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Dossier Bolivie - Pour réparer cinq siècles d’ esclavage, le peuple termine, pas à pas, d’ écrire sa nouvelle Constitution.








Bolivie, an 1. Maison commune en constitution.


Samedi 19 Mai 2007, Benito Perez.


A l’appel de son nom, Angela Muñoz se lève et se faufile à travers la petite salle de classe surchauffée. Tournant le dos aux dix constituants alignés devant le tableau noir, elle s’adresse ostensiblement à la trentaine de citoyens entassés et suants. « La mission première de la future Constitution devra être d’empêcher toute concentration du pouvoir, énonce l’oratrice de la coalition Femmes présentes dans l’histoire. C’est ainsi et seulement ainsi que les femmes, les jeunes, les indigènes, les paysans pourront enfin sortir de la marginalité. » Sur les deux étages du collège Général Belgrano de Tarija (sud-est de la Bolivie), la même scène se reproduit à l’infini. Représentants d’associations, d’institutions ou simples individus se succèdent devant les tableaux noirs. En tailleur strict ou en pollera indigène, on réclame le respect de la propriété privée, l’appui à l’agriculture bio ou l’abolition de la prison. Vingt et une salles, vingt et une commissions pour une Constitution en chantier. (...)

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La nouvelle bataille des victimes de la « guerre du gaz ».


Samedi 5 mai 2007, Benito Perez.


Bolivie - Du massacre de Warisata, le 20 septembre 2003, à la fuite du président Sánchez de Lozada, un mois plus tard, la meurtrière « guerre du gaz » a marqué le début de la fin du régime néolibéral en Bolivie. En son épicentre d’El Alto, les blessures sont pourtant loin d’être refermées.


Sans eux, Evo Morales serait un ambitieux leader paysan dans une Bolivie dirigée par le néolibéral Gonzalo « Goni » Sánchez de Lozada. Sans eux, la nationalisation des hydrocarbures, l’Assemblée constitutionnelle et la révolution agraire n’habiteraient que les murs de l’altiplano. Eux, ce sont les Alteños, les habitants de la populeuse banlieue indigène de La Paz, qui en octobre 2003 donnèrent un coup d’accélérateur à l’histoire. De ces hauts plateaux à 4100 mètres, des centaines de milliers de manifestants firent, dix jours durant, le siège de la capitale, sise juste au-dessous, dans l’étroite vallée paceña. Au prix d’une soixantaine de vies, ils obtinrent l’exil de « Goni », le chef de l’Etat honni qui s’apprêtait à livrer le gaz bolivien aux majors étasuniennes (lire ci-dessous).
Eux, ce sont aussi Teresa, David, Jorge, Valentina ou Daniel. A certains, l’« octobre noir » leur a pris un proche, un mari, un fils, d’autres y ont laissé la santé, leur travail. Beaucoup y ont conquis la dignité, la fierté d’avoir fait tomber l’ordre ancien. (...)

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Nationalisations en Bolivie : l’Italie et le Brésil font monter les enchères.

Samedi 28 avril 2007, Benito Perez.


Malgré les pressions internationales, le président bolivien Evo Morales s’est fixé jusqu’à mardi pour récupérer la téléphonie et les raffineries, deux secteurs privatisés durant les années 1990.


Rien ne semble arrêter Evo Morales sur le chemin de la resocialisation de l’économie bolivienne. Un an jour pour jour après avoir décrété la récupération des hydrocarbures, le président bolivien entend annoncer, mardi 1er mai, la prise de contrôle effective des deux principales raffineries du pays, propriété du groupe brésilien Petrobras. La nationalisation d’ENTEL, l’ex-société publique de téléphonie dont l’italienne ETI1 possède 50% des actions, et de deux sociétés pétrolières vendues naguère à Repsol et Pan American (BP) sont aussi à l’ordre du jour. Reste à vaincre les résistances des détenteurs de capitaux et surtout de leurs alliés gouvernementaux. Avec l’annonce de cette date butoir, le chef de l’Etat s’est montré fidèle à sa méthode, affichant sa détermination à récupérer par tous les moyens ces entreprises jugées stratégiques. (...)

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« Si les mouvements sociaux lui tournent le dos, Evo Morales peut rentrer à la maison ».

Samedi 3 mars 2007, Benito Perez.


Interview - L’émergence de nouveaux mouvements sociaux a fait le lit des gouvernements progressistes latino-américains. Pourtant, selon le chercheur uruguayen Raúl Zibechi, qui vient de consacrer une étude aux Aymaras de Bolivie, les contradictions ne manquent pas entre les projets politiques et les aspirations populaires.


De la Patagonie argentine au Chiapas mexicain ont surgi des formes d’auto-organisation populaire originales qui ont bouleversé l’ordre néolibéral. Zapatistes, piqueteros, communautés indigènes, usines récupérées, paysans sans terre... Raúl Zibechi, professeur en (et des) « mouvements sociaux », a fait de ces nouveaux acteurs de transformation sociale un objet d’étude mais aussi des compagnons de lutte.

Avec eux, le titulaire de la Multiversité franciscaine d’Amérique latine partage sans fausse pudeur les idéaux de démocratie radicale et d’auto-émancipation. Egalement chargé de la rubrique internationale de l’hebdomadaire uruguayen Brecha, cet historien de formation - sociologue autodidacte - a signé en 2003 un très remarqué portrait du mouvement social argentin : Généalogie de la révolte, prix José Marti d’investigation. Un titre qui aurait pu également illustrer son dernier ouvrage qu’il a consacré aux communautés indigènes d’El Alto, l’indomptable banlieue pauvre de La Paz. En effet, c’est de ces hauts plateaux dominant la capitale bolivienne que se sont propagés, en 2003 et 2005, les soulèvements fatals aux deux prédécesseurs d’Evo Morales. (...)

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Bolivie : Réforme agraire et réappropriation territoriale indigène, par Charles-André Udry.






- Photo : Investiture d’Evo Morales, l’indien Aymara élu président, janvier 2006. Agencia Periodisca del Mercosur www.prensamercosur.com.ar


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