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Cohn-Bendit planqué dans son hôtel, dénoncé en public

Cohn-Bendit, le Vert ou der Grüne selon la nationalité qu’on lui donne, a navigué durant plus de trente ans entre la France et l’Allemagne surfant sur la vague rebelle de l’homme libre à tous les niveaux et attaquant à souhait des personnalités. Cette fois, l’homme n’a plus la même aura auprès des masses. Ce qui reste du pourfendeur de l’ordre public est l’image d’un homme politique qui inspire le dégoût auprès des gens et des jeunes générations...

Aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit ne peut plus sortir ni à Berlin, ni en Pologne sans être rappelé à son passé avec son livre Le Grand Bazar.
Le célèbre réalisateur polonais, Grzegors Braun, ayant tout récemment appris les dires et les allusions sexuelles de Daniel Cohn-Bendit envers les enfants, a porté une plainte en Pologne pour pédophilie contre l’eurodéputé franco-allemand.

À Berlin dans deux conférences, auxquelles Daniel Cohn-Bendit participait, un homme a interrompu le bon déroulement de ces dernières et montré du doigt Daniel Cohn-Bendit avant de déclarer « cet homme est un pédophile », de lire le passage incriminé du Grand Bazar, et d’interpeller l’assemblée sur le passé de l’eurodéputé.

Prix Theodor Heuss

Tout commence avec la remise du prix Theodor-Heuss à Daniel Cohn Bendit qui a bien eu lieu ce 20 avril.
Ce prix, qui récompense une personnalité politique, est donné à des personnalités qui ont œuvré pour la société et la politique. Le président de la Cour constitutionnelle fédérale allemande, Andreas Voßkuhle, refusa de participer à la cérémonie et de remettre le prix à Daniel Cohn-Bendit car « Le Président ne pouvait pas associer la Cour avec des écrits parlant de la sexualité entre les adultes et les enfants », selon les explications, au mois de mars, de son service de presse.
De nombreuses personnalités politiques d’outre-Rhin trouvent des excuses pour cet homme politique issu de la génération des années 68 : « il faut comprendre que cette génération a un certain passé ». Mais le jour de la remise du prix à Daniel Cohn-Bendit, il fut accueilli par une foule en colère.

Dénoncé en public

Juste avant de partir en déplacement en Pologne, Daniel Cohn-Bendit était l’invité de Médecins sans Frontières, le 25 avril à la Mairie Rouge de Berlin (qui se trouve juste à côté de la gare Alexander Platz, et de la tour de télévision avec sa grosse boule, genre discothèque).

Parmi le public, un homme a pris la parole après avoir été autorisé à poser des questions. Il a calmement demandé à l’organisateur de Médecins sans Frontières qui se trouvait sur l’estrade à côté de Cohn-Bendit : « Comment est-ce possible que Médecins sans Frontières invite un homme qui se décrit lui-même comme étant un violeur d’enfants et comment peut-on imaginer que Médecins sans Frontières soutienne la pédocriminalité humanitaire ? »
L’organisateur, micro en mains et visiblement agacé, a riposté en disant qu’il connaissait parfaitement le passage du livre et que cette intervention était hors sujet et que « Cohn-Bendit est là car il défend une position des Verts et qu’il est député au Parlement européen. »

Le 28 avril, Daniel Cohn-Bendit se tient sur une estrade en compagnie des représentants du magazine Cicero, au Berliner Ensemble, dans le célèbre théâtre tenu par Bertold Brecht et Heiner Müller sous le régime de la RDA.
Cicero, qui présente des photos et des dessins toujours recherchés et colorés, est un magazine réputé pour son sérieux et son intellectualisme.
Un homme sort alors du public, monte sur l’estrade, et désigne l’écologiste en lisant à haute voix le passage incriminé de son livre Le Grand Bazar.

Pologne

Le 26 avril, lors d’un colloque à l’université de Wroclaw auquel Daniel Cohn-Bendit devait participer, le député franco-allemand déclara qu’étant malade, il ne pouvait plus prendre part à la conférence. Ce dernier restera planqué dans son hôtel toute la journée.
En Pologne, pays catholique supportant mal « les idées » en provenance de cette Union européenne qui s’attaque à la famille, l’enfant est sacré. Les manifestants polonais étaient venus pour casser du verre ce jour-là.
Le réalisateur polonais, Grzegors Braun, connu pour avoir réalisé un film sur Lech Wałęsa montrant son implication avec la Stasi, a appris tout récemment que Daniel Cohn-Bendit avait évoqué son passé érotique et sexuel avec des enfants dans une émission télévisée. Grzegors Braun a sur le champ porté une plainte au pénal contre Daniel Cohn-Bendit pour pédophilie.

Parti des Verts allemands

La fondation Heinrich Böll, « mémoire des Verts », possède les archives sur le dossier du Grand Bazar écrit par Daniel Cohn-Bendit.
Bien que l’eurodéputé s’efforce d’expliquer qu’il n’a pas donné l’ordre d’interdire aux investigateurs ou aux journalistes d’entreprendre des recherches sur son livre, la fondation du parti des Verts, basée dans le centre de la capitale allemande, affirme qu’une demande expresse est arrivée aux archives en provenance du bureau de l’eurodéputé pour ne pas dévoiler le contenu des cartons.
On apprend dans cet article de la presse allemande que ces archives sont interdites au public, aux chercheurs et journalistes pour une durée de soixante ans jusqu’en 2031.
Daniel Cohn-Bendit aurait-il d’autres choses plus terribles à se reprocher ? En tout cas il ne tient pas à faire la lumière sur son passé !
L’auteur de l’article explique que Daniel Cohn-Bendit aurait fait beaucoup plus de déclarations à caractère pédophile et que le livre ne serait pas le seul élément explosif.
Dans la gazette intitulée Pflasterstrand des Linke de Francfort-sur-le-Main, qui a existé de 1977 à 1990, on y trouve des textes explicites : « L’année dernière une fille de six ans a flirté avec moi. C’était un moment des plus émouvants et des plus jolis que j’aie pu avoir... et ce n’est pas important d’écrire pour ou contre la pédérastie », peut-on lire dans une édition de 1978 des Mémoires d’un dinosaure. Rappelons que Cohn-Bendit était le responsable juridique du Pflasterstrand.

Source : La voix de la Russie

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COMMENTAIRES  

05/05/2013 21:43 par gérard

Cet article est indigne du Grand Soir !
Je ne connais pas le livre de Daniel Cohn Bendit, je ne suis pas, bien au contraire, un supporter de ce dernier et absolument horrifié par la pédophilie, mais je devine de quoi il est question :
 les années post 68, on été le théâtre de remises en question tous azimuts de la morale bourgeoise ainsi que de la sexualité ; voir pour exemple le "film culte" de Dusan Makavejev, "Sweet moovie" ; il est directement inspiré du philosophe/ sexologue/ politologue Wilhelm Reich (l’auteur de la Révolution Sexuelle). Il serait irréalisable aujourd’hui ! Autre exemple : l’humour de "Hara-kiri " ne passerait pas non plus !
Je suppose que des théories (plus ou moins mises en pratique) sur la remise en question de la sexualité des jeunes ont alors émergé. Je n’ai pas suivi (trop jeune à l’époque) cette histoire, mais il suffit pour cela de se (re) plonger dans les magasines "Actuels" de l’époque pour s’apercevoir que la sexualité giclait alors dans tous les sens ! Ils sont eux aussi inconcevables aujourd’hui !
Ressortir cette histoire sur Cohn-Bendit hors du contexte des années 1970, ce n’est pas honnête (enfin j’espère ne pas me tromper)...
Ce n’est pas parce que l’on n’aime pas quelqu’un comme Cohn-Bendit, et je le redis c’est mon cas, qu’il faut pour autant aveuglément le condamner... Je préfère de loin ce que j’attends du Grand Soir, rester dans le domaine politique...

06/05/2013 01:25 par Romane

"les années post 68, on été le théâtre de remises en question tous azimuts de la morale bourgeoise ainsi que de la sexualité"

exact, d’ailleurs les jeunes embarqués pour expérimenter le "rêve" pédagogique de l’"Ecole en bâteau"en savent quelque chose, mais c’est un "rêve" qui a fini fracassé sur la cruelle et brutale réalité de "viols et d’agressions sexuelles commis sur de très jeunes garçons pendant plus de vingt ans", que la Cour de Paris n’a pas manqué de rappeler à son fondateur, Léonide Kameneff, 76 ans, qu’elle a condamné à douze années de réclusion criminelle (encore que la cour ne lui accorde même pas "la circonstance d’une "époque prétendument permissive" – celle des années qui ont suivi Mai 68 –, mais "une sexualité déviante et profondément traumatisante pour les victimes".)

"Le sexe était devenu l’étalon pour l’intégration à l’aventure", a accusé l’avocat général dans son réquisitoire. Derrière "la vitrine incroyablement rutilante" de l’Ecole en bateau, sujet de nombreux reportages de presse ou de télévision, sévissait "une pédophilie en col blanc", a déclaré l’avocat des parties civiles.

DCB, il est plutôt "col blanc" ou "col bleu" ?...

"Je préfère de loin ce que j’attends du Grand Soir, rester dans le domaine politique..."

Ah ? parce que la pédophilie n’est pas un problème politique ? La pédophilie ne relève pas du politique ?
Et la sexualité, la "libération" sexuelle des années 70 justement, ne sont pas politiques ?

De quoi relèvent ces questions alors ?...
Parce que si ces questions n’appartiennent pas au domaine du politique, pourquoi l’Etat a mis plus de 20 ans pour enquêter sur l’affaire de l’Ecole en bateau ayant retardé l’enquête alors même que l’Etat est tenu de réparer les tords et autres préjudices faits aux victimes ?

Et le scandale Jimmy Savile / BBC en Angleterre, il ne touche pas au politique ? Il n’y a vraiment rien de politique ? Vous êtes sûr ?

06/05/2013 02:14 par ADSkippy

@ gerard

Ne connaissant pas le fond de cette histoire, je dirais simplement que :

Cohn Bandit est l’exemple même d’une vie construit dans la duplicité, le mensonge et l’opportunisme, personnel.

"Les années 68 ont été le theatre de remise en question tous azimuts..." C’est vrai, mais étant moi-même de cette époque, je ne me rappel pas que la promotion ou banalisation de la pédophilie, en faisait partie et qu’il ne faut pas confondre avec la libération sexuelle, (légale, entre adultes consentant)

06/05/2013 10:01 par domi

Philippe Muray écrivait en 1998 dans Après l’histoire :

"La transparence est le projet même de la société festive.... Elle est sa religiosité, son ciel, sa poésie, son impératif, le facteur essentiel de sa réunification ; et aussi la motivation de fond à partir de laquelle de nouvelles persécutions deviennent possibles, ainsi bien sûr que de nouvelles condamnations sans appel contre les derniers récalcitrants qui pourraient encore être tentés d’avoir quelque chose à cacher, ou de ne pas considérer comme aussi exaltant de se montrer, et qui peuvent donc se trouver mis en examen pour hypocrisie, tricherie, cachoterie, endurcissement vicieux dans l’inauthenticité. La Transparence est l’aveu sans fard de la finalité que poursuit l’époque qui commence et dont nul n’arrêtera l’infini déchaînement. "

Selon P. Muray "Réclamer des Têtes. Entre deux fêtes." est ce qui excite le plus les "mères Thérésa virtuelles et multiples de la bonne pensée universelle".

On peut donc dire que Dany est l’arroseur arrosé car qui plus que lui a contribué à cette époque et "ses sinistres acquis" ?

09/05/2013 11:54 par Sheynat

05/05/2013 à 21:43, par gérard

Cet article est indigne du Grand Soir !(...) Ce n’est pas parce que l’on n’aime pas quelqu’un comme Cohn-Bendit, et je le redis c’est mon cas, qu’il faut pour autant aveuglément le condamner... Je préfère de loin ce que j’attends du Grand Soir, rester dans le domaine politique...

Je pourrais en dire autant de ce genre de commentaire, prompt à s’indigner sur rien d’autre qu’une interprétation des plus subjectives (car lorsqu’on lit l’article jusqu’au bout, on peut se rendre compte qu’il ne condamne personne, mais relate des faits, en l’occurrence, oui, les indignations visant Mr Cohn-Bendit) et à caresser dans le sens du poil le prétexte du « contexte » (enfin, j’espère ne pas me tromper, hein... :) )

Pour citer un clinicien psychologue argentin (Jorge Garaventa) :
« les mauvais traitements et les abus sexuels sur des enfants ont lieu dans une situation d’inégalité, dans laquelle l’adulte dispose d’une autorité et utilise cette supériorité pour satisfaire le plaisir que lui procure sa victime, qui est anéantie et soumise ». (...) « l’abus sexuel commis par un adulte sur un mineur, tout comme le viol, ne sont ni un besoin ni une pulsion sexuelle, mais un acte de domination et de soumission qui se traduit par une expression érotique ».

Les vieilles excuses du contexte ou le culte de la culture ont bon dos. Elles sont d’autant plus dangereuses lorsque ces jeux érotiques à caractère pédophile -donc, avec des mineurs- ont lieu au sein d’institutions, de la part de leurs référents, tels les représentants d’encadrement éducatif par exemple...

Ce ne sont pas aux enfants qui découvrent la sexualité et savent utiliser les quelques outils qu’ils ont à leur porté pour être protégés et aimés (la « séduction ») qu’incombe la responsabilité de dire « non » à ces techniques d’approche, (surtout lorsqu’ils n’ont pas eu la chance d’être entourés d’adultes matures qui les préviennent et leur rappellent que leur corps leur appartient), mais aux adultes, et d’autant plus à ceux qui sont dépositaires d’une fonction d’encadrement. Car c’est dans ces contextes là que l’enfant est le plus démuni, n’ayant pour d’autres repères que ceux que lui propose l’adulte qu’il connaît et qui fait lieu de loi et d’autorité, surtout à une époque où toutes formes d’interdits était remises en question.

De plus, les confidences de Cohn-Bendit à propos des prétendues « séductions des enfants à son égard", me font penser aux discours des pédophiles voire même des violeurs : « c’est la victime qui m’a fait signe, j’ai eu du mal à résister... »
Un fantasme personnel projeté sur l’autre pour éviter d’admettre qu’il aurait pu dire « stop ».

Ce genre d’attitude évoque également pour moi, ces militaires qui, tellement habitués à ne plus réfléchir par eux-mêmes tant le moindre de leur comportement est contraint par des ordres hiérarchiques, deviennent incapables de maîtrise intérieure et d’auto-régulation dans un contexte plus libre, car leur propre système de valeurs internes est passé à la trappe, et alors là...

09/05/2013 23:11 par gérard

J’ai un défaut, je n’aime pas les meutes des "bonnes-consciences-40 ans-(ou plus)-après", et cette histoire de Daniel Cohn- Bendit m’y fait bougrement penser.
Qu’on se comprenne bien, je considère la pédophilie comme étant un crime car c’est une agression, et des pires qui soient car les victimes de ces agressions sont des enfants sans défense ; mais la question qu’il faut quand même se poser est : est ce que ce qu’a décrit DCB en 1975 était-ce réellement conçu dans un esprit d’agression ?
Si tel avait été le cas, Cohn Bendit n’aurait déjà jamais écrit ce livre, ça tombe sous le sens. A ma connaissance aucun criminel de ce type n’a révélé ses forfaits par écrit et en plus, sans y être obligé.
Il faut vraiment se mettre dans l’esprit des années 1970, pour comprendre (je n’ai pas dit admettre, ce serait l’objet d’un long débat) quel genre de société existait avant 1968, et comment elle a évolué par la suite.
Pour faire rapide il voir ces deux films distants de 25 ans et qui sont caractéristiques chacun de leur époque :
Sweet Movie de Dusan Makavejev, http://www.youtube.com/watch?v=L3N37cgU5rs(hélas en version originale non sous-titrée)
et Festen de Thomas Vinterberg http://nemesistv.info/video/2AMOUB8HXXOO/festen-part-1-2#(hélas en version française qu’il vaut mieux éviter)
Festen fut pour moi une des plus terribles "baffes émotionnelles" cinématographiques que j’ai jamais reçues. C’est un film à voir absolument et j’insiste de préférence en VO, c’est un chef-d’œuvre !).
Sweet movie est un film qui a une place à part, un peu comme une "piqûre de rappel" des "utopies" soixante-huitardes qu’il ne faut pas oublier dans cette société au matérialisme guerrier...
Dans Sweet Movie et dans Festen la pédophilie y est présente ; dans Sweet Movie la scène se passe...dans du sucre, dans Festen...ce serait plutôt dans du vitriol !
La grosse différence entre ces deux époques, elle est là...
@ Domi
Excellente cette citation de Philippe Muray, je ne la connaissais pas et je la conserve précieusement.
C’est du Guy Debord, c’est du Situationnisme pur jus ! Ça tombe bien, j’étais sur le point de m’y replonger.
@ Romane
Politique (wikipedia) :
Qui a rapport aux affaires publiques, au gouvernement d’un État, ou aux relations mutuelles des divers États.
Il est donc très difficile de dire qu’intrinsèquement la pédophilie est du domaine politique, mais que quiconque utilise son Pouvoir pour en être soit acteur soit complice, là on est on ne peut plus du domaine politique. Ah !...cette effroyable chose qu’est le Pouvoir !
@ Sheynat
Alors, toujours aussi monolithique de la pensée ?
J’avais abandonné l’idée de continuer dans ce débat, le sujet étant bien trop complexe, mais tu m’y obliges.
Parenthèse : il y a un autre qui a "sévi" dans le même style : Léo Ferré http://www.youtube.com/watch?v=ahQbGnPmMMg.
Tu me cites ce psychologue argentin, d’accord ; mais que dire sinon qu’à priori c’est du pur amalgame entre une analyse d’agressions caractérisées avec laquelle je suis d’accord, et ce qu’a écrit Cohn Bendit.
Est-ce comparable ?
Le problème est bien évidemment là...
Et à mon avis ce n’est pas comparable, même si (et c’est le sens de la réserve que j’ai émise), "j’espère ne pas me tromper", car il est bien évident aussi que des dérives ont du se produire à cette époque ; mais comme je l’ai dit, leurs auteurs n’ont certainement pas du s’en vanter dans des bouquins.
Je reviens sur Sweet Movie ; malgré ses imperfections, est un film culte qu’il faut se procurer. Il est dans la lignée de Wilhelm Reich, "la révolution sexuelle". Grosso-modo, que si le monde n’est que violences, c’est par manque individuel d’harmonie sexuelle. http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_sexuelle
La "révolution sexuelle qui s’est opérée dans les année 1970 étaient à des années lumières de la notion "d’agression", bien au contraire puisqu’elle allait dans le sens de la libération de la Femme, contre la société machiste agressive. Au milieu de tout ça, destruction du couple "bourgeois","(quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir" (Léo Férré)) et l’enfant devenait "Roi"...Multiplication des communautés et des écoles parallèles...
Tu écris :
« car lorsqu’on lit l’article jusqu’au bout, on peut se rendre compte qu’il ne condamne personne, mais relate des faits, en l’occurrence, oui, les indignations visant Mr Cohn-Bendit ».
Alors là comme argument...limite on ne fait pas mieux : je me mets au défi de relater n’importe quel événement, en ne citant que les faits et rien que les faits et d’en faire dire ce que je veux ; c’est le jeu favori de la "presse-système".
Tiens encore un film qui définit assez bien "l’esprit" de ces années là : http://www.youtube.com/watch?v=Z3E53MNP6K8
Pas regardable avec les lunettes de la présente Société...comme le texte de DCB.
Plein d’autres choses à dire, mais plus le temps, sinon que décidément, je n’aime rien dans cette histoire, ni Cohn Bendit, ni la meute ni cet article !

11/05/2013 11:39 par Sheynat

09/05/2013 à 23:11, par gérard

@ Sheynat
Alors, toujours aussi monolithique de la pensée ?

Si être « monolithique de la pensée » consiste à proposer autre chose que des théories relativistes conçues pour noyer le poisson, alors je répondrai « oui » sans hésiter.
Mais comme j’ai précisé « enfin, j’espère ne pas me tromper, hein... », ton attaque à ma personne est un peu loupée, dommage...

« je considère la pédophilie comme étant un crime car c’est une agression (…) mais la question qu’il faut quand même se poser est : est ce que ce qu’a décrit DCB en 1975 était-ce réellement conçu dans un esprit d’agression ? »

Si je comprends bien dès lors qu’il s’agit d’attouchements sexuels entre un aide-éducateur et des enfants dont il a la charge, il ne s’agit plus d’agression, donc on ne peut plus parler de pédophilie ?
Pourtant la citation du clinicien est claire, elle dénonce l’opportunisme pervers qui consiste à utiliser la fonction dominante pour satisfaire le plaisir que lui procure sa victime : abus sexuel, tout comme le viol.

Par contre, l’exemple que tu proposes, c’est un amalgame par rapport aux textes de DCB.
Léo Ferré interprète le cas d’un adulte qui est attiré par une jeune fille (le buste des outrages), mais qui ne passe pas à l’acte : « Tu peux reprendre ton cerceau, Et t’en aller tout doucement Loin de moi et de mes tourments ». La fin exprime un penchant pour l’interdit, mais pas sa transgression.

Il y a donc une sacrée différence avec ce genre de propos :

« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ? Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. »
 
 "Mon flirt permanent avec tous les gosses prenait vite des formes d’érotisme. Je sentais vraiment que les petites filles, à 5 ans, avaient déjà appris comment m’emmener en bateau, me draguer. C’est incroyable. La plupart du temps, j’étais désarmé."
« vous savez la sexualité d’un gosse c’est absolument fantastique. Avec les gosses qui avaient entre quatre et six ans, vous savez quand une petite fille de cinq ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique car c’est un jeu érotico-maniaque »
"J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi."

Il s’agit bien d’enfants (5, 6 ans), dans un cadre où l’auteur était éducateur.
Qu’il déclare ensuite qu’il disait « je » alors que ce n’était pas lui, et qu’il n’est jamais passé aux actes, mais tenait ce genre de discours pour participer à la « révolution sexuelle » en ignorant que cela puisse être considéré comme un abus, si cela te semble cohérent... pas moi.
Pour ce qui est des films de l’époque de la « révolution sexuelle » que tu proposes, déjà, je n’ai pas le temps de les regarder, et en plus, tu ne précises pas quelles scènes ou citations témoignent de flirts et caresses *sexuelles avec des enfants de 5 ans.

*à moins qu’à cette époque là la braguette ne se situait pas au même endroit qu’à l’heure actuelle.

Sheynat

11/05/2013 14:15 par Quidam

Cohn-Bendit est un démagogue de la pire espèce au service de la bourgeoisie, du grand Capital & de l’hégémonie impérialiste Yankee, mais pour ce qu’il s’agirait d’infractions ou de crimes dont il aurait pu se rendre coupable, je pense que cela relève de la compétence de la justice & non de la presse & des médias même alternatifs ; il ne me semble personnellement pas particulièrement heureux de relayer de genre de littérature.

11/05/2013 16:17 par gérard

@ Sheynat
Tu crois que ça me fait plaisir de défendre Cohn Bendit, sérieux ?...mais c’est franchement avoir de la m..de aux yeux !
Le drame c’est le manque total d’analyse de texte que beaucoup vous avez ; quel est le film que j’ai indiqué qui "fut pour moi une des plus terribles "baffes émotionnelles" cinématographiques que j’ai jamais reçues"...FESTEN. Tu l’as vu au moins ?
Si tu l’as vu tu dois comprendre de quel bord je suis...
C’est le seul DVD que j’ai acheté, avec Bergman.
Bon, mais si en disant cela, on ne comprend pas encore comment je fonctionne, qu’il suffit pour cela de bien, bien me lire (car je prends beaucoup de temps et je fais extrêmement attention à chaque mot que j’emploie),...mais c’est en vain apparemment ; alors là que dire sinon que, comme disait Ferré : "je lâche mon humanité, et je m’en vais à quatre pattes", et basta !
Ce que j’avais écrit était pourtant clair :
« Il faut vraiment se mettre dans l’esprit des années 1970, pour comprendre (je n’ai pas dit admettre, ce serait l’objet d’un (trop) long débat) » .
Mais je vais aggraver encore mon cas (au point où j’en suis !), il en est de même dans le fait qu’on ne peut absolument pas, qu’on ne doit pas juger un allemand qui aurait fait partie des jeunesses hitlériennes...sans se poser cette insidieuse question : "qu’aurais-je été moi-même à cette époque ?".
Mais le pire aussi, c’est que tu avoues :
« Pour ce qui est des films de l’époque de la « révolution sexuelle » que tu proposes, déjà, je n’ai pas le temps de les regarder  »
Hors jeu !
Mais ces films sont partie intégrante de ma démonstration, sans eux on ne peut pas la comprendre ! Je ne suis pas stupide, je sais que ce que je me propose de dire est très loin d’être évident, politiquement incorrect et nécessiterait beaucoup de temps, donc chaque élément est indispensable.

12/10/2015 04:57 par crokey

La pédophilie, c’est bien ! >=-)

L’interdire, c’est mal ! o=-(

Vive les années folles ! o>=-/

12/08/2018 04:05 par Max93

@ 05/05/2013 à 21:43 par gérard
"Cet article est indigne du Grand Soir !"

Vous ne comprenez décidément rien au trotskysme vous. Au contraire cet article honore le Grand Soir sans doute le dernier journal vraiment Communiste avec un grand C. Les trotskistes sont des traitres au communisme depuis Léon Trotsky lui-même.

Les trotskistes ne se gênent pas pour cracher sur l’URSS. Leur propagande antisoviétique sournoise déguisée en "anti-stalinisme" alors que Staline est mort en 1953 et que leur imposture de 4e International date de 1954. Cherchez l’erreur… Et ces mêmes trotskistes planqués en masse dans les médias aux ordres sont toujours là à justifier l’injustifiable, comme la pédophilie de Cohn Bendit ou Polanski. Ils savent parfaitement que ça révolte l’opinion et fait monter la droite et l’extrême-droite. La pédophilie c’est indéfendable…

Et franchement défendre Cohn Bendit ça prouve que vous n’avez même pas lu les passages polémiques de son livre. Mais pour tout adulte normal et droit ça donne envie de lui foutre son poing dans la gueule. C’est de la pédophilie pure, sans equivoque. Je me demande comment il a fait pour s’en sortir. Les gamins devaient être trop jeunes pour se rendre compte de la perversité du truc lorsqu’il les laissait "jouer dans sa braguette" (biensûr il n’y était pour rien et ne pouvait absolument rien contrôler...). Un adulte qui a une responsabilité envers des enfants peut se permettre ce genre de choses ? Et s’en vanter dans un livre en plus ? Vous confieriez vos gosses à un type qui écrit ce genre de choses ?

Moi je dis bravo au Grand Soir de ne pas marcher dans la connerie et la perversité des trotskistes ennemis déclarés du communisme et dénoncer ce pervers de Cohn Bendit qui salit l’image de la gauche, et ce délibérément en prenant un malin plaisir à faire.

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