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« Je suis libre parce que j’ai plaidé coupable de journalisme »

Texte intégral du discours d’ouverture de Julian Assange à Strasbourg mardi matin, sur l’accord de plaidoyer, le travail de Wikileaks, la loi sur l’espionnage, les représailles de la CIA et la répression du journalisme.

Discours de Julian Assange mardi matin devant la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) :

Mesdames et messieurs, la transition entre des années de confinement dans une prison à sécurité maximale et la présence ici devant les représentants de 46 nations et de 700 millions de personnes est un changement profond et surréaliste. L’expérience de l’isolement pendant des années dans une petite cellule est difficile à décrire. Elle efface le sens de soi, ne laissant que l’essence brute de l’existence.

Je ne suis pas encore tout à fait capable de parler de ce que j’ai enduré. De la lutte acharnée pour rester en vie, tant physiquement que mentalement. Je ne peux pas non plus parler de la mort par pendaison, du meurtre et de la négligence médicale de mes codétenus.

Je m’excuse par avance si mes propos manquent de justesse ou si ma présentation manque de raffinement auquel on pourrait s’attendre dans un forum aussi prestigieux. L’isolement a fait des ravages. J’essaie de m’en défaire. Et m’exprimer dans ce contexte est un défi. Cependant, la gravité de la situation et le poids des enjeux m’obligent à mettre de côté mes réserves et à vous parler directement.

J’ai parcouru un long chemin, au sens propre comme au sens figuré, pour être devant vous aujourd’hui, avant notre discussion ou pour répondre à vos éventuelles questions. Je tiens à remercier l’APCE pour sa résolution de 2020, qui stipulait que mon emprisonnement constituait un précédent dangereux pour les journalistes. J’ai noté que le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture avait demandé ma libération. Je suis également reconnaissant à l’APCE pour sa déclaration de 2021, exprimant son inquiétude face à des informations crédibles selon lesquelles des responsables américains auraient à nouveau évoqué mon assassinat, et demandant ma libération rapide, et je félicite la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme d’avoir mandaté un rapporteur de renom.

Je vais bientôt aborder les circonstances entourant ma détention et ma condamnation, ainsi que sur les conséquences qui en découlent pour les droits de l’homme. Cependant, comme tant d’autres efforts déployés dans mon cas, qu’ils émanent de parlementaires, de présidents, de premiers ministres, du pape, de fonctionnaires et de diplomates de l’ONU, de syndicats, de professionnels du droit et de la santé, d’universitaires, de militants ou de citoyens, aucun d’entre eux n’aurait dû être nécessaire.

Aucune des déclarations, résolutions, rapports, films, articles, événements, collectes de fonds, manifestations et lettres de ces 14 dernières années n’aurait dû être nécessaire. Mais tous étaient nécessaires car sans eux, je n’aurais jamais vu le jour. Cet effort mondial sans précédent était nécessaire car les protections juridiques qui existaient n’existaient pour la plupart que sur le papier et n’étaient pas effectives dans un délai raisonnable.

À propos de l’accord de plaidoyer

J’ai finalement choisi la liberté plutôt qu’une justice irréalisable. Après avoir été détenu pendant des années et avoir été condamné à 175 ans de prison sans aucun recours effectif, la justice est désormais impossible pour moi, car le gouvernement américain a insisté par écrit dans son accord de plaidoyer que je ne pouvais pas déposer une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme ni même faire une demande en vertu de la loi sur la liberté d’information pour ce qu’il m’a fait à la suite de sa demande d’extradition.

Je veux être tout à fait clair. Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable d’accusation de journalisme. J’ai plaidé coupable d’avoir cherché à obtenir des informations d’une source. J’ai plaidé coupable d’avoir informé le public de la nature de ces informations. Je n’ai plaidé coupable d’aucune autre accusation.

J’espère que mon témoignage d’aujourd’hui pourra servir à mettre en lumière la faiblesse des mesures de protection existantes et à aider ceux dont les cas sont moins visibles mais qui sont tout aussi vulnérables. Alors que je sors du cachot de Belmarsh, la vérité me semble désormais moins perceptible et je regrette tout le terrain perdu pendant cette période. La façon dont l’expression de la vérité a été minée, attaquée, affaiblie et diminuée.

Je constate davantage d’impunité, davantage de secret, davantage de représailles pour ceux qui disent la vérité et davantage d’autocensure. Il est difficile de ne pas établir un lien entre les poursuites judiciaires engagées contre moi par le gouvernement américain. C’est franchir le Rubicon en criminalisant le journalisme à l’échelle internationale et le véritable climat de liberté d’expression qui existe aujourd’hui.

Le travail de WikiLeaks

Quand j’ai fondé Wikileaks, elle est née d’un rêve simple : éduquer les gens sur le fonctionnement du monde, afin que, grâce à la compréhension, nous puissions apporter quelque chose de meilleur. Avoir une cartographie de l’endroit où nous nous trouvons nous permet de comprendre où nous pouvons aller. La connaissance nous permet de demander des comptes au pouvoir et d’exiger justice là où elle est absente. Nous avons obtenu et publié la vérité sur des dizaines de milliers de victimes occultées de la guerre et d’autres horreurs invisibles concernant les programmes d’assassinat, d’enlèvements extra-judiciaires, de torture et de surveillance de masse.

Nous avons révélé non seulement quand et où ces événements se sont produits, mais aussi souvent les politiques, les accords et les structures qui les sous-tendent. Lorsque nous avons publié Collateral Murder, la tristement célèbre vidéo obtenue par une caméra de surveillance montrant un équipage d’hélicoptère Apache américain réduisant en miettes des journalistes irakiens et leurs sauveteurs. La réalité visuelle de la guerre moderne a choqué le monde, c’est pourquoi nous avons également utilisé l’intérêt suscité par cette vidéo pour orienter les gens vers les règles d’engagement classifiées qui définissent dans quels cas l’armée américaine pourrait recourir à une force létale en Irak.

Combien de civils ont pu être tués sans une autorisation de la hiérarchie ? En fait, 40 ans de ma peine potentielle de 175 ans étaient dus à l’obtention et à la diffusion de ces règles d’engagement.

La vision politique concrète qui m’a été laissée après avoir été immergée dans les sales guerres et les opérations secrètes du monde est simple. Arrêtons de nous museler, de nous torturer et de nous entre-tuer pour une fois. Mettons en place ces principes fondamentaux et d’autres processus politiques, économiques et scientifiques et un espace pour nous éduquer. Nous aurons de l’espace pour nous occuper du reste.

Le travail de Wikileaks était profondément ancré dans les principes défendus par cette Assemblée. Notre journalisme a élevé la liberté d’information et le droit de savoir du public. Il a trouvé son siège opérationnel naturel en Europe. J’habitais à Paris et nous avions des sociétés officiellement enregistrées en France et en Islande. Une équipe journalistique et technique était répartie dans toute l’Europe. Nous publions dans le monde entier à partir de serveurs basés en France, en Allemagne et en Norvège.

Arrestations de Manning

Mais il y a 14 ans, l’armée américaine a arrêté l’un de nos principaux lanceurs d’alerte, le soldat Manning, un analyste du renseignement américain basé en Irak. Le gouvernement américain a lancé simultanément une enquête contre moi et mes collègues. Le gouvernement américain a envoyé illégalement des avions remplis d’agents en Islande, a versé des pots-de-vin à un informateur pour voler notre travail juridique et journalistique et, sans procédure formelle, a fait pression sur les banques et les services financiers pour qu’ils bloquent nos abonnements et gèlent nos comptes.

Le gouvernement britannique a pris part à certaines de ces représailles. Il a admis devant la Cour européenne des droits de l’homme avoir espionné illégalement mes avocats britanniques pendant cette période.

En fin de compte, ce harcèlement n’était pas fondé juridiquement. Le ministère de la Justice du président Obama a choisi de ne pas m’inculper. Reconnaissant qu’aucun crime n’avait été commis, les États-Unis n’avaient jamais poursuivi auparavant un éditeur pour avoir publié ou obtenu des informations gouvernementales. Agir ainsi nécessiterait une réinterprétation radicale et inquiétante de la Constitution américaine. En janvier 2017, Obama a également commué la peine de Manning, qui avait été reconnu coupable d’être l’une de mes sources.

La vengeance de la CIA

Mais en février 2017, le paysage a radicalement changé. Le président Trump a été élu. Il a nommé deux loups coiffés de chapeaux MAGA. Mike Pompeo, un membre du Congrès du Kansas et ancien dirigeant de l’industrie de l’armement, au poste de directeur de la CIA, et William Barr, un ancien agent de la CIA, au poste de ministre de la Justice des États-Unis.

En mars 2017, Wikileaks a révélé l’infiltration de la CIA dans les partis politiques marginaux. Son espionnage des dirigeants français et allemands, son espionnage de la Banque centrale européenne, des ministères économiques européens et ses ordres permanents d’espionner les Français dans la rue en général. Nous avions révélé la vaste production de logiciels malveillants et de virus par la CIA, sa subversion des chaînes d’approvisionnement. Sa subversion des logiciels antivirus, des voitures, des téléviseurs intelligents et des iPhones.

Le directeur de la CIA, Pompeo, a lancé une campagne de représailles. Il est désormais de notoriété publique que, sous les ordres explicites de Pompeo, la CIA a élaboré des plans pour m’enlever et m’assassiner au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres et autoriser la poursuite de mes collègues européens, nous soumettant à des vols, des attaques informatiques et la diffusion de fausses informations. Ma femme et mon fils en bas âge ont également été pris pour cible.

Un agent de la CIA a été assigné en permanence à la filature de ma femme. Des instructions ont été données pour obtenir de l’ADN sur la couche de mon fils de six mois. C’est le témoignage de plus de 30 responsables actuels et anciens des services de renseignements américains qui ont parlé à la presse américaine, ce qui a été corroboré par les dossiers saisis et les poursuites engagées contre certains des agents de la CIA impliqués.

La CIA me cible, ainsi que ma famille et mes associés, par des moyens agressifs, extrajudiciaires et extraterritoriaux. Cela donne un aperçu rare de la manière dont les puissantes organisations de renseignement se livrent à une répression transnationale. De telles répressions ne sont pas uniques. Ce qui est unique, c’est que nous en savons beaucoup sur celle-ci. Grâce à de nombreux lanceurs d’alerte et à des enquêtes judiciaires en Espagne.

Cette assemblée n’est pas étrangère aux abus extraterritoriaux de la CIA. Le rapport révolutionnaire de Pace sur les enlèvements extra-judiciaires de la CIA en Europe a révélé comment la CIA a géré des centres de détention secrets et procédé à des enlèvements illégaux sur le sol européen, en violation des droits de l’homme et du droit international. En février de cette année, la source présumée de certaines de nos révélations sur la CIA, l’ancien agent de la CIA Joshua Schultz, a été condamné à 40 ans de prison dans des conditions d’isolement extrême.

Ses fenêtres sont occultées et une machine à bruit blanc fonctionne 24 heures sur 24 au-dessus de sa porte, de sorte qu’il ne peut même pas crier à travers. Ces conditions sont plus dures que celles de Guantanamo.

Mais la répression transnationale se fait aussi par le biais de procédures judiciaires abusives. L’absence de mesures de protection efficaces contre ce phénomène signifie que l’Europe est vulnérable à un détournement de ses traités d’entraide judiciaire par des puissances étrangères pour s’en prendre aux voix dissidentes en Europe. Dans les mémoires de Michael Pompeo, que j’ai lues dans ma cellule, l’ancien directeur de la CIA se vante d’avoir fait pression sur le procureur général des États-Unis pour qu’il engage une procédure d’extradition contre moi en réponse à nos publications sur la CIA.

En effet, accédant aux demandes de Pompeo, le ministre de la Justice des États-Unis a rouvert l’enquête contre moi qu’Obama avait clôturée et a de nouveau arrêté Manning, cette fois en tant que témoin, et elle a été détenue en prison pendant plus d’un an, avec une amende de 1,000 dollars par jour, dans une tentative officielle de la contraindre à fournir un témoignage secret contre moi. Elle a fini par tenter de se suicider.

On pense généralement à des tentatives visant à forcer des journalistes à témoigner contre leurs sources. Mais Manning était désormais une source forcée de témoigner contre le journaliste.

En décembre 2017, le directeur de la CIA Pompeo a obtenu gain de cause et le gouvernement américain a émis un mandat d’extradition au Royaume-Uni. Le gouvernement britannique a gardé le mandat secret pendant deux ans, tandis que lui-même, le gouvernement américain et le nouveau président de l’Équateur s’efforçaient de définir les motifs politiques, juridiques et diplomatiques de mon arrestation.

Lorsque des nations puissantes se sentent en droit de prendre pour cible des individus au-delà de leurs frontières, ces individus n’ont aucune chance de s’en sortir à moins que des mesures de protection solides ne soient mises en place et qu’un État soit disposé à les faire respecter. Aucun individu n’a l’espoir de se défendre contre les vastes ressources qu’un État agresseur peut déployer.

Comme si la situation n’était pas déjà assez mauvaise, dans mon cas, le gouvernement américain a adopté une nouvelle position juridique mondiale dangereuse. Seuls les citoyens américains ont le droit à la liberté d’expression. Les Européens et les autres nationalités n’ont pas ce droit, mais les États-Unis affirment que leur loi sur l’espionnage s’applique à eux, où qu’ils se trouvent. Les Européens en Europe doivent donc obéir à la loi américaine sur le secret sans aucune défense.

Pour le gouvernement américain, un Américain à Paris peut parler de ce que fait le gouvernement américain. Peut-être, mais pour un Français à Paris, le faire est un crime sans défense. Et il peut être extradé, tout comme moi.

Criminalisation de la collecte d’informations

Maintenant qu’un gouvernement étranger a officiellement affirmé que les Européens n’avaient pas le droit à la liberté d’expression, un précédent dangereux a été créé. D’autres États puissants suivront inévitablement l’exemple. La guerre en Ukraine a déjà vu la criminalisation des journalistes en Russie. Mais si l’on se base sur le précédent établi par mon cas, rien n’empêche la Russie ou tout autre État de cibler les journalistes, les éditeurs ou même les utilisateurs des réseaux sociaux européens en prétendant que leurs lois nationales sur le secret professionnel ont été violées.

Les droits des journalistes et des éditeurs au sein de l’espace européen sont gravement menacés.

La répression transnationale ne peut pas devenir la norme. En tant que l’une des deux grandes institutions mondiales chargées de définir les normes, l’APCE doit agir.

La criminalisation des activités de collecte d’informations constitue une menace pour le journalisme d’investigation partout dans le monde. J’ai été formellement condamné par une puissance étrangère pour avoir demandé, reçu et publié des informations véridiques sur cette puissance. Alors que je me trouvais en Europe.

La question fondamentale est que les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur travail. Le journalisme n’est pas un crime. C’est un pilier d’une société libre et informée.

Monsieur le Président, distingués délégués, si l’Europe veut avoir un avenir où la liberté de parole et la liberté de dire la vérité ne soient pas des privilèges réservés à quelques-uns, mais des droits garantis à tous, alors elle doit agir. Pour que ce qui m’est arrivé n’arrive jamais à personne d’autre.

Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à cette assemblée, aux conservateurs, aux sociaux-démocrates, aux libéraux, à la gauche, aux écologistes et aux indépendants qui m’ont soutenu tout au long de cette épreuve et aux innombrables personnes qui ont milité sans relâche pour ma libération. Il est encourageant de savoir que dans un monde souvent divisé par l’idéologie et les intérêts, il existe toujours un engagement commun en faveur de la protection des libertés humaines essentielles.

La liberté d’expression et tout ce qui en découle se trouvent à une croisée des chemins dangereuse. Je crains que si des institutions comme l’APCE ne prennent pas conscience de la gravité de la situation, il ne soit trop tard. Engageons-nous tous à faire notre part pour garantir que la lumière de la liberté et de la quête de la vérité perdurent et que les voix du plus grand nombre ne soient pas réduites au silence par les intérêts d’une minorité.

Julian Assange

Traduction "I’m back" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

COMMENTAIRES  

02/10/2024 08:37 par Zéro...

Décevant de voir que Julian ASSANGE n’ait trouvé que l’Europe, qui n’a rien fait de concret pour lui, pour sa première expression publique.

Cela signifie qu’il n’a pas compris que l’UE n’est qu’une succursale des USA.

Et s’il a pris cette invitation comme un soutien, il se trompe encore : l’Europe n’est que dans les faux semblants - il n’y a qu’à voir son double langage au Moyen-Orient où l’UE accorde à Israël de faire tout et n’importe quoi mais refuse aux autres le droit de réagir au nom de l’inviolabilité d’un pays.

Visiblement les dirigeants européens, si agités contre la Russie, ne sont pas dérangés que le Liban soit un terrain de jeu israélien et la Syrie une cible favorite, sans oublier l’Iran où le Mossad assassine à tours de bras et que, à l’instant où j’écris, des avions de Tsahal violent l’espace aérien irakien, sans doute pour bombarder les Iraniens !!

Après ça, ils veulent nous faire pleurer sur l’Ukraine et nous entrainer dans une guerre frontale contre la Russie au nom d’une insupportable agression...

Les doubles standards, sans moi et pas en mon nom !!

02/10/2024 12:22 par Chris

Tout à fait d’accord, Zéro, l’UE n’a pas levé le petit doigt car elle est à la solde des persécuteurs de JA... Mais quelle revanche, quel doigt d’honneur, quelle gifle justement pour ces lâches et ces collabos d’avoir dû l’accueillir en leur sein et écouter son récit. Et quelle honte et quelle humiliation pour les journaux qui ont d’abord fait leurs choux gras du travail journalistique de JA avant de le laisser tomber sur ordre de leurs actionnaires et de hurler avec les loups contre le "complotiste violeur antisémite"... et qui doivent maintenant publier des extraits du discours de cet homme qu’ils ont si honteusement trahi toutes ces années.
Ne prenons pas JA pour un naïf ou un idiot : il comprend bien entendu qu’il parle aux complices de ses ennemis, mais il prend le temps de le faire, et avec beaucoup de panache. Etant lâches et collabos, ils sont susceptibles de retourner leur veste et de revoir leurs positions bien plus vite que ceux qui décident et savent où ils vont.
JA le souligne et c’est justement très lucide de sa part : sa libération n’est pas le triomphe de la justice, c’est juste qu’il est parvenu un peu par miracle et un peu par l’habileté de ses défenseurs, à faire bâiller le monstre qui le tenait entre ses crocs. Rien n’a changé, la justice reste au fond du caniveau et tout est à recommencer. Le prochain Assange subira le même sort que lui, voire pire s’il est malchanceux.

02/10/2024 13:26 par Abdul

ya la video qui l’accompagne sur le site arretsur info

02/10/2024 16:09 par D.Vanhove

"J’ai finalement choisi la liberté plutôt qu’une justice irréalisable. Après avoir été détenu pendant des années et avoir été condamné à 175 ans de prison sans aucun recours effectif, la justice est désormais impossible pour moi, car le gouvernement américain a insisté par écrit dans son accord de plaidoyer que je ne pouvais pas déposer une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme ni même faire une demande en vertu de la loi sur la liberté d’information pour ce qu’il m’a fait à la suite de sa demande d’extradition.

Je veux être tout à fait clair. Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable d’accusation de journalisme. J’ai plaidé coupable d’avoir cherché à obtenir des informations d’une source. J’ai plaidé coupable d’avoir informé le public de la nature de ces informations. Je n’ai plaidé coupable d’aucune autre accusation"...

bravo Julian... vous avez assez donné de votre vie pour une société malade où une vraie Justice, digne de ce nom, n’existe pas... entre la liberté et la justice, vous avez choisi, et perso, j’aurais fait pareil

03/10/2024 08:42 par Zéro...

@ Chris,

Vous avez peut-être raison, Julian ASSANGE a pu se venger sans heurt ni fracas mais avec délectation de passer par cette UE, si passive le concernant, pour communiquer sur le sort qui lui a été réservé...

Mais le plus important est de le voir conscient de ne devoir sa libération qu’au fait de s’être "couché" - il a bien fait, la liberté vaut plus que rester arc-bouté sur ses positions... - et pas parce que les USA ont reconnu qu’il n’était coupable que d’avoir courageusement fait son travail de journaliste indépendant !!

Son successeur ne passera par aucune case prison : il sera physiquement éliminé bien avant !

Les USA ont dû retenir la leçon de la vague mondiale de protestation provoquée par l’acharnement contre JA, mouvement de fond qui les a poussés à abandonner les poursuites contre lui par un pratique artifice juridique...

03/10/2024 10:30 par Comité de soutien Assange

@Zéro...

Le Conseil de l’Europe (46 États membres) est une institution totalement distincte de l’Union européenne (27 États membres). Elle n’est certes pas idéale mais elle a plus d’indépendance et de courage que Bruxelles.

03/10/2024 16:03 par Zéro...

@ Comité de Soutien de Julian ASSANGE,

Merci de votre précision : je ne connaissais pas ce Conseil de l’Europe que j’ai assimilé à une institution dépendante de l’UE.

J’ai moi-même soutenu Julian ASSANGE par des courriers, appels à la libération et divers achats de soutien sur le site de vente de Wikileaks...

J’ai eu l’honneur de voir mon incitation à produire un autocollant "1984 is not an instruction manual" depuis le motif de leurs tee-shirts acceptée par les gestionnaires du site de vente en ligne !

03/10/2024 19:08 par CAZA

Les lanceurs d’ alerte ça sert à rien ou quoi ??
"" Affaire Telegram, la France asservie : Dans le Diplo d’ Octobre ""

Asservie ?.Certainement encore et toujours de plus en pire :

<<< Le lundi 21 octobre 2013, l’ambassadeur des États-Unis en France est convoqué au ministère des affaires étrangères. Le Monde vient de publier divers extraits des révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden .......

Ca s’ est difficile à croire :
<< M. Laurent Fabius, alors ministre des affaires étrangères, bout de colère ....
Mort de rire en imaginant macron ou atal en colère contre les usa leur patron .

https://www.monde-diplomatique.fr/2024/10/TAIBBI/67694

03/10/2024 19:15 par CAZA

SUITE :

Quand l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel découvre que le gouvernement de M. Barack Obama fouine dans son téléphone portable en 2013 (3), elle déclare que « s’espionner entre amis, cela ne se fait pas ». En 2015, lorsque WikiLeaks publie un rapport intitulé « Espionnage Élysée » (4) dévoilant que Jacques Chirac ainsi que MM. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été visés, les progressistes américains applaudissent une nouvelle fois l’indignation française. Nombre d’entre eux se félicitent de la seconde tournée d’excuses que M. Obama se voit contraint d’adresser à M. Hollande par téléphone (la première avait eu lieu en 2013, à la suite des révélations du Monde). Il faut dire que, sur les captures d’écran mises en ligne par WikiLeaks, apparaissait noir sur blanc une entrée « FR PRES CELL » (FR[ench] PRES[ident] CELL [phone] : téléphone portable du président français). Un beau malaise dans la « communauté internationale »…

À l’époque, le fondateur de WikiLeaks, M. Julian Assange, est en liberté. Il explique que les États-Unis « procèdent à l’espionnage économique de la France depuis plus d’une décennie » : ils ont recours à des outils de surveillance afin de donner un avantage à leurs banques, à leurs constructeurs automobiles et à leurs entreprises du secteur de l’énergie lors de la négociation de contrats. Selon WikiLeaks, ces pratiques ont déjà pris pour cible BNP Paribas, AXA, le Crédit agricole, Peugeot, Renault, Total, Orange, et même des associations agricoles. Cerise sur le gâteau, les informations obtenues ont été communiquées aux concurrents britanniques de la France.

Dix ans plus tard, l’indignation française s’est évanouie. L’Hexagone incarne même désormais la pointe avancée de la surveillance mondiale, se comportant comme le « caniche » des États-Unis. Il y a quelques semaines, la procureure de la République du tribunal judiciaire de Paris a rendu publique la liste des chefs d’accusation retenus contre M. Durov (5). Il en ressort que le gouvernement français exige de pouvoir mettre en œuvre une surveillance du même type que celle qui avait suscité son ire lors des incidents NSA-Snowden. Laquelle serait rendue impossible par Telegram, comme en témoignent quelques-uns des éléments d’accusation : « fourniture de prestations de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme » ; « fourniture d’un moyen de cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle d’intégrité sans déclaration préalable » ; « refus de communiquer, sur demandes des autorités habilitées, les informations ou documents nécessaires pour la réalisation et l’exploitation des interceptions autorisées par la loi ».

Peu de gens le savent en dehors des États-Unis mais, au cours des cinq dernières années, la vie politique américaine a été marquée par une bataille violente à propos de la censure numérique. Les bureaucraties mises sur pied par l’armée et les agences d’espionnage afin de contrer les communications en ligne de groupes comme Al-Qaida ou l’Organisation de l’État islamique (OEI) ont été mises à profit pour faire face à une autre « menace », intérieure cette fois. Ainsi la surveillance est-elle passée de l’antiterrorisme à l’« antipopulisme ».

Il n’est écrit nulle part qu’aux États-Unis la liberté d’expression garantie par le premier amendement de la Constitution doive être réservée aux entreprises, aux riches et aux puissants, comme MM. Durov et Elon Musk. Mais, sur les plates-formes privées que sont les réseaux sociaux détenus par des milliardaires, les citoyens américains ne disposent d’aucun premier amendement pour défendre leurs droits et sont donc exposés à la censure de leurs diffuseurs. Plutôt que de démanteler les quasi-monopoles tels que X, ou de créer un espace public en ligne, les autorités américaines souhaitent maintenir ces plates-formes sous contrôle privé, puisque de tels espaces leur permettent de contourner la législation sur les libertés individuelles.

Ainsi, aux États-Unis, si deux personnes échangent des documents dans un parc public, les agences fédérales du type Bureau fédéral d’investigation (FBI) n’ont pas le droit d’en prendre connaissance ou de les détruire. Toutefois, si ces personnes s’envoient les mêmes documents en ligne, l’État s’autorise à faire pression sur la plate-forme utilisée pour les obtenir. Les agences fédérales affirment qu’elles sont en droit d’exiger que les messages soient décryptés, ou supprimés, en cas de non-conformité avec les conditions d’utilisation. Si X, Telegram, YouTube ou encore Facebook étaient des services publics, l’État se mettrait hors la loi. Mais rien ne l’empêche de procéder de la sorte dans le cadre d’un espace de publication privé.

Tout cela n’a rien d’anecdotique. Peu après l’arrestation de M. Durov, un Mark Zuckerberg de toute évidence en proie à la nervosité a écrit au Congrès américain, admettant qu’en 2021 des membres du gouvernement de M. Joseph (« Joe ») Biden avaient « exercé des pressions répétées sur [ses] équipes pendant des mois pour qu’elles censurent certains contenus relatifs au Covid-19, humoristiques et satiriques notamment (6) ». Le président-directeur général (PDG) de Meta a également déclaré avoir été mis en garde par le FBI, qui prétendait qu’un article de désinformation visant M. Hunter Biden, le fils du président américain, était d’origine russe. Dans un cas de censure sans précédent aux États-Unis, Facebook et X ont tous deux restreint la diffusion de l’article en question, dont le contenu s’est pourtant par la suite révélé véridique.

L’affaire des « Twitter Files », une fuite dans la correspondance interne de X lorsque la société s’appelait encore Twitter, couverte par l’auteur de ces lignes, s’inscrit dans la même veine. Elle a mis en lumière les innombrables « requêtes » de suppression de contenu émanant des autorités américaines, avant l’acquisition de la plate-forme par M. Musk. Les courriels et textos diffusés ont levé le voile sur un FBI et un département d’État soucieux de contrôler le flux d’informations, qu’il s’agisse des « gilets jaunes », de M. Donald Trump ou encore du Brexit. Une génération plus tôt, outre-Atlantique, la population s’insurgeait en apprenant que le FBI avait envoyé une simple lettre à la maison de disques qui avait produit un tube du groupe de rap NWA dénonçant les violences policières (7). Or les « Twitter Files » ne faisaient pas la lumière sur une missive, mais sur des milliers.

La fermeté des États dans les conflits relatifs à la liberté d’expression en France, au Brésil, au Royaume-Uni et ailleurs a été présentée comme illustrant leur détermination à contraindre des milliardaires odieux et peu enclins à rendre des comptes à cesser de propager la haine et la désinformation. Mais aucune capitale n’a proposé d’approfondir la démocratisation d’Internet. Leur projet consiste en réalité à faire de la liberté d’expression un privilège sous contrôle privé, et à ériger les milliardaires qui détiennent les plates-formes en partenaires de la surveillance et de la censure d’État. Avec l’interpellation de M. Durov, la France apporte une contribution de poids au projet.

L’arrestation du fondateur de Telegram, coupable d’avoir « assuré le respect de la confidentialité » et gêné les « interceptions », a surpris les progressistes américains qui jubilaient il n’y a pas si longtemps de voir Paris s’opposer aux programmes de surveillance de Washington. En 2014, au moment même où les États-Unis essuyaient l’indignation suscitée par la mise au jour de l’espionnage de leurs alliés, M. Durov était forcé de quitter la Russie pour avoir refusé de fournir à Moscou des informations sur les utilisateurs de son réseau social VKontakte. Revient donc à la France, qui avait tenu tête à la NSA en 2013, l’insigne honneur d’être le premier pays européen à marcher dans les traces du président russe Vladimir Poutine…

Il est évident que les conceptions américaine et européenne de la liberté d’expression diffèrent. Aux États-Unis, le premier amendement établit que les citoyens jouissent naturellement de la liberté de culte, de presse et d’expression, ainsi que du droit de se réunir pacifiquement ; il restreint le pouvoir du Congrès sur ces droits « inaliénables ». Dans la tradition française, l’État est invité à jouer un rôle dans la quête d’un équilibre entre libertés individuelles et droit collectif à la sécurité.

Une troisième approche — celle qui émerge actuellement — combine ce que les deux précédentes options offrent de pire. Dans la plupart des pays, la liberté d’expression s’inscrira bientôt dans un environnement contrôlé par le secteur privé, et où la liberté des citoyens sera encadrée. Derrière les façades de ces entreprises, les espions qui farfouillaient il y a dix ans dans les communications privées des banques françaises ou de la chancelière allemande prendront pour cible les gens ordinaires, quel que soit leur pays, profitant des possibilités presque illimitées qu’offrent leurs « partenaires » privés en matière de surveillance et de manipulation. Les récents événements ne doivent pas être lus comme le rappel à l’ordre de milliardaires menaçants : ils participent à l’absorption de ces acteurs au cœur même de l’appareil d’État, sans possibilité pour le public d’obtenir des comptes. S’agit-il vraiment là d’un projet auquel la France veut contribuer

04/10/2024 10:35 par Brouyaux François

LAPCE, ce n’est pas l’UE. Il ne faut pas confondre ; l’UE et en particulier la "Commission", de fait n’a rien fait pour J.A.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) est la dimension parlementaire du Conseil de l’Europe, une organisation internationale regroupant 46 pays européens qui se sont engagés à respecter les droits de l’homme, la démocratie et la primauté de droit12. L’APCE est composée de 612 parlementaires élus ou désignés dans les 46 parlements des 46 États membres du Conseil de l’Europe et représente plus de 700 millions d’Européens2. Elle n’a pas de pouvoir contraignant mais émet des recommandations ou demande3.

05/10/2024 06:06 par François Jacques


Discours de Julian Assange mardi matin devant la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE)

Le travail de Wikileaks était profondément ancré dans les principes défendus par cette Assemblée. Notre journalisme a élevé la liberté d’information et le droit de savoir du public. Il a trouvé son siège opérationnel naturel en Europe. J’habitais à Paris et nous avions des sociétés officiellement enregistrées en France et en Islande. Une équipe journalistique et technique était répartie dans toute l’Europe. Nous publions dans le monde entier à partir de serveurs basés en France, en Allemagne et en Norvège.

Voici aussi pourquoi Julian Assange s’exprime dans cette assemblée européenne. Parce qu’il croit encore que l’Europe conserve, malgré la barbarie postmoderne actuelle et toute la surveillance-oppression permise par le numérique, quelque marques d’éthique, qui ne sont plus que poussières aux USA. Intéressant aussi qu’il ait choisit Paris comme lieu de résidence un temps, quand il n’était pas inquiété.

Les USA sont, avec Israël leur succursale, un méga-État passé complètement dans le non-droit et le terrorisme comme mode de fonctionnement, la force obscure pour les amateurs de SF. Quand on dit les USA, c’est un groupe de grands gangsters et quelques familles ultra riches qui font la pluie et le beau temps. Le reste suit comme des animaux de ferme, animaux sauvages domptés voulant croire en la grandeur de l’Amêre-hic, et surtout en la puissance du dollar qui achète tout jusqu’au bonheur, jusqu’à l’amour et pourquoi pas les âmes damnées. Un société hyper matérialiste, tellement dans la confusion spirituelle qu’elle soutient en grande partie, arme un génocide en Palestine pour que le Messie (forcément de type suédois) revienne parmi nous...

Je ne sais pas si Julian est un ange mais il nous indique des choses essentielles. Premièrement qu’il y a un espoir que l’Europe se relève de sa soumission à l’Empire et son mode de pensée, s’affranchisse de ses dirigeants européens véreux de type Macron ou employés grassement par les instances de l’UE (appelés "compradores" en Amérique latine) ; même si les serres de l’aigle étasunien se referment toujours un peu plus sur nous, accompagnées d’une manière forcée par celles de l’aigle germanique et les crocs pourris du lion britannique.

Deuxièmement que, dans cette colonisation inversée du Nouveau continent sur l’Ancien, il serait temps que la France et ses habitants, qui furent un temps la lumière et les éclaireurs du monde libre, se réveillent vraiment, et que la médiocratie, l’aplaventrisme, les formes courtisanes de l’Ancien Régime œuvrant à tous les leviers de pouvoir depuis 40 ans dans notre pays cessent.

05/10/2024 07:07 par François Jacques

En complément :

Comment Washington a pris le contrôle de l’information

"Peut-on laisser quelques multinationales connectées à l’appareil militaire US décider de ce que l’on peut savoir ou pas ? La question mérite d’être posée, car nous sommes bel et bien confrontés à une forme d’impérialisme technologique. C’est ce qu’explique le journaliste Alan Macleod, spécialiste des médias, dans cette intervention au Congrès international contre le fascisme, le néofascisme et les expressions similaires qui s’est tenu à Caracas les 10 et 11 septembre. (I’A)"

https://investigaction.net/comment-washington-a-pris-le-controle-de-linformation/

05/10/2024 17:39 par Assimbonanga

Sur le site des Mutins de Pangée, ce discours est filmé. Pauvre Julian Assange. Il a passé ses plus belles années enfermé entre quatre murs et le voilà devenu un monsieur bedonnant.
L’intégralité de l’intervention de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe le 1er octobre 2024

06/10/2024 14:03 par Abdul

Sur le site des Mutins de Pangée, ce discours est filmé

c’est ce qu’on disait le 2... Mais un petit rappel ne saurait faire de mal, en plus j’indiquais le site arret sur info, donc voici désormais 2 (deux) endroits où on peut regarder, c’est cool, et puis les moutons de Pangée c’est du même tonneau qu’arret sur info (poil au dos)

(pour le sondage, j’ai 10 ans, si tu m’crois pas tar ta gueule...)

Sinon qu’est ce que c’est que cette grossophobie ? honte à vous, pouah (je singe Safiya...) mon p’tit ventre rond c’est ce qu’elles préfèrent...

07/10/2024 09:15 par Assimbonanga

@Abdul, y a un problème avec Les Mutins de Pangée ?

09/10/2024 17:48 par Abdul

@Abdul, y a un problème avec Les Mutins de Pangée ?

non, pourquoi ? je ne fais que les féliciter, comme arret sur info, comme je vous félicite vous (d’avoir découvert la video quelques jours après , comme rantanplan)

09/10/2024 19:01 par Assimbonanga

Ah d’accord, je vois. Abdul, tu t’occupes de distribuer les bons points sur le Grand Soir en traitant la camarade de Rantanplan. T’es sympa, dis-donc.

Moi j’ai fait de la pub aux Mutins. Je suis abonnée à leur lettre d’information. Au moins, je suis rassurée de vérifier qu’il n’y avait pas un problème avec eux.

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