des associations idéologiques de gauche, des organisations sociales, des associations étudiantes, des associations de personnes âgées (actives), les internautes de bonnes volontés et autres, nous nous mettons à partager, à concevoir et à se coordonné pour promouvoir partout les solutions en en montrant la faisabilité et les bienfaits sur l’ensemble de la société, que cela dépend de nous et de notre cohésion.

Par exemple les 4 sorties qui me semble être incontournable si nous voulons un autre monde viable pour tous, sans guerre donc sans l’idéologie de la compétitivité alias la pensée unique :$.

L’UE est la mondialisation financière (maximisé le profit) et marchande (le plus bas prix fictif) sans frontière ?

Le PARDEM nous renvoie à l’idée de départ d’une cohésion économique mondiale :

Mondialisation
Contre le libre-Echange, la Charte de La Havane
Écrit par le_pardem

La Charte de La Havane est probablement le premier texte international à évoquer le développement
La question des liens entre commerce et développement a été évoquée pour la première fois à la Conférence de La Havane par les pays d’Amérique latine. Plus tard, l’accession à l’indépendance des pays en développement d’Afrique et d’Asie, à la suite de la Conférence de Bandung de 1955, a relancé une dynamique mondiale visant à créer un système commercial international qui favorise le développement économique et social. C’est pour réaliser cet objectif que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a été créée en 1964. La Charte de La Havane propose une approche qui se situe aux antipodes des conceptions actuelles du commerce international. Pour elle ce commerce ne peut avoir qu’un seul objet : le développement de chaque pays considéré individuellement, dans un cadre de relations internationales fondées sur la coopération et non sur la concurrence.

Ça c’est pour l’international.

La France a une expertise que Macron s’empresse de détruire. Comprenez-vous dans les faits pas comme une idée mais comme un fait (Krishnamurti disait ceci : voyez-vous ou pensez-cous voir ?) et cette expertise a son origine dans le programme du CNR, dont le « principe » économique réside dans :

Appel : Tout le PIB pour la cotisation !
par inconnu.e4 November 2012

La cotisation n’est pas un coût sur le travail, c’est une contribution décisive au PIB qui change le sens du travail.
Le taux de cotisation est passé de 0% du salaire brut plafonné dans les années 1920 à 16% dans les années 1930, après la législation sur les assurances sociales et sur les allocations familiales et à 32% en 1945 avec la sécurité sociale. Les luttes salariales ont permis d’imposer à nouveau son doublement entre 1945 et le milieu des années 1990, où il atteint 66% du salaire brut total (22% de cotisations dites « salarié » et 44% de cotisations dites « patronales »). La sécurité sociale n’est pas une « dépense publique » financée par un « prélèvement obligatoire » : c’est une production publique qui génère un ajout de valeur anticapitaliste. Et c’est parce que depuis quinze ans le taux de cotisation stagne, voire recule, que notre économie s’installe à la fois dans la récession et dans la fuite en avant capitaliste.

Réseau Salariat
association d’éducation populaire

Cette idée de la Constituante Citoyenne :

Voici le commentaire : Un des premiers sur la lettre d’infos de M. le Hyaric.
(le deuxième sur 28, facile à trouver)
Le Trait dit :
1 juillet 2014 à 22 h 46 min
Bonsoir,
« « Militante au PG, ayant compris le danger, bien avant le vote FN, j’ai, en mon nom propre et sans reprendre aucun titre, lancer des Ateliers Constituante, déjà trois, parfaitement réussis, avec aussi des participants qui se sont eux même lancés, ils en font à plus de 60 et même 135 km d’ici, cela commence à faire tâche d’huile.
C’est d’autant plus important de travailler à reconstruire la Démocratie réellement, que c’est aux citoyens, trompés par des élus traîtres à la Gauche, qu’il appartient et à eux seuls de refaire la Constitution.
C’est la loi des lois, celle qui doit régir les actions de nos élus et ce n’est donc pas à eux de la faire ou de la modifier, surtout à leur profit et en parfaite accord avec l’Europe dont les citoyens ne veulent plus.
Nous devons être prêt pour une 6ème République, qui rendra sa confiance au Peuple et sera placée sous son unique contrôle, c’est à nous de rétablir la Démocratie. » »
http://patrick-le-hyaric.fr/les-forces-du-capital-sont-au-combat/

C’est nous, de tout pays qui partageons les même aspirations pour un monde viable pour tous : la faune, la flore, le territoire et l’humain en santé. Que voulons-nous ?

La Terre est surpeuplée, les écosystèmes rétrécissent et sont de plus en plus déséquilibrés. En plus des guerres, de la pollution à l’échelle géologique (océan), du capitalisme (même en Chine) et de son économie financière extractivisme, et du mode consumérisme, les pandémies couvent, aujourd’hui nous pouvons le constater. (surpeuplée par endroit)

La terre est surpeuplée.
Un nouveau pacte social est devenu incontournable dans le cadre de la Constituante Citoyenne.
Une éducation juste, dans le sens de justesse est à considérer : la concevoir demeure une mission improbable, étant donné le système économique actuelle (l’état de droit faillite).

Et il y a la question de l’idéologie de la mondialisation du marché où la concurrence est libre et non faussée.
Un nouveau paradigme économique est incontournable dans le cadre de la Constituante Citoyenne.

Si vous avez vue le documentaire la PRISE, le mouvement des coopératives autogérées en Argentine. C’était une question de volonté politique, qui dépend de qui est au pouvoir. Venezuela, voir le tandem Chavez-Maduro, honnêteté et intégrité : Chavez avait prévue la Constituante et Maduro a évoqué __la sortie par le haut__ une formule qui a connu une certaine popularité si je ne me trompe.

C’est au peuple de prendre l’initiative de sa souveraineté, et le concept de démocratie en a tout le potentiel, le droit démocratique c’est le droit du Peuple Souverain. (malgré les tentatives de discrédité ce concept, il a encore son pouvoir dans les esprits__faut sortir de la confusion et remettre les mots à leur juste signification__voir Korzybski : Sémantique générale)

Le parti de transition (ainsi dénommé) est le moyen de donner la légitimité à ces concepts (paragraphe ci-haut) par la course aux élections, et l’élection du parti (majoritaire) de transition est le moyen de donner la légalité à ces concepts : décret et loi.
C’est le gouvernement qui fait les lois et l’utilisation de décrets, et autres instruments selon.

La Constituante Citoyenne (les institutions)
Le nouveau pacte social (l’auto éducation)
Le nouveau paradigme économique (Cotisation)
Mais le silence n’aide pas.

01/06/2020 10:31 par babelouest

« C’est le gouvernement qui fait les lois » dites-vous @ Alain Harrisson. Ce n’est pas exact. Le gouvernement élabore des projets de lois, le Parlement élabore des propositions de lois, les uns comme les autres ont le droit de formuler des amendements. Tout cela est voté par le Parlement (en théorie), sauf s’il y a blocage. Dans une démocratie normale, le gouvernement par son premier ministre pose alors la question de confiance, et se retire ; ou est lancée une motion de censure. Sauf que tout est faussé par l’inversion des élections, et désormais, d’une façon très vicieuse, c’est le président (dont ce n’est pas le rôle) qui dirige tout, et qui passe en force parce qu’il s’est constitué une majorité de béni-oui-oui qui acquiescent à tout sans se donner le DROIT de réfléchir. Sans avoir à chercher plus loin, c’est une dictature (même si effectivement cela va bien plus loin).

Il faut donc que soit imposée à nouveau une Constitution qui interdise cette configuration, telle que c’est que j’ai élaborée en dix ans sur les ruines de l’autre.Une Constitution qui donne la priorité :
— au Peuple Souverain, qui par les référendums a TOUS les droits, et définit les grandes lignes de l’avenir
— puis au Parlement réduit à l’Assemblée, qui écrit et vote les lois dans le cadre de ces grandes lignes (en cas de litige avec le Peuple, c’est lui qui tranche, ce qui rend le Sénat inutile)
— ensuite les ministres, via décrets et réglements, adaptent les lois au petit détail sans sortir des modalités des lois, pour rappel ils ne sont que des fonctionnaires.
— le Conseil Constitutionnel vérifie la conformité des textes avec la Constitution. Ses décisions s’imposent à tout l’État, mais peuvent être cassées par un Référendum d’Initiative Citoyenne.
— le Pouvoir judiciaire surveille administrations et citoyens, pour veiller à ce qu’ils n’outrepassent pas la loi. Le conseil d’État devient inutile
— devient également inutile le préfet, remplacé par un simple porte-parole départemental du gouvernement chargé de rappeler la loi aux collectivités locales (il n’y a plus de Régions), et de porter plainte auprès du Pouvoir Judiciaire en cas de manquement
— bien entendu cet ensemble étant incompatible avec les dispositions de Bruxelles, les ponts sont coupés avec la pseudo-union.
— mais est ajouté un nouveau Pouvoir, celui de la Presse où seuls des journalistes décident du contenu selon l’éthique de la profession, des personnes physiques ou morales extérieures ne peuvent être propriétaires de médias. Les journalistes de l’AFP deviennent inamovibles (comme les magistrats du Siège), pour éviter toute tentative d’influence sur leur travail.
https://ti1ca.com/g8d3ucpa-2020-05-20-2020-05-20.pdf.html

03/06/2020 04:05 par alain harrison

Je parle de l’état démocratique que le peuple contrôle par ses portes paroles, qui légifèrent sur ce que les comités citoyens en accord avec les assemblés générales à travers le pays ont décidé, et que ces décisions soient corrigées selon les dérives qu’elles peuvent comportées ou les incohérences pouvant amenés des discordances dans l’ensemble.
Je ne parle pas de la démocratie du vote , mais de la démocratie directe. Les députés sont des exécutants et l’état démocratique est le lieu de légalité, ce qui est légale selon la loi et que les cours suprêmes considèrent comme tel, selon la Constitution. Et ici,la Constitution est le fait du peuple Souverain (énoncé dans le préambule). Suis-je claire. Il faut redonner leur sens juste aux mots pour mettre un terme à la confusion, que même les gauches nourrissent au nom de leur idéologie fragmenté en trotskiste, léninisme, social démocratique, que le PS et le PCF et ci. ont, même l’Humanité, liquéfié, parce que des individus en ont détourné les sens. Par contre d,autres sont encore en 1917 et confonde imagination créatrice avec le libéralisme dont l’imagination est perverti. Suis-je assez claire.

03/06/2020 10:17 par Assimbonanga

Sous Macron, il se passe un glissement dont personne ne semble s’apercevoir. Alors que les anciennes institutions existent toujours, formellement, elles sont dévitalisées, de faits.
Déjà, les citoyens s’en désintéressent. Ils ont leurs lieux de regroupement ailleurs, leurs chaînes de télé sur abonnement, leurs réseaux "sociaux", leurs affinités. L’assemblée nationale, ils n’en ont plus rien à cirer.

Les velleités de "citoyenneté", tirage au sort, horizontalité, sont récupérées à vive allure par la macronie et personne ne remarque que la Convention Citoyenne pour le climat, tirée au sort, fait son petit bonhomme de chemin. N’est-elle pas démocratique puisque tirée au sort ?
Elle s’est réunie par visio-conférence le week-end passé. avant la session finale de juin et c’est de ce chapeau-là que Macron nous sortira des mesures vraiment démocratiques !!! Avec une assemblée dont personne n’a vraiment entendu parler : tout le monde était sur Netflix ou sur sa chaîne sportive ou occupé à confectionner du pain et des gâteaux pendant le confinement.

Le saviez-vous ? Le CESE est la troisième assemblée de la République après l’assemblée nationale et le sénat qui ensemble forment le pouvoir législatif.
Vous connaissiez l’importance du CESE ? Moi je découvre... Et je me demande s’il ne va pas prendre le dessus sur les autres. Cette perfide CCC me met la puce à l’oreille. Sous Macron, tout est fallacieux, tout est coups en douce.

J’espère que je me trompe, que je me fais des idées et qu’on va me le détromper.

05/06/2020 22:19 par alain harrison

Bonjour Assimbonanga.

Oui Macron s’adapte en s,accaparant les idées. Mais la gauche peut réagir en profitant de la Fête de l’Humanité (la prochaine) et ouvrir la préparation de la Constituante Citoyenne et le parti de transition, le parti au pouvoir qui fera la transition cohérente vers la démocratie directe (socialisme). Les mots doivent être bien choisi pour rejoindre l’ensemble du peuple dans leur conscience, donc les discours doivent être conséquent et faire les liens entre les avancés du CNR (revue et corrigé selon) et la destruction macronienne au sein de l’UE indéfendable (le frexit doit mener à la tutelle des instances UE par le partage de celles-ci par les pays qui suivront le mouvement. Donc promouvoir la Constituante Citoyenne Internationale regroupant les Constituantes de chaque pays ayant emboîté le pas. Il y aura sûrement des groupes de pays différents à la Fête. Pensons,promouvons et préparons la Constituante de chaque pays, et leur parti de transition. Donc il y aura fatalement de trouver un consensus sur les enjeux vitaux pour tous et les solutions (universelles) à l’agenda du parti de transition de chaque pays. Un terrain commun doit s’inscrire le plutôt possible et un objectif à court terme, celui de sortir de la misère les centaines de milliers de gens qui y sont.
Il y a de nombreuses étapes qui s’imbriqueront au fur et à mesure qu’avancera la Constituante et le départ à la course électorale du parti de transition (légitimer et légaliser la Constituante : décret sur la Loi Démocratique), cela s’étalera sur de nombreuses années.

Un consensus sera incontournable. Alors, veillons à ce que les solutions, les étapes soient cohérente et synergique pour faciliter la progression systématique du passage de l’état de droit à l’État Démocratique (socialisme en marche : pas un nouvel état de magouille) par le peuple pour le peuple, le peuple souverain. Il faudra des mécanismes de destitutions efficaces selon les principes de faire avancer le changement édicté par la Constituante et mis en place par le parti de transition.<<
Pourquoi le parti de transition, parce que c’est le peuple Souverain qui est le Maître d’oeuvre. Que la diaspora de la gauche comprenne ce que cela signifie et leur place comme soutient et non de décideur. Leur expertise pratique oui, leur idéologie comme drapeau non.

Krishnamurti : la gauche est la continuité modifié de la droite et vissé versa. Malgré toutes les tergiversations (arguments..) des idéologues

Einstein : Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé.

L’Histoire nous l’enseigne.

Le communisme en Chine, en Russie... ils ontpris des voies détournées, bien que ayant fait le premier pas (la révolution violente époque oblige), mais rapidement les réactionaires ont pris les devant, la démocratie directe n’a pas vue le jour.

Aujourd’hui, Cuba, le Venezuela (le Chili d’Allende) tente ce pas contrecarré (retardé) par l’ignominie occidentale.

La France (programme du CNR et la Cotisation) ont subi le même sort, et la Cotisation (retraite....les acquis) est mis en pièce. Sarkozy,Hpllande, Macron en sont les fossoyeurs. Avant eux, ils creusaient la fausse. De Gaulle, bien intentionné, a tergiversé malgré tout ? Et les suivants aussi : les affaires, la compromission France_US, etc....

Vive la Constituante Citoyenne
Vive le nouveau pacte social
Vive le nouveau paradigme économique
Le parti de transition, pourquoi pas..... un pied à celui qie était ni de gauche ni de droite nais bien à droite (le centre de la court : $$$$)
Soyons l’Humain d’Abord..

06/06/2020 09:55 par Assimbonanga

Bonjour alain Harrison.
(C’est volontairement que tu ne te mets pas de majuscules à ton nom ?)
Nous voulons peut-être trop juger les événements selon des cases politiques mais la base, ça reste la nature humaine et ses constructions sociales. Le peuple s’est vu dans l’obligation de renverser les lignées de Tsars de Russies, de rois de France et d’empereurs de Chine mais le gêne du totalitarisme refait toujours surface malheureusement. Nos ennemis ont beau jeu d’accuser le communisme mais c’est cette tare du totalitarisme intrinsèque aux nations le problème. On a beau instaurer la "dictature du prolétariat", les vieilles habitudes du pouvoir reprennent généralement le dessus et d’ailleurs, les requins, les magouilleurs, les opportunistes, les profiteurs de guerre, savent très bien, eux, nager en eaux troubles. Ce n’est pas la faute du communisme si ça a foiré mais c’est à cause des réalités de terrain...

La France n’est pas gauchiste, dans sa grande majorité. Et d’autre part, Macron (et son monde) s’arrange pour que ça n’aille pas trop trop mal dans la population. Il injecte des sous dans le tissu et, du coup, bon an, mal an, ça tient le coup. Pour faire une révolution, il faut atteindre une masse critique. Tant qu’il y a des filets de sécurité (chômage, RSA, etc...), l’équilibre se maintient, couci-couça. Je ne crois pas que toute la France veuille se mettre à l’écoute de la fête de l’Huma...

Pardon d’être un peu déprimante. Surtout qu’il faut quand même continuer la fête de l’Huma ! C’est important.

08/06/2020 23:37 par alain harrison

Bonjour.

Mon nom en minuscule, sans importance, pas fait attention, sans doute le fait internet.

« « Tant qu’il y a des filets de sécurité (chômage, RSA, etc...), l’équilibre se maintient, couci-couça. » »

C’est la politique économique domestique pernicieuse que le peuple n’a pas vue : le fumeux équilibre budgétaire........

C’est un mécanisme complexe en apparence qu’il faut expliquer. Mais il faut y appliquer de l’attention et du temps. Ce que les travailleurs n’ont pas. Après 8 h au boulot........Et puis il faut aussi se divertir un peu......pour ce qui en reste. Ha oui, les gadgets électro..

08/07/2020 06:55 par alain harrison

Bonjour.

« « Le dernier recul important du capital date des lendemains de la Deuxième Guerre mondiale....
..........
Cette idéologie a d’autant mieux été intériorisée qu’elle ne s’est pas heurtée à un autre discours qui aurait remis le monde sur ses pieds et démonté les mécanismes de la domination capitaliste. La gauche de « gouvernement », celle qui se prétend réaliste et raisonnable, a enfourché tous les thèmes de l’idéologie libérale........ » »

C’est remarquable toute cette confusion devant ce qui est évident. Je parle pour ceux qui voient et comprennent ce qui se passe. Malheureusement, ils demeurent dans leur cadre de vérité. Cela est nécessaire, il nous faut tous un repère le mieux structuré, mais aujourd’hui, le découplage est devenu nécessaire (l’idéologie versus la révolution globale). Les Gilets Jaunes, si je me fie à la plateforme jaune élabore sa propre idéologie (https://www.plateformejaune.com/post/mise-a-jour-de-la-plateforme-pour-un-regime-de-liberte-des-comites-proletariens). Ont-ils conscience que leur horizontalité est justement le terrain pour contrer toute récupération ?

Je le répète, les solutions sont la seule voie possible. Le problème et comment il continue à se façonner à l’aune du pouvoir quasi absolue de l’argent (la source de tous les pouvoirs : la corruption) ne peut être résolu que part l’ adéquacité des solutions.

Les solutions est justement le contenu de l’agenda politique.
La gauche ne peut se rassembler qu’autour d’un agenda "neutre", la réalité (la crise est globale, la réponse doit être à son niveau, pas partiel : fausse).

Il y a des prises de conscience nécessaires, le nouveau pacte social est conditionné par notre condition humaine : l’esprit du vieux monde qui a fait l’histoire et continue de le façonner. Tous ces discoure sur le nouveau monde, des bêtises. Sans la connaissance de l’ensemble de ce qui nous fait humain (Préhistoire, histoire et Évolution Naturelle sans tomber des le réductionnisme : lire la partie sur l’instrumentalisation idéologique du Darwinisme :
Crimes contre l’humanité : L’ultime retour des barbares
Par Fethi Gharbi
Nous ne saisissons pas la porté réelle de la préhistoire dans le cadre de l’évolution naturelle : l’hominisation, les humains n’ont pu passer de la survie à la civilisation que grâce à l’instinct, d’où découle le développement de la pensée et de l’ égo. Nous confondons trop souvent intelligence et QI. Un QI élevé ne nous dispensent pas de la stupidité, que ce soit du savoir faire ou autres.., quand c’est poussé à l’extrême. L’être humain est conçu pour fonctionner en adéquation d’avec ces propres fonctions humaines, certaines découvertes semblent l’indiquer. L’aspect scientifique demeure, tout comme l’aspect "irrationnel", dans des limites que nous commençons à percevoir. Albert Jacquard nous l’a signalé : Oui à toute la connaissance, Non à toutes ces réalisations.

Marx avait bien saisi l’aspect évolutif comme impliquant la compétition inter-classe, s’actualisant dans la guerre des classes, mais tout ceci découle du tandem connaissance ignorance (époque oblige). À notre époque, le concept du principe manipulation-conditionnement doit faire parti de notre arsenal dans notre démarche de l’hominisation à l’humanisation, dont le principal obstacle est le capitalisme coupé d’humanité (l’humanité compris comme étant lié intrinsèquement à l’écologie, une faune et une flore en santé). Les écologistes ont partiellement raison, mais ne s’attaquent qu’aux conséquences et non aux causes. La vision partielle est toujours en compétition avec une autre vision partielle. Seul la vision globale nous donne accès aux tenants et aboutissants, aux causes et aux acteurs responsables, et la cohérence du questionnement sans concession, peut déboucher sur les réponses adéquates.

Marx avait saisi globalement les engrenages du capitalisme et pouvaient évaluer sa "direction" dont nous jaugeons les effets collatéraux
actuels. Le Vénézuéla et la Grèce sont révélateurs de sa perversité. Par exemple, le renouvellement de l’ALENA qui conditionne la participation du Canada au sein du groupe de Lima. Le Mexique est aussi dans le collimateur.

La Chine, participe aux jeux dévastateurs de la géo-politique, et sa révolution communiste dans les calandre grecque, de même la Russie.
Il reste la résistance de Cuba, du Vénézuéla.
Pour l’ensemble du multilatéral, les motivations sont complètements incohérentes et selon les conjonctures géo-politiques.
Demeure la prise de conscience des peuples. La pandémie est un leurre quant à son potentiel conjoncturel. Par contre, promouvoir l’organisation politique horizontale citoyenne par les temps qui courent, est fortement conjectural.

Autrement dit, seul un vaste consensus peut être rassembleur.

Aussi cet article a le potentiel d’éveil, de se poser des questions et d’y voir claire, sinon plus claire, pour bon nombres, considérant l’ampleur des démolitions des acquis (la retraite étant une pièce maîtresse) ?

08/07/2020 10:10 par Assimbonanga

"Les écologistes". Ce mot veut tout dire et rien dire. Il peut désigner un adhérent du parti EELV, mais il peut désigner simplement une personne qui se soucie d’écologie.
@Alain, lorsque tu dis que "Les écologistes ont partiellement raison, mais ne s’attaquent qu’aux conséquences et non aux causes.", c’est donc à la fois vrai et pas vrai. Lorsque Eric Piolle recommunalise l’eau à Grenoble, il s’attaque à une cause et il coupe court à la corruption. C’est à la fois dérisoire pour les gens qui se foutent de tout et se contentent de tourner le robinet pour faire couler l’eau sans penser à tout le TRAVAIL qui précède l’arrivée d’une seule goutte et c’est à la fois admirable de volonté et de responsabilité. Sauf que la plupart des électeurs, et encore pire : des abstentionnistes, n’ont plus aucune conscience du fait politique. Il est trop facile d’ouvrir un robinet. On ne sait bouger que lorsque c’est en panne ! Et alors-là, pour gueuler, il y a du monde...

09/07/2020 00:46 par alain harrison

Oui, oui, les écolos et les gens préoccupés qui s’occupent de l’écologie, et qui développent des actions et des expertises sont un atout pour la survie. Mais, quand la diaspora qui défie le système se rassemblera autour d’un agenda politique pour clore l’extractivisme et le sur-profit en promouvant l’alternative viable (la course électorale), mais sur quoi la diaspora est prête à s’engager et comment ?

Rien, en ce momen,t ne donne des signes significatifs d’une telle unité. Par contre une multitude d’éveils, sommaires, partielles. Il manque le dénominateur commun.
Le Marxisme parle du prolétaire, mais quel est en est la définition : le fait d’être exploiter et sur-exploiter sans mot dire. Les syndicats, pour la plupart participe au contrôle de l’économie. La compromission est promu en tant que compromis. L’enrobage pour faire avaler la pillule.
Cet article, il me semble, doit être lu par le plus grand nombre.

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