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13 commentaires

Du combat contre de Robien à la victoire contre la droite.









30 mars 2007.


La rumeur court : les profs votent Bayrou ! Parce qu’ils seraient fâchés avec la gauche. Cela remonte à Allègre... paradoxe : il semblerait bien qu’Allègre aussi vote Bayrou !

Autre paradoxe : Gilles de Robien n’est pas plus estimé dans la profession que ne l’avait été Claude Allègre. Quel est son parti ? L’UDF ! Et d’ailleurs... qu’est-ce que de Robien, si ce n’est une sorte de synthèse entre Bayrou et Sarkozy ? C’est pour cela qu’il vote Sarkozy...

Regardons-y de plus prés. Qu’est-ce qui se passe réellement dans l’Education nationale en ces semaines électorales ?

Quelque chose qui ne s’était jamais produit : agitation, mouvements, grèves, résistance aux mesures gouvernementales, jamais n’avaient connu une telle ampleur à la veille d’élections présidentielles. Avant de sonder les reins et le coeur du prof soupçonné de voter Bayrou, peut-être faudrait-il s’intéresser à cela en priorité, si l’on veut comprendre.

Le ministre de Robien, qui passait pour un humaniste (sauf auprès des municipaux amiénois auxquels il avait retiré les 35 h dés son élection à la Mairie) avant d’occuper ses fonctions et dont on sait à présent qu’il est inculte et brutal, applique la loi Fillon (encore une ! ) qui veut recadrer l’enseignement autour d’un « socle commun » de compétences minimaliste et éclaté de compétences.

En caricaturant à peine, le « socle », c’est lire-écrire-compter-cliquer-pratiquer le basic english et ne pas commettre d’incivilités (la « citoyenneté »), point-barre. Il applique aussi, ça va avec la décentralisation croissante qui menace de plus en plus l’unité du service public (Raffarin et avant lui Allègre, justement, avaient accompli des pas décisifs en ce sens), et le non remplacement des départs en retraites.

Le résultat est un budget qui prévoit pour la rentrée 2007 des suppressions de postes par milliers. A ce stade, le statut des professeurs, instauré en 1950 à la suite du statut de la Fonction publique, devient un obstacle et de Robien a pondu un décret le modifiant, le 12 février dernier. Les changements portent notamment sur :

- la possibilité d’imposer à un professeur d’enseigner une autre discipline que la sienne, pour laquelle il n’aurait pas été formé, pour compléter son service ;

- la possibilité élargie (elle existait déjà ) d’être nommé sur deux voire trois établissements et de se balader de l’un à l’autre soi disant pour le plus grand bien des élèves...

- la suppression de décharges du nombre d’heures de cours dues dans les services par certains professeurs, soit ayant plusieurs classes préparant le bac, soit étant chargés de tâches diverses pour les labos et le matériel en langues, sciences, histoire-géo ;

- la possibilité donnée établissement par établissement de supprimer le service public associatif du Sport scolaire en retirant aux profs de gym les heures consacrées à ces activités.

Bref, travailler plus pour gagner moins et ceci d’une manière de plus en plus flexible et polyvalente, au mépris de la qualité de l’enseignement et aux dépens des élèves.

Le ministre a présenté, démagogiquement, l’abolition des décharges comme visant à mettre plus les profs devant les élèves. Or, ces retraits entraînent à eux seuls la suppression de 3000 postes !

C’est peu de dire que ces mesures ont suscité une ambiance quasi insurrectionnelle dans certains lycées. Le SNEP-FSU et le SNES-FSU ont été à l’origine d’une première grève, unitaire et réussie, en décembre. La manifestation organisée par la FSU le samedi 20 janvier a été importante et la grève unitaire de la Fonction publique du 8 février fort suivie aussi, sur trois revendications fondamentales :

- le rétablissement dés la rentrée 2007 de tous les postes supprimés,

- le retrait du décret de Robien (promulgué le 12 février),

- l’abrogation de la loi Fillon.

A partir de là , le SNES a lancé le mot d’ordre « à chaque établissement son action contre le décret de Robien ». Cela correspondait en partie à l’état d’esprit des personnels qui ont en effet mené de nombreuses grèves et actions locales dans les lycées et collèges. Cependant, le besoin de centralisation contre le gouvernement aurait nécessité pour le moins une manifestation au ministère. La nouvelle grève du 20 mars a été moins suivie car les grèves successives commencent à susciter un doute sur leur efficacité. En même temps, les collègues, à juste titre, très remontés dans certains lycées ont annulé les bacs blancs, ce qui pose des problèmes avec élèves et parents.

Cependant de Robien ne s’en tient pas à sa tentative de mettre par terre le statut des professeurs d’ici au premier tour de la présidentielle. Il a aussi préparé un décret sur les écoles primaires permettant l’expérimentation des « EPEP », Etablissements Publics de l’Enseignement Primaire, qui grouperaient plusieurs écoles dans plusieurs communes sous l’autorité d’un Conseil d’administration dominé et présidé par les élus locaux, et dont les compétences toucheraient par bien des aspects à la pédagogie.

Au Conseil Supérieur de l’Education ce projet a été rejeté à l’unanimité (représentants des élus locaux compris), sauf une voix : le MEDEF !
Mais quelle est donc cette République dans laquelle un ministre peut, en catimini, sans débat public ni parlementaire, prétendre faire passer un décret, quelques semaines avant une échéance électorale centrale, qui signifierait rien de moins que la liquidation du caractère communal de l’école publique laïque ?

Voilà les questions qui préoccupent les enseignants en ce moment. Il faut y ajouter les rafles devant les écoles comme celle de la rue Rampal à Paris et la garde-à -vue de la directrice d’école qui avait voulu protéger la sécurité des enfants de l’agression policière : le vendredi 30 mars tous les syndicats ont appelé à une grève très suivie dans l’est parisien. Qu’est-ce sinon une grève contre Sarkozy et tout ce qu’il incarne, ni plus ni moins ?

Si l’on considère ces réalités, difficile de continuer à disserter sur le glissement à droite du corps enseignant. Alors s’il y a un « malaise » c’est qu’il y a des raisons. De bonnes raisons. La continuité dans les politiques scolaires depuis Bayrou, justement, en passant par Allègre, Lang, Ferry, de Robien, est une réalité. Avant d’expliquer aux enseignants que la droite et la gauche ce n’est pas pareil il faut reconnaître ce fait incontestable : ces politiques scolaires étaient de droite ! Et c’est précisément parce qu’ils savent que ce n’est pas pareil qu’ils en veulent à la gauche. La décentralisation, notamment, l’éclatement du service public, les partenariats public-privé, les menaces pesant sur des métiers comme celui de conseiller d’orientation psychologue, sont explicites et revendiqués dans le programme (et les actes, en Poitou-Charentes) de la candidate du PS. Comment s’étonner qu’il y ait un « malaise » ?

Le 20 mars, Ségolène Royal s’est prononcée pour le retrait du décret de Robien, puis, dans une lettre aux enseignants, elle a écrit que tous les postes dont l’actuel gouvernement a décidé la suppression pour la rentrée 2007 seraient maintenus. Fort bien ; un tel rétablissement ne peut être réellement fait que si l’on revient sur l’ensemble de la politique de la droite envers l’enseignement et la Fonction publique. L’abrogation de la loi Fillon contre l’école et de la réforme constitutionnelle de Raffarin sur la décentralisation sont incontournables. Voilà le cap par où passe la victoire sur Sarkozy, Bayrou et Le Pen : battre la droite les 22 avril et 6 mai pour imposer ensuite une politique scolaire conforme aux besoins sociaux.

Vincent Présumey




Ce que coûterait aux salariés la victoire de Sarkozy, par Jean-Jacques Chavigné.


Le clivage droite/gauche est-il dépassé ? D.Collin / Battre la droite pour mieux refonder la gauche, M. Dollez.

Sarkozy, son fan-club helvétique et le danger occulté de Bayrou, C. A. Udry / La formule Sarkozy, A. Bihr.


Ils ont peur ! par Vincent Présumey.






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COMMENTAIRES  

01/04/2007 16:59 par Jean

Pas la peine d’insister le PS c’est fini

14/04/2007 08:51 par ted

A mon avis il y a 2 choses à faire :
 d’abord aux présidentielles voter pour la moins pire c-a-d Royal
 ensuite aux législatives voter pour les représentants du parti le plus à gauche et susceptible de faire évoluer les choses : le pc
Voilà ma façon de penser

01/04/2007 19:49 par à -nos-amis

Il n’y a pas de socialisme qui soit à la fois libéral, c’est un fait acquis depuis deux décennies. Il ne s’agit pas uniquement de nos préocupations nationales ou, n’en déplaise, de notre confort bourgeois. Globalement, la seule chose qui motive les membres actifs du parti socialiste dans cette campagne c’est de sauver l’appareil politique d’une implosion-recomposition entre gauche libero-sociale et une gauche anti-libérale finalement retrouvée. Mais il n’est pas question que je donne ma voix à une candidate qui trouve bon et nécessaire que l’Iran soit isolé ! et qui finira par trouver juste tous les moyens, y compris militaires et pourquoi pas nucléaire, pour détruire ses activités nucléaires civiles, ainsi que sa position de puissance régionale. Le PS étant depuis belle lurette le parti de la guerre. Elle ferait mieux de se soucier d’une solution juste pour les Palestiniens, noeud des problèmes moyens-orientaux. Mais il est vrai qu’Israël détient la bombe, ça impose le respect.. Et puis l’état hébreuux est moderne, prospère et blanc comme nous, n’est-ce pas ?
De toutes façons, actuellement le seul barrage à l’élection de N Sarkozy est le vote en faveur de F Bayrou. Vous pouvez le retourner dans tous les sens. Et ce dernier, jusqu’à présent, n’a pas commis de fausses déclarations sur son patrimoine. La paupérisation de la classe politique dominante : tu parles d’un ordre juste !

01/04/2007 20:08 par Anonyme

A propos de ce bon Monsieur Bayrou ...

(...)

LES ACCOUCHEES SONT DES FRAUDEUSES

Monsieur Bayrou a déclaré :

"Je suis favorable à ce que la nationalité française ne soit plus automatique, dès l’instant qu’en Guyane ou à Mayotte, on est venu seulement pour accoucher sur le territoire national" (23 mars 2007 à la Réunion)

Prenez un instant pour réfléchir au sens de cette phrase, à l’image qu’elle porte en elle.

Inhumaine, injurieuse, vulgaire et machiste cette vision de la femme étrangère qui vient sournoisement pondre son oeuf par effraction dans le nid des autres.

Je pourrais m’en tenir là . Je pourrais me contenter de coller juste aussitôt après les dizaines de citations de Le Pen faites avec les mêmes mots pour dire la même chose infâme.

Mais cela ne suffira pas à situer le degré du scandale qu’est cette phrase là , dans la bouche de cet homme là .

Car elle porte une information fausse, que le parlementaire Bayrou ne peut ignorer compte tenu des débats qui ont eu lieu dans les deux chambres à ce sujet.

Et à 7 reprises depuis 1986 et les premières lois Pasqua sur le code de la nationalité !

Au minimum, par respect pour ses propres votes personnels, toujours favorables aux propositions de monsieur Pasqua et de ses successeurs de droite , monsieur Bayrou devrait au moins faire semblant de penser que ce qu’il a voté contre le droit du sol avait un sens.

Monsieur Bayrou ment car il sait que la nationalité française n’est pas du tout automatique du moment où on est né en France. Et cela depuis les lois qu’il a lui-même voté ! (...)

www.jean-luc-melenchon.fr

01/04/2007 20:43 par Vincent Présumey

En ce qui concerne les positions exprimées par S.Royal voici quelques mois sur le nucléraire iranien, il se trouve que je les ai moi-même qualifiées en elles-mêmes de "quelque part à droite de Bush" dans un article paru dans Démocratie et Socialisme en décembre ou janvier dernier, si je me rappelle. Ceci dit venir nous faire un grand numéro sur l’Iran et Israel pour appeler finalement à voter Bayrou ... un tel "antilibéralisme" de pacotille est pire que le pire des "social-libéralismes" ! Bayrou le chrétien dernier barrage contre Sarkozy et en prime sauveur des palestiniens ? Le "parti de la paix" avec Amadinejad et Bayrou ? Mieux vaut en rire !

01/04/2007 22:13 par à -nos-amis

Il ne s’agit pas de qualifier ou de disqualifier Bayrou, mais :

 De critiquer l’esprit de parti d’un PS faussement de gauche. Fraudeur. Militarisant. Et je ne sache pas que celui ci n’ait pas de politique anti-imigration.
 Dans le rapport de force éléctoral actuel, c’est Bayrou ou Sarko

02/04/2007 13:25 par Vincent Présumey

Ce sont les mêmes forces qui ont tenté de nous faire voter Oui en 2005, qui aujourd’hui s’essayent à la prophétie auto-réalisatrice en voulant nous faire croire que le choix serait Bayrou ou Sarkozy. 1) c’est inexact et 2) ce n’est pas un choix. Cette discussion est trés éloignée de la réalité. Quand au reste, ces divigations sur la politique étrangére soi-disant anti-américaine et anti-sioniste d’une certaine "France", c’est réactionnaire et hors sujet par rapport à l’article. Juste un mot cependant -pour moi là -dessus ce sera le dernier- : vive les Palestiniens, les Libanais et les Juifs athées, agnostiques, antithéistes et anticléricaux !
A bon entendeur ...

02/04/2007 13:07 par à -nos-amis

Isoler la phrase particulère d’un candidat particulier, le stigmatiser en le bardant d’étiquettes "d’origine contrôlée", est certes plus facile que répondre aux 4 ou 5 problèmes de fond que je soulève, notamment ce qui concerne l’implosion bienvenue de l’appareil politique partisan du ps et la recomposition de la gauche.
Le problème Bayrou est le suivant : dans le rapport de force électoral actuel le choix et le verdict final est Bayrou sinon Sarkozy. C’est cela qui peut donner envie de rire ? Le PS a mal choisi son candidat, pro-constitution et designé d’abord par les média, essentiellement le télévisuel.
Quant à son côté chrétien ça ne me gène pas et je ne crois pas avoir de leçons à recevoir à ce propos. Les libanais sont chrétiens et musulmans, les palestiniens sont musulmans et chrétiens et amis ou alliés souvent dans l’épreuve. Mais il est vrai qu’il est traditionnellement l’apanage du PS d’apréhender très mal les affaires étrangères depuis la disparition du présidet Miterrand et la fin d’activité d’un Cl Cheysson auxquels on ne repprocherait pas de ne pas connaitre les dossiers.. Kouchner au Quai d’Orsay, une bonne affaire ?

02/04/2007 10:34 par Anonyme

Robien me fait irristiblement penser à Rumsfeld.

La cervelle tourne en mono-tache, plus de forces pour faire autre chose.

Dogmatique, hargneux contre le service public. Prétend avec un aplomb guindé le contraire de ce qu’il fait effectivement.

Ce type est incroyable. La preuve éclatante qu’à l’UMP faut être un souple de l’échine pour avoir n’importe quel poste, même si on est incompétent, même si on est réac comme ça existe plus, même si on ment comme on respire.

Et pendant ce temps nos beau syndicats de l’EN nationales reculent, encore et encore. Et c’est que le début...

Pas d’accord !

Le pire c’est comme l’écrit un commentateur,le PS c’est fini.

On aura un autre Allègre à l’EN si Royal obtient le sceptre. Pitoyable.

Il faut voter à gauche de la gauche, à tout prix. Le modèle est cassé aujourd’hui, et ce sont ses massacreurs qui prétendent nous reparer la société.

03/04/2007 04:18 par Jacques Adam

Une enseignante, à la Tv, a très bien expiqué son intention de vote Bayrou : "sous Bayrou on a eu relativement la paix".
Bayrou n’a rien fait pour bousculer les habitudes des enseignants, mais il n’a rien fait non plus pour faire progresser l’éducation nationale. Et ça convenait très bien à cette enseignante qui en avait marre qu’à chaque nouveau ministre on lui annonce qu’il fallait tout remettre à zéro, sans jamais y parvenir...

09/04/2007 22:47 par Vincent Présumey

Pourquoi une enseignante peut-elle dire, en effet, que "sous Bayrou on a eu relativement la paix" ? Il faut creuser cette question, car le ministère Bayrou n’a pas été paisible pour les enseignants.

A ce sujet rappelons ce qui est connu : sa tentative inaugurale de faire sauter le seuil de 10% pour le financement des investissements dans l’enseignement privé a provoqué une gigantesque manifestation laïque, le 16 janvier 1994, où une énorme proportion des enseignants étaient physiquement présente. La "paix" sous Bayrou fut le calme apparent qui a suivi cette défaite de Bayrou, relativement maté pour un temps.

Toutefois rappelons aussi ce qui est moins connu : aprés avoir retiré ce projet, le ministre Bayrou a pondu une mini-réforme du collège instaurant les "fourchettes horaires" (possibilité de faire varier, dans certaines limites, le nombre d’heures dues aux élèves en français, maths ... d’un collège à l’autre) -grave atteinte à l’égalité devant l’instruction et devant le service public, qui a servi de pilier à d’autres "réformes" depuis ...

Alors comment expliquer les propos de cette enseignante ?

Trés simplement : aprés Bayrou le ministre le plus à droite -dans le fond comme dans la forme- de notre histoire dans l’Education nationale a été nommé, en 1997, ce fut Allègre ! Et ce fut la guerre : nommé par Jospin, mandaté par le MEDEF pour casser les profs et leurs syndicats en tentant de les isoler, il dut finalement démissionner, non sans avoir posé des jalons que ses successeurs, Fillon et autres, ont su faire fructifier.

Les grèves de 2003 dans l’enseignement combattaient la droite, mais elle combattaient une politique -la décentralisation- qui est l’axe des politiques éducatives "de gauche" comme de droite.

En prime, un dernier détail, peu connu mais qui gagne à l’être : le seuil de financement des établissements privés que Bayrou avait tenté de faire sauter est à l’évidence largement dépassé, dans la plus totale opacité, dans les budgets de la plupart des conseils régionaux élus en 2004 ...

Alors ? Alors, faut pas s’étonner ...

09/04/2007 14:23 par FredSud37

Si vous ne l’avez pas encore fait, je ne peux que vous conseiller la lecture des trois articles suivants, parus dans le Journal Fédéral du syndicat Sud Éducation
de mars-avril 2007 :

 Prof-à -tout-faire !

 De Robien abat sa dernière carte

 Une certaine fin de l’École ?

Salut & Fraternité.

15/04/2007 16:27 par FredSud37

(…..) Certains pensent que Royal ne pourra jamais battre Sarkozy et cherchent à imaginer une autre solution. Vouloir qualifier Bayrou pour le second tour, car il serait l’arme fatale contre Sarkozy est un calcul fort aléatoire. Et il faut absolument se convaincre que, pour habile qu’il soit, Bayrou ne représente en rien un bouclier pour défendre nos acquis sociaux. Depuis 20 ans il a été Député et Ministre. En 1994, il a voulu attaquer l’école laïque et a provoqué des manifestations de millions de gens contre sa politique en faveur de l’école privée. Depuis, il a voté toutes les Lois sécuritaires de Sarkozy, il a laissé passer les budgets qui suppriment des postes de fonctionnaires, il a voté la contre-réforme Fillon sur les retraites qui a provoqué une des plus grandes grèves depuis 1968 ! Aujourd’hui, sa mesure phare pour l’emploi, c’est une nouvelle version des allègements de charges pour les patrons. Sa politique est une politique de Droite. Quand on est de Gauche et qu’on est énervé par le PS, on le sanctionne en votant plus à Gauche, pas en votant plus à Droite. (…..)

Extrait de "Voter avec son coeur et son enthousiasme", avril 2007.

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