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Colombie : Blinder le dialogue de paix grâce à la mobilisation populaire

L’une des personnalités de la gauche qui a beaucoup contribué au dialogue de paix entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée du Peuple (FARC-EP), c’est le directeur de Voz La Verdad del pueblo et dirigeant national du Parti communiste colombien, Carlos Lozano.

Ces jours-ci et certainement pendant tout le processus qui de déroulera à La Havane celui qui est aussi dirigeant national du Pôle démocratique alternatif (PDA) et de la Marche patriotique sera certainement l’une des personnalités les plus sollicitées par les médias nationaux et internationaux, en raison de sa grande implication dans ce projet de paix, lequel était perçu comme lointain, voire impossible, en raison de l’entêtement de la bourgeoisie colombienne conduite par Santos.

Au sein même du mouvement Colombiennes et Colombiens pour la Paix le camarade Carlos Lozano a été un protagoniste conséquent, étant également l’une des personnalités les plus menacées du pays par la droite et l’extrême droite qui continuent de préférer une issue sanglante pour ce conflit social et armé que vit le pays depuis plus de cinquante ans.

S’exprimant sur le site www.pacocol.org et sur d’autres médias alternatifs le camarade Carlos Lozano avec cette élégance personnelle qui le caractérise a fait une analyse profonde de l’événement historique : l’ouverture du dialogue de paix avec les guérillas ; en effet la participation de l’Armée de Libération Nationale (ELN) est également imminente.

Il a dit que « la meilleure façon de blinder le processus de paix c’est avec la mobilisation des masses populaires ». Il ajoute que « les partis de l’Unité nationale doivent soutenir leur président, et non le laisser seul dans ce processus de paix ».

Il critique plusieurs positions du gouvernement Santos. La première c’est la tenue du processus à l’extérieur du pays. Il signale : « C’est une erreur du gouvernement que de vouloir mener le processus de dialogue en tournant le dos au pays, en faisant le choix de l’étranger ». Deuxièmement il critique aussi la tenue du dialogue alors que le conflit se poursuit. Carlos Lozano qualifie ce choix d’« erreur énorme ». Il considère que c’est une évidente concession au militarisme.

Il soutient que toutes et tous nous sommes dans l’obligation de contribuer à la paix, chacun avec ses propres dynamiques, en recherchant bien entendu l’unité pour l’efficacité et pour avoir un impact à l’échelle nationale et internationale. Il dit : « Ceux qui conduisent différentes initiatives à la recherche de la paix, il faut le faire de sa propre initiative ». Il regrette la crise qui existe à gauche en raison de la décision erronée prise par un secteur du comité exécutif du Pôle démocratique alternatif (PDA) d’expulser le Parti communiste. Il souligne : « Il est évident que la crise du PDA est très néfaste pour un processus de cette nature ». Il ajoute avec beaucoup de bon sens que « la fin du conflit armé n’est pas la victoire totale de la paix ».

Il signale avec inquiétude la présence des ennemis de la paix qui chercheront certainement par tous les moyens à saboter et à éviter le succès de ce processus de paix. Il pronostique : « Il va y avoir des actes de déstabilisation, peut-être des assassinats de personnalités de premier plan ».

Voici l’interview complète :

Camarade Carlos Lozano : Les dialogues de paix entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et la guérilla des FARC-EP commencent. Quelle signification ont-ils pour le peuple colombien et pour la gauche ?

C’est un virage dans le déroulement de la vie politique nationale, dans le sens d’une issue politique dialoguée et démocratique du conflit colombien. C’est sans aucun doute un pas très important du gouvernement et des FARC, avec l’imminente incorporation également de l’Armée de Libération Nationale (ELN). Ils initient des conversations de paix sur la base d’un agenda concret qui aborde des problèmes politiques, sociaux, économiques, qui sont vitaux pour le pays et qui sont liés aux causes du conflit.

Nous assistons à un épisode de plus de dialogue entre le gouvernement et les insurgés, ou bien celui-ci a-t-il certaines caractéristiques importantes et distinctes aux tentatives antérieurs ?

Il y a une expérience en Colombie, bien entendu, mais cette fois il s’agit d’un nouveau processus de paix, je dirais d’un type inédit, parce qu’il constitue un virage par rapport aux antérieurs ; il se déroule dans un climat propice qui il y a quelques mois n’existait pas. Aujourd’hui nous voyons des sondages qui oscillent entre 60 et 70 pour cent. Y compris le président de la république nous disait le 31 août dernier que le gouvernement national a fait un sondage dans lequel on grimpe à 80% d’opinion favorable pour les dialogues de paix. C’est cela qui est inédit.

L’autre partie intéressante c’est que l’agenda est très concrète, très limitée, laissant de côté des thèmes importants, intéressants. L’espace est donc ouvert pour la participation des organisations populaires, sociales, syndicales, de ce qu’on appelle la société civile, pour s’approprier le processus en y incorporant leur propres initiatives.

Je crois que ce sont des éléments nouveaux, très significatifs, et si la volonté politique du gouvernement existe, si la volonté politique de l’oligarchie existe, ils peuvent réellement initier des changements, les promouvoir, les accepter, cela peut ouvrir une nouvelle étape dans la vie nationale, la construction de la paix avec démocratie et justice sociale.

Bien que ni le gouvernement ni les insurgés n’aient encore révélé officiellement l’agenda des discussions, il a été rendu public par les médias. Selon vous, sur la base de ce qui est connu, qu’est-ce qu’il manque à cet agenda ?

L’agenda exclut bien sûr des thèmes sociaux et économiques très importants, notamment le modèle économique. Le modèle de l’économie de libre-marché, le modèle néo-libéral que certains appellent le capitalisme sauvage, a été néfaste, non seulement pour le pays mais pour le capitalisme d’aujourd’hui. Dans une bonne mesure cette crise subie par le capitalisme est due aux excès commis par ce modèle d’économie de libre-marché du capital.

En Colombie aussi il fait des dégâts dans la santé, dans l’éducation, le logement, la culture ; la question de la technologie par exemple, alors que tous les pays avancent dans la recherche, dans la maîtrise de la technique des changements qui se produisent dans le monde d’aujourd’hui, du point de vue des ressources techniques, des ressources matérielles pour la recherche, ici ce qu’on fait c’est la liquidation de Colciencias, en lui ôtant tout son budget. C’est le débat qui a eu lieu ces derniers jours.

Ce sont des thèmes qui doivent être présents. Il y a par exemple le thème de l’environnement, toutes les destructions que font les transnationales qui prennent possession de notre territoire, qui profitent de ce boom dans les mines, dans l’énergie, un des rares secteurs où le gouvernement a réussi, mais en les mettant à la disposition des transnationales. Rien de cela n’est présent. Le Traité de libre-commerce (TLC) qui est néfaste pour notre économie et pour notre souveraineté. Rien de tout cela n’est dans l’agenda et bien sûr ce sont des limites évidentes qui existent et qui doivent être prises en compte grâce à l’apport des organisations sociales, syndicales et populaires.

Bien sûr il ne s’agit pas de régler tous les problèmes du pays à la table des dialogues pour parvenir à la paix, une sorte de « révolution par contrat ». Cela ne se produira pas. La révolution, ceux qui y croient, nous savons très bien qu’elle se conquiert avec le soutien des masses et avec l’action des masses populaires. Mais il est tout de même important que le gouvernement et l’oligarchie comprennent qu’il y a des problèmes très sensibles qui peuvent à tout moment déclencher des explosions sociales qui pourraient affecter dans une certaine mesure aussi le processus de dialogue, le processus de solution politique.

Il faut ici une ouverture pour introduire dans l’agenda les grands thèmes nationaux d’intérêt collectif, d’intérêt national.

Quelles sont les différences et les similitudes avec l’agenda du Caguán ?

L’agenda du Caguán était plus ambitieux bien sûr ; l’agenda du Caguán abordait beaucoup de points. Disons que dans une certaine mesure l’agenda du Caguán était maximaliste. Il dépassait les possibilités d’une solution politique d’un conflit avec des problèmes concrets.

Le conflit doit être dépassé en éliminant les causes qui lui ont donné naissance ; toute la complexité de la problématique nationale. En ce sens le Caguán était beaucoup plus ambitieux. Bien sûr il s’agissait d’un autre moment. Le gouvernement de l’époque l’avait permis, existaient la compréhension et le soutien de la communauté internationale.

Aujourd’hui c’est une autre réalité. Beaucoup de choses se sont passées dans ce pays, bien que les causes qui ont donné naissance au conflit existent encore. C’est pourquoi la question agraire doit être le premier point de l’agenda et ce sera le point qui sera discuté. C’est donc très important. La fragilité de la démocratie est aussi un fait, voilà pourquoi le second point de l’agenda, au moins, dans l’ordre dans lequel il est établi, c’est la question des garanties politiques, la question du statut de l’opposition, la question de la liberté d’opinion, la question des garanties pour que tous les partis politiques et tous les mouvements puissent vivre, à plus forte raison ceux de la gauche, de l’opposition, sans craindre de devenir des victimes, de subir des exterminations et des génocides, comme cela s’est produit pour l’Union patriotique.

Donc, si on compare les deux agendas bien sûr que l’agenda du Caguán était beaucoup plus ambitieux. Je ne veux pas par-là souligner, émettre un jugement négatif envers l’agenda actuel, qui est très concret et qui bien entendu va produire, peut-être, si l’intérêt existe, s’il la volonté existe, qui va rendre ce processus de solution politique du conflit beaucoup plus dynamique et plus rapide.

Le Parti communiste colombien a rencontré au palais présidentiel le président de la république ce vendredi 31 août 2012. Concernant le processus de paix, qu’est-ce qui a été dit ?

Nous avons justement parlé de l’intérêt suscité dans le pays par le thème de la paix et des dangers qui la menacent, c’est pourquoi la question des garanties a été posée pour le Parti communiste colombien, pour la Marche patriotique, pour l’opposition. Nous avons émis des inquiétudes quant aux plans de consolidation ; le versant social, au-delà du versant militaire, est remis aux forces armées, aux forces militaires qui se placent au-dessus de l’autorité civile.

Cet aspect social doit être géré, contrôlé, organisé et mis en oeuvre par l’autorité civile qui a été constituée à cette fin, et c’est sa raison d’être, c’est ce qu’établit la constitution. Cependant non dans ce cas tout a été remis aux mains des militaires comme une espèce de dictature de la force et cela ne donne aucune garantie quant au bon maniement de ces investissements sociaux, pour qu’ils bénéficient à toutes les communautés, et non, disons, qu’ils soient instrumentalisés en faveur des positions bellicistes et militaristes.

Donc tout cela a été signalé au président de la république, y compris les dispositifs de protection, qui ont été affaiblis par l’Unité nationale de protection, et bien sûr, cela exige que le gouvernement, intéressé par le processus de paix, garantisse que le bon déroulement de ce processus ne soit pas affecté. En effet vue la fragilité de la pseudo-démocratie colombienne l’intégrité des groupes et des partis politiques de gauche, de l’opposition est importante.

Précisément camarade Lozano, comment verrouiller ce projet des ennemis cachés de la paix, dont a parlé Otto Morales Benitez ?

La meilleure parade c’est la mobilisation, et nous l’avons fait savoir au président Juan Manuel Santos, la mobilisation des masses, la mobilisation populaire, la réalisation d’un grand congrès national des forces amantes de la paix dans le pays, sans exception. Nous avons exigé des garanties pour ce congrès, pour cette mobilisation.

Nous disions nous-mêmes que l’oligarchie, les partis de l’Unité nationale, doivent soutenir leur président, et non le laisser seul dans ce processus de paix, et la gauche se mobilisera avec les organisations sociales et syndicales. Nous devons mettre en action un soutien au processus de paix, non au gouvernement ou à la guérilla mais au processus de paix. Il faut agir, il faut mettre en action toutes les réserves démocratiques de ce pays, capables de protéger de processus. C’est le meilleur verrouillage qu’on puisse faire.

C’est une erreur du gouvernement que de vouloir mener un processus de dialogue en tournant le dos au pays, à l’extérieur du pays, sans que le pays ne sache ce qui est discuté, sans le moindre espace de participation pour la société colombienne, ses organisations, sans la moindre participation de ses institutions démocratiques.

Pour nous il s’agit de ne pas permettre cela en stimulant la participation sociale et populaire, surtout faire bouger les masses. Faire en sorte que ce slogan ne reste pas un vain mot : il faut que le peuple s’implique dans la paix. C’est ce que nous devons faire au niveau national et régional. Cela est nécessaire.

Ceux qui de différentes façons sont à la recherche de la paix, que chacun ait ses propres initiatives, ainsi la Marche patriotique avec les constituantes régionales, le Congrès du peuple, le Parti communiste avec ses propres initiatives. Mais il faut s’unir dans un même faisceau de volontés, en un seul projet pour un grand événement national et international qui ait un grand impact dans le pays et à l’étranger pour défendre ce processus de paix. C’est la seule façon d’isoler ceux qui s’opposent au processus, ceux qui vont essayer de le dynamiter avec des provocations et crimes.

Cette ouverture est fondamentalement le résultat de la pression populaire, nationale et internationale, de la pression des mouvements pour la paix et des personnalités aimantes de la paix. Parmi ces mouvements il y a précisément Colombiens et Colombiennes pour la Paix, mouvement dont vous êtes membres. Que va faire ce mouvement pour que le processus avance ?

C’est vrai. Dans une bonne mesure nous en sommes arrivés là grâce à l’action de Colombiens et Colombiennes pour la Paix, qui a aidé à ouvrir cette voie, non seulement grâce aux libérations humanitaires, mais avec des acquis fondamentaux qui se sont transformés en gestes de paix, comme la décision des FARC de suspendre la rétention de personnes pour des raisons économiques ; la libération de toutes les personnes qui étaient injustement prisonnières en raison du conflit, le fait même que les FARC aient accepté malgré la mort du commandant Alfonso Cano de continuer les contacts secrets, les approches exploratoires confidentielles.

C’est donc un très grand effort de Colombiens et Colombiennes pour la Paix. Que va-t-il faire maintenant ? Justement il convoque à cette grande rencontre dont nous parlons dans un esprit large qui a dépassé le point de vue de ceux qui souhaitaient en rester à des positions étroites et limitées. Moi je vais faire ceci, moi je vais faire cela. Nous, Colombiens et Colombiennes pour la Paix, nous disons que chaque fasse ce qu’il veut, ses propres initiatives et événements, mais avec l’idée qu’il y a une convocation unitaire, une convocation nationale, qui doit tous nous unir pour être efficace.

Nous y aspirons tous, nous seulement ceux qui lanceraient cette initiative, mais ceux qui voudraient la concrétiser, il faut qu’elle se concrétise pour qu’au mois d’octobre, novembre, nous puissions célébrer cet événement important.

Camarade Carlos Lozano, dans l’hypothèse où l’agenda se déroulerait normalement, on pourrait dire qu’il y a un nouveau pays ?

Non. Là on commencerait à construire le nouveau pays. S’il y a un processus de paix important, qui concrétise plus ou moins les points de l’agenda, en plus de ce que pourraient proposer différents secteurs de la société, cela impliquerait la fin du conflit armé. Mais bien entendu il reste beaucoup de problèmes sociaux, beaucoup de problèmes politiques, qui limitent la possibilité d’une jouissance complète démocratique.

Mais justement la paix va générer des conditions nouvelles favorables à la gauche, à l’opposition, aux courants alternatifs. C’est ce que doit entendre la gauche qui est en crise. Au lieu de trouver une gauche unie, une gauche puissante, ce processus trouve une gauche affaiblie ; bien qu’il y ait de nouveaux acteurs, ce qui est important, comme la Marche patriotique. Mais il est évident que la crise du Pôle démocratique alternatif (PDA) est néfaste pour un processus de cette nature. Donc, ce processus doit nous aider à surmonter cette crise, à transformer la gauche en véritable option, pour renforcer les possibilités d’un nouveau pouvoir en Colombie, pour la construction de ce nouveau pays.

Le processus de paix en lui-même ne va pas le résoudre. Il va nous donner une nouvelle réalité favorable à la démocratie, à la justice sociale, mais c’est là que commence la construction d’un nouveau pays. La fin du conflit armé ce n’est pas la paix totale et définitive dans le pays, ce n’est pas la fin de la lutte des classes, ce n’est pas la fin des contradictions qui existent dans un pays comme le nôtre, dans les conditions de ce précaire système.

Il est inquiétant que les menaces à votre encontre s’accentuent, cela touche beaucoup de personnalités de la gauche, de personnalités démocratiques. Cela ne sert pas ce processus de paix porteur d’espoir. Qu’en pensez-vous ?

Bien sûr que non. Mais comme l’expérience le montre, et ce processus ne sera pas une exception, à chaque fois qu’existe une possibilité de paix, de dialogue dans ce pays, la droite jurassique ultra-réactionnaire commence à développer ce type d’activités provocatrices, ce sabotage des processus.

Souvenons-nous de la célèbre phrase du Docteur Otto Morales Benitez, lors du gouvernement de Belisario Betancur, qui parlait des ennemis de la paix tapis hors du gouvernement et au sein du gouvernement. Et cette fois ce ne sera pas différent. Et leur action n’est pas idéologique, parce que si leur action était idéologique ce ne serait pas inquiétant, parce que tout simplement on en discute, on débat, c’est la bataille des idées ; et il va y avoir sans aucun doute beaucoup de débats sur le problème de la paix, comment on doit pactiser pour arriver à la paix. Mais en plus de cela, ce qui est normal et démocratique, il va y avoir l’action déstabilisatrice, les provocations, les assassinats de personnalités, certainement, et nous devons être préparés, non pas pour les assimiler, mais pour les éviter.

Vous croyez que c’est une erreur du gouvernement national de mener ce processus de paix alors que les balles sifflent encore ?

Erreur monumentale. Erreur monumentale. Le gouvernement fait de cette façon une concession au militarisme. C’est un peu le message que le gouvernement veut envoyer : de toute façon malgré le processus la guerre va continuer, il va continuer de pourchasser les guérilleros et ils vont essayer de les liquider dans leurs campements comme ils l’ont fait jusqu’à maintenant.

Cela n’est pas la voie. Ce n’est pas le chemin, parce que tout cela altère le développement normal du processus, parce que tout comme l’État, les forces armées, vont mener leurs opérations de terres dévastées, la guérilla jouera son rôle aussi, c’est l’absurde logique de la guerre. Que va-t-il se passer ? Que va-t-il se passer lorsque viendront les récriminations des uns et des autres ? Lorsqu’on parle alors que le conflit continue il faut être disposé à accepter les horreurs de la guerre. Mais est-il possible de le faire ? C’est là que se trouve le problème. L’expérience montre que ça a été comme ça. Tous les processus antérieurs ont échoué en raison de cette tactique, disons, de prétendre porter des coups à l’ennemi pour qu’il soit affaibli. Le seul résultat de cela c’est l’affaiblissement du processus de dialogue, ça l’affecte et ça génère les conditions de la rupture, comme ça s’est produit dans le passé.

Carlos Lozano, directeur de Voz

Ibagué - Colombie

Le lundi 3 septembre 2012

Version originale : « Blindar el diálogo de paz con la movilización popular, pide director de VOZ » http://www.pacocol.org/index.php/noticias/793-blindar-el-dialogo-de-pa...

Traduction : Coordination Populaire Colombienne à Paris
http://colombieparis.e-monsite.com/

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