@ pin pon,
Certes, juger sur pièce...
Il est vrai aussi que je ne suis pas très optimiste concernant les élites états-uniennes enfermées dans un système immuable et bien verrouillé.
Guantanamo et les prisons "secrètes" fermés ? J’attends de voir : la CIA a des ressources. Et puis, ce n’est pas là , maintenant, c’est dans un an. Cela relativise la générosité.
L’Irak, peut-être, mais pas de sitôt ; en outre Obama a bien précisé lors de sa campagne qu’il fallait faire porter les efforts de guerre désormais sur l’Afghanistan, ce qui n’est pas mieux, on en conviendra. Pour nous non plus, d’ailleurs, puisque Petibonum a décidé unilatéralement d’apporter l’aide de la France, en logistique (si on l’a) et en chair à canon.
Quant à ’"avortement", c’est un bien grand mot. Il ne s’agit pas de l’avortement aux US (qui n’est théoriquement pas mis en cause, bien que, au nom de la "liberté de conscience", il soit souvent inaccessible, en particulier aux plus défavorisées - de même que la pilule abortive RU 486).
Il s’agit de la guéguerre de façade que se font les républicains et les démocrates - sur le dos des pays pauvres, hélas. A savoir les subventions aux ONG tributaires des changements de majorité à la Maison Blanche. Avec Reagan, puis les Bush, les aides n’étaient allouées aux ONG qu’à condition qu’elles ne donnent aucun renseignement sur l’avortement ("global gag rule"- GWB a rétabli cette loi le jour même de sa prise de fonction en janvier 2001) et qu’elles préconisent l’abstinence ou la fidélité plutôt que l’usage de préservatifs dans la prévention du Sida.
L’alternance démocrate revenait sur ces décisions (ce qui, évidemment, est déjà une bonne chose), mais ne garantit en rien une pérennité dans la politique menée aux US en matière d’aides aux pays pauvres. C’est ce que Clinton, puis Obama ont fait sitôt leur prise de fonction.
Pas de quoi encore bien pavoiser. Obama reste fidèle à la ligne. Bien dans les rails.
http://reproductiverights.org/fr/node/1118 (en anglais)