Des journalistes sont parfois nommément épinglés ici pour leurs partis-pris, mensonges, omissions, fixettes orientées… Mais il faut toujours veiller à distinguer l’adversaire secondaire et concret (le journaliste) de l’ennemi principal et abstrait (le patron de presse).
Au fond, quand nous gourmandons des confrères, nous sommes comme les poilus dans leur tranchée qui canardent les bidasses de la tranchée ennemie. Mais, en 14/18 comme aujourd’hui, il y a des fraternisations possibles, des envies de partager un vin chaud à la cannelle et une détestation largement partagée des commandements.
Sans transition : Vincent Bolloré possède en tout ou partie : CNews, Europe 1, RFM, Virgin-Radio, Télé-Loisirs, Voici, Femme Actuelle, Capital, Gala, Paris Match, Le Journal du Dimanche, Direct Matin, Canal+, Havas, Vivendi, l’institut de sondage CSA, Dailymotion. Dans l’édition, il détient, via Editis, Nathan, Hachette-Livre, Robert Laffont, Plon, La Découverte, First, etc. Il vient de lancer une OPA sur Lagardère : Grasset, Stock, Albert René, Larousse, etc.
Comme il est assez procédurier, je m’empresse de jurer qu’il veut surtout informer, qu’il n’exerce aucune pression sur quiconque, qu’il n’a jamais fait virer un journaliste ou supprimer une émission, qu’il fait jeune pour son âge, qu’il sent drôlement bon, que je le veux pour gendre et que voterai pour Anne Hidalgo s’il le fait aussi.
Théophraste R. Auteur de l’article (refusé par Gala à cause du titre archinul) : « Zemour est dans le Bolloré ».