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Contre la médiocrité : battons-nous sans nous égarer

Cet ennemi est présent partout. Il entre en nous et, nous ayant en quelque sorte « investi », nous neutralise et nous condamne à notre tour à reproduire la médiocrité.
La médiocrité comme horizon indépassable ? meilleur rempart du système capitaliste (1) pour empêcher, à jamais, d’aller voir de l’autre côté, du côté des exploiteurs, de ceux qui tirent les ficelles, et de se battre contre ce système pour l’émancipation et la libération humaine ?

De l’autre côté, nous savons très bien maintenant ce qu’il y a et comment cela fonctionne : un système d’asservissement des individus, d’aliénation, de marchandisation de toutes les dimensions de nos vies, y compris les plus intimes. Un système qui n’a qu’un but : faire toujours plus d’argent. Système qui est prêt, pour cela, pour parvenir à ses fins, à nous plonger dans la plus vulgaire des grossièretés, la médiocrité sans fin, à nous entraîner sur le chemin de la déshumanisation des humains.

La médiocrité, c’est le miroir que l’on nous tend au quotidien, comme seule réponse à nos demandes exigeantes, vitales. C’est ainsi que sont bouchés les interstices, colmatées les brèches dans lesquelles se faufilent ceux de nos rêves qui ne sont pas encore laminés, anéantis.

A force de regarder les gueules de cons que journaux, chaînes de télévisions, films sur grand écran…, nous montrent quotidiennement, nous finissons par ressembler à ces imbéciles tristes sires qui n’ont rien à nous dire, rien à nous apprendre… Pour les imiter, nous mettons les masques de l’arrogance, de la suffisance, pour cacher les misères et les souffrances qui mutilent nos vies. Pour offrir des visages présentables et être mieux à même de nous livrer la guerre les uns aux autres, oubliant que nous sommes d’abord des humains, appartenant à la commune humanité.

A force d’écouter leurs émissions radiophoniques et prises de paroles plus creuses et plus débiles les unes que les autres, nous finissons par raisonner comme eux et reprenons leurs idées, leur vocabulaire pour, à notre insu, discourir, raisonner comme eux !

Attention danger ! Ces plumitifs au service du politique, lui-même assujetti à l’économique…, deviennent notre seule source, la seule alimentation de notre réflexion et de notre inspiration. (2).

Les bobos égocentrés et autosuffisants, petits marquis, notaires et nouveaux maîtres, petits chefs, et dirigeants d’association repus dans leur conformisme et bienpensance, bardés de certitudes, en sont déjà le pur produit. (3).

A force d’utiliser les objets manufacturés de merde qu’ils nous tendent, et de nous en servir, nous devenons cons à notre tour, et asservissons nos vies à des gestes débiles, bien tristes. Nous nous débilitons…

Ce qui est visé ici, ce n’est pas une conspiration d’invisibles (ce qui serait un comble !), mais bien les agissements, et leurs conséquences, du conglomérat réunissant puissances économiques et puissances d’argent aux politiques et à leurs valets faiseurs d’opinions qui sont assez connus, maintenant. (4). Comme le sont sans doute aussi (peut-être pas assez encore, par le plus grand nombre ?) les extraordinaires mécanismes d’asservissement des individus, qu’ils ont développé au cours de ces dernières décennies. Le système publicitaire, longuement analysé par François Brune, fait partie intégrante de ces mécanismes. (5). La prétention de cette présentation, c’est aussi et enfin, de donner envie à tous ceux qu’elle touchera de se rassembler pour dire non ; pour agir sur les causes ! (6).

La preuve de ce que j’avance ? la preuve du pudding comme le demandait Marx ? c’est le score du CAC 40 et des indices boursiers dont on parle si peu… C’est le taux de « profitabilité » de leurs affaires. C’est aussi, en face, « de l’autre côté de la barricade », le terrible succès des associations caritatives et humanitaires. Succès dont elles se passeraient bien et qui n’est pas sans les mettre en difficulté.

L’entreprise de salubrité consisterait à dénoncer cette médiocrité, à lui arracher son masque pour l’identifier et la reconnaître pour ce qu’elle est ; pour la repousser et la rejeter !

Une arme, une boussole pour cela : le sens. Ne pas perdre, garder la notion du sens ; de ce qui fait sens. De ce qui est, et reste, esSENSiel. Les valeurs universelles et intemporelles, d’avenir et de partage. Le sens, le directeur du vrai, qui doit nous aider à débusquer la médiocrité que l’on veut nous vendre en échange de nos vies ; en nous empêchant de penser !

Cherchons aussi derrière nos actes quotidiens ; confrontons-les au Politique pour démasquer le superflu, l’inutile, le vain, pour nous en débarrasser.

Attention toutefois à la conduite de l’exercice !

Tout ne se vaut pas ; tout n’est pas à rejeter !

Attention à la machine à laver, semeuse de confusion, qui affiche sur son programme : Tous pourris ; pas d’entraves... pour, au final, mieux nous neutraliser, nous annihiler, mieux nous asphyxier.

Il n’est pas vrai que tout se vaut ! Car il n’est pas vrai que, dans ce combat qui se livrerait dans l’obscurité, dans la confusion idéologique la plus totale, tout le monde rendrait les armes. Ce n’est pas vrai ! Une classe resterait armée, devinez laquelle, pour la bonne et simple raison que l’autre, celle qui veut la faire disparaître, parce que c’est son intérêt, refuserait de l’affronter sur le terrain politique...

C’est-à -dire sur celui de la lutte des classes, pardi...

Oui, pour gagner en liberté, il faut faire tomber des murs et des barrières, mais certainement pas celles, pas ceux qui nous protègent des cachots que l’on veut quitter !

Ne nous trompons pas de combat. Utilisons s’il le faut nos G.P.S. pour le trouver, mais ne faisons pas erreur sur le terrain de bataille ; un terrain de bataille truffé de mines.

On ne devrait jeter qu’après avoir procédé à un tri, à un examen méthodique, rigoureux... En recherchant le sens, la signification, sous l’éclairage aussi de l’histoire, des mouvements sociaux, sous l’éclairage de la culture.

Ne nous détachons jamais des mouvements sociaux, ne coupons pas le lien qui nous unit à eux. Nous en sommes issus, c’est là que s’écrit l’histoire. Ils nous nourrissent, sont notre poumon.

Couper ce cordon, c’est tomber dans l’abîme, perdre l’indispensable connaissance pour résister et réclamer, pour construire.

Ce serait aussi laisser le terrain vierge aux idées des exploiteurs et tomber dans le trou noir. Couper le cordon qui relie l’astronaute à son vaisseau spatial, là -haut dans l’immensité de l’espace...

Pour se résumer : se poser la question du pourquoi, plutôt que celle du comment. Oui, réintroduire le pourquoi, ce mot qui a été supprimé dans notre vocabulaire.

Le terrain de la lutte contre les acquis sociaux sur lequel sont entraînés le grand nombre de ceux à qui ils sont destinés, est édifiant. En même temps qu’il est révélateur du succès des promoteurs de cette lutte, succès vérifiable dans l’engagement contre ces prétendus carcans de tous les exploités qui veulent s’en défaire... Ironie de l’histoire, triste ironie, tu me fais grimacer de voir les fils des esclaves désirer ce que leurs pères combattaient et avaient réussi à encager.

Ainsi de la lutte de certains parents contre la vaccination de leurs jeunes enfants, au nom de la liberté, bien sûr. Ainsi encore de la lutte contre le code de l’habitation et ses prescriptions hygiénistes en matière d’habitat (prescriptions issues des luttes du milieu du XX° siècle contre l’habitat insalubre, lequel réapparaît aujourd’hui dans les grandes villes où l’on parle à présent, faute d’éradiquer le fléau, d’habitat indigne). C’est aussi la liberté de choisir son toit et de vivre en dehors des règles d’urbanisme qui est invoquée pour vivre dans une yourte, sans eau et sans électricité.

Ainsi encore de la désaffection grandissante pour la restauration et les cantines avec leurs menus équilibrés, intervention de diététiciens et contrôles sanitaires.

On a trouvé mieux aujourd’hui ! Au nom de la rapidité, ce sont les Mac Do et autres fast food qui ont les faveurs des jeunes et moins jeunes. Combien d’étudiants, de salariés déjeunent à midi avec un sandwich pris sur un banc ou dans une voiture ? J’en vois tous les jours en sortant du bureau...

Quand à ce texte préhistorique et empoussiéré qu’est le Code du travail... Là encore, on a trouvé mieux pour le remplacer confiait, il y a peu, une publicité aguichante ! L’intérim ! « Là , au moins, je travaille où je veux, quand je veux ! » ; et voici la resucée du travail à domicile avec le télétravail… Soyons modernes ! (7)

Dernier avatar en date après la remise en cause du dépistage du cancer du sein, la suppression des devoirs à la maison pour les jeunes écoliers !…

Oui les organisations professionnelles de métiers, les corporations remontant au moyen âge, les services publics créés à la Libération ont été structurant pour notre société ; ils ont constitué autant de services, de réponses collectives aux besoins sociaux ; ils ont été des instruments de cohésion sociale, des piliers du modèle républicain égalitaire et laïc ; et avec les textes qui ont codifiés les acquis sociaux, ils ont constitué autant de facteurs de progrès économique et humain.

Qui, parmi les jeunes générations se souvient, aujourd’hui des Trente glorieuses en France ?

Attention à ne pas abandonner l’enseignement de l’histoire -aussi histoire de la lutte des classes. « Celui qui ne connaît pas son histoire est condamnée à la revire ». (8).

Dire, répéter aux jeunes générations que cela ne s’est pas fait tout seul. Pour construire, faire société, obtenir des acquis sociaux par les luttes, l’homme s’est doté d’outils ; tout comme il a su le faire pour prolonger sa main pour intervenir dans son environnement, son cadre de vie, pour le rendre habitable et en tirer avantage.

Ces outils, c’étaient des syndicats, des partis politiques ; regroupements dans le regroupement d’individus partageant des idéaux en commun pour imprimer, durablement une marque.

Que sont ces outils aujourd’hui devenus ? Qu’en avons-nous fait ? Où sont les camarades ?

Rejeter les structures et professions, nous dit J. Attali, ancien conseiller de Mitterand, aujourd’hui conseiller de tout le monde, expert en tout et n’importe quoi, dans son rapport : Vingt propositions pour libérer la croissance (9). Rejeter pour faire place à quoi ? Pour mettre en place des auto-entrepreneurs partout ? Après le « Tous actionnaires », le « Tous patrons » ?

A les écouter, c’est l’entier État social (l’État providence qu’ils disent à cause des réponses sociales qu’il apporte avec sa politique de redistribution) qu’il faudrait supprimer.

Que Nenni ! Pour faire place à la médiocrité et au recul social aussi porteur du retour, attendu, déjà perceptible, des tribus et des clans, du communautarisme ? Pour faire place aux replis sectaires, identitaires, la lutte du tous contre tous ?

C’est au contraire en se rassemblant en société que l’homme a fait humanité et est devenu lui-même humain, qu’il a fait de grandes choses, pour tous, qui ont profité à tous, assuré le progrès de tous et de chacun. A contrario, si elle prenait le risque de se séparer, cette humanité, notre humanité, disparaîtrait et verrait, à sa place, triompher les tribus et les clans.

Bel horizon, beau programme que portent en leur sein ces déréglementations, cette casse tous azimut, urbi et orbi, de l’État social…

Méfions-nous de ces faux-amis, de ceux qui nous convient à exécrer ce que nous devrions tant apprécier.

Méfions-nous aussi du vide interstellaire, tout comme de celui que la nature déteste. Le rien n’existe pas ; aussi longtemps qu’il existera deux classes antagoniques, ce rien sera en fait la victoire des valeurs d’une classe sur l’autre.

Il n’y a pas de modèle social, pas de cohésion sociale sans valeurs. Et la cohésion sociale, nous y tenons. C’est là que réside le moteur des possibles progrès humains que nous avons encore à faire. Dans ce combat contre les chaînes et les contraintes, la loi de l’argent, le talon de fer ; dans ce combat contre des rapports sociaux médiocres parce que aliénés, dans cette contestation des règles et des modes de vies..., il aurait fallu les remplacer par d’autres, supérieurs, en ce sens que plus humanistes, plus progressistes, plus généreux encore. Or nous les avons remplacés soit disant par rien, pour desserrer les carcans et faire le lit de la modernité et de la liberté. En réalité, c’est la médiocrité qui est venue se coucher dans le lit de la modernité pour cacher les fondamentaux purs et durs de l’exploitation de l’homme par l’homme toujours, plus que jamais à l’oeuvre. Combien de suicides, aujourd’hui parmi ceux qu’on appelait autrefois les cols blancs, sur leurs lieux même de travail ? Dans les grands bureaux des sociétés, le siège des ministères ? On ne compte plus…

En politique comme dans la nature, il n’y a pas de vide… et la lutte, la guerre des classes n’aura de cesse d’exister et de faire souffrir. Aussi longtemps qu’il existera des classes sociales antagoniques. Quand une classe n’a pour objectif que d’exploiter et d’asservir l’autre. Aujourd’hui, la classe dominante a gagné. (10).

In tartiflette we trust ! Bien sûr mon grand… Essaye-donc de rédiger une demande d’emploi avec ton écriture de texto/SMS : avec ça tu iras loin, très loin ! Dans la présipauté de Groland peut-être …

Et moi, je veux aller plus loin, ne pas me laisser engluer dans cette réalité de pacotille, dans laquelle on veut nous faire sombrer, à jamais, pour nous faire taire ; nous déposséder de nos rêves.

Parce que je connais le trou noir/le triangle des Bermudes, dans lequel nous allons sombrer et disparaître. C’est aussi le terrain sur lequel, profitant du retrait des piliers essentiels qui assurent la solidité de l’ordre social, réapparaissent le communautarisme, l’ordre tribal... Et de ce retour, qui consacre un regrès de la civilisation, de la civilité, de la sociabilité dont j’ai besoin pour vivre et m’épanouir, je ne veux pas ! (11).

C’est pourtant bien le destin, inné, de l’homme que de rêver ! de faire le chemin. (12).
Pourquoi rebrousser et tourner en rond dans l’aquarium ? Quelle fatalité viendrait-elle nous dissuader de chercher au-delà  ? Fatalité, dis-moi ton nom, si tu l’oses, je me fais fort de te démasquer et de mettre à jour les liens qui t’unissent aux puissances d’argent pour nous asservir, nous aliéner.

Des forces, des voix sont toujours là , et c’est heureux, qui s’élèvent, pour nous aider à lutter contre l’obscurantisme qui regagne du terrain, assombrit nos projets communs, nos utopies…(13).

Ah, qu’il est plus facile à l’oeil de regarder le doigt que la lune (14). Lorsque les politiques qui regardent tous ces doigts qui se lèvent, proposeront de s’attaquer, vraiment, aux causes des problèmes, pour les éradiquer, plutôt qu’à leurs conséquences ; quand ils commenceront à troubler l’ordre des choses, alors ils mériteront le qualificatif de « politiques ». (15).

Et pourtant, c’est là que se terre, que se tient le rêve, le projet de l’homme. Sa place l’attend dans l’impensé, dans le vide qui reste à occuper ! La grandeur, la beauté, l’air frais et l’horizon des cimes ! Ce n’est qu’en s’élevant et en prenant de l’altitude que le regard de l’homme peut embrasser l’univers et y trouver la place où poser un projet neuf et inédit. Celui à jamais accompli à ce jour ! (16)

Les moulins à abattre sont innombrables ; la médiocrité est partout, tous les jours, dans toutes les pores de notre quotidien. Le combat est immense, incessant, sans fin… La libération ne sera qu’à ce prix : la dénonciation, la désadiction et la confrontation. La confrontation à nos idéaux, ceux qui ont traversé l’histoire et n’ont pas été souillés encore ; ceux qui sont restés vierges et constituent pour cela autant de boussoles. De boussoles pour nous guider, et non de buts déjà définis. Rien n’est écrit ! tout est à inventer ! Seule la direction existe : regarder vers le haut !

Faire vivre nos valeurs minimales et fondamentales, celles dont nous n’avons pas perdu la trace (17) ; celles dont nous sommes sûrs et qui peuvent servir de fondation, de point de départ à cette démarche exigeante, permanente, incessante, tant la médiocrité a pris de place dans nos vies.

Le combat est immense ; il demande de l’ardeur, et de l’entraide certainement aussi, chez les combattants qui voudront le mener. Il est exaltant. C’est le seul qui vaille d’être mené !

La connerie, autre nom de la médiocrité, est immense ; elle est vraiment partout !
Cette bagarre incessante, ce combat permanent à mener, ne nous épuisera pas pour autant qu’il fera apparaître des trouées de ciel bleu qui seront autant de nécessaires apports d’oxygène et d’encouragements à poursuivre, après avoir entraperçu la bonne direction, après avoir perçu que le bonheur existe, ailleurs que dans les nues, ailleurs que dans la médiocrité ambiante…

Désadiction, désaccoutumance, pour gagner des espaces de liberté et y entreposer, déjà , y faire vivre les valeurs qui vont nous accompagner dans ces combats salvateurs. Ne les perdons pas de vue ; ne laissons pas s’éteindre ces petites flammes ; nous avons besoin de ces lucioles pour nous guider et avancer.

Pour ce qui me concerne, je vous saluerai toujours, je saurai toujours vous remercier, j’utiliserai toujours une formule de politesse dans mes courriers, y compris maintenant dans mes courriers électroniques (courriels). Je veux rester civilisé, rattaché à vous par la civilisation. J’ai besoin de vous et nous avons encore de grandes choses à faire ensemble.

Sur mon prochain message, je citerai citer Guillaume Apollinaire : « Il est grand temps de rallumer les étoiles ».

Jean-Marc GARDES

(1) Une fois pour toutes : que ceux qui nient l’existence de la lutte des classes m’écrivent : je leur communiquerai une liste de titres de documentaires, reportages et films consacrés à l’exploitation de la classe ouvrière, ici même en France. Avec son cortège de misères et de malheurs, de vies à jamais broyées, de bonheurs étouffés avant que d’avoir pu être imaginés…. Ce n’est pas parce que ces images ne sont pas montrées, ne font pas la une des journaux et télés, que cette véritable censure a, pour autant, le pouvoir de nier, balayer d’un coup de main, l’existence de ces rapports sociaux antagonistes.

(2) Un texte, précurseur, nous mettait en garde, déjà … « Stopper la montée de l’insignifiance », Cornélius Castoriadis, entretien au Monde diplomatique, août 1998.
François Cusset, dans son livre La décennie a dénoncé les commanditaires et exécutants du travail entrepris pendant les années Mitterand, en même temps qu’il a brossé un aperçu des graves dégâts, dégâts « sociaux-politiques majeurs » que ce travail de sape a occasionné. « La décennie : le cauchemar des années 80 ». La découverte, poche-essai, 2008.

(3) Alain Acardo : « Le petit bourgeois gentilhomme, sur les prétentions hégémoniques des classes moyennes », Labor 2003, réédition Agone 2009

(4) Voir sur internet « Le siècle » ; voir aussi le livre de Serge Halimi, et le film éponyme, : « Les nouveaux chiens de garde », 1997, ré-édition novembre 2005, Liber-Raison d’agir

(5) Le système publicitaire est un véritable cheval de Troye dans lequel se cache cette entreprise d’asservissement rendue toujours plus diabolique par la concurrence, effrénée, que se mènent entre eux ce qui en escomptent le meilleur profit.
François Brune : « Le bonheur conforme, essai sur la normalisation publicitaire », Gallimard, 1985 ; « Les médias pensent comme moi », L’Harmattan, 1997.
Vance Packard : « Persuasion clandestine », Calmann-Lévy, 1984.

(6) « Seul l’esclave dit oui ». A. Malraux, discours inaugural du monument de la Résistance du plateau des Glières, 02/09/1973.

(7) Lorsque j’entends tous ces ringards venir traiter d’archaïques ceux de mon camp avec nos valeurs périmées, je ne peux m’empêcher de penser au discours contre la misère que Victor Hugo prononça à l’Assemblée Nationale le 23 juin 1849. Le connaissent-ils seulement ? N’est-il pas, hélas, toujours d’une terrible actualité dans la -pourtant- cinquième puissance économique du monde ? Comment le gèrent-ils, eux, ce monde ?…Voir l’article de François Rufin : « Partage des richesses : la question taboue », sur http :www.monde-diplomatique.fr/2008 /01/15507

(8) « Celui qui ne connaît pas son histoire est condamné à la revivre ». Karl Marx.

(9) J. Attali : 316 propositions pour libérer la croissance, dont 20 propositions « fondamentales », 23 janvier 2008, rapport au Président Sarkozy et au premier ministre Fillon.

(10) « La guerre des classes », François Ruffin, Fayard, 2008.

(11) Henri Guéno : « L’étrange renoncement », Albin Michel, 1998.

(12) « La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit ». Oscar Wilde.
« Il n’y a pas de chemin ; le chemin se fait en marchant ». Antonio Machado.

(13) En sus des ouvrages cités ci-dessus, les trois livres du philosophe Robert-Dany-Dufour : « « Le divin marché », Denoël 2007, « La cité perverse » Denoël 2009, « L’individu qui vient après le libéralisme » Denoël 2001. « J’ai demandé un rapport », Mathias Roux Flammarion 2011.

(14) « Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt ». Confucius.

(15) « Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience ». René Char

(16) « Rien de tel que d’aller au bout du monde pour trouver des gens qui vont encore plus loin ». Pierre Daninos

(17) Dominique Grange, « 1968-2008 : N’effacez pas nos traces », livre-disque Casterman, mars 2008.


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