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Brésil : Des hommes armés menacent d’assassiner le chef chamane amazonien

Le colonialisme et son racisme n'existe pas qu'en Palestine occupée. Survival International défend les peuples premiers de la planète, et partout leurs droits sont dénigrés, les individus sont marginalisés quand ils ne sont pas tués, les peuples et leurs environnements sont en danger de disparition, cela toujours pour des intérêts bassement mercantiles.

NDT : Le combat des peuples premiers peut sembler secondaire à côté des crimes commis par la junte militaire sioniste en Palestine ou de ceux de la junte néo-nazie de Kiev. Il s’agit cependant d’un combat capital qui met mieux que tout autre en lumière le double problème posé par le capitalisme : le capitalisme détruit les bases même de sa propre richesse, la nature et le travail. Avec chaque peuple premier qui disparaît ou qui est déplacé nous nous trouvons face à un double génocide : d’une part la disparition d’un peuple, de sa culture multimillénaire et d’un mode de vie durable - durable dans le sens qu’il contribue à enrichir la biodiversité -, et d’autre part la disparition des biotopes sur les terres ancestrales de ce peuple. Au rythme actuel de son exploitation capitaliste, la forêt humide d’Amazonie et ses peuples auront totalement disparus dans 40 ans.

Ce double génocide de l’humanité et des conditions nécessaires à la vie supérieure se répète chaque fois qu’un peuple premier est exterminé ou chassé de ses terres - ce qui revient au même ! Comme le dirent les amérindiens aux colons puritains qui les massacraient et qui massacraient les bisons :

"Un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables."

"Vous ne comprendrez que l’argent ne se mange pas que le jour où il ne restera rien d’autres."

Davi Kopenawa, un chef chamane de l’Amazone et porte-parole de la tribu Yanomami a reçu des menaces de mort d’hommes armés qui lui laissent craindre le pire pour sa vie.

Ce ne sont pas des menaces en l’air – des activistes indigènes sont fréquemment assassinés pour résister à la destruction de leur terre.

La vie de Davi est en danger.
S’il vous plaît faites une action maintenant → http://www.survivalinternational.org/emails/davi

Brésil : Des hommes armés menacent d’assassiner le chef chamane amazonien
29 juillet 2014

Le chamane et porte-parole Yanomami Davi Kopenawa, qui a mené le combat pour la protection de leur terre, a reçu une série de menaces de mort par des hommes armés.

Davi Kopenawa, le chamane et porte-parole à la renommée internationale de la tribu Yanomami dans la forêt humide de l’Amazonie au Brésil a demandé la protection urgente de la police suite à une série de menaces de mort faites par des tueurs à gage à la solde présumée des chercheurs d’or qui opèrent illégalement sur la terre des Yanomami.

En juin 2014, des hommes armés sur des motocyclettes ont fait un raid dans le bureau de Boa Vista office de l’organisation brésilienne ISA , laquelle travaille étroitement avec les Yanomami, et ils ont demandé après Davi. Les hommes ont menacé le personnel de l’ISA avec des fusils et ils ont volé des ordinateurs et d’autres équipements. Après l’assaut, un des hommes a été arrêté et a déclaré qu’il avait été loué par des chercheurs d’or.

En mai, l’association yanomami Hutukara – menée par Davi – a reçu un message des chercheurs d’or que Davi ne serait plus en vie d’ici à la fin de l’année.

Davi déclare : “Ils veulent me tuer. Je ne fais pas ce que le peuple blanc fait, qui va après les gens pour les tuer. Je ne me met pas en travers de leur travail. Mais ils se mettent en travers de notre travail et de notre combat. Je continuerai de me battre et de travailler pour mon peuple. Parce que défendre le peuple Yanomami et sa terre est mon travail.”

Depuis l’attaque, un climat de peur rode autour des bureaux d’Hutukara et de l’ISA, car des hommes en motocyclettes intimident régulièrement le personnel et demandent régulièrement ou se trouve Davi.

Les opérations illégales des orpailleurs sur les terres Yanomami polluent l’environnement duquel dépend la survie des Yanomamis

En collaboration avec Hutukara, le gouvernement brésilien a lancé une grande opération pour stopper des centaines de chercheurs d’or illégaux et pour détruire les infrastructures de minage en février 2014.

Davi, qui a été appelé le “Dalai Lama de la forêt vierge”, a été à l’avant-garde du combat pour la protection de la terre Yanomami depuis plus de 30 ans. Survival International, le mouvement global pour les droits des peuples tribaux, à supporté le combat victorieux des Yanomami pour la démarcation du territoire Yanomami au Brésil, après que l’invasion de milliers de chercheurs d’or illégaux ait décimé la tribu dans les années 1980.

Davi a voyagé à de nombreuses occasions pour éveiller la conscience du besoin urgent de protéger la forêt humide amazonienne de la destruction. Il a parlé aux Nations-Unies et reçu l’award du Global 500, entre autres, pour sa contribution à la bataille pour la préservation de l’environnement.

Le directeur de Survival Stephen Corry a dit aujourd’hui : “La loi ne signifie rien sur la frontière de l’Amazonie, laquelle est aussi sauvage et violente que l’était l’Ouest américain. N’importe qui se dresse sur la route de cette colonisation agressive risque d’être tué de sang froid. Ce ne sont pas des menaces en l’air – des activistes indigènes sont fréquemment assassinés pour résister à la destruction de leur terre. La vie du Yanomami Davi est en danger. Ceux qui sont derrière ces menaces et cette dernière attaque doivent être menés devant la justice – les autorités doivent agir maintenant pour prévenir le meurtre d’un homme innocent.”

Notes :
L’ONG brésilienne CIMI a rapporté en juillet 2014 que plus de 600 personnes indigènes ont été assassinées au Brésil ces 11 dernières années, et Global Witness a rapporté que sur 36 pays examinés, près de la moitié des assassinats de défenseurs de l’environnement commis entre 2002 et 2013 se sont passés au Brésil.
- Télécharger la déclaration d’Hutukara en anglais (Pdf, 59KB) ou en portugais (Pdf, 98KB)
Contactez Survival pour des images et du matériel vidéo de Davi Kopenawa Yanomami, qui a visité ]le bureau de Washington de Survival en avril 2014->http://www.survivalinternational.org//davi].
- Une conférence de Davi sur son nouveau livre “The Falling Sky” est annoncée au Festival de Littérature au Brésil vendredi, et à Londres en septembre 2014. Please get in touch for interview requests in London.

N’oubliez pas d’agir
La vie de Davi est en danger. → http://www.survivalinternational.org/emails/davi

Le message de Davi au monde
http://www.survivalinternational.org//davi

* Les possessions matérielles : ’Le désir de possession est destructif. Beaucoup de gens n’ont aucune raison de vouloir, cela ne les empêchent pas de vouloir plus. Rien de ce qui peut être acheter ou vendu n’a d’importance réelle’.

* L’interdépendance de l’homme et de la nature : ’Pourquoi cela prend-t-il si longtemps pour croire que si nous abîmons la nature, nous nous faisons du mal à nous-mêmes ? Nous ne sommes pas en train de regarder le monde de l’extérieur. Nous ne sommes pas séparé de lui.’

* Le rôle vital de l’Amazonie : ‘Vous ne pouvez pas la détruire car c’est le poumon du monde’

* La sagesse des Yanomamis : ’Vous avez des écoles, mais nous savons comment prendre soin de la forêt. Il est très important que les gouvernement du monde nous écoutent, les peuples indigènes qui ont habité sur la planète pendant des milliers d’années.’

* Les peuples tribaux ne sont pas arriérés : ’Comment pourrions-nous être stupides quand notre instinct est de protéger, et non de détruire, l’environnement ?’

* Sur le progrès et le développement : ‘Ce n’est pas que les Yanomamis ne veulent pas le progrès, ne veulent pas toutes ces choses que les peuples non-indigènes ont. Ils veulent pouvoir choisir, et pas que les changements leurs soient imposés, qu’ils les veuillent ou pas. Nous voulons le progrès sans la destruction.’

Traduction : Dominique

»» http://www.survivalinternational.org/news/10367
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Bill Clinton, 1996

"A travers le monde, chaque jour, un homme, une femme ou un enfant sera déplacé, torturé, assassiné ou "porté disparu", entre les mains de gouvernements ou de groupes politiques armés. Et la plupart du temps, les Etats-Unis en sont complices. "

Amnesty International, 1996

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