RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

13 

Débat télévisé dirigé par Léna Salami

Léna Salami. Bonsoir. La France est-elle un pays d’assistanat ? Pour en débattre nous avons réuni sur ce plateau François Lenclume, président de l’Institut européen d’analyse stratégique (l’IEAS), Xavier Trucmuche, directeur du Cercle de réflexion politique franco-européen (CRPFE), Alberto Pinokiau, professeur à Sciences- Po (Paris), Bérangère du Château, chef de la rubrique de politique internationale au Point, et Jean-Edouard de la Martinière de Valeurs actuelles. Qui commence ?

Bérangère du Château. Je veux bien. La France ne peut plus continuer à être LE pays de l’assistanat et…
François Lenclume. Pardon, pardon, la championne mondiale de l’assistant.
Xavier Trucmuche. Permettez-moi de vous apprendre que les statistiques démontrent bien cette terrible réalité.
François Lenclume. Vous ne m’apprenez rien du tout. Si vous ne m’aviez pas interr…
Léna Salami (brandissant son stylo). Je vous en prie, je vous en prie…
Jean-Edouard de la Martinière. Puis-je avoir aussi la parole ? Si oui, je dirai…
Léna Salami (pointant vers lui son stylo). Mais vous l’avez, vous l’avez. Parlez.
Jean-Edouard de la Martinière. Merci. Donc, La France…
Léna Salami (posant son stylo). Chacun peut s’exprimer ici librement.
Bérangère du Château. Certes, mais on m’a interrompue tout à l’heure quand je commençais à expliquer…
Alberto Pinaukio. J’aimerais pourvoir intervenir aussi.
François Lenclume. Qui vous a interrompue, madame ? J’ai simplement précisé votre pensée sur l’assistanat.
Bérangère du Château. Je n’ai pas besoin de porte-paroles.
Léna Salami (reprenant son stylo). Allons, allons, revenons à l’essentiel s’il vous plaît.
François Lenclume, Jean-Edouard de la Martinière, Bérangère du Château, Alberto Pinaukio, Xavier Trucmuche, ensemble. Nous sommes un pays d’assistés, voilà la vérité…
Léna Salami (cassant son stylo). Madame, messieurs, c’est impossible ! Les téléspectateurs n’entendent rien. Pas tous en même temps, je vous prie. Monsieur Pinaukio, vous n’avez pas beaucoup parlé.
François Lenclume. D’assistés, et je pèse mes mots.
Bérangère du Château. De millions d’assistés.
Xavier Trucmuche. Si l’on ne me donne pas la parole, je m’en vais.
Léna Salami. Vous allez l’avoir, vous allez l’avoir.
Alberto Pinaukio. Si l’on peut vivre sans travailler grâce à des allocations…
Léna Salami (levant les bras). On va en parler tout à l’heure. Revenons sur....
Bérangère du Château. Subventions, primes, aides, exonérations…
Alberto Pinaukio. Pardon, je ne vous ai pas interrompue.
Xavier Trucmuche. Aides, secours, gratuités…
Léna Salami (lisant ses notes). Monsieur Pinaukio, tout seul.
Alberto Pinaukio. Je disais donc que…
Léna Salami (annotant ses feuillets). Si je puis rapidement reformuler votre idée, pour que le téléspectateur comprenne bien, vous dites que les aides diverses ne sont pas incitatives pour rechercher un emploi.
Alberto Pinaukio. Absolument et…
Bérangère du Château. C’est un doux euphémisme.
François Lenclume. Souffrez un autre point de vue. Il faut avoir le courage de dire que nous dépensons un pognon de dingue pour des individus, heu, apathiques qui…
Léna Salami (pliant ses notes et lisant son prompteur). Voilà, je suis désolée mais c’est fini. Nous débordons même un peu. La France est-elle un pays d’assistés ? Le débat a été un peu vif, mais j’espère qu’il vous aura permis d’y voir plus clair. Merci de nous avoir suivis. La semaine prochaine nous débattrons avec de nouveaux invités de la question de l’emploi : « Y a-t-il trop de fonctionnaires ? ».

Théophraste R. (Auteur de l’opuscule : « Comment casser son écran plat à l’aide d’une chaussure sans quitter son canapé ? »).

URL de cette brève 5986
https://www.legrandsoir.info/debat-televise-dirige-par-lena-salami.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
Commentaires
13/11/2018 à 17:36 par BQ

Voilààà, magnifique mise en dialogue plus vraie que nature !
De faux-débats de faussaires faussement en désaccord pour un pot-pourri de déclarations pourries sur des radios dont plusieurs journalistes le sont jusqu’à l’os.

#153424 
13/11/2018 à 19:05 par irae

Vous oubliez l’ultralibéral brunet.

#153427 
13/11/2018 à 19:17 par pauvre d'eux

Tout ça me fait penser aux "débats" sur le référendum, oui ou non aux traités européens : Mr Machin est plutôt pour, mais finalement OUI. Mr Con Bandit est plutôt pour OUI, OUI, OUI et ceux qui votent non sont des... (censuré). Mr trucmuche est plutôt pour qu’on lui laisse entendre sa différence qui est OUI de tout cœur ! Merci beaucoup pour ce débat contradictoire un peu vif mais qui aura éclairé nos auditeurs/téléspectateurs.

#153428 
13/11/2018 à 23:53 par Assimbonanga

Oh la la, la mère Salamé ! Maman Léa, si moralisatrice. Le bien , le mal, elle sait où c’est, elle. Je l’écoutais tantôt s’adresser à Bruno Lemaire, mais c’est qu’elle s’impatientait, le houspillait, pour qu’il aille plus vite dans ses nécessaires réformes ! Elle sait ce qu’il est bon de faire elle. Ah ! Que n’a-t-elle pas été nommée au ministère de l’intérieur : ça aurait saigné ! A vos ordres, chef, oui chef, bien chef !

#153437 
14/11/2018 à 11:07 par mediacideur

Grandiose ! Merci pour ce morceau d’anthologie.

#153448 
14/11/2018 à 16:41 par Claude

Le pire c’est que cette bande cons, on la retrouve dans tous les caniveaux et les égouts les plus puants.

#153455 
14/11/2018 à 21:26 par AUBERT

Et il appellent cela ... un débat démocratique...Sans déconner.

#153459 
14/11/2018 à 21:27 par François de Marseille

Ont-is réellement besoin de pousser à ce point le ridicule ? Les français voteraient ils plus à gauche en étant objectivement informés ? J’en suis de en moins convaincu.

#153460 
15/11/2018 à 09:49 par Assimbonanga

Hier matin, maman Salamé a nié que son petit Macron ait pu dire une telle sottise (de dire que la défense européenne pourrait se défier des USA). Elle ne pouvait pas le croire, en fait ! Eh bien ce matin, maman Salamé -qui a dû entre temps se faire remonter les bretelles- a rectifié : oui, il l’a bel et bien dit. Mais je n’ai pas entendu maman Salamé présenter ses excuses... (Ou alors c’était dans la première heure de la matinale et je n’étais pas encore à l’écoute. )
Mais zalors, mais zalors ! Mêmes les certitudes de maman Salamé vont commencer à s’effriter ? Emmanuel ne serait pas l’envoyé de Dieu sur terre ? Il pourrait être imparfait ? Comment la très ortorexique Léa va-t-elle accepter cette cruelle vérité ? Comment son sens du Bien et du Mal va-t-il retrouver sa boussole ?

#153467 
15/11/2018 à 11:22 par ozerfil

Plus vrai que nature !!

Ce qu’ils appellent "les débats" n’est maintenant plus qu’une réunion de "spécialistes" de tout et de rien, sortis de nulle part, - certifiés par qui ? -, qui affirment ceci et cela... sans jamais personne pour leur apporter la moindre contradiction... devant des "journalistes" qui abondent dans leur sens !!

Démocratiquement.

#153473 
15/11/2018 à 12:00 par L. A.

Digne des « Guignols » ou du « Muppet Show », voire de Sganarelle (http://www.expressio.fr/expressions/voila-pourquoi-votre-fille-est-muette.php). On pourrait y ajouter ce truc récurrent utilisé par ces roquets et perroquets quand ils veulent couper court aux explications de l’« invité » progressiste (lorsqu’il y en a un ! alors généralement seul contre quatre ou cinq larbins) : « On va en parler », « On va y venir ». Après quoi… on n’y revient surtout pas, ou alors à la toute dernière seconde pour pouvoir lancer le fameux « En un mot s’il vous plaît car l’émission est terminée ».
L. A. (On-va-y-venirophobe et disons-le-tout-de-suitophile.)

#153477 
15/11/2018 à 14:05 par Assimbonanga

@LA, il me semble que le problème n’est pas là. En fait, l’interview est formatée d’avance et les journaleux ( plutôt animateurs d’émissions) prévoient leur plan d’interview, selon leur formatage idéologique. C’est eux qui fixent d’avance les éléments, la mise en scène, l’ordre de passage. S’ils ont prévu tel ou tel thème plus tard, ça fout en l’air leur interview et ils sont perdus. Ils sont incapables d’une conversation improvisée, naturelle. Ils craignent ce qui ne rentrent pas dans leur logique ou qui déborderait.
Ça veut dire que les hommes politiques, de fait, sont moins importants que les hommes médiatiques. Ce sont les journaleux qui sont les maîtres. Du moins dans l’exercice de leur métier et l’organisation de leur émission, sur leur terrain.
On en vient à un renversement des valeurs. Les élus mal dégrossis, peu aguerris ou trop populaires, passent pour des imbéciles. Les journaleux ont fini par se croire supérieurement intelligents, tels Demorand ou Salamé, alors qu’à la vérité, selon moi, c’est une bande nases qui ne respectent même pas la langue française ! Des nuls, d’anciens cancres bombardés là soit par piston soit par un talent d’opportunisme.
En outre, la formation des journalistes consiste essentiellement à obtenir un rendu-type, une information uniforme d’un journal à l’autre, sur tous les supports, radio, télé, papier.

#153482 
15/11/2018 à 19:03 par Théophraste R.

@ LA
Je vous ai entendu (ou entendue). Voir le billet :
"Léna Salami (levant les bras). On va en parler tout à l’heure. Revenons sur....

#153494 
RSS RSS Commentaires
   

Le Printemps des Sayanim
Jacob COHEN
Interview de l’auteur. Pourquoi ce titre ? J’ai voulu que le terme « sayanim » apparaisse d’emblée et interpelle le lecteur. On se pose la question, et la définition se trouve juste dans les premières lignes de la 4e. La problématique est installée, sans faux-fuyants, et sans réserve. Idéalement, j’aimerais que ce terme entre dans le vocabulaire courant, dans les analyses, et dans les commentaires. Voulez-vous nous la rappeler ? Les sayanim - informateurs en hébreu - sont des juifs de la diaspora (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Les Occidentaux ont pour système de soutenir et de porter aux nues à l’Est des gens qu’ils s’empresseraient de jeter en prison chez eux.

Slobodan Despot

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.