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Ignorance des lois, abus d’autorité : alarmante banalisation des vigiles.

En quelques années, l’insécurité est devenue l’un des thèmes-phares du discours politique, tous partis confondus. Mobilisant police et gendarmerie, le plan Vigipirate a été lancé dès 1978 pour lutter contre toute menace de déstabilisation intérieure venue d’une puissance étrangère. Jamais abrogé, réactualisé après les attentats du 11-Septembre, cette fois pour lutter contre le terrorisme, il est devenu Vigipirate renforcé, auquel participe également l’armée.

Le Monde Diplomatique, Janvier 2008.


Portée par le climat d’inquiétude, la participation d’entreprises privées à des missions de sécurité publique va crescendo : gardiens de parking ou de supermarché, maîtres-chiens, intervenants sur alarme, vigiles… Grâce aux sociétés de surveillance, l’ordre règne sans que la police ait besoin de se montrer. Car, bien que les fonctions de ces agents de prévention et de sécurité (APS) soient avant tout d’ordre « économique », leur banalisation et les pouvoirs de contrôle qu’ils s’arrogent, aux frontières de la légalité, font peser un risque sur les libertés publiques. D’autant plus sérieux que les citoyens semblent s’en accommoder. (...)

Pas de plan d’ensemble qui en fixerait les modalités d’application, pas d’agent particulier qui en serait l’instigateur, pas de texte fondateur qui en énoncerait la doctrine générale, pas de complot. Rien d’autre qu’un ensemble de volontés particulières qui se rejoignent, s’additionnent, se renforcent pour constituer finalement un régime autoritaire diffus, dont le centre est partout et la circonférence nulle part ; régime qui offre par là même bien peu de prises à qui souhaiterait le renverser.

- Lire l’ article www.monde-diplomatique.fr

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