Prenez-en dix qui répètent à l’envi cette infox : Mélenchon pousse à la violence car il a dit : « La haine des journalistes est saine » (1).
Prenez-en autant qui, sans moufter, laissent Castaner salir ainsi leur micro : « Je ne connais aucun policier, aucun gendarme, qui ait attaqué des gilets jaunes. »
Prenez dix éditocrates et journalistes de plateaux qui savent que Castaner ment, mais qui se taisent et dissertent sur la violence des gilets jaunes.
Prenez dix sites Internet d’information alternative, cent internautes sur les réseaux sociaux qui diffusent des centaines de témoignages de la haine anti-gilets jaunes et des violences policières fachoïdes (2).
La mafia journaleuse hurle à la moindre chiquenaude administrée à l’un des siens par un excité cagoulé ou un gilet jaune (lequel perdra peut-être en suivant un œil, une main, ses dents…). Sait-elle, la mafia corporatiste vendue à ses patrons milliardaires que, si elle continue comme ça, on entendra bientôt dans les rues « Tout le mon-dé dé-tes-te les mé-dias » ?
Le gouvernement vient (15 janvier) de s’émouvoir des dégâts causés par les tirs sur les manifestants (3). Les médias ont enfin le feu vert pour en parler et nous les montrer.
Théophraste R. (journaliste parfois poursuivi par les CRS, jamais par le peuple).
Notes.
(1) Il a dit : « Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat ». Y ajouter ses multiples déclarations contre toute violence
(2) Dans certains bureaux de vote proches de casernes de gardes mobiles, le score du FN frôle parfois la majorité absolue.
(3) Le 15 janvier, le directeur de la police nationale, le préfet Éric Morvan, a (enfin !) fermement demandé par écrit aux policiers de ne jamais viser la tête des manifestants.