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Christiane en colère

Christiane, elle rame, elle galère. Entre trois gamins qu’elle élève seule, des ersatz de boulot et des miettes de revenu. Elle trépigne encore de sa journée difficile. Une putain de rage à bouffer sans trop mâcher un nain tout cru. Talonnettes et gourdasse comprises.

" Cet après-midi, j’ai cru que j’allais étrangler une conseillère pôle-Emploi. Elle sortait de chez le coiffeur, puait la cocotte, venait d’enrichir une esthéticienne et de dévaliser une boutique de fringues. Elle tordait du cul dans une jupe en cuir et des collants satinés. Cette salope doit avoir un maquereau qui gagne plus de pognon par jour que moi dans l’année.

" Bah, tu sais, les choix esthétiques de la madame, tu peux bien...

" Arrête un peu ! Je te cause pas de ça ! Cette salope se permet de me prendre de haut. Et je n’aime pas qu’on me fasse sentir que j’ai trois gosses à charge, que je suis au RSA et que je suis mal habillée selon des critères de pouffiasse.

" Bon, tu te calmes un peu et tu me racontes ?

" Je me suis tapée aujourd’hui cent quatre-vingt bornes dans ma voiture pourrie " je croise les doigts de ne pas me faire arrêter par les bleus " dans l’espoir de faire la formation pour passer le permis D. Et de trouver la solution pour le financer, ce foutu permis ! Et c’est là que la pétasse, qui tord du cul, tord aussi de la gueule.

" Mais enfin voyons, me dit-elle la bouche en cul de poule, pour cette formation à temps plein, vous allez bénéficier d’une rémunération de 650 euros, ce qui n’est tout de même pas rien ! Et vous aurez un permis D à la clé avec la certitude d’un emploi à la suite. C’est normal qu’on ne nous aide pas plus. C’est à vous de choisir si vous décidez de vous investir personnellement. Renseignez-vous ailleurs !

" Le salaire de la suite, c’est pour conduire un bus scolaire. C’est payé 450 euros par mois. Tu vois un peu la tête du banquier si je veux emprunter sur cette magnifique perspective d’avenir !

" Mmmouais, évidemment, c’est un peu loin des préoccupations du FMI et de la banque mondiale...

" Bon, c’est pas une première pour moi, ça fait pas loin de vingt ans que je rencontre ce genre de personne à l’ANPE ou aux Assedics. Mais ça m’énerve toujours autant, d’entendre des trucs pareils, quand on sait tout le pognon qui se brasse, qui engraisse tant les gorets et fait crever les petits. En les culpabilisant en plus ! Et ça m’énerve toujours autant de voir ces conseillers-petits chefs qui bandent à servir les gros salopards. Je ne devrais pas mais, quand je parle de ça, je n’arrive pas à ne pas être grossière...

" Tes conseillers, faudrait les regrouper par une nuit froide dans le sas d’une banque pour qu’ils comprennent.

" Euh, je ne comprends pas.

" Quand tu n’as pas où dormir et que la rue, c’est tout nouveau pour toi, le sas d’une banque, avec son distributeur de billets, est l’un des premiers endroits auxquels tu songes. Et tu réalises alors que le confort de la banque est tout relatif... Je t’assure qu’ils apprendraient vite le respect des petits, tes conseillers.

"""

Partageux rencontre des personnes cabossées par notre société libérale, change leur identité et ne mentionne ni son nom ni sa ville pour qu’on ne puisse les reconnaître.

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