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Contre les ravages du campisme et pour la victoire du peuple ukrainien : le mouvement de masse contre la guerre !

Le président Russe Vladimir Poutine semble accumuler les mésaventures et les contre-performances dans sa guerre contre l’Ukraine mais, par contre, il accumule des succès en tant que... bienfaiteur sinon sauveur de l’OTAN ! Qui dit ça ? Mais celui qui est probablement le plus qualifié pour faire un tel constat : un très haut gradé de l’armée des Etats-Unis habitué à parler cru et sans fioritures diplomatiques et qui, en plus et surtout, a occupé le poste de « Commandant Suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe », l’amiral James Stavridis !

L’ex Commandant en chef de l’OTAN ne mâche pas ses mots et c’est pourquoi il mérite qu’on l’écoute quand il affirme que le président Poutine « est peut être la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l’OTAN » ! Et l’amiral Stavridis explique le pourquoi d’une telle affirmation : « J’ai passé quatre ans comme commandant suprême allié de l’OTAN. A chaque conférence, à chaque rencontre des officiels de haut niveau de l’OTAN, j’approchais la Chancelière de l’Allemagne Angela Merkel et la ministre de la défense Ursula von der Leyen. Et je leur disais « Vous devez augmenter vos dépenses de défense ». Je n’ai rien réussi pendant quatre ans. Mais, en 48 heures, Vladimir Poutine a inspiré les Allemands à presque doubler leur budget de la défense » ! (1)

La conclusion logique de ce qui précède devrait être que ceux et celles qui détestent l’OTAN devraient détester au moins autant son bienfaiteur, le président Poutine. Et pourtant, il en va tout autrement. Au nom de leur juste haine de l’OTAN, certains vont jusqu’à et adorer – un Poutine prétendument ennemi juré de l’impérialisme étasunien et de l’OTAN, tandis que les autres se réfugient dans le pacifisme abstrait et inopérant du mot d’ordre « Paix en Ukraine ». Un pacifisme qui refuse de fait le droit à l’autodéfense effective à la population Ukrainienne bombardée et massacrée par les armées de Vladimir Poutine.

En effet, sous les présentes conditions créées par l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe et vue l’écrasante supériorité de cette dernière, le seule perspective réaliste pouvant conduire à la « paix en Ukraine » serait celle de la... capitulation des Ukrainiens. Et cela d’autant plus que tous ceux et celles qui avancent ce mot d’ordre tout en se déclarant « solidaires du peuple ukrainien », se montrent aussi hostiles à la fourniture d’armes aux résistants Ukrainiens qui devraient – apparemment – se contenter de quelques frondes pour affronter la deuxième armée du monde ! En d’autres termes, solidaires des Ukrainiens mais à condition qu’ils ne se battent pas pour vaincre. Ou pire, à condition qu’ils acceptent de se transformer en agneaux qui se sacrifient sur l’autel de cette « paix en Ukraine » de nos souhaits pacifistes. Et comme le crient avec rage les premières intéressées, les féministes Ukrainiennes : « Les féministes antimilitaristes (des pays occidentaux) soutiennent le droit des ukrainiens à être des victimes et à pleurer sous les bombes russes ». En somme, les Ukrainiens et les Ukrainiennes ne sont pleinement dignes de la solidarité des pacifistes occidentaux que soumis ou morts...

Évidemment, ce n’est pas un hasard si ce genre de « solidarité » aux rabais cynique et même macabre est le fruit d’une approche selon laquelle, par un tour de passe-passe, la guerre en cours n’est pas la très réelle guerre coloniale de Poutine contre le pays indépendant qu’est l’Ukraine, mais la bien fictive guerre entre les impérialismes russe et étasunien. Alors, c’est tout à fait logique que les partisans de ce genre de « solidarité » et de cette « paix en Ukraine », qui se veulent très anti-impérialistes – mais ne sont pas à une contradiction près–, prônent toujours une « issue diplomatique » à la guerre, qui ne peut se réaliser que par les gouvernants très bourgeois des pays très impérialistes (États-Unis, Russie, les principaux pays de l’UE), et – évidemment – dans le dos des Ukrainiens ! Comme d’ailleurs, c’est tout à fait « logique » que ces prises de position et autres manifestes anti-guerre de la gauche des pays occidentaux ne tiennent jamais compte et même censurent et passent systématiquement sous silence les appels dramatiques à l’aide internationaliste des mouvements féministes, des organisations de gauche et des syndicats ouvriers des premiers intéressés, c’est à dire de l’Ukraine, de la Russie et de la Biélorussie, dont ils donnent l’impression qu’ils s’en foutent éperdument.

Ceci étant dit, il est de plus en plus clair que mars 2022 tend a fracturer la gauche antilibérale internationale autant ou presque autant que août 1914 ! Évidemment, comme ce fut le cas en août 1914, les actuels clivages, fractures et même les différentiations dans la gauche internationale provoquées par la guerre de Poutine en Ukraine, ne tombent pas du ciel. Elles préexistaient, certaines même depuis très très longtemps, mais leur intensité n’avaient jamais atteint l’explosivité actuelle. D’ailleurs, c’est le propre des guerres de grande envergure d’exacerber et donc de révéler au yeux de tout le monde les clivages au sein de la gauche qui passent d’habitude presque inaperçus en dehors des périodes de crises historiques.

Il va de soi que les partisans zélés de Poutine et de ses politiques archiréactionnaires et obscurantistes sont définitivement perdus pour la gauche. Leurs dérives « campistes » et surtout, leur flagrante incapacité de s’émouvoir et de s’indigner devant les énormes injustices subies par le peuple ukrainien, les amènent déjà loin de la gauche et rien n’indique que cet éloignement s’arrêtera à mi-chemin. Mais quid des autres ? De ceux et de celles qui sont confus, mâchent leurs mots, se réfugient dans le pacifisme « équidistant » et « neutraliste », fermant les yeux devant le massacre du peuple ukrainien et bouchant les oreilles pour ne pas entendre les cris de détresse des pacifistes Russes et Biélorusses si durement réprimés ?

Dire que le cas de ces camarades est déjà sans espoir serait suicidaire. D’ailleurs, les menaces existentielles qui pèsent désormais sur l’humanité devraient interdire tout fatalisme. Mais, à une condition : qu’on mène un combat sans concessions contre le « campisme » qui gangrène le mouvement ouvrier et socialiste en l’amputant de tout ce qui fait son essence et sa raison d’être : l’internationalisme, la solidarité avec tous les opprimés, l’indépendance de classe et l’opposition en actes à toutes les injustices et tous les autoritarismes antidémocratiques, liberticides et inhumains !

Alors, discutons avec ces camarades, essayons de trouver des convergences et lançons le débat sur le droit à l’autodétermination des peuples et la question nationale qui est plus nécessaire que jamais, car le problème existe et demande urgemment des solutions presque partout en Europe : à l’est (Ukraine), à l’ouest (Écosse), aux Balkans (Bosnie), et au sud (Catalogne). Mais, sans oublier que bien plus efficace que les arguments et les débats sera la mise en mouvement de ceux d’en bas de nos pays européens, qui bien que manifestement choqués et effrayés par la guerre de Poutine et profondément émus par le martyre du peuple ukrainien, sont privés de moyens de peser sur le cours de l’histoire.

Eh bien, donnons-leur le moyen d’exprimer leurs sentiments et de devenir acteurs sinon protagonistes de l’histoire, ce moyen qui, dans les conditions actuelles, ne peut être que le grand mouvement populaire contre la guerre dont on a tous besoin plus que jamais. Et ce sera dans ce mouvement contre la guerre et dans l’action, que la gauche ouest-européenne pourra mieux comprendre et apprendre des militants anti-guerre de l’est européen qu’elle a tant mal-compris et ignoré dans le passé...

Mais, attention : beaucoup, sinon tout, dépend de l’issue finale de la guerre en Ukraine. La résistance héroïque du David qu’est le peuple ukrainien face au Goliath qu’est la Russie de Poutine, impressionne et inspire déjà les peuples et les opprimés du monde entier. Mais, une victoire finale, même aux points, des Ukrainiens aura sans doute des conséquences cataclysmiques non seulement en Russie. Elle sera un formidable encouragement et une source d’inspiration pour les mouvements et les luttes d’émancipation sociale et de libération nationale bien en dehors de l’Europe ! Sans oublier que c’est seulement de ces mouvements et de ces luttes que pourra surgir la nouvelle gauche internationaliste, radicale et écosocialiste dont l’humanité a un besoin urgent en ces temps si critiques...

Notes

1. Voir aussi notre précédent article “ Poutine : “Lénine est l’auteur de l’Ukraine d’aujourd’hui” ou comment tout ça est la faute à ... Lénine et aux bolcheviks ”.

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COMMENTAIRES  

06/04/2022 18:01 par Auguste Vannier

Quel raisonnement (trop d’honneur d’utiliser ce mot) tordu. Un série d’affirmations fondées sur une source OTAN, c’est osé : mais on sait, depuis une célèbre réplique, qui ose tout...
Donc quelques affirmations sans autres fondement que mon petit niveau d’observation et de réflexion :
1) Poutine et son gouvernement rendent service avant tout aux Ukrainiens de l’est, maltraités par des ultranationalistes ouvertement nazifiés ;
2) La Russie rend service au monde non USEUROTAN en accèlérant la dédollarisation de l’économie mondiale ;
3) L’Hégémonie US en prend un coup, et ça nous fera mieux respirer ;
4) L’Europe, fausse Union, s’enfonce dans la stupidité des sanctions qu’elle n’a pas les moyens d’appliquer ;
5) Opportunité de balayer les collabos du colonisateur US que sont nos "élites".
Et j’en ai encore pas mal en réserve, mais en tout cas ce n’est pas avec des discours comme ça que les "masses" seront prêtes à se mobiliser pour quoi que ce soit...surtout pas contre une guerre de plus provoquée par les US et les dirigeants corrompus d’Ukraine. En France elles ont déjà du mal à se mobiliser pour virer Macron et ses cliques...

06/04/2022 20:04 par robess73

je (re)suggere a Mitralias d ouvrir un ou 2 bouquins d histoire .Ses articles commencent a etre truffées non seulement du vocabulaire atlantiste mais aussi de jolis oublis historiques (par exemple quid de l exode de 11 millions d ukrainiens de 2000 a 2016 .des accords de minsk .des 14000 morts dans le dombass .des promesses de l otan en 1990 ???).pénible .le prochain .pas pour moi !

06/04/2022 20:51 par Xiao Pignouf

Article après article, Yorgos Mitralias s’enfonce.

06/04/2022 21:48 par Geb

Bof, Mitralias a depuis longtemps maintenant affiché qu’il est à l’Ouest pour de bon...

Pas de quoi en faire un plat.

06/04/2022 22:10 par Danael

Tout ce qu’il faut savoir sur l’indépendance de l’Ukraine et la ridicule dénazification par les Russes de ce pays libre et victime. Voir ici les liens de longue date entre les Américains et les nazis ukrainiens.
À partir de 53 :27.
https://www.youtube.com/watch?v=nsh7RuhyAhg

07/04/2022 00:40 par Danael

(suite)

Comme le souligne l’historienne Annie Lacroix_Riz, il manque des éléments historiques pour analyser correctement la situation en Ukraine et il faut tenir compte de deux éléments importants . Tout d’abord, « il y a une agression de l’Otan contre la Russie. Ensuite, il y a une espèce d’obsession contre la Russie – et même contre la Chine. Cette obsession ne date pas d’hier et permet ainsi de relativiser la frénésie anti-Poutine actuelle. L’essentiel de la présumée « analyse occidentale », c’est que Poutine est un fou paranoïaque et (ou) un nouvel Hitler. Mais la haine contre la Russie et le fait de ne pas supporter que la Russie ait un rôle mondial remontent aussi loin que l’impérialisme américain. »
https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/quels-enseignements-tirer-de-lhistoire-sagissant-de-la-crise-actuelle-en-ukraine-quelques-reponses-de-lhistorienne-annie-lacroix-riz/

07/04/2022 01:10 par Maitre Kha (avis perso)

Ce n’est pas le premier article de cet auteur que je trouve complètement stupide (la victoire des "résistants" ukrainiens fallait la sortir !), mais celui-ci sera sans doute le dernier que je lirais tellement le monsieur est à côté de ses pompes sur tous les sujets qu’il aborde ! Malhonnêteté intellectuelle ?... Ignorance coupable ?... trotskysme invétéré ? autres ?...
Psss : Désolée pour le pléonasme qui s’est glissé entre les points de...suspensions !

07/04/2022 06:11 par jean duchêne

ce n’est pas la peine d’évoquer les internationalistes de 1914 pour trahir leur message. Les zimmerwaldiens (Lénine, Luxemburg, Liebknecht) parlaient de transformer la guerre impérialiste en guerre civile. Avant le "droit des peuples à disposer d’eux mêmes" ils défendaient l’autonomie de la classe ouvrière, ils pronaient la solidarité entre les travailleurs par dessus les frontières, à retourner leurs armes contre leur propre gouvernement. L’ennemi est dans notre propre pays affirmaient-ils, ce qui signifie pour les travailleurs ukrainiens de se battre autant contre l’armée russe que contre leurs propres oligarques. Lier la lutte nationale à la lutte sociale est indispensable sinon les travailleurs se battront pour des intérêts qui ne sont pas les leurs.

07/04/2022 07:47 par Danael

@ Duchêne
Faut pas rêver la guerre opérée par les ultranationalistes de l’Ukraine ( qui avait embarqué aussi des travailleurs) a liquidé l’opposition militante à Kiev et bombardé pendant huit ans les résistants du Donbass où se concentrait surtout une majorité de la classe ouvrière ukrainienne. Cette dernière restera pro russe pour les mêmes raisons historiques soulignées par Annie Lacroix-Riz.

07/04/2022 09:58 par robess73

danael merci pour le lien de l article d Annie Lacroix Riz.du très haut niveau pour bien comprendre l origine de la guerre !a lire absolument !

07/04/2022 18:00 par Jacleon

Les anti-campistes me gonflent, tellement qu’ils sont dans le camp de l’Otan.

Une victoire des ukrainiens sur les russes serait une victoire de l’hégémonie américaine. Je ne sais pas quel travailleur au monde pourrait souhaiter cela, sauf à avoir été bercé de russophobie.

Vous pourriez laisser ce genre de publication à des sites comme À l’encontre, LVSL ou d’autres du même acabit pour lesquels je me demande depuis longtemps par qui ils financés.

07/04/2022 21:26 par Mf

Le régime ukrainien avait 26 laboratoires d’armes biotechnologiques financées par le ministère de la défense US, ce qui a été reconnu par ce dernier. Ce régime issu d’un putsh de la CIA a déclaré vouloir adhérer à l’OTAN et se doter de l’arme nucléaire. Ce régime infiltré de nazis jusqu’aux plus hautes fonctions, dans la police et dans l’armée, célébrant le nazisme, projetait de génocider les habitants du Donbass après en avoir tué déjà 14000. Selon Yorgos Mitralias, Poutine n’aurait rien dû faire.
La seule question que soulève ce texte est la suivante : par quelle fantaisie "le grand soir", qui fait tant pour l’anti-impérialisme (merci !), persiste à publier régulièrement la propagande atlantiste grossière de Yorgos Mitralias ?

07/04/2022 21:59 par legrandsoir

persiste à publier régulièrement la propagande atlantiste grossière de Yorgos Mitralias

Pour vérifier si vous suivez.

09/04/2022 10:30 par Xiao Pignouf

La naïveté de l’auteur (ô combien je prie pour qu’il lise le GS et les commentaires) confine réellement à la stupidité. Surtout dans ce passage :

« L’ex Commandant en chef de l’OTAN ne mâche pas ses mots et c’est pourquoi il mérite qu’on l’écoute quand il affirme que le président Poutine « est peut être la meilleure chose qui soit jamais arrivée à l’OTAN » ! Et l’amiral Stavridis explique le pourquoi d’une telle affirmation : « J’ai passé quatre ans comme commandant suprême allié de l’OTAN. A chaque conférence, à chaque rencontre des officiels de haut niveau de l’OTAN, j’approchais la Chancelière de l’Allemagne Angela Merkel et la ministre de la défense Ursula von der Leyen. Et je leur disais « Vous devez augmenter vos dépenses de défense ». Je n’ai rien réussi pendant quatre ans. Mais, en 48 heures, Vladimir Poutine a inspiré les Allemands à presque doubler leur budget de la défense » ! »

Primo, boire les paroles d’un officier de l’OTAN comme du petit lait, faut pas un sou de jugeote pour le faire.

Deuxio, viendrait-il à l’esprit infantilisé de Mitralias que l’OTAN, responsable de ce qui arrive à l’Ukraine, soit de facto responsable de la remilitarisation généralisée ? Que c’est précisément le but recherché avant, pendant et après ces conférences coûteuses ? Que l’OTAN a volontairement provoqué cette situation pour parvenir à ses fins ? Comment se fait-il que cette hypothèse hautement probable, qu’un pré-ado aurait faite en rédaction, ne soit pas accessible à l’analyste que se targue d’être Yorgos Mitralias ?

Troisio, cet article n’est par ailleurs qu’une gigantesque contradiction que résume le titre : soutenir Zelenski et le peuple ukrainien, c’est du campisme à l’état pur.

Et à propos du peuple ukrainien, dont le peuple du Donbass fait partie, de trois choses l’une (je me répète) : pourquoi les Ukrainiens de l’ouest n’ont-ils pas réagi ni manifesté leur désaccord devant les tueries dont étaient victimes ceux de l’Est, leurs frères et soeurs du Donbass, depuis 2014, pendant 8 longues années ?...

Par peur des représailles par les milices néonazies ? Alors, cela justifie l’intervention russe qui libèrera le peuple ukrainien du joug sous lequel il a vécu.

Par indifférence ? Alors ils seront en somme responsables de leur sort.

Par haine des russophones ? Alors, ce sera le gouvernement et le peuple ukrainien qui de concert auront déclenché la guerre.

Comme son aïeul l’invite à le faire, Yorgos Mitralias devrait sortir de sa grotte.

10/04/2022 08:51 par bob

le campisme comme le complotisme est utilisé a tord et a travers et ne veut plus dire grand chose. Par contre vous pouvez avec cet article etre soupçonné de campiste puisque en fait vous prenez fait et cause pour les américains sous des couvert d une pretendue justice ou neutralité ... je pense que vous etes un danger pour la paix .

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