Comment expliquer l’embrasement social en Equateur ?

Mathieu DEJEAN (Interview de Christophe VENTURA)

Depuis le 3 octobre, l’Equateur est plongé dans une crise politique et sociale qui a conduit le président Lenín Moreno à transférer la capitale de Quito à Guayaquil. Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, spécialiste de l’Amérique latine, décrypte la situation.


Que s’est-il passé dans l’immédiat pour que Lenín Moreno transfère la capitale de l’Equateur à Guayaquil, où il s’est réfugié ?

Christophe Ventura – Cette décision intervient dans un contexte d’embrasement assez subit de l’Equateur depuis le 3 octobre. Le président équatorien a décrété l’état d’exception, équivalent à l’état d’urgence en France, pour soixante jours renouvelables. La Cour constitutionnelle a amendé cette décision en la réduisant à 30 jours, avec des exceptions pour certains secteurs professionnels. Dans ce cadre, Lenín Moreno a demandé le changement de siège du gouvernement, de Quito, capitale politique de l’Equateur, à Guayaquil, capitale économique.

Quelle est l’origine de ce mouvement social ?

La décision récente qui a mis le feu aux poudres, c’est la même qui a lancé le mouvement des Gilets jaunes en France : l’augmentation des prix des carburants à la pompe, jusqu’à 123 % pour le gazole, qui est le carburant populaire en Equateur. Le président a pris cette décision dans le cadre d’un paquet de mesures économiques qu’on qualifierait en France de mesures d’austérité.

Comme souvent dans les pays pétroliers, l’or noir est subventionné par l’Etat en Equateur, par tradition et par affirmation d’une souveraineté qui doit bénéficier aux habitants du pays. Les consommateurs payaient la moitié de leur litre d’essence, et l’Etat l’autre moitié. C’est cette deuxième moitié que l’Etat a décidé de stopper, ce qui a fait exploser socialement le pays.

Mais il y a aussi d’autres mesures : des restrictions salariales, des congés en moins pour les fonctionnaires, et la baisse de certains impôts sur la sortie des capitaux du territoire, donc concernant les groupes sociaux les plus riches. On se retrouve avec un mouvement multisectoriel, qui met dans la rue les camionneurs, les opposants politiques de Moreno, les partisans de l’ancien président Rafael Correa, les secteurs indigènes... Il y a une coagulation de tous les mécontentements.

Les peuples autochtones ont marché sur la capitale. Ce sont eux qui semblent être le fer de lance de la contestation : pourquoi ?

Les peuples autochtones sont traditionnellement un des secteurs les plus radicaux. La Confédération des peuples autochtones (Conaie) a été au cœur des grandes convulsions sociales des années 1990, qui ont abouti à l’effondrement du pays et à l’arrivée de Rafael Correa en 2006. Ils ont été parmi les acteurs les plus mobilisés contre les plans d’ajustement structurel du FMI, que Lenín Moreno est en train de reprendre aujourd’hui.

En effet, les mesures qu’il prend s’inscrivent dans la contraction d’un prêt de 10 milliards de dollars en février dernier, auprès du FMI (à hauteur de 4 milliards de dollars), de la Banque mondiale, Banque interaméricaine de développement et de l’Agence Française de Développement. L’Etat cherche à réduire la dépense publique pour rembourser ces prêts. Cependant, le secteur des camionneurs et les syndicats pèsent aussi lourd dans ce mouvement social. Elles sont moins visibles, mais d’autres actions ont lieu dans le pays, de blocage des flux économiques, des routes, etc.

Dans son allocution, Lenín Moreno a dénoncé une “tentative de coup d’Etat” organisée par son ancien mentor, Rafael Correa, dont il était pourtant l’héritier. Que s’est-il passé pour que le fossé se creuse entre eux ?

Il y a deux versions. Celle de Lenín Moreno consiste à dire qu’il a découvert des déficits abyssaux qui lui avaient été cachés quand il a pris le pouvoir. Il a donc dû prendre des décisions douloureuses. Comme partout dans la région, il faut souligner que les pays sud-américains ne sont pas sortis de la crise économique et sociale de 2013, ils ont des économies chaotiques, la croissance n’est pas au rendez-vous, et les inégalités explosent. Moreno a justifié son virage de cette manière. C’est un changement de cap par rapport à ses engagements de campagne, qui prévoyaient une redistribution sociale.

La version de Rafael Correa, c’est que Lenín Moreno a trahi son camp, qu’il s’est mis dans les mains de l’opposition et de la droite équatorienne, qui est très puissante. Moreno a rapidement perdu la cohésion de sa majorité politique au parlement. Il est indéniable qu’il a défini des alliances avec des secteurs de la société situés au centre droit et à droite du pays. Il pensait qu’il fallait trouver un projet de gouvernement compatible avec ces secteurs économiques. Cela l’a mené à demander ce prêt au FMI il y a quelques mois. Il y a un réalignement de sa politique par rapport aux intérêts des gens à qui il s’en remet pour lui octroyer des prêts financiers.

>> A lire aussi : Équateur : une révolution sous l’œil de Pierre Carles

Qui peut profiter de la faiblesse de Lenín Moreno ?

C’est impossible à dire à l’heure actuelle. On peut dire que Moreno fait l’unanimité contre lui. Il a une gestion martiale de la crise assez brutale, avec un couvre-feu partiel dans certaines zones, une militarisation de l’espace public. Ce sont des signes de craintes, de peur même. Moreno mobilise des arguments éculés selon lesquels cette crise serait commanditée par Nicolas Maduro en lien avec Rafael Correa, qui est exilé en Belgique. Cela trahit son isolement.

Cependant, le parti de Correa, qui est le premier parti d’opposition, a été décapité : ses dirigeants ne vivent plus en Equateur. La Conaie pour sa part ne se reconnaît nulle part dans le champ politique. C’est pourquoi on peut qualifier ce mouvement de dégagiste : il s’est cimenté pour destituer un pouvoir considéré comme illégitime. Il n’a pas de colonne vertébrale organisée politiquement, même s’il est fort par nature. Si Lenin Moreno s’enfonce dans une gestion sécuritaire, répressive de la crise, on risque en tout cas d’assister à une radicalisation assez incontrôlable.

Mathieu DEJEAN
Le 09/10/19.

 https://www.lesinrocks.com/2019/10/09/actualite/monde/comment-expliquer-lembrasement-social-en-equateur/

COMMENTAIRES  

10/10/2019 19:46 par pauvre 2

Sur la page fesse de bouc de Romain Migus, on voit des policiers Équatoriens envoyer des grenades lacrymo sur des militaires. Une autre vidéo où des "voltigeurs" de la police (en motos) se frittent avec des militaires. Est-ce le début d’une reprise en main par l’armée ? On ne sait pas. Mais en attendant, il y a déjà 5 morts, 95 blessés graves et 500 blessés. https://www.facebook.com/migusromain/
Sans doute les gros titres de la presse mainstream demain, j’ai hâte...

11/10/2019 06:51 par T 34

Suite a cette insurrection populaire le traitre Moreno a accusé Maduro et Correa d’avoir organisé les manifestions depuis le Venezuela, suite a cela Correa a émis des déclaration confirmant qu’il se trouvait bien dans la ville venezuelienne de Bruxelles. Le dictateur Moreno a aussi accusé des cellules dormantes des FARC et de de l’ELN et a annoncé avoir arrêté des dizaines de venezueliens organisant les troubles, tout ça en même temps. Une fois qu’il sera sortit de prison il pourra toujours faire clown. Il a également appelé au dialogue (de la même manière que Macron avec matraques, grenades lacrymogènes, etc), dans ces conditions les insurgés ont refusé tout dialogue. Les équatoriens ont déjà virer trois présidents qui appliquaient les plans du FMI, Moreno sera le quatrième.

Dernier bilan de la répression : 9 morts, 97 blessés, plus de 900 blessé légers, plus de 800 detenus, 57 journalistes agressé par la police,13 journalistes emprisonnés, 9 médias censurés, 27 politiques arrêtés. Correa dénonce une zone de guerre.

Le presse vendue titre : violence corréiste. Pour s’informer il ne reste que les médias indépendants ou étrangers car les médias traditionnels qui ne désinforment pas sont censurés. Voici les images de Moreno prenant la fuite, si c’était Maduro on les verrait en boucle.

Les adversaires de Moreno ont lancé la révolution des faux bourdons (voici le logo) en espagnol zángano signifie a la fois fainéant et faux bourdon et Moreno en annonçant son paquet du FMI a déclaré que la fainéantise était terminé (zanganeria en espagnol). Voici a quoi ressemblent leur manifestations (vidéo, photos)

En France il y a les foulards rouges, au Venezuela les escuálidos, au Mexique les fifis, en Equateur ce sont les pelucones (porteurs de perruques), ils manifestent à Guayaquil et sont peu nombreux (les insurgés contrôlent une bonne partie de Quito et du pays). Ils ont lancé la révolution du nutella. Voir les photos. Sur les photos on peut voir leur classe sociale rien qu’a leur couleur de peau, blanc, ce sont les descendants des colons espagnols alors que les zanganos sont des amérindiens ou des métis. D’ailleurs le seul amérindien ou métis qu’on voit sur la photo est en train de leur cirer les chaussures. Pour ceux qui comprennent l’espagnol on peut voir une des ces pelucones traiter les adversaires de Moreno de « voyou, d’indien et de mal élevé ».

Une caricature de Carlos Latuff

Et on finit en musique et en images.

11/10/2019 13:17 par Daniel BESSON

Les gauchistes et les Khmers-Verts soutiennent un soulèvement partout sur la planète contre la fin des subventions sur le carburant alors qu’ils sont les premiers à exiger une " taxe-carbone " en Occident et l’arrêt des subventions au secteur charbonnier aux EU et en Pologne .
Or ces subventions entrainent des gaspillages , empêchent la modernisation graduelle des motorisations des véhicules et des procédés de fabrication dans les industries . On peut l’écrire sans verser dans le " réchauffisme " . Pourquoi rouler dans un véhicule dont le moteur thermique 3 ou 4 cylindres est désormais optimisé par l’ IA alors que le V8 Etasunien dont la conception date des années 60 ne coute presque rien à l’usage avec un carburant subventionné ? Pourquoi utiliser des centrales à cycle combiné alors que les vieilles centrales au charbon fonctionnent très bien ?
Pas de taxes ni de subventions ! Le cout du carburant doit être celui du marché et des évolutions technologiques .
En fait tout ceci ne montre que le fond de l’idéologie gauchiste et écologiste : Sa haine de l’Occidental Américano-Européen qui doit supporter tous les fardeaux y compris celui d’une transition énergétique à moyenne ou longue échéance . Pour les " autres " , ils peuvent continuer à bénéficier d’une énergie à bas cout , et même payée par ces Occidentaux .

16/10/2019 04:16 par alain harrison

Bonjour.
Bien que cet article date, pour bien des gens comme moi, ça nous apprend que la désinformation est un véritable modus operandi qui remonte sans doute aux premiers conflits, voir l’âge de fer, l’époque de la bible. Voir Second regard : Saison 44 | Le monde est (moins) violent (1/2) de 4 min 46 à 6 min 04.
Un article de Mediapart
Equateur : les « post-vérités » de Pierre Carles et Nina Faure
5 DÉC. 2016 PAR SAINTUPERY BLOG : LE BLOG DE SAINTUPERY
« On revient de loin », le film de Pierre Carles et Nina Faure sur la soi-disant « Révolution citoyenne » du Président équatorien Rafael Correa, est un tract audiovisuel foutraque et complaisant n’hésitant pas à recourir aux ficelles propagandistes les plus éculées et manifestant une indigence abyssale en matière de vérification des sources, des faits et des chiffres.

Un extrait :
« « Mais dans le fond, ce n’est pas ce qui est narré à la va comme j’te pousse dans ce film d’escamoteurs qui est important, c’est tout ce qui n’y est pas dit et qui est pourtant fondamental. Mentionnons donc une partie – et une partie seulement, tant les mensonges par omission y abondent – des réalités gênantes dont le spectateur de « On revient de loin », s’il s’en tient là, n’aura jamais connaissance :

– La réduction de la pauvreté en Équateur pendant la première décennie du XXIe siècle et un peu au-delà est avant tout un reflet du boom des exportations de produits primaires et un effet de rebond économique par rapport au niveau extrême qu’elle avait atteint lors de la crise financière de 1999-2000. Comme le démontrent les chiffres officiels de l’Institut national des statistiques équatoriennes (INEC), de 1999 à 2006, soit avant l’arrivée de Rafael Correa au pouvoir, l’extrême pauvreté a d’avantage baissé (de 7,26 %) que sous son mandat entre 2006 et 2014 (7,12 %). Par ailleurs, les chiffres de la pauvreté recommencent à stagner depuis 2011 et l’explosion des dépenses publiques – passées de 21 % à 44 % du PIB entre 2006 et 2013 – n’a pas eu l’impact escompté sur ces indicateurs. Enfin, la réduction de la pauvreté et des inégalités est soit plus importante, soit équivalente pendant cette même période chez certains voisins sud-américains à gouvernement « néolibéral », comme le Pérou ou la Colombie.

– La soi-disant « annulation de la dette par Correa » n’a pas dérangé le moins du monde l’establishment financier international. Le fameux « refus de payer le FMI et la Banque mondiale » a consisté de fait en un rachat après dévaluation de la dette publique externe sur les marchés, soit une ruse de trader à laquelle à contribué pour le compte de la banque Lazard Mathieu Pigasse, l’enfant terrible de la finance et baron des médias français. La dette publique équatorienne, qui était passée de 14 à 10 milliards en 2009, s’élève en 2016 aujourd’hui à plus de 35 milliards, obligeant le pays à emprunter de nouveau auprès des institutions financières internationales qu’il prétendait dénoncer hier.

– Le « changement de matrice productive » (pour sortir de la dépendance pétrolière et rentière) vanté par le régime de Correa n’a jamais eu lieu. Les exportations de produits industrialisés, qui représentaient encore 25 % du total en 2007, sont passées à 22,7 % en 2010, puis à 16,5 % en 2014. La hausse des tarifs douaniers sur les importations décidée par le gouvernement en mars 2015 – tout comme la réforme fiscale susmentionnée –, fait l’effet d’un aveu : jusqu’à l’effondrement des cours mondiaux du pétrole à partir de juin 2014, il n’y a eu aucun véritable effort structurel en matière de substitution des importations.

– Les investissements massifs dans les infrastructures dont se vante le régime se traduisent entre autres par des constructions de routes qui coutent en moyenne 10 fois plus cher – d’après les chiffres officiels – que dans l’Union européenne et par des œuvres pharaoniques voués à l’inachèvement ou à un déclin prématuré, certaines dépassant de plusieurs milliards de dollars leur budget prévisionnel, comme la Raffinerie du Pacifique.

– Le gouvernement de Rafael Correa est le plus répressif depuis les années 1980. De fait, l’Équateur n’a pas connu une telle vague de criminalisation des mouvements sociaux depuis l’ère de León Febres Cordero (1984-1988), mandataire ultra-autoritaire ami de Ronald Reagan et porteur d’un agenda « anticommuniste » radical5. Qu’il s’agisse de la protection de l’environnement6, du droit du travail, du droit des femmes, de l’autonomie des organisations populaires, de l’indépendance de la justice, des libertés publiques ou de la liberté d’expression, la régression est notable et bien documentée.

– En matière de politique de genre et de santé reproductive, le problème n’est pas seulement, comme il est piteusement fait allusion dans le film, que Rafael Correa soit personnellement opposé à l’avortement. Le problème, c’est qu’il s’est employé à bouleverser de fond en comble les axes du programme de planning familial du gouvernement (l’ENIPLA, rebaptisé significativement Plan Familia) et à faire remplacer ses animateurs progressistes et féministes par des personnalités ultra-réactionnaires proches de l’Opus Dei. » »
https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/051216/equateur-les-post-verites-de-pierre-carles-et-nina-faure

Donc, les attaques contre toute alternative datent depuis la révolution Française pour les plus connues, dont 1917, Cuba, Chili d’Allende et le Vénzuéla, pour ne retenir que les plus signalées.En fait, l’article de Médiapart concerne les comportements de la droite, mais comme l’amalgame gauche et extrême droite va bon train, il n’est pas étonnant que Correa soit accusé, au lieu de Moreno. Rien qu’à voir le traitement du Nicaragua ces dernières années.

Mais voyons une note positive.
Cuba est le seul pays, qui a sans doute le potentiel d’initier l’état démocratique citoyen (c’est une formule, les communistes pourraient parler de dictature prolétarienne), l’organisation du pouvoir citoyen (citoyen au sens de la révolution française). Tout est une question de mots en regard de la guerre médiatique qui sévit. Et qui sait, après l’État Démocratique Citoyen, la naissance de l’État Anarchique Coordonné. __ Co Ordonné __. On peut bien rêver. Mais si on ne parle pas du Pouvoir du Citoyen et de la Constituante Citoyenne, le premier pas........
La Constituante Citoyenne, ne serait-elle pas le "symbole" rassembleur, qui pourrait réveiller la classe moyenne.
Une entrevue intéressante.
64’ Le monde en français du 14 10 2019.
Denis Olivennes livre son regard sur la société française à l’heure de la révolte des gilets jaunes. Il est l’invité de Patrick Simonin.

À corréler avec cet article :
Thomas Piketty au « Devoir » : les inégalités évitables de nos sociétés
Le climat de crises actuel commande un changement de cap économique et idéologique.
12 OCTOBRE 2019 | ÉRIC DESROSIERS | ÉCONOMIE
« « « L’échec de la révolution conservatrice des années 1980 et de son « hypercapitalisme » a plongé... » » »

« De cette analyse historique, il constate la réduction à long terme des inégalités en matière de richesse, d’éducation ou de santé, particulièrement durant la période allant de la naissance de l’État-providence, dans les années 1930, à la « révolution conservatrice » des années 1980 et 1990. On y voit aussi que cette tendance à long terme n’est pas exempte de détours et de reculs, notamment ces dernières années, durant lesquelles on a justifié le fort accroissement des inégalités en sacralisant la propriété privée, en portant aux nues les stars multimilliardaires du Web, en culpabilisant la masse des perdants du système et en mettant en garde contre les dangers de toute remise en cause.« » »
https://www.ledevoir.com/economie/564709/les-inegalites-evitables-de-nos-societes

Trois choses que j’ai retenu de ces articles.
1. Le cynisme consommé de certains politiciens.
2. la signification des mobilisations des Gilets Jaunes auprès de la classe moyenne
3. L’État Providence (en France : le programme du CNR) __ et l’atténuation des inégalités (?).

Le chevauchement de l’économie du programme du CNR (cotisation__au lendemain de la guerre 39-45__, voir l’appel : du tout PIB à la cotisation) et de l’économie capitaliste, est selon moi la raison fondamentale de l’échec du programme du CNR : le rapport de force.

Sortir de la Ve République. Mais comment y est-on venu ? Il y avait bien une IVe République !

Mais que prône en réalité Piketty ?

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