A l’heure où la vague médiatique s’est complètement retirée où en est Haïti ? Comme Primitivi ne connais personne dans le coin nous sommes parti à la recherche des blogs qui suivent ce qui se passe sur l’île.
Voilà le relais d’un post paru sur agir-avec-haiti.over-blog.com qui nous a paru tout à fait pertinent.
Haïti est bien loin aujourd’hui. La distance a repris toute sa place alors que l’émotion se fatigue de tant de compassion. A l’heure où des conférences internationales d’une ampleur surprenante discutent du destin de ce pays,nos médias délaissent un sujet qui n’est plus assez racoleur. Et pourtant, comme Jean-François Labadie l’écrit dans son blog ("et si les médias s’intéressaient à la reconstruction"), ce serait le moment pour les citoyens des pays "riches" de contrôler ce que font leur gouvernement de leur puissance et de l’argent de leurs contribuables.
Le Monde Diplomatique analyse dans un article du mois de mars les enjeux de cette "reconstruction" : "L’humanitaire, du tsunami à Haïti, inégerence étrangère ou mobilisation des savoirs locaux ?". On retrouve le même genre de questionnement dans un chronique du CNCD : "Haïti, de l’urgence au développement" : "Une première évidence est que le développement de Haïti ne pourra se faire sans les Haïtiens. Si les gouvernements et les ONG internationales ont massivement réagi lors du tremblement de terre, ce sont avant tout les populations haïtiennes qui ont construit des camps de réfugiés, partagé les ressources disponibles et sauvé des milliers de vies. Ce sont aussi les populations rurales haïtiennes qui ont accueilli les dizaines de milliers de personnes fuyant la capitale en ruines. Cet exode urbain provoqué par la catastrophe représente une opportunité de penser le développement d’Haïti de manière globale, en investissant dans l’agriculture, les services publics, les logements et les emplois dans les provinces, en vue de désengorger la capitale et de promouvoir un modèle de développement moins inégalitaire que par le passé. A contrario, le risque est grand de voir se développer des « bidonvilles provinciaux » condamnés à l’assistance humanitaire."
http://www.primitivi.org/spip.php?article290