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La CIA a financé 42 programmes contre Cuba, dont certains visaient les militants antiracistes, féministes et LGBT

Cuba défend le lien d’amour avant celui du sang

Lina SANKARI (L’Humanité Magazine)

Fille de Raùl et députée, Mariela Castro (photo) n’est pas tant reconnue pour son patronyme que pour son action en faveur des droits LGBT. La féministe raconte les avancées du Code de la Famille à Cuba, l’un des plus inclusifs du Continent, et un lourd contexte d’adversité, avec des États-Unis prompts à récupérer les causes progressistes à des fins hégémoniques.

Mariela Castro a de qui tenir. Fille du révolutionnaire et ancien président Raùl Castro, elle a visiblement hérité de son oncle, Fidel, une verve inépuisable. Directrice du Centre d’éducation sexuelle et de développement humain (Cedesex) et députée, la féministe est engagée de longue date pour les droits LGBT et contre les violences de genre. Elle explique comment, depuis la présidence de Barack Obama, la politique étrangère états-unienne se tourne vers des causes progressistes afin d’étendre son hégémonie. En 2020, la Fondation Nationale pour la Démocratie [la NED, National Endowment for Democratie], directement liée à la CIA, a financé 42 programmes contre la Grande Île dont certains concernent directement les militants antiracistes, féministes et LGBT.

La lutte féministe est, selon vous, l’un des fronts que l’impérialisme tente de diviser. De quelle manière ?

Mariela Castro  : Dès ses débuts, la lutte pour la libération des femmes a été attaquée par le patriarcat et le capitalisme, comme c’est le cas de l’ensemble des luttes populaires. On ne peut pas annuler d’un trait de plume l’oppression structurelle et symbolique subie pendant des siècles. Les oppresseurs sont sans cesse à la recherche de mécanismes pour imposer leur pouvoir. La Révolution d’Octobre a démontré que, sans changement de système sociopolitique, il est impossible d’éliminer les causes de la discrimination et de l’exclusion sociale. À travers l’Histoire, la division a toujours été l’arme des oppresseurs et le néolibéralisme s’est donné les moyens de mener une guerre idéologique et médiatique en ce sens. Ils ont essayé de banaliser la lutte pour les droits des femmes en la circonscrivant à des réformes comme le droit de vote. Mais la femme a continué d’être exploitée.

Y-a-t-il, à Cuba, des tentatives de mise en concurrence des identités afin de nuire au projet révolutionnaire ?

Mariela Castro : Les États-Unis, comme d’autres, s’emparent des idées sur le féminisme pour attirer les jeunes gens, les artistes et une partie de la classe ouvrière et discréditer les institutions révolutionnaires. Ils ont divisé le féminisme en plusieurs fractions en expliquant que certaines institutions ne fonctionnaient pas et qu’il était nécessaire de créer d’autres organismes. Ils ont divisé les organisations de lutte contre le racisme, le mouvement LGBT dans le monde et essaient de reproduire ce schéma à Cuba.

LA RÉVOLUTION D’OCTOBRE A DÉMONTRÉ QUE, SANS CHANGEMENT DE SYSTÈME SOCIOPOLITIQUE, IL EST IMPOSSIBLE D’ÉLIMINER LES CAUSES DE LA DISCRIMINATION ET DE L’EXCLUSION SOCIALE.

À travers les réseaux sociaux, les fake news, les militants féministes ou LGBT qui défendent la Révolution sont démonisés. Ils ont été formés ici et ont travaillé avec nous. Certains ont intégré des fondations qui défendent les intérêts des États-Unis, d’autres ont été directement recrutés par la CIA ou des organisations telles que le réseau Open Society Foundations (créé par le milliardaire états-unien George Soros en 1979 – NDLR). L’un des mécanismes réside dans le paiement de bourses d’études afin qu’ils mènent la bataille dans le monde académique. Ils gagnent de l’argent et vivent grâce à cela. Ce sont des mercenaires contre leur propre pays.

Quel rôle le nouveau Code de la famille tient-il dans le processus révolutionnaire ?

Mariela Castro : La Fédération des Femmes Cubaines a donné son appui au Code de la Famille de 1975, qui avait déjà été soumis à approbation populaire. Pendant quarante-sept ans, nous avons continué à nous développer dans le domaine juridique et social. L’Académie a continué à apporter des éléments afin de faire évoluer ce code mais aussi la pratique juridique et législative. Certains changements devaient attendre les évolutions de la Constitution. La réforme constitutionnelle fut l’élément le plus important en ce sens.

Cette réforme est issue du travail des syndicats, des organisations de la société civile, des universités et des organisations de quartier. Ces réunions ouvertes étaient l’occasion de mettre l’accent sur tout ce qui ne fonctionnait pas dans la société cubaine et la manière dont nous souhaitions la changer. Cuba est un petit lieu d’expérience socialiste dans un monde capitaliste.

CETTE RÉFORME EST ISSUE DU TRAVAIL DES SYNDICATS, DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, DES UNIVERSITÉS ET DES ORGANISATIONS DE QUARTIER.

Quelles avancées apporte ce code ?

Mariela Castro : Avec la Constitution, le respect de la personne humaine est devenu un principe fondamental. Elle condamne les discriminations de sexe, de genre, de couleur de peau, d’orientation sexuelle, d’identité de genre. Le Code de la Famille a développé les possibilités offertes par la loi fondamentale : concernant les droits sexuels et reproductifs, la protection contre les violences, la protection des enfants, des personnes âgées et en situation de handicap. Il établit le mariage pour tous sans exclusion. Le code reconnaît les maternités et les paternités sans exclusive du fait de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. Il renforce le principe d’autonomie progressive des enfants.

Pourquoi ?

Mariela Castro : Dans les années 1960, la CIA et les Églises catholiques de Miami et de La Havane ont organisé l’opération Peter Pan, une campagne contre-révolutionnaire qui assurait que le gouvernement cubain allait enlever des enfants afin de les envoyer en URSS (et déchoir ainsi les parents de leur autorité – NDLR). Aussi incroyable que cela puisse paraître, la petite et la moyenne bourgeoisie ont cru à cette thèse. 14 000 enfants ont alors été envoyés seuls par avion et ont été répartis dans des familles (dans 35 États des États-Unis). Il y a eu beaucoup de souffrance, certains ont été réduits en esclavage, d’autres ont subi des abus sexuels.

LE NÉOLIBÉRALISME S’EMPARE DES IDÉES FÉMINISTES POUR DISCRÉDITER LES INSTITUTIONS RÉVOLUTIONNAIRES.

Une minorité a été bien accueillie mais la majorité n’a jamais pardonné. Après cela, les Américains ont rompu les relations avec Cuba et les familles ont été séparées à jamais. Les enfants sont devenus un instrument du jeu politique. Si, à cette époque, Cuba avait disposé du droit à l’autonomie progressive des enfants, ces derniers auraient pu refuser d’aller aux États-Unis. Ce principe est inclus dans le Code de la Famille. S’il y a un conflit, l’intérêt supérieur des enfants doit être respecté.

Vous avez substitué le principe de responsabilité parentale au principe patriarcal d’autorité parentale. De quoi s’agit-il ?

Mariela Castro : Nous avons perfectionné et facilité le mécanisme de règlement des conflits. Nous reconnaissons le rôle et les droits des grands-parents lorsqu’ils prennent le relais des parents. D’autres familles voulaient enlever les enfants aux parents homosexuels de peur qu’ils constituent de mauvais exemples. Le Code de la Famille les protège, c’est pourquoi nous l’appelons le Code de l’amour. Celui qui protège tous les liens d’affection, les familles qui se soutiennent dans les liens d’amour plus que dans les liens de sang. Faire un enfant ne donne pas de droits immuables, contrairement à la contribution à son épanouissement et au respect qu’on lui apporte.

LE CODE DE LA FAMILLE ÉTABLIT LE MARIAGE POUR TOUS, PROTÈGE LES DROITS DES PARENTS HOMOSEXUELS ET DES ENFANTS.

Ce principe a été attaqué par l’Église catholique de la même manière que le mariage pour tous. Plusieurs campagnes ont été menées et financées depuis Miami. Il y a même des Églises qui ont « vendu la foi », c’est-à-dire qu’elles ont rémunéré des personnes dans le besoin afin qu’elles se prononcent contre le projet. Plusieurs groupes mercenaires ont également été actifs durant cette période. Ils ont fait de la paternité des personnes LGBT un prétexte pour attaquer la Révolution Cubaine, car nous n’obligeons personne à se marier à l’église. Il y a aussi eu des camarades au sein du Parti Communiste qui s’y sont opposés du fait de leurs préjugés.

Qu’en est-il de la GPA solidaire ?

Mariela Castro : Elle concerne les familles qui bénéficient du programme de reproduction assistée du Ministère de la Santé Publique. Des familles demandent parfois à ce qu’un autre membre puisse les aider à avoir un enfant sans exercice de pouvoir et sans que l’argent n’entre en jeu. Le Code inclut la famille mais aussi les amis proches pour lesquels on peut démontrer légalement qu’il n’y a aucun enjeu de pouvoir.

Comment Cuba se prépare-t-elle au vieillissement de sa population ?

Mariela Castro  : Nous avons introduit une disposition permettant de reconnaître le rôle des aidants avec la possibilité que l’État leur verse un salaire. Malgré l’avancée des droits des femmes, la division sociale du travail persiste. Les études sociologiques montrent qu’en présence de personnes âgées, de malades ou de handicapés, ce sont les femmes qui s’arrêtent. Dans l’imaginaire social de la masculinité hégémonique, l’homme est la personne qui doit supporter économiquement la famille. La femme l’accepte au prétexte que l’homme se sentirait dévalorisé par le travail domestique. Or, si des femmes dotées d’un haut niveau professionnel s’arrêtent, la société perd un potentiel significatif.

Les besoins ne sont pas satisfaits en termes de crèches et de maisons de retraite. Les municipalités ont identifié le nombre d’établissements dont elles auraient besoin. Les grands-parents y sont amenés le matin et, en rentrant du travail, la famille vient les chercher. On essaie de maintenir le lien familial. Cela fait partie des dispositions du Code de la Famille, qui prévoit la responsabilité envers les grands-parents. La maltraitance exclut de fait les enfants de l’héritage. C’est une stratégie nationale pour la prévention et l’attention aux autres. Le père n’est plus le seul responsable et, en cela, nous rompons avec l’héritage de la colonisation espagnole.

Publié le Samedi 18 février 2023 dans L’Humanité Magazine par Lina Sankari.

Transmis par Cuba Coopération.

 https://www.humanite.fr/monde/cuba/mariela-castro-cuba-defend-le-lien-d-amour-avant-celui-du-sang-782732

COMMENTAIRES  

23/02/2023 08:37 par Luc Laforets

Bonjour,

Il est bien triste de constater la propagation de l’idéologie Libérale-Libertaire jusqu’à y compris le cœur du castrisme. Les droits humains ne sauraient par définition inclure le transhumanisme ou d’autres deshumanisations. Nous sommes des animaux sociaux. Sociaux oui et animaux aussi. Vouloir échapper, s’abstraire de sa condition substantielle, s’inscrire ainsi dans la filiation Nietzschéenne, ne mène qu’au nihilisme et à la Barbarie. Le socialisme dont Cuba se veut une instanciation conduirait par conséquent lui aussi à une forme de Barbarie.

Socialisme ou Barbarie ? Il apparait que c’est le chemin du progressisme, du matérialisme intégral qui soit en vérité en bout de course.

Cordialement.

Luc Laforets
www.1P6R.org

23/02/2023 17:54 par Fabrice

En réponse à Luc Laforets.
Il me semble fort peu dialectique de ne pas faire la différence entre la prise en compte des diversités sexuels, de genre par un pays socialiste et l’utilisation bourgeoise de ses différences afin de diviser les classes populaires et de les détourner de la lutte des classes.
Le matérialisme dialectique et historique est toujours un fabuleux outil pour comprendre le monde et loin d’être en bout de course.
J’ai, de plus, du mal à vous suivre sur cette histoire de barbarie. La barbarie, seraient donc de considérer les homosexuels comme des humains à part entière, méritants les mêmes droits que tous ? Du coup que serait la civilisation ? De les traiter comme des erreurs de la nature ou des sous-humains ?
La nouvelle 4eme voix que vous présentez sur votre site sent surtout le vieil anticommunisme réchauffé.

Cordialement

23/02/2023 20:33 par act

@Luc
Le transhumanisme n’a strictement rien à voir avec les thèmes évoqués dans cette interview. Ce terme concerne les lubies de certains friqués qui voudraient se faire greffer un smartphone à la place de ce qui leur sert de cerveau. Ou de migrer ce qui leur sert de conscience dans leur smartphone, c’est selon.
La question "transgenre", n’est pas évoquée dans cet interview.

Avez-vous seulement lu cet interview où Mariela Castro montre comment le capital veut utiliser le féminisme ou la cause LGBT pour diviser ?
Et concernant les animaux, sortez de chez vous, vous risquez d’être surpris, inutile de courir la savane pour observer les lions (au masculin) batifoler entre eux, idem pour les lionnes, il suffit de se rendre à la ferme ou d’observer les "animaux de compagnie".

23/02/2023 22:50 par Xiao Pignouf

Article qui sent bon l’air frais et iodé de Cuba.

L’argument selon lequel transidentité et transhumanisme s’incluraient est exclusivement grammatical.

Ce n’est pas parce qu’ils partagent le même préfixe que c’est la même chose.

Les personnes transgenres ne sont pas des personnes « augmentées ».

Vouloir échapper, s’abstraire de sa condition substantielle (...) ne mène qu’au nihilisme et à la Barbarie

C’est le pur rejet de la science et du progrès : M. Laforêts, la prochaine fois que vous êtes malade (je ne vous le souhaite pas) n’allez pas chez le médecin, ne suivez aucun traitement et accepter votre condition substantielle : être mortel.

Que Cuba vive éternellement.

24/02/2023 08:46 par Luc Laforets

Bonjour.

Le matérialisme historique est bien le moteur d’évolution des sociétés. Toutefois, il n’est qu’un cas particulier d’un moteur universel plus vaste : la néguentropie. C’est à dire la tendance de la matière et de l’énergie à se structurer toujours plus (localement et temporairement). Une autre de ces manifestations est ce que l’on nomme l’énergie vitale.

Ceci posé, c’est à cette aune qu’il convient d’apprécier si tel ou tel phénomène s’inscrit dans « le sens de l’histoire ». De toute évidence, la mise en avant des transgressions pour endiguer la progression du socialisme/communisme à l’échelle mondiale est un phénomène régressif, contre-révolutionnaire. Je vous renvoie aux multiples démonstrations sur la véritable nature de mai 68, et en particulier celles de Michel Clouscard.

Le prix de ces transgressions est l’engagement du capitalisme sur la pente de l’autodestruction de ses sociétés. Nous en sommes là aujourd’hui. Il y a d’ailleurs une vidéo d’il y a quelques mois d’Emmanuel Todd qui évoque cette possibilité d’une victoire posthume de l’URSS.

Voilà. Je ne vous réponds donc pas sur le terrain où nous a mené le capitalisme et son vocabulaire (genre au lieu de sexe par exemple). Le terrain de ce débat est un champ de mines vicié. Conçu justement pour nous diviser. D’ailleurs, le peuple ne s’y trompe pas. Au Chili, une constitution faisant une large place à ces transgressions a été retoquée par les 2/3 des votants. Excusez du peu !

Vous évoquez la 4ème voie que propose le mouvement 1P6R que j’ai fondé il y a quelques années. Notez bien qu’elle s’inscrit justement dans le grand mouvement historique dont je précisais le moteur au début de cette réponse. Il est d’ailleurs déjà à l’œuvre en ce moment même dans le monde présent. Bien que pas suffisamment théorisée et diffusée pour pouvoir porter tous ces fruits.
C’est la tâche à laquelle nous nous consacrons désormais.

Car ce ne sera pas possible avec des approches idéologiques dont l’expérience au 20ème siècle a montré l’inanité et le caractère délétère. Les descendants des communistes ont toutes leur place dans cette 4ème voie, et même une place essentielle.

Cordialement.

Luc Laforets
www.1P6R.org

24/02/2023 09:14 par Luc Laforets

Réponse complémentaire à propos du progressisme
A propos de votre interpellation sur les soins médicaux, si cela vous intéresse je traite la question du progressisme et sur ce qui doit le remplacer dans ces 2 émissions :
- Mercredis de l’Espoir du 5 janvier 2022 : La nécessaire fin du Progressisme : https://1p6r.org/wordpress/1p6r/les-mercredis-de-lespoir/mercredis-de-lespoir-20220105/
- Chronique des Barbaries du 3 décembre 2021 : L’attente (en attendant Godot), Regard sur la semaine : https://1p6r.org/wordpress/1p6r/la-barbarie-qui-vient/chronique-des-barbaries-20211203/

24/02/2023 13:10 par act

erratum :
Il semblerait que les lionnes n’auraient des comportements "homosexuels" uniquement en captivité, contrairement aux mâles.
Les comportements "homosexuels" ou " bisexuels" sont observés chez plus de 1500 espèces et ont été étudiés chez plus de 500 espèces. Elle concerne généralement moins de 8% de l’espèce.

Il fut un temps où l’on reprochait à ceux qui ne satisfaisaient pas de l’hétérosexualité de se comporter "comme des animaux", aujourd’hui les animaux et "lois de la nature" seraient invoquées pour les critiquer ?
Et chez les humains ? Une récente étude interrogeant des millions d’Anglais au sujet de leur orientation sexuelle vient à point :
1.5% d’homosexuels
1.3% de bisexuels
0.1% de transgenres
Fin de l’alerte, la vie reprend son cours...

24/02/2023 16:20 par Lejour Selève

Si la question de la GPA hors du système marchand est intéressante, Mariela Castro semble utiliser des "éléments de langage" très marqués par le LGBTisme bourgeois occidental.
Le "Code de l’amour" par exemple en est un exemple frappant tant le mariage en tant qu’institution juridique, économique et sociale n’a rien à voir avec l’"amour" ni la "passion".
Madame Castro ne saurait être aussi naïve.

24/02/2023 16:56 par lou lou la pétroleuse

A Luc laforets,

Vous multipliez les contresens et les amalgames douteux. Outre ceux qu’ont déjà signalé les lecteurs du GS, je citerai :

Le matérialisme historique est bien le moteur d’évolution des sociétés.

Vous avez mal compris Marx (si vous l’avez lu) : Le matérialisme historique tel que l’a conçu Marx ne prétend pas être le moteur des sociétés mais une méthode d’analyse de leurs contradictions, et ce sont ces contradictions qui sont, selon Marx, "le moteur de l’histoire" de ces sociétés .

La néguentropie s’oppose à l’entropie, c’est à dire à la tendance naturelle à la désorganisation, qui fait partie des lois de la thermodynamique en physique. Le concept d’entropie pouvant difficilement rendre compte de la tendance inverse manifeste dans l’évolution de l’univers et des organismes vivants, il a fallu concevoir une force s’opposant à ses effets "naturels" : la néguentropie.
L’une et l’autre ont bien quelque chose à voir avec le sens de l’histoire qu’il conviendrait mieux d’appeler dans ce cas la flèche du temps, mais très peu avec les théories fantasmatiques dans lesquelles vous intégrez des concepts que vous n’avez pas bien compris.

Je ne vous réponds donc pas sur le terrain où nous a mené le capitalisme et son vocabulaire (genre au lieu de sexe par exemple)

Le genre est un concept qui, loin de remplacer celui de sexe, avait initialement pour vocation de préciser la distinction qu’il y avait lieu de faire entre les sexes organes biologiques, et le genre qui n’avait d’existence que culturelle et qui recouvrait les qualités physiques (force, pour les uns, délicatesse pour les autres, etc.) et morales (courage, associé aux couilles, hystérie associée à l’utérus, etc.) qu’on attribuait respectivement aux deux sexes biologiques.

Vous évoquez " la 4ème voie que propose le mouvement 1P6R que j’ai fondé il y a quelques années. Notez bien qu’elle s’inscrit justement dans le grand mouvement historique dont je précisais le moteur au début de cette réponse."
Il y a déjà eu le 3e Reich, et je crains que vous ne prétendiez plutôt succéder, concrètement, à ce socialisme-là, qu’à celui que Marx s’efforçait de définir.

24/02/2023 22:29 par act

@Lejour : Les Cubains ont une conception très cubaine du mariage.
Figurez-vous que sur cette île les gens se marient dans la plupart des cas par amour et souvent avec passion.
C’est paradoxalement ce qui explique le nombre impressionnant de divorces et surtout de re-mariages. A Cuba (et dans d’autres pays des Caraïbes ou d’Amérique du Sud), il est courant de rencontrer des personnes qui ne sont pas encore trentenaires mais qui se sont déjà mariés deux fois.

Les latino-américains ont aussi un autre approche de la verbalisation, la poésie y vit encore au quotidien, mots doux et compliments y sont la norme, cela devient parfois excessif comme dans leurs chansons d’amour à la grenadine sans eau. Les Cubains peuvent aussi se montrer vulgaires mais il est plutôt rare de se faire accueillir dans nos boulangeries par un "Et pour toi qu’est-ce que ce sera mon chéri ?" Bref, un "code de l’amour" n’est ni surprenant, ni naïf

24/02/2023 22:32 par Luc Laforets

Bonjour (marque récurrente de civilisation).

Ce qui me surprends le plus c’est toujours cette volonté de détruire, de combattre. Et non de discuter, de débattre, de s’enrichir mutuellement de la part de réel que porte fatalement tout un chacun.
Pourquoi cela, alors que les alternatives de gauche ont, si ce n’est échouées, y compris à Cuba ; en tout état de cause ne sont pas aptes à ouvrir sans ambiguïté un avenir enviable, donc enviée. Pourquoi ne pas se mettre sur les voies de la recherche ? Pourtant Lénine ne disait-il pas "Apprendre, apprendre et encore apprendre" !
Où est passé la curiosité ?

Vous procédez par accusation : Celle de bêtise vis-à-vis de la notion de matérialisme historique. Affirmation non démontrée. Que nous dit Marx au début de son livre le plus célèbre : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte de classes. » Nous voilà bien sur le moteur de l’histoire des sociétés.
Alors qu’est-ce-que la lutte des classes ? C’est leur combat pour l’amélioration de leur condition matérielle d’existence. Condition matérielle qui est dépendante des rapports de production entre les classes. La production étant ce qui permet aux sociétés humaines de vivre. Ces rapports entravant le développement des forces productives matérielles, et en particuliers des classes les plus exploitées, induisent un conflit poussant les sociétés à évoluer.
C’est ce que Engels nomme "matérialisme historique ", c’est-à-dire que ce sont les conditions matérielles qui poussent à la l’évolution historique et non les débats d’idées philosophiques.
La méthode d’analyse invoquée par vous m’évoque plutôt la dialectique.

Votre paragraphe sur la néguentropie serait plutôt factuel, s’il ne s’achevait par une sentence une fois de plus non étayée. C’est assez marrant d’ailleurs de voir cette procédure, surtout venant des gens de gauche je le constate, qui au lieu d’argumenter ne fait qu’émettre des jugements. Et ces procureurs en sont satisfaits ! Sophisme.

Le sexe est déterminé naturellement (dans le cas général). Le genre un artifice attribué culturellement. Plus les constructions culturelles s’éloignent des déterminations naturelles, moins la société est seine.
Vide ton esprit de toute pensée.
Laisse ton coeur être en paix.
Observe l’agitation des êtres,
mais contemple leur retour.

Revenir à son origine
s’appelle être en repos.
Etre en repos,
c’est revenir à la vie.

Si tu ne prends pas conscience de la source,
tu t’abandonnes au désordre et t’attires des malheurs.
Quand tu comprends d’où tu viens,
tu deviens naturellement tolérant,
désintéressé, amusé,
bienveillant comme une grand-mère,
digne comme un roi.
Immergé dans la merveille du Tao,
tu peux faire face à tout ce que la vie t’apporte,
et quand vient la mort, tu es prêt.

Tao-Té-King N°16

Oui, je ne crains pas de dire avoir fondé 1P6R, parce que la réalité des faits ne m’effraie pas. Car je n’aspire qu’à une chose : le réel.
La 4ème voie est la seule option pour échapper à la Barbarie. En tout cas je n’en vois pas d’autres.

Vous finissez par atteindre sans me surprendre le point Godwin. Le nihilisme des nazis, pris dans leurs contradictions schizophréniques entre tradition et modernité techniciste, avait un théoricien : Heidegger. Et voyez-vous, comme l’affirme Léo Strauss et Philippe Herlin, si cette idéologie allemande a été vaincue militairement lors de la 2ème guerre mondiale ; celle-ci a remporté après cette guerre le combat des idées. Heidegger. Le maître à penser de bien des idéologues de gauche. Ceux-là mêmes qui prônent la déconstruction de tout. La démolition nihiliste en vérité.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui. A se battre pour vivre la retraite, plutôt que de vivre la vie. Que de changer le système.
Oui décidément. Le seul espoir c’est la 4ème voie.

Etant intéressé par le débat pour améliorer notre appréhension du réel, et non par l’art d’avoir toujours raison, qui sont deux choses bien différentes nous dit l’ancien ; je ne pense pas donner suite à ce type de conversation.

Luc Laforets
www.1P6R.org

25/02/2023 01:07 par le vrai juan

la 3et 4 ème voie n’existe pas et n’existera jamais , vos textes nous plonge tout droit dans une secte , qui dit secte dit anti communiste , Cuba n’a en rien échoué , bien au contraire , vous jugez une société que vous ne connaissez pas et que vous ne comprendriez pas compte tenue de votre état d’esprit , puis vous mélangez Marx et Engels qui n’ont eu jamais vécu à Cuba , la société Cubaine ne ressemble en rien à votre version quelques peu haineuse ( barbarie ) bien au contraire les Cubains restent attacher aux valeurs sentimentales , en vous lisant on le ressent très fort en tous les cas

25/02/2023 07:39 par Jacques-François Bonaldi

Une simple précision qui change tout bêtement l’approche de ce nouveau code : ce n’est plus celui de la famille, mais celui DES FAMILLES ! Et je m’étonne que la journaliste ne le sache pas alors qu’elle s’entretient avec une des personnes qui est au départ de cette nouvelle orientation juridique...

25/02/2023 08:08 par Luc Laforets

Bonjour Juan.

La 3ème voie existe. Nous vivons dans un pays où le président s’en revendique. C’est le fameux "en même temps".

La 4ème voie n’en est qu’à des prémisses. Ce à quoi nous avons assisté jusqu’ici est ce que je nomme la 3ème voie ++.
C’est le cas du CNR (Gaullo-communisme), du Péronisme (des Pérons), de Kadhafi (surtout d’un point de vue théorique) ou de la Yougoslavie de Tito.
Aujourd’hui, la Chine et la Russie notamment sont des exemples de 3ème voie ++. Ou bien encore les mesures prises dernièrement au Venezuela pour relancer une économie atone. Et j’ai bien l’impression que Cuba elle-même s’engage dans cette direction.
Mais cela n’est pas encore la 4ème voie.

Car la 4ème voie est nécessairement une démarche consciente. Consciente du modèle de société à mettre en place. Et en premier lieu des rapports de classes, donc de production, à instaurer. Cela implique la mise en place des institutions taillées pour permettre l’émergence de ce nouveau modèle de société.

Les instances récurrentes de la 3ème voie ++ sont sur le chemin de la 4ème voie. Ceci prouve que là est bien le sens de l’histoire. Pour autant, rien ne saurait remplacer une démarche consciente. Quoique…

Voilà j’ai répondu à ma manière à vos remarques souvent peu amènes. Puisse cela éveiller des sentiments aimables, bien peu présents dans votre texte, car la démarche de 1P6R comporte aussi une dimension sentimentale.

Luc Laforets
www.1P6R.org

25/02/2023 09:08 par Xiao Pignouf

@Luc Laforêts

Je ne vous réponds donc pas sur le terrain où nous a mené le capitalisme et son vocabulaire (genre au lieu de sexe par exemple). Le terrain de ce débat est un champ de mines vicié. Conçu justement pour nous diviser. D’ailleurs, le peuple ne s’y trompe pas. Au Chili, une constitution faisant une large place à ces transgressions a été retoquée par les 2/3 des votants. Excusez du peu !

Je m’arrête sur ce paragraphe.

Vous ne nous répondez pas pourtant vous avez initié le débat. Ce que vous dites en gros, c’est : « Cessons de nous diviser sur des sujets à propos desquels j’ai raison ! ».

Le genre ne remplace pas le sexe, il l’accompagne, converge vers lui dans l’immense majorité des cas mais à des degrés divers, chaque être humain possédant sa propre part de féminité/masculinité, et dans de très rares cas les deux divergent radicalement, créant chez l’individu une souffrance qui peut aller jusqu’à la décision de la réattribution sexuelle. Donc, oui, sur ces 0,1% de la population que vous citez, une part encore plus minime franchit ce pas... Cette évaluation à géométrie variable des chiffres me surprend toujours : 0,1% pour le covid, c’est une broutille mais pour la transidentité, c’est un péril...

Quelle contradiction il y a chez ceux qui, en dépit de ce constat sur l’extrême minorité des cas de transidentité dont ils ont pourtant parfaitement conscience, persistent tout de même à y voir un danger pour la société et particulièrement la jeunesse ! Du « transhumanisme » à la « transgression », il n’y avait qu’un pas, M. Laforêts. Encore un effort et vous nous parlerez de « perversion »... Cette « transgression » de la nature se déroule tous les jours dans les hôpitaux et les cliniques du monde entier : ces gens qu’on sauve de maladies mortelles, ces amputés, ces éborgnés, ses édentés à qui on met des prothèses afin qu’ils puissent « transgresser » les lois de la nature qui en un temps canonique donnaient à l’être humain une espérance de vie de moins de 30 ans, un peu comme nos sportifs aujourd’hui...

Tenez, à ce propos, en voilà du « transhumanisme » : au lieu de vous acharner sur les personnes transgenres qui ne font de mal à personne, tâchez une seconde de vous intéresser au cas des sportifs qui, eux, sont d’indéniables modèles pour notre jeunesse : la relation toxique entre sport et business a conduit à la généralisation et à la normalisation de la prise de produits dopants, dont certains, comme les stéroïdes, transforment littéralement les femmes en hommes, et les hommes en colosses « augmentés » qui finissent par mourir à 30 ans d’un arrêt cardiaque... Mais comme c’est pour la beauté du sport et le panache de la France, les habituels donneurs de leçons moralistes ferment les yeux...

Quant au Chili que vous citez en exemple, le rejet de la constitution par le peuple, d’après les sources que j’ai pu trouvées, vient davantage de considérations réactionnaires de la part de la droite et de l’extrême-droite chilienne devant, par exemple, l’excès de concessions que ferait cette nouvelle constitution aux peuples indigènes et aux homosexuels... J’invite quiconque à vérifier vos dires par eux-mêmes, vous semblez peu voire mal renseigné sur la question du Chili...

25/02/2023 09:59 par babelouest

@ le vrai Juan
Je pense qu’on le sait depuis longtemps : de même que le capitalisme, et pour exactement les mêmes raisons, le socialisme "à la Marx" aboutit à une dictature économique, on le constate d’ailleurs très bien en Chine.
Seul le socialisme des soclalismes de Gustav Landauer a des chances, lui tient compte des sentiments, du concept de communauté comme dans un petit village, ce qu’abhorrait Marx . Une évidence : la Terre n’appartient à personne, c’est à elle que nous appartenons, c’est elle que nous mettions en valeur, sauf les financiers qui ne font rien de positif. Mais les politiciens non plus.
https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2023/02/sortir-du-marasme-total-ambiant-avec-kropotkine-goldsmith-et-r71-fevrier-2023.pdf

25/02/2023 14:05 par legrandsoir

le socialisme "à la Marx" aboutit à une dictature économique, on le constate d’ailleurs très bien en Chine.

Une dictature ECONOMIQUE en Chine ?
On croyait que, les grandes lignes politiques étant définies par le PCC, le secteur économique avait toute liberté, d’où le nombre d’entreprises, de banques, de médias privés... Dont certains, parfois, agaçaient le gouvernement.

25/02/2023 11:00 par JPM

Le balancier va trop dans l autre sens....Je suis pour le coup déçu par Cuba....Ce pays a tant apporté mais il devient malheureusement perméable aux excès et dérives des sociétés occidentales. J aurai tant aimé soit à contre courant...en ayant une approche sociétale type Rafael Correa...

25/02/2023 14:38 par Monsieur Georges

Bon courage Monsieur Laforêt.

Ce forum est une bonne illustration des blocages idéologiques voire sectaires et purement psychologiques de la gogôche. Complètement pétrifiée tellement elle a peur de tout désormais, même d’elle-même et d’un réel changement de société, et pas seulement de parti polítoc aux élections-spectacle.

Nous savons juste avec certitude aujourd’hui que ce changement nécessaire pour survivre dans un futur proche ne se fera pas dans la douceur mais dans la douleur.

25/02/2023 14:58 par act

@JPM
Contrairement à ce que vous écrivez, lisez les réponses de Mariela Castro, Cuba poursuit dans le social, là où tant sont passés au sociétal, qui ne mange pas de pain et permet de se la jouer "démocrate".
Concernant la position de Cuba sur ces sujets, vous découvrez sur le tard un fait qui n’est pas récent

25/02/2023 15:07 par babelouest

Au GS
A mon sens (mais il se peut que nous ne mettions pas exactement les mêmes sens sur les mots) le pouvoir politique fait pièce à un homme comme Jack Ma, à la différence de l’occident. Ceci dit, je trouve impensable, quel que soit le pays, qu’il existe des Jack Ma, des Jeff Bezos, des Bill Gates, des Bernard Arnault mais aussi des Georges Soros ou des Hunter Biden.

25/02/2023 15:21 par Milsabor

Xiao Pignouf : "Le genre ne remplace pas le sexe, il l’accompagne, converge vers lui dans l’immense majorité des cas mais à des degrés divers, chaque être humain possédant sa propre part de féminité/masculinité, et dans de très rares cas les deux divergent radicalement, créant chez l’individu une souffrance qui peut aller jusqu’à la décision de la réattribution sexuelle. Donc, oui, sur ces 0,1% de la population que vous citez, une part encore plus minime franchit ce pas..."
La théorie du genre est issue de l’épistémologie cognitivo-comportementale qui nie les processus d’identification inconscients décrits par la psychanalyse. Elle part de l’a priori que le sujet a connaissance de la cause de sa souffrance et donc du remède qu’il convient d’y apporter : "je souffre d’être né fille dans un corps de garçon et la chirurgie de réattribution m’apportera la guérison". La psychanalyse a découvert que l’origine de la souffrance morale est le résultat du "refus inconscient de prendre conscience d’un conflit inconscient" (je refoule un conflit angoissant et je refoule le fait que je le refoule) et le résultat en est la résurgence de la souffrance sous la forme d’un symptôme. Le symptôme représente le conflit inconscient sous une forme déplacée méconnaissable, dont le traitement symptomatique ne saurait apporter la guérison. Le choix du symptôme n’est pas seulement lié au hasard. L’histoire de l’hystérie raconte l’évolution historique du choix des symptômes en fonction de l’accueil que la société leur réserve. C’est ainsi que l’évolution de la médecine a provoqué la disparition des manifestations les plus célèbres : disparues les paralysies hystériques, disparue la grande crise d’hystérie de Charcot (en 1975 quand j’étais externe aux urgences, j’ai assisté à peut-être la dernière, conscient de vivre un instant historique). L’hystérie prolifère là où elle n’est pas dévoilée, encore davantage là où elle est valorisée. Elle prolifère aujourd’hui dans les troubles anxio-dépressifs, les douleurs chroniques, la fatigue chronique, la fibromyalgie, etc... et dans le transgenrisme. Du coup on peut dire que le transgenrisme est le symptôme de cette société hystérique. L’accès à la chirurgie de réattribution passe par la certification de l’absence de trouble psychiatrique par un psychiatre : posture paradoxale du psychiatre assigné à valider la définition sociale du normal au déni de la psychopathologie réelle.

25/02/2023 17:27 par Xiao Pignouf

@Monsieur G.

Votre commentaire est inutile, comme d’habitude.

À défaut de pouvoir parler de sujets qui vous dépassent, vous n’aimez rien tant que déblatérer sur les gens qui en parlent. C’est mieux que rien, mais c’est dommage pour nous que vous n’ayez rien de mieux à faire.

Vous me rappelez la sainte famille dans la chanson de Brassens...

26/02/2023 07:53 par legrandsoir

@ Tous

Le modérateur modère de plus en plus les dialogues entre lecteurs qui n’apportent ou ne retranchent rien à l’article. Même s’ils sont gentils et polis ("Je suis d’accord avec toi", "Bravo LGS", etc).
Le commentaire de ce lecteur est publié pour nous donner l’occasion de le (re)dire.

26/02/2023 08:36 par Xiao Pignouf

@GS

Le modérateur modère de plus en plus les dialogues entre lecteurs qui n’apportent ou ne retranchent rien à l’article.

Je l’admets volontiers, mais pouvez-vous me dire en quoi le commentaire de l’intervenant auquel je réponds « apporte ou retranche » quoi que ce soit à l’article. Je ne vous reproche pas de l’avoir laissé s’exprimer bien sûr, mais en plus de multiplier les pseudos pour répandre plus facilement sa bile, il opère toujours de la même manière : à défaut de pouvoir donner un avis structuré au sujet du thème abordé, son « opinion » se résumant à sa haine de la « gogôche » (on va finir par le savoir), il vomit sur les gens qui lui déplaisent.

@Monsieur Georges

Puisqu’on me demande d’être plus gentil avec vous, je ne remarquerai que ceci :

Ce forum est une bonne illustration des blocages idéologiques voire sectaires et purement psychologiques de la gogôche. Complètement pétrifiée tellement elle a peur de tout désormais, même d’elle-même et d’un réel changement de société

Quand je lis ça, Monsieur G., j’ai plutôt l’impression que vous vous décrivez vous-même ainsi que que tous ceux qui sont, comme vous le dites, « effrayés » par un phénomène queer ultra-minoritaire. À la lecture de vos commentaires redondants qui révèlent votre incapacité à débattre en déroulant vos arguments, les termes « blocage » et « sectarisme », synonymes de « fixette » et « intolérance » vous siéent davantage qu’à n’importe qui dans ce forum.

26/02/2023 08:45 par Monsieur Georges

Vous n’êtes plus crédibles dans vos efforts de "modération", avec des règles complètement arbitraires en fonction des intervenants LGS.

26/02/2023 10:55 par Luc Laforets

Eléments de réponses à 25/02/2023 à 09:08 par Xiao Pignouf.

Bonjour.

La mise en avant des divisions intrasociale par les transgressions est la stratégie gagnante mise en place par le capitalisme dans les années 60 et suivantes. A la fois pour se débarrasser de la bourgeoisie traditionnelle (De Gaulle) et lutter contre le communisme en pleine expansion à l’époque. C’est ce que démontre Michel Clouscard.
Toutes les discussions subséquentes doivent être éclairée par cette analyse de fond. Si elles ne le sont pas le débat est miné. C’est d’ailleurs le but : nous engager dans des débats, des disputes sans fins sur des sujets secondaires.

Mais cette stratégie transgressive gagnante du capitalisme a une conséquence : l’autodestruction des sociétés. C’est à ce point où nous sommes aujourd’hui. C’est une des dimensions majeure de la Barbarie.

Une des tâches d’aujourd’hui est donc un réarmement moral conscient embrassant l’ensemble de la situation historique. C’est ce à quoi, notamment 1P6R, mais pas seulement, s’est attelé. Vaste travail. Mais seul le travail paie.
Je vous invite à consulter le Préambule de la constitution que nous proposons. Vous y trouverez notamment des propositions de réponses aux objections que vous présentez.
https://1p6r.org/wordpress/1p6r/constitution/

Pour ce qui concerne le Chili. Je n’aurai qu’une réponse : les faits sont têtus.
Sinon, vous pouvez aussi lire ou relire l’analyse de ces élections parue dans "Le Monde Diplomatique" d’il y a quelques mois.

Cordialement.

Luc Laforets
www.1P6R.org

Référendum Chili
Inscrits 15 173 929
Votants 13 024 792 / 85,84 %
Votes blancs 77 280
Votes nuls 200 812
Nouvelle Constitution
Pour 38,13 %
Contre 61,87 %

26/02/2023 10:59 par Luc Laforets

En complément de mes autres contributions, voici une référence externe : Décadence morale et dépérissement démographique des peuples : retour sur les analyses d’Ibn Khaldun – Nicolas Bonnal
https://strategika.fr/2023/02/26/decadence-morale-et-deperissement-demographique-des-peuples-retour-sur-les-analyses-dibn-khaldun-nicolas-bonnal/

26/02/2023 11:36 par Milsabor

L’aphorisme sophistique du transgenrisme : "Je suis né fille dans un corps de garçon, la chirurgie de réattribution m’apportera la guérison", reprend l’aphorisme sophistique du crédo du capitalisme de la séduction : "Je suis né riche dans un corps pauvre, m’enrichir m’apportera la guérison". Le "manque à être", constitutif du fatum de l’être humain du fait qu’il parle, est pansé par l’accumulation de biens ou de marques de puissance. Le pansement proposé par la société de consommation produit effectivement le soulagement attendu, mais de façon transitoire. Comme avec les médicaments anxiolytiques et antidépresseurs, il y a le phénomène d’accoutumance selon lequel il faut augmenter les doses pour espérer obtenir le même effet et le phénomène de la dépendance selon lequel un sevrage brutal entraîne un effet rebond. Il est significatif que l’épistémologie psychanalytique ait été évincée de la faculté de psychologie au profit des neurosciences et de la psychologie cognitivo-comportementale. C’est pourtant la connaissance des mécanismes inconscients qui est exploitée par les techniques d’ingénierie sociale inventées par Edward Bernay, le neveu de Freud, et son émule pervers en cela qu’il a retourné la psychanalyse en son contraire : d’un outil de soin de la souffrance humaine en outil de manipulation des masses au profit de l’élite dominante. Le modèle de la pensée positiviste progressiste au cœur du "wokisme" libéral-libertaire est le conflit victimaire minoritaire. La société progresse en donnant droit aux "nouvelles libertés" à ces minorités victimes de la majorité : la homosexuels victimes des hétéros, les femmes victimes des hommes violents, les immigrés victimes des racistes, les écologistes victimes des pollueurs etc ... La caractéristique du traitement de ces causes est qu’elle ne donne lieu à aucun débat démocratique véritable. Pensée unique : la cause est entendue : on est pour ou contre, dans des camps d’incompatibilité irréductible. Il va de soi que dans ce climat d’intolérance le procès de production passe à la trappe, à la grande satisfaction de qui vous savez.

26/02/2023 12:06 par Milsabor

Enfin pour ce qui concerne la GPA, la PMA et le droit à l’adoption pour les couples homosexuels ou pour les célibataires, toutes ces opérations génitrices reposent sur le principe du droit à l’enfant, selon lequel l’enfant, de sujet de droit, est réduit à l’état d’objet de droit, objet de propriété. La réintroduction du droit de propriété d’un humain établi sur un autre humain nous ramène au temps de l’esclavage.

27/02/2023 09:45 par Lou lou la pétroleuse

La réintroduction du droit de propriété d’un humain établi sur un autre humain nous ramène au temps de l’esclavage.

L’a-t-on réellement quitté ? ou s’est-on contenté d’en multiplier les déguisements pour mieux maintenir son fondement : le droit de propriété de certains humains sur d’autres humains ?

27/02/2023 11:28 par Xiao Pignouf

@Luc Laforêts

Je vous remercie pour vos réponses cordiales en dépit des critiques.

Je vous rejoins lorsque vous dites que les causes minoritaires servent à détourner l’attention de problèmes plus profonds, voire des véritables responsables mais c’est surtout leur médiatisation qui est en cause et non les minorités concernées.

Le schéma est simple : l’état, dont le projet est d’accaparer pour la minorité des ultra-riches les richesses du pays, donne des droits à une minorité quelconque mais en refuse d’autres à la majorité (le peuple, auquel appartient une bonne part des minorités ethniques et sexuelles). Les droits accordés aux minorités sont pourtant minimes et n’enlèvent rien à ceux d’une majorité dont la frustration est amplifiée par des médias complices qui surmédiatisent ces « cadeaux » de l’état et sur laquelle l’extrême-droite, toujours prompte à protéger les privilèges d’une classe, jette de l’huile sur le feu en rendant ces minorités responsables des maux de la majorité qui en oublie l’oppresseur, vote pour sa réélection et rend responsable les minorités des nouveaux malheurs qui s’abat sur elle puisque l’oppresseur peut continuer tranquillement à mener son projet à bien.

Pour ce qui concerne le Chili. Je n’aurai qu’une réponse : les faits sont têtus.

Je ne vois pas bien en quoi cette formule recuite est pertinente. Voici ce que dit le site Ritimo à propos du rejet de la nouvelle constitution chilienne :

«  Les raisons d’une défaite

Tout d’abord, il est nécessaire de souligner la capacité des élites néolibérales à concentrer leur force dans le domaine même où les luttes sociales semblaient avoir mis en échec leur modèle socio-économique : autrement dit les droits sociaux inscrits dans le projet de la nouvelle Constitution pour ce que relève de la santé, du logement, de l’accès à l’eau, du système éducatif et du travail.

A cette fin, les forces favorables au rejet ont établi un degré de diffusion de mensonges qui a dépassé toutes les limites de l’impudence. Par le biais d’une campagne de plusieurs millions de dollars sur les réseaux sociaux et en utilisant leur quasi-monopole des médias [presse, TV, radios], ils ont multiplié des absurdités de ce type : « Les citoyens devront être obligatoirement soignés dans un système de santé publique au bord de l’écroulement », « la liberté d’enseignement sera abolie », « des primes d’Etat seront créées pour que les travailleurs optent pour le chômage », « les maisons seront expropriées et leur possession privée sera interdite », « le principe d’égalité devant la loi sera aboli favorisant les indigènes et les homosexuels entre autres “minorités” », « la liberté de culte sera abolie et les communautés évangéliques seront persécutées », « l’avortement sera autorisé à n’importe quel moment de la grossesse », « tous les contrôles d’entrée dans le pays seront levés » [les heurts face aux migrants venant du Venezuela avaient été très diffusés], « les criminels seront protégés judiciairement au détriment des victimes », « l’épargne des travailleurs sera confisquée, empêchant leur héritage », « le nom du pays et les emblèmes nationaux seront changés »… pour ne citer que quelques-unes des déclarations qui sont apparues dans le temps d’antenne électoral obligatoire des chaînes de télévision gratuites.

Plus que la variété des mensonges de la campagne du rejet, il est important de noter la capacité de planification stratégique des droites. Elles ont même habilement opté pour une campagne qui se disait favorable au changement constitutionnel mais pas à cette nouvelle constitution, trouvant ainsi des alliés au centre de l’échiquier politique et chez les partisans de l’ancienne Concertación [qui réunissait pour l’essentiel le PS, la Démocratie chrétienne, le Parti pour la démocratie]. »

Ce dernier paragraphe est fondamental pour comprendre cette opposition : les droites, d’où qu’elles soient, parce qu’elles représentent les intérêts des puissants, ont des moyens incommensurablement plus importants que les gauches ce qui multiplie de manière exponentielle leurs capacités de nuisance. Seul un état organisé par et pour le peuple est en mesure de leur résister, à l’instar du Vénézuela ou de Cuba. De toute manière, la constitution au Chili, ce n’est que partie remise.

@Milsabor

Je ne peux pas rivaliser avec vous sur le terrain de la psychanalyse et dans vos posts, vous bombardez la discussion de concepts que seul un expert pourrait contester.

D’abord, vous semblez réduire le « transgenrisme » (terme que d’ailleurs je n’aime pas beaucoup, les -ismes ayant toujours un biais idéologique, je lui préfère celui de « transidentité ») à son aspect chirurgical. Or, c’est réducteur. Les personnes qui se disent transgenres, dans leur immense majorité, n’ont pas franchi ce pas et ne le franchiront probablement pas. Seules quelques rares individus en souffrance prendront une décision qui implique effectivement un impossible retour en arrière mais aussi des souffrances physiques. Pour cela, je conteste également cette impression de « déclic » soudain que vous laissez transparaître dans vos commentaires et qui ferait croire à une décision subite de changer de sexe. J’ai peu d’exemples à ma disposition, mais j’en ai quand même et c’est un processus très long, de plusieurs années. C’est bien pour cela qu’il faut en protéger une jeunesse tendant à prendre trop vite des décisions qu’elle regrettera, par effet de mode, par rébellion ou autre. Cela étant dit, il est évident que les progrès de la médecine et de la chirurgie facilitent cette prise de décision et en réduisent la durée.

Autre chose : vous comparez bien mal à propos selon moi le fait d’être pauvre et celui de souffrir de dysphorie de genre. Les raisons de la pauvreté sont nombreuses et les principales sont le fait d’un système oppressif d’exploitation du peuple. En outre, le rêve des pauvres n’est pas unanimement d’être riche, juste de pouvoir vivre dignement.

Le modèle de la pensée positiviste progressiste au cœur du "wokisme" libéral-libertaire est le conflit victimaire minoritaire. La société progresse en donnant droit aux "nouvelles libertés" à ces minorités victimes de la majorité : la homosexuels victimes des hétéros, les femmes victimes des hommes violents, les immigrés victimes des racistes, les écologistes victimes des pollueurs

Désolé, c’est du charabia avec quelques erreurs centrales, des simplismes en fait : les homosexuels ne sont pas victimes des hétéros, ils/elles sont victimes des homophobes, les écologistes ne sont pas victimes des pollueurs, les peuples et leur environnement le sont.

27/02/2023 12:14 par mmmk

Tout à fait d’accord avec Luc.

Ceux qui n’arrivent pas à établir le lien entre la politique LGBT (pas seulement l’actuelle - mais le mouvement dans toute son histoire) et l’ideologie anti-communiste, anti-marxiste et transhumaniste, clairement doit réviser (en détail) l’histoire troublante du mouvement lgbt et son histoire eugéniste, normalisatrice de la pédophilie et essentiellement cartésienne. Oui, des bonnes intentions sont vendues sur le pretexte de combat à l’intolérance sexuelle, mais la question ici n’est nullement autour de la pratique sexuelle des individus, mais sa composante politique, idéologique et bien sûr, économique. Faire abstraction de toute cela par peur de se faire classer parmi les "bruns" est une stratégie condamnée à l’échec.

Idem pour l’écologie. Il ne s’agit pas d’ignorer la thématique, mais simplement de la ramener sur notre terrain. Finalement arrêter de discuter tous les sujets sous l’angle "progressiste-libéral" par peur de se faire nommer complotiste, rouge-brun ou "totalitariste". Une bonne dose de renovation épistémologique s’impose...

27/02/2023 17:41 par Xiao Pignouf

@mmmk

Tout à fait d’accord avec Luc

Reste à savoir si Luc sera d’accord avec vous et vos théories-poubelles.

Le rapport entre homosexualité et pédophilie est un thème récurrent chez les pires homophobes et véhiculé dans l’ultra-droite chrétienne pour faire oublier ce qui ronge vraiment l’église et va lui faire perdre ses ouailles une bonne fois pour toutes.

La grande majorité des agresseurs sexuels d’enfants sont hétérosexuels, la part d’homosexuels correspondant peu ou prou à leur part totale dans la population globale. Source,

Conclusion : la communauté LGBT n’est ni plus ni moins à même d’être pédophile que les bons hétéros comme vous, mmmk.

Quant à affirmer que les LGBT normaliseraient la pédophilie, c’est un pur mensonge venant des mêmes caniveaux.

En ce qui concerne les liens entre transidentité et transhumanisme, je ne vais pas me répéter : vous ne savez pas ce que c’est et quand vous en aurez revu la définition, vous feriez mieux de vous intéresser au sport dont les pratiques tiennent vraiment du transhumanisme, mais comme ça risque de bouleverser vos habitudes, vous continuerez à regarder ailleurs...

27/02/2023 22:23 par Luc Laforets

Bonjour,

@ 27/02/2023 à 11:28 par Xiao Pignouf

A propos du Chili.
Qu’il y ait eu une campagne venant de la droite contre cette constitution est juste la règle du genre de la votation.
Le peuple s’est prononcé à 85% de participation à 65% contre (je cite de mémoire). C’est sans appel.
C’est donc sans ambiguïté sa volonté. Voyez-vous, en France en 2005, malgré la propagande (de plusieurs décennies) pour le oui au référendum constitutionnel de l’UE, celui-ci a été retoqué à 55%.

Le problème c’est qu’à gauche, le déboussolement idéologique est tel, que nombres de dirigeants ne comprennent même pas ce qu’est une constitution. Ils n’y voient qu’un instrument pour faire avancer des yoyos idéologiques. Une Constitution ce sont les règles du jeu. C’est-à-dire qu’elle doit être acceptable par une très très large partie du peuple. De tous bords.

Plus fondamentalement, ces dirigeants, que j’appelle l’aristocratie ouvrière, comme Marx hier, a en vérité partie liée avec les capitalistes. Ce n’est donc en aucun cas de ceux-là qu’un véritable changement de système peut intervenir.
Je vous invite à visionner l’émission que j’ai consacrée à cette aristocratie. Chronique des Barbaries du 3 aout 2022 : L’Aristocratie Ouvrière : Les autres chiens de garde du système capitaliste ; Regard sur le mois (https://1p6r.org/wordpress/1p6r/la-barbarie-qui-vient/chronique-des-barbaries-20220803/).

Et plus largement avec son équivalent à droite, l’aristocratie petite bourgeoise. Mercredis de l’Espoir du 1er juin 2022 : 2 droites ? 2 gauches ? Vers un Bloc Populaire (https://1p6r.org/wordpress/1p6r/les-mercredis-de-lespoir/mercredis-de-lespoir-20220601/).

Cordialement.

Luc Laforets
www.1P6R.org

28/02/2023 10:49 par gabrielle gangai

Bonne remarque de Bonaldi .

Celà étant au vu du résultat du vote c’est la première fois depuis plus de 60 ans que les cubains se sont autant divisés sur une question.

Il n’y a pas de quoi être fier

28/02/2023 17:51 par Assimbonanga

Cette préconisation de mmmk m’a alpaguée : Idem pour l’écologie. Il ne s’agit pas d’ignorer la thématique, mais simplement de la ramener sur notre terrain.
C’est charmant ! Pardon mais j’ai pas pu m’empêcher de penser au RN qui a essayé de mettre en rayon le localisme pour montrer qu’il avait quelque part un article approchant celui réclamé par le client de la quincaillerie !
Je pense qu’il faut d’abord étudier l’écologie et la comprendre. Et ensuite, on voit ce qu’il y a à faire ! Ou pas. Mais le problème écologique ne se laissera pas ramener sur ton terrain. Du moins, ça m’étonnerait, lol. Et pis d’abord, quel est ton terrain, au fait ?

28/02/2023 18:40 par Assimbonanga

@Milsabor, (26/02/2023 à 11:36), lorsque tu dis " les écologistes victimes des pollueurs " , je pense que tu te trompes. On est tous victimes des pollueurs. Les victimes des pollueurs, c’est l’ensemble de la population de la Terre. Peut-être que demain ce sera toi. Les écologistes sont juste des personnes qui en sont conscientes et qui se sont renseignées sur le sujet.
Les écologistes ne sont pas "des minorités victimes de la majorité" !! Tu te fais emporter par une envie de tout mettre dans le wok ! Mélange pas tout et attention avec la sauce soja, c’est très salé. En tenir compte pour ton apport en sel journalier et donc ton hypertension artérielle.

28/02/2023 19:12 par le vrai juan

@Gabrielle Gangai ce n’est pas ce que dit JF Bonaldi , votre texte est quelques peu étrange ,
les Cubains peuvent eux débattre ce qui n’est pas notre cas notamment sur les lieux du travail , dans les quartiers , dans les universités , parce qu’un tel sujet est si simple à débattre en France ? notamment sur le lieu de travail ? en quelque sorte les Cubains devraient laver plus plus que blanc ....
en France les votes se terminent comment ? nous votons pour un candidat par défaut , franchement les Cubains n’ont pas de leçon à recevoir de nous de ce côté là
LGS pardonnez moi mais je ne pouvais laisser passer un texte pareil

01/03/2023 12:18 par Xiao Pignouf

@Luc Laforêts

Qu’il y ait eu une campagne venant de la droite contre cette constitution est juste la règle du genre de la votation.

J’ai dû mal m’exprimer : il ne s’agit évidemment pas de contester la participation de la droite à un vote quelconque. Par contre, presque partout, et tout particulièrement en Amérique du Sud, elle dispose de moyens considérables en comparaison de ceux la gauche, même lorsque celle-ci est au pouvoir. Sans parler de ceux qu’elle reçoit des États-Unis.

Le peuple s’est prononcé à 85% de participation à 65% contre (je cite de mémoire). C’est sans appel.

Je m’étonne que vous défendiez bec et ongles le résultat chilien tout en adoptant une position beaucoup moins claire sur le résultat du référendum cubain..66%, n’est-ce pas aussi « sans appel » ?

04/03/2023 17:25 par gabrielle gangai

Bonaldi a raison : la journaliste de l’humanité amalgame le code de la famille et le code des familles.

loin de moi l’idée de donner une leçon aux cubains, j’ai trop de respect pour eux, mais au vu des chiffres, ils ont traînés les pieds pour aller voter (nouveau !). ceux qui y sont allés se sont abstenus (nouveau), ont voté contre (rare) mais majoritairement ont approuvés le nouveau code des familles...

05/03/2023 08:56 par Xiao Pignouf

@gabrielle gangai

En ce qui concerne la traduction légèrement erronée, il semblerait que Wikipédia ait commis le même impair.

À mon umble avis, l’usage du singulier peut parfois équivaloir celui du pluriel lorsqu’il a un sens généralisant. Comme lorsqu’on peut dire à la fois « la voiture est polluante » et « les voitures sont polluantes », mais c’est mon côté prof de français qui ressort.

En ce qui concerne le référendum cubain, j’ai l’impression que vous voyez le verre à moitié vide.

Tout d’abord, les opérations de réattribution sexuelle pour les personnes transgenres sont autorisées depuis 2008 et gratuites depuis 2010 à Cuba. Bref, de l’eau a coulé sous les ponts... et le sujet amplement discuté ci-dessus n’est même pas celui de l’article...

Le référendum de 2022 concernait le mariage gay (légal en France), l’adoption homoparentale et la GPA.

Des mesures touchant une minorité et faisant se déplacer 74% de la population, je parlerais plutôt de participation massive.

Évidemment, je n’oublie pas les enfants qui sont aussi concernés par ce vote, mais il va falloir prouver qu’un couple homosexuel est moins capable d’élever correctement un enfant qu’un couple hétéro, ou qu’un môme est mieux à l’orphelinat qu’entouré de parents adoptifs aimants, fut-ce dans une famille homoparentale, et ça, ça va être difficile.

Non, nous savons tous très bien que le score « mitigé » de ce référendum est largement dû au lobbying des églises catholiques et évangélistes, et aux croyances religieuses en général, très prégnantes sur le continent sud-américain. La composition socio-économique de la Manif pour tous révélera la même chose.

05/03/2023 11:49 par le vrai juan

@madame Gangai le vote des Cubains signifie donc qu’ils ne marchent pas tous du même pas , n’écoutent pas tous la même musique , n’ont pas tous la même vision de leur société tout simplement , je réitère mes propos la projection de la pensée occidentale se conjugue à travers l’idéologie dominante comme c’est le cas aujourd’hui avec le conflit en Ukraine par l’intermédiaire des média dominer par l’ argent
vous ne répondez pas concernant les possibilités de débattre sur les lieux de travail comme on le fait à Cuba , pourquoi ? c’est pourtant là ou les gens passent une grande partie de leur temps non ? il est tout simplement possible de pouvoir débattre dans nos pays dit démocratiques sur nos lieux de travail seulement des questions de la pensée dominante capitaliste de l’employeur

06/03/2023 11:04 par gabrielle gangai

je sais ce qui se passe à Cuba, pendant 11 ans j’y ai passé 2 mois par an, hors de portée de mes moyens aujourd’hui mais j’y ai conservé des amis, je ne critique pas leur révolution. Pour moi Cuba est le pays le plus démocratique au monde, et c’est à La Havane que j’ai vu, je crois que c’était en 2007, pour la première fois de ma vie un carnaval gay et trans.

Mais je persiste, je pense que Mariela a mal préparé son affaire car je pense au fond que les cubains sont un peu comme les russes ; des conservateurs dans le bon sens du terme. Mais peut être que je me trompe

09/03/2023 00:33 par Jacques-François Bonaldi

Je n’ai pas le temps (travaux urgents) de m’étendre, mais je tiens à jeter rapidement et en vrac quelques idées sur le papier.

Je ne suis pas un spécialiste de la question et avoue n’avoir suivi que d’un œil et d’une oreille distraits le déroulement et les discussions autour du nouveau code, mais, enfin, je vis ici et peux témoigner, d’autant que, comme toujours, il était difficile d’y échapper Bref, non, le terme de « Code des familles » n’est pas une question grammaticale ou lexicale, mais bel et bien une question de fond, un enjeu conceptuel : « des Familles », pour, justement, signaler que la famille contemporaine n’est plus celle que nous connaissons de presque toute éternité sous une forme unique, mais qu’elle peut se constituer autour d’éléments différents (homme-homme, femme-femme, etc.), à condition qu’il y ait au départ une relation d’amour et une volonté d’union. La société cubaine, depuis les commissions parlementaires et les séances plénières de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, jusqu’aux réunions de quartier, de centres de travail, d’organisation de masse et d’organisation politiques a été plongée là-dedans pendant des mois et des mois, sans parler des centaines d’heures de débats et tables rondes télévisés, au point que ça en devenait parfois lassant (le fameux général Maximo Gómez, pilier des guerres d’Indépendance cubaine, bien que Dominicain, disait très justement que les Cubains « o no llegan o se pasan » (ne touchent pas au but ou le dépassent). Et c’est là bien sûr où le bât a blessé. Le machisme continue d’exister à Cuba, comme partout ailleurs, et la société dans son ensemble est loin d’accepter cette nouvelle vision des choses (je serais curieux de savoir ce que donnerait un référendum en France sur un code des familles similaire…). Alors, oui, c’est vrai, 60 p. 100, c’est là un pourcentage qu’on n’a pas l’habitude de voir ici, mais bien des choses l’expliquent. Tout d’abord, la société change (et pas forcément en bien, tant s’en faut) et l’unanimité autour d’un projet de société socialiste n’est plus aussi évidente qu’avant. Il existe par ailleurs des facteurs récents qui jouent ici comme ils jouent dans les autres pays : je veux parler des « réseaux sociaux », devenus, vous le savez mieux que moi, d’intenses colporteurs de sensations, de sentiments, de réactions primaires et primitives (rarement d’idées, hélas), capables de passer par-dessus les organisations habituelles de la société, par exemple, les partis, pour parvenir à faire élire des présidents de républiques dont on ignore le programme, mais qui ont le bagout et le « charisme » suffisant pour berner leur monde, depuis Trump jusqu’à Bekelé. Alors, oui, les réseaux sociaux jouent aussi à Cuba et s0nt en mesure d’influencer une partie de la population, dont la plus jeune qui, ici comme là-bas a appris à lire non dans les livres mais sur les écrans de téléphones mobiles… Sans parler des campagnes orientées sur les réseaux sociaux à partir des Etats-Unis (qui allouent des fonds considérables dans ce but et où la Maison-Blanche a même créé des groupes d’action sur Internet). Sans parler aussi d’un nouveau phénomène peut-être encore plus inédit que les réseaux sociaux : les évangélistes à la mode étasunienne. Sans parler, mais là ce n’est plus du tout récent, de l’Église catholique et de ses évêques dont le premier combat, durant toute l’analyse populaire, a été de dénigrer le code des Familles et d’en dénaturer la portée et les conséquences. Vous avouerez que cela fait beaucoup d’ennemis à la fois.

Mais, et je tiens à insister sur ce point, ce combat a été biaisé d’entrée par ces adversaires, qui n’ont insisté que sur ce qui fait d’ailleurs le fond des débats et des commentaires sur LGS à propos de cette interview de Mariela Castro : le Code des Familles ne se limite pas, loin de là, à la question du mariage entre conjoints du même sexe, ou de la location d’utérus et de ces autres phénomènes contemporains, qui n’occupent qu’une partie minime de ses centaines d’articles. Le code des Familles est bien plus englobant, bien plus vaste, et ses auteurs (le texte voté par référendum a connu vingt-sept versions, précisément par suite des débats qu’il a suscités) n’ont cessé de le souligner, même si ça arrangeait bien les adversaires de le borner à ça : il précise, renouvelle ou élimine toute une série de concepts qui apparaissaient dans le Code de la famille de 1976 ; il élargit les droits et devoirs des familles, des parents, des grands-parents (dont il reconnaît l’importance, surtout dans la société cubaine et envers lesquels les descendants ont des devoirs), il parle des formes de violence conjugale, de l’héritage, de l’éducation des enfants dont il reconnaît qu’ils ont aussi des droits, etc., etc. Il faut lire ce Code des familles qui n’est pas le fruit de la seule inventivité cubaine, mais qui prend sa source dans des idées plus contemporaines (les auteurs ont consulté beaucoup d’autre codes, analysé les vues les plus récentes et les plus « avancées »). Bref, le Code jette un regard neuf sur ce pan de la vie humaine, un regard en rupture, ce qui explique les atermoiements des Cubains qui, auraient-ils beau vivre dans une société qui a révolutionné bien des choses et est elle-même en révolution, n’en sont pas moins des êtres humains faits de mœurs antiques et de pensers nouveaux. Mais de là à juger qu’il n’y a pas de quoi être fiers des résultats de ce referendum…

Pour télécharger le Code. https://www.minjus.gob.cu/sites/default/files/archivos/publicacion/2022-09/goc-2022-o99.pdf

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