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L’extrême-gauche, des gauchistes aux wokistes, toujours contre les ouvriers

Réveil Communiste

7 Janvier 2023 , Rédigé par Réveil CommunistePublié dans #Théorie immédiate, #Qu’est-ce que la "gauche", #GQ, #Front historique, #Positions

La maladie infantile du communisme (une suite à Lénine) :

Il y a une grande différence entre l’activité révolutionnaire dont le centre et la raison d’être se trouve au final dans l’intérêt et dans l’action du prolétariat et l’activité politique d’extrême-gauche qui volontiers prêche la révolution, mais pas de manière à la rendre populaire parmi les masses !

Cette tendance politique n’est en effet pas du tout une expression du prolétariat, ni même de la petite bourgeoisie, mais plutôt une expression de secteurs ou d’individus déclassés de la bourgeoisie proprement dite, et de son intelligentsia. Il faut rechercher le sens et la fonction sociopolitiques de l’extrême-gauche dans les contradictions internes de la bourgeoise : fractions montantes, ou au contraire groupes fragilisés à le recherche de rentes, problèmes d’affectation des héritiers, des cadets, des parents pauvres, ou parfois comme ce fut le cas autour de mai 1968, une dynamique de transformation inhérente au capital lui-même, et à son besoin d’un panel sociologique à qui proposer le renouvellement des marchandises à offrir sur le marché des idées, des mœurs et de la culture.

On voit que la composition sociale de l’extrême-gauche est presque la même que celle de l’extrême-droite internationale classique, avant qu’elle ait reçu la correction de 1945 administrée par l’Armée Rouge.

Extrême-gauche et extrême-droite ont en commun le culte de Nietzsche et la haine de l’URSS, et souvent aujourd’hui, rancunier comme ils sont, de la Russie.

La gauche et l’extrême gauche dans le système cohérent de la vie politique bourgeoise, sont formées de ceux qui veulent changer l’ordre capitaliste pour l’améliorer, le modérer, le rendre plus humain, et les plus extrêmes dans cette direction sont ceux qui pensent avoir quelque chose à gagner directement dans la dramatisation de l’agitation politique notamment en attirant l’attention sur leur personne.

Il y a dans tous les partis des professionnels de la politique, et sans eux, ni continuité ni action cohérente possible, mais ces professionnels peuvent rester au service du prolétariat, ou se servir de sa cause, pour se servir eux-mêmes, et entre les deux comportements plutôt qu’une frontière bien délimitées par des grands principes (mais la moralité individuelle joue aussi son rôle) il y a plutôt une zone grise de transition. On trouve rarement dans la biographie d’un militant réel 100 % d’abnégation, ou 100 % d’opportunisme.

Le critère de distinction entre le groupe révolutionnaire prolétarien et le groupe d’extrême-gauche à l’agitation spectaculaire, mais politiquement passif ou même nocif, est donc non pas le radicalisme verbal mais le réalisme politique, et la volonté d’exercer le pouvoir au nom du prolétariat.

Bien entendu, nous considérons ici comme « d’extrême-gauche » ceux qui se désignent eux-mêmes ainsi, ou qui se satisfont de cette étiquette quand elle leur est accolée par les autres et par les médias. Nous les désignons plus généralement comme les « gauchistes », comme le faisait Lénine, qui visait dans sa brochure de 1922, La maladie infantile du communisme, le courant conseilliste ou « soviétiste » qui se revendiquait exagérément de Rosa Luxembourg et qui interprétait littéralement le slogan « tout le pouvoir aux soviets » comme un appel à l’autogestion généralisée. Et dont Socialisme ou Barbarie et les situationnistes sont des continuateurs, deux générations plus tard (l’Internationale Situationniste fut fondée par Debord et ses adeptes en 1957). Mais le gauchisme comme tradition politique bourgeoise relève plutôt d’autres courants, moins innocents, aux financements plus opaques, dont les développements principaux sont d’ailleurs bien postérieurs à Lénine, ce sont le communisme libertaire anarchiste individualiste, le trotskisme, et le maoïsme de salon.

Ce qui caractérise tous ces courants, c’est le refus des étapes intermédiaires entre la situation présente et le communisme, et le refus des compromis et des alliances provisoires nécessaires pour y parvenir. C’est l’incompréhension de la dialectique (on ne comprenait pas, par exemple, qu’il faille faire la guerre à Hitler pour préserver la paix). Et donc le refus, théorisé ou non, de l’État socialiste et de sa politique machiavélienne, et de sa stratégie qui pour en être une ne peut pas être à tout moment transparente.

Ce critère de la pratique peut être parfois difficile à utiliser : si un gauchiste comme Mélenchon en arrive à briguer réellement le pouvoir, il devient du même coup – pour un temps – relativement plus légitime qu’un parti prolétarien trop faible pour envisager ce but. Parfois des politiciens douteux se retrouvent à leur propre étonnement dans un costume trop grand pour eux. En général ils ne le restent pas très longtemps.

D’autre part il s’est développé, de concert avec l’écologisme (qui a des liens à son origine avec le courant anarchiste, mais aussi avec la réaction antidémocratique), un nouvel esprit gauchiste non seulement sectaire comme il l’a toujours été, mais sectoriel, communautaire, séparatif, « intersectionnel » qui met l’accent sur les luttes de minorités considérées à tort ou à raison comme particulièrement opprimées.

Ce faisant il n’aide en rien les membres des dites minorités qui sont réellement opprimés, c’est à dire ceux qui font partie du prolétariat. Et quant aux autres, ils n’ont pas vraiment besoin d’aide !

Ce gauchisme est la continuation, mais aussi la métamorphose et dans bien des cas l’inversion des combats pour les droits civiques qui ont marqués les années 1960 et 1970 dans les métropoles occidentales. Pour l’essentiel, ces combats ont gagné la partie à l’époque et les discriminations institutionnelles ont disparu : les dates charnières étant la promulgation de l’amendement des droits civiques en 1964 aux États-Unis, et la fin du type de société qualifiée par Foucault (parangon intellectuel du gauchisme libéralisant) de « société disciplinaire », à la suite des mouvements qui comme mai 68 terminent l’histoire du mouvement ouvrier traditionnel, tout en écrivant les premières pages des « révolutions colorées » libérales. Le laissez-faire des mœurs et le laissez-faire économique sont les deux expressions du même slogan des années-fric, « chacun fait ce qui lui plait-plait-plait », comme on dit dans la “ Chagrin d’Amour ” (1980).

Or la situation générale des minorités dans le nouvel âge du capitalisme post 68 – et on inclura pour la commodité de la démonstration les femmes qui ne sont pas une minorité – c’est la réalité de leur émancipation. Cette émancipation, qui concerne aussi bien les Noirs étasuniens que les Français d’origine maghrébine, les femmes que les homosexuels, les indigènes étasuniens et les minorités ethnolinguistiques un peu partout dans le monde, et même les groupes religieux dissidents, se caractérise par la recomposition à la faveur du mouvement dans leurs rangs d’une bourgeoisie et d’une petite bourgeoisie interne qui prétend au droit de représenter l’ensemble de la communauté sur des bases inter-classistes, et qui s’accapare tout le fruit matériel de la lutte émancipatrice. Les Afro-Américains ou les français d’origine maghrébine sont invités à se sentir libres parce qu’ils peuvent s’identifier à des présentateurs de télévision, des vedettes du sport ou du show-biz, des ministres, ou à de grandes fortunes, et qu’ils peuvent s’ils le souhaitent suivre exclusivement des canaux de diffusion culturels animés à leur intention où ils ne verront que des gens qui leur ressemblent.

Le capitalisme va flatter ces représentants (qui ne sont jamais démocratiquement désignés) et même leur accorder le bénéfice d’une discrimination positive, qui consiste non pas à leur faire une place parmi la bourgeoise déjà nantie et bien installée (d’où chez eux le maintien d’un sourd ressentiment), mais à leur réserver un quota favorable parmi ceux qui sortent des classes exploitées et qui réussissent leur promotion dans la bourgeoisie. La discrimination positive des minorités pour favoriser l’ascension sociale de quelques individus est donc en fait une discrimination tout court à l’encontre des prolétaires sans qualité, c’est à dire n’appartenant pas à une minorité – et un moyen très sûr de promouvoir des opportunistes, qui ont pour fonction de se substituer préventivement aux représentants radicaux de ces minorités, de substituer partout où c’est possible Obama à Mandela.

Le discours bourgeois est à peu près celui-ci : enrichissez vous comme l’ont fait les plus méritants ou les plus valeureux de vos représentants, et le discours victimaire qui n’en continue pas moins ne porte finalement plus que sur ce point. Contrairement aux promesses, il n’est pas possible d’enrichir tout le monde, ni de s’enrichir autant qu’on le voudrait. Et comme on sait, le désir est sans limite.

Pour la grande majorité, qui ne change pas de classe sociale au cours de sa vie, cette politique n’a aucune autre effet que celui de rendre invisible ses revendications. Pour prendre un exemple comme un autre, un ouvrier d’industrie n’a rien à perdre objectivement à une extension des droits des groupes estampillés LGTB (etc.) mais il va quand même bien souvent en prendre ombrage, non pas tant parce qu’il serait un homophobe irrécupérable mais parce qu’il aura le sentiment hélas justifié que cette cause n’est en fait mise en avant dans les médias et les partis politiques que pour prendre la place de la sienne, qu’il estimera, et je pense justement, bien plus universelle bien que trivialement matérialiste. A terme, ce sentiment de frustration, et cette jalousie de la bonne place accordée dans les médias aux surenchères permanentes des représentants des minoritaires peut finalement contribuer à diffuser massivement une sorte de racisme secondaire qui s’appuiera sur le constat que ces néo-bourgeois promus par le gauchisme sont effectivement favorisés, et particulièrement pour l’accès au quart d’heure de célébrité à laquelle se résume l’idée du bonheur post-moderne.

Minoritaire ou non minoritaires doivent pourtant tous les deux se préoccuper de leur beefsteak, même s’il est préparé à base de tofu. Mais le porte-parole minoritaire qui milite en tant que tel a déjà résolu ce problème et vise plutôt à obtenir de tous les autres non plus un droit à l’indifférence qui est acquis depuis longtemps, mais une reconnaissance spéciale qui ressemble beaucoup à une résurrection en plein XXIème siècle de la notion de privilège. Et on remarquera que les minoritaires entre eux n’ont pas particulièrement de tolérance pour les privilèges de reconnaissance revendiqués par une autre minorité.

Par réaction, la majorité sans qualité en vient à réclamer le privilège de l’antériorité, et à se « minoriser » en se réfugiant dans le roman historique et les clichés scolaires de l’histoire de France, et la boucle est bouclée.

Par contre, le beefsteak, (et le fromage, le vin, et le couscous) ils l’ont tous en commun, et pendant qu’ils se disputent entre eux sur leurs identités respectives, ils sont tous en train de se le faire rogner à l’âge du capitalisme hyper tolérant, mais encore plus hyper exploiteur.

Et donc, n’en déplaise à Frédéric Lordon, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignoles sont des ouvrières qui ne sont pas prêtes à lâcher le beefsteack, et non des « Noires », ou des « femmes », bien qu’elles soient presque toutes des femmes noires. Ce ne sont pas des filles à papa qui revendiquent un coupe-file pour passer à la télé et servie de faire-valoir à Zemmour, mais des travailleuses qui luttent contre l’exploitation, pour le bien de tous !

GQ 8 juin 2021, relu le 2 septembre 2022

PS : Je critique les gauchistes dans leur concept, mais je suis bien conscient du fait que des personnes dont la sincérité ne fait pas de doute peuvent se retrouver dans leurs rangs, comme ce fut d’ailleurs mon cas, par erreur de jeunesse, ou par les hasards de l’existence. L’erreur est humaine ; persévérer dans l’erreur est diabolique.

 http://www.reveilcommuniste.fr/2021/06/l-extreme-gauche-encore-et-toujours-contre-la-revolution-ouvriere.html

COMMENTAIRES  

08/01/2023 10:25 par Xiao Pignouf

Ben voyons ! L’ennemi, c’est l’gauchiste, c’est l’wokiste... Pas une fois les mots « patron » ou « patronat » n’apparaissent dans ce texte...

Je copie-colle un commentaire que j’ai fait ailleurs, en partie :

Le militantisme LGBT n’est pas incompatible avec la défense du prolétariat, la preuve.

Il ne s’agit pas de considérer les luttes LGBT supérieures ou prioritaires sur la lutte des classes, mais je m’oppose à ce que cette communauté soit stigmatisée en permanence comme nouvel ennemi du peuple puisque beaucoup en font partie. Cette stigmatisation déboulera automatiquement sur un recul de leurs droits et un retour de l’homophobie.

Je m’oppose aussi au terme « wokisme » dans son sens originel, c’est-à-dire celui créé par l’extrême-droite US pour dénigrer les luttes anti-racistes (BLM), les luttes féministes et LGBT qui ont toute légitimité, malgré les excès de certains. On verra ce terme américain repris à l’envi aujourd’hui par l’extrême-gauche française (du PCF à la gauche du PCF), ce qui au-delà de présenter une contradiction risible au regard de leur supposé combat pour la défense du français face à l’invasion de l’anglais, les place sur la même longueur d’onde que la droite catho tradi historiquement opposée au mariage pour tous et autres droits LGBT.

Je le répète : le « wokisme » n’existe pas en France. C’est juste un mot pratique qui évite de critiquer le féminisme, l’anti-racisme et le militantisme LGBT sans avoir à les nommer.

Je rappelle également que les homosexuels ukrainiens sont opprimés par les néofascistes qui dirigent aujourd’hui le pays.

08/01/2023 11:18 par Lou Lou la pétroleuse

Combien de divisions supplémentaires devons-nous prévoir ?

08/01/2023 13:08 par robess73

qu est ce que c est que ce blougi boulga ?personne n est nommé (sauf mélenchon) .on n y comprend rien du tout meme en étant "spécialiste" du sujet .j ai hate de lire la réponse des responsables du RPCF

08/01/2023 18:28 par cunégonde godot

Le gauchisme maladie infantile du communisme ? Mais le communisme, qui a historiquement échoué, n’est plus pensable, et donc plus "pensé". Il faudrait s’y faire une fois pour toutes. L’œuvre de Marx restant plus que jamais d’actualité, comme celle de Nietzsche et d’autres...

Le gauchisme (wokisme, féminisme, écologisme, véganisme, régionalisme ad lib.) est la maladie infantile, mère de toutes les névroses de la classe petite-bourgeoise, la classe moyenne historiquement la plus bête en voie de giletsjaunissement accéléré depuis le 24 février 2022.

Vive le frexit !...

09/01/2023 00:26 par Ducasse Tapia Jean Charles

Merci pour le lien... cela faisait longtemps...
Merci

Et pour les autres... reveillez vous !

P.S. Ici au Nicaragua, l´on voit clairement comment la Reaction s´apropie des luttes LGTB et autres minorités indigenes et afrodescendantes pour attaquer la Revolution...

09/01/2023 12:17 par babelouest

L’œuvre de Marx, toujours valable ? Je crains qu’il n’y ait plus de cent ans que ce ne soit plus le cas....
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/resistance71-manifeste-societe-societes
Je crains que Landauer ait raison – le marxisme n’est qu’un nouveau moyen de dominer les foules, avec continuation du productivisme, et les libertés individuelles bridées.

09/01/2023 12:42 par act

Le sommet ou le fond ? D’accord, ce texte ne dit pas que des balivernes* et c’est bien le problème, car c’est apparemment ce qui lui permet d’être publié ici. Je glisse sur le titre, vu que Xiao a parfaitement résumé le point, pour m’attarder un instant -qui suffira- sur le sous titre : «  La maladie infantile du communisme (une suite à Lénine) : », auquel il ne manque que son « en toute modestie ».

Les gauchistes nous fatiguent tous, encore faut-il préciser qui l’on vise par cette insulte. Voyons donc : « ceux qui se désignent eux-mêmes ainsi, ou qui se satisfont de cette étiquette / le courant conseilliste ou « soviétiste » / Socialisme ou Barbarie et les situationnistes / le communisme libertaire anarchiste individualiste (qui en dit long sur la culture générale de l’auteur) / le trotskisme / le maoïsme de salon / Mélenchon / l’écologisme / Lordon /... », j’en oublie mais le décor est planté, comme une nouvelle démonstration du fameux théorème de Xiao : « dis moi qui est woke et je te dirai qui tu es ».

A l’image de leurs camarades de luttes sectaires LGBT+, les léninistes, les maoïstes, les staliniens ou les trotskystes -les LMST+- n’ont pas que des défauts (une fois que tu as écris ça, tu cherches désespérément une qualité pour la chute), j’en tiens une de léniniste : le pra-gma-tisme. Qui peut aussi être une qualité. Mais comme le montrent plusieurs passages de ce texte, la qualité est vite gâtée par une prétention à détenir la vérité, particulièrement quand ils la travestissent (si mal). Un bel exemple dans ce texte :
« le courant conseilliste ou « soviétiste » (...) et qui interprétait littéralement le slogan « tout le pouvoir aux soviets » comme un appel à l’autogestion généralisée. »
Dans les faits historiques (et les mots ne disent pas autre chose), ce sont les bolcheviks qui ont récupéré et détourné le slogan littéralement anarchiste «  tout le pouvoir aux conseils  » qui était bien un appel à l’autogestion (« soviet » signifie « conseil » en russe, fou, non ?). Étudier la révolution russe en voulant ignorer ou taire l’importance du rôle et des apports anarchistes est d’une malhonnêteté typiquement LMST+.
Et donc, nous en sommes toujours là, en 2023 ? Encore un effort camarades.

(*pour ne pas ouvrir sur un gros mot)

09/01/2023 20:23 par Geb.

@ XP...

"Je rappelle également que les homosexuels ukrainiens sont opprimés par les néofascistes qui dirigent aujourd’hui le pays."

Ceux-ci aussi ???

Ou le HuffPost nous raconte des conneries ???

"GUERRE EN UKRAINE - Une licorne à la forte portée symbolique. La guerre en Ukraine est aussi l’occasion de répondre aux positions particulièrement rétrogrades et homophobes de la Russie et de ses dirigeants au sujet de la communauté LGBT+.

Dans un article publié par Reuters ce mardi 31 mai, deux militaires se livrent sur le combat qu’elles mènent au milieu de la guerre pour représenter fièrement leur communauté. Sur leur veste militaire, en dessous du drapeau jaune et bleu, elles arborent ainsi un blason vu nulle par ailleurs. Celui d’une licorne, animal mythique souvent associé à la communauté LGBT+.

Pour Oleksandr Zhuhan et Antonina Romanova, deux combattantes qui se définissent comme des personnes non-binaires et qui utilisent le pronom elle, cet emblème permet d’afficher leur statut de couple LGBT+.

https://huffpost-focus.sirius.press/2022/07/23/0/0/4000/2668/0/0/60/0/dd36963_1658620697962-6296561d230000109013d0c7.jpg

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjeopOEj7v8AhVwXaQEHUqoDUoQFnoECA8QAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2Finternational%2Farticle%2Fguerre-en-ukraine-ces-soldats-lgbt-arborent-une-licorne-en-blason-et-c-est-plus-qu-un-symbole_197170.html&usg=AOvVaw1pHx5TTw6Aq3c5H3OOca0H

Et moi je rappellerai que les Ukronazis oppriment et assassinent aussi les Juifs depuis au moins 80 ans. A Babi Yar en septembre 1941 ils ont même défoncé le Guiness des records en terme de rendement au mètre carré/h..

La preuve que c’est faux ? : ils ont aujourd’hui choisi comme Président un Ougandais, artiste de music-hall transformiste spécialiste du clavecin à un doigt :

Volodimyr Zelensky, dit la "zezette mélomane" ..

https://t.me/No_BS_NewS/43905

Ou bien je me trompe de pays ?.

Désolé mais l"identité quelle soit sexuelle, ethnique, ou autre, ne détermine aucune garantie de moralité, ni d’être défendu envers et contre toute réalité..

Baser une prétendue garantie des droits humains sur la couleur, l’origine ethnique, la classe sociale, ou le sexe des citoyens, est tout simplement une escroquerie morale et un enfumage de classe..

Et en l’absence d’une vraie justice de classe, ça sert pas les personnes qu’on prétend défendre. Surtout quand on montre "aux autres", pour exemples les plus pourris de ceux qui sont prétendument "défendus".

Parce que, quand même, en dehors des "minorités opprimées", il y a aussi une "majorité opprimée", la classe ouvrière de toute les couleurs ? Non ?

Et des "patrons" qui ont été selon toi "oubliés" dans la nomenclature de l’article, il y en a aussi qui oppriment ? Ou non ?

Des Patrons et Patronnes LGBTQ, des Colorés, des Gros, des Maigres, des Femmes et des Hommes et des iels et des ieles ?

Ou c’est que les patrons blancs, hétéros, pères de famille, avec la complicité des mêmes mais prolétaires et collabos, qui sont à éradiquer de la Planète ?

Ou bien dis moi que c’est juste une vision de "vieux coco stalinien" ?

Tu peux y aller sans crainte : C’est juste ce que je suis et en plus j’en suis fier.

10/01/2023 12:06 par Danael

Dans cette problématique traitant du « wokisme » il est bien difficile d’avoir une opinion équilibrée mais je vais essayer quand même car , oui ce mouvement tel qu’on le décrit ici est étranger à notre culture et n’est pas la grande menace du jour puisque par ailleurs il ne répond pas aux problématiques plus urgentes des travailleurs comme l’exige le contexte économique et social de notre pays, mais d’un autre côté cet article n’a pas tort non plus de mentionner ici le wokisme comme un mode opératoire voulu par le système dominant atlantiste pour donner priorité aux luttes de type sociétales et rendre secondaire pour ne pas dire inaudible la lutte de classe. Les unes n’empêchent pas l’autre bien sûr, mais l’adversaire sait s’en servir pour diminuer l’impact d’une trop grande visibilité de lutte objective entre capital et travail. Donc, vous pouvez avoir des gains sociétaux certes nécessaires et toujours plus élargis, mais aucun changement au niveau des classes sociales et continuer sur des lignes d’inégalité profonde si vous ne mettez pas au centre des luttes l’exploitation générale des travailleurs pour agir en conséquence et dans une logique de classe.

Merci Geb pour les liens.

11/01/2023 10:06 par jean duchêne

ce que l’auteur de l’article oublie de préciser c’est que le texte de Lénine polémiquait contre une tendance du courant COMMUNISTE. Lénine considérait les "gauchistes" du parti bolchévik comme des camarades, certes dans l’erreur, mais comme avant tout des camarades. A la lecture de ce texte, l’auteur semble oublier où il habite en faisant cet amalgame entre les libertaires, les trotskystes, les situanionistes, les maoistes (il a oublié les ratons laveurs). Cela se résume en un mot : le confusionisme.

13/01/2023 00:24 par Vania

Je suis complètement d’accord avec le commentaire de @Danael. Le système profite des problèmes sociétales (qui sont légitimes) et les met de l’avant pour se présenter comme "progressiste de gauche". Le but recherché est d’accaparer toute l’attention, l’énergie et le temps disponible des citoyens, pour ainsi éviter de traiter d’autres sujets bien cruciaux. De plus, le système profitera de ces sujets pour activer le commerce (les ventes de maquillage, d’habits excentriques, de perruques colorées pour travestis, des spectacles de variété). Comme montré par @Geb:les lgbt sont variés et peuvent également appuyer les "banderistes" et l’otan.
Ils seront instrumentalisés par le système occidental comme les soldats ukranazi/licorne.

14/01/2023 12:17 par Xiao Pignouf

Salut Geb,

Pardon, je n’avais pas vu ta réponse à mon commentaire.

Je ne place pas les luttes LGBT, féministes ou contre le racisme, encore moins l’écologie, au-dessus de la lutte des classes. Si j’estime qu’elles y sont conditionnées, je me refuse à faire régresser voire à piétiner les droits fondamentaux de certains de mes concitoyens sous le prétexte de leur orientation sexuelle ou de leur couleur de peau, fussent-ils pour partie extérieurs à la classe populaire, pour gagner ladite lutte des classes.

La gauche sociale-démocrate nous a emmenés dans une voie mortelle pour la classe populaire en se drapant, c’est vrai, d’un pseudo progressisme qui ne sert qu’à la diviser. Le « wokisme » est le barbarisme anglo-saxon qu’on donne à ce soit-disant progressisme, mais ce n’est qu’un leurre, un autre moulin que la gauche radicale, du PCF à la l’extrême-gauche, combat sans savoir citer la moindre figure de ce « wokisme » supposé réel. On me donnera certainement le nom de Sandrine Rousseau, seule émanation médiatique du « wokisme », alors qu’elle n’est qu’une écologiste un peu excentrique, décalée, faiseuse de buzz provocateurs et trop médiatisée justement. Derrière elle, mises à part quelques féministes hystériques, le néant. La droite, qui a créé ce terme Outre-Atlantique et qui a importé le terme en France où il s’est infiltré dans les discours gouvernementaux par ceux qui veulent détruire l’université française, se gausse de concert avec le patronat et les médias, des chamailleries qu’il provoque pendant que la destruction du modèle social français se poursuit à coup de 49.3. Ni les sociaux démocrates, ni les Républicains, ni le Rassemblement National n’ont voté en faveur de la hausse du SMIC.

Tu sais aussi bien que moi qu’à tout ce qui provient du pouvoir ukrainien cornaqué par les néonazis (ceux que tu nommes les Ukronazis), on ne devrait accorder le moindre crédit. Qu’eux aussi se drapent du wokisme LGBT pour justifier leur haine de la Russie ne signifie pas que ce soit vrai. Ce qui est vrai, c’est que le Pravy Sektor hait, bastonne et élimine les pédés, comme ils le font des Communistes. Le reste n’est qu’une façon d’habiller leurs horreurs. Je m’étonne d’ailleurs (ou alors c’est que je n’ai pas compris) que tu emploies le même raisonnement que ceux qui opposent la judéité de Zelensky piur invalider la thèse d’une Ukraine rongée par le néonazisme : les Ukronazis ne peuvent être homophobes puisque des couples homos combattent dans leurs rangs.

Nul besoin de préciser qu’être soi-même LGBT n’inocule absolument pas contre le virus de la connerie, on est d’accord.

Geb, j’ai moi-même traduit et fait publier un article démontrant l’omniprésence de l’idéologie nazi en Ukraine, et évoquant Babi Yar. Oui, les nazis ont déporté et exterminé les Juifs, mais avant eux, il y a eu le hors-d’oeuvre : les Communistes, les homosexuels, les tsiganes et les handicapés.

15/01/2023 14:13 par Geb.

0 xiao...

Salut,

Tout d’abord je tiens à préciser que j’ai beaucoup appréciée ta traduction sur les monumenst nazis en Ukraine qui mérite d’être lue et même étudiée.

Pour lerste je reconnais ta bonne foi sur les sujets que tu défend mais ça n’est aps sur le fond qu’il y a divergence. C’est sur la forme et l’ordre des priorités.

Ainsi que sur la stratégie dite "woke".

Pour faire un parallèle, dans ce "woke" comme dans un "wok" on retrouve tout un gloubi-boulga amalgamant les droits légitimes à un choix de sexualité personnel, un interventionnisme du privé et de l’état dans ceux-ci, (La GPA entre autres), l’imposition à des mineurs de théories basées sur rien sinon sur une mode qui dans quelques années sera remise ne quastion mais sera irreversible pour ceux qui y auront souscrit, et surtout un nouvel ostracisme inversé qui tend à appliquer à ceux qui ne souscrivent pas à ces théories, (Et c’est leur droit) les mêmes méthodes qu’on accuse ces derniers de vouloir d’appliquer aux tenants du woke.

Perso je dénonce les nazis et les fascistes, mais si au nom de ça on applique aux nazis et aux fascistes les mêmes méthodes qu’on dénonce chez eux on se place au même rang de l’ignominie.

Ensuite, sur la base de toutes les fantaisies que le Capitalisme nous a imposées depuis plus de 70 ans et que j’ai vécues personnellement, (De l’Interventionnisme humanitaire sous les bombes, aux Maths dites modernes, au Français inclusif, et aux théories néo-vaccinales qui contrairement aux vraies ne vaccinent rien sinon les comptes en banque des labos occidentaux, ou un Réchauffement prétendument "anthropique" dont personne n’aurait remarqué qu’il a commencé bien avant que l’Homme ne connaisse le Feu), j’ai pu mesurer la volatilité des ces stratégies liées à la rapacité du Capital et aux manipulations de l’opinion publique en faveur de ce dernier. Et surtout les effets néfastes sur les populations qui y sont soumises depuis au moins 1945.

Donc même si toute ces cause méritent réflexion, (De préférence hors des passions et sur des bases législatives et scientifiques et du recul), il y a des ordres de priorité, ainsi que des réflexions sur qui allume le feu sur quoi et pourquoi en ce moment.

Et je dois préciser que tu n’est pas le seul à avoir des "connaissances" homosexuelles. Même si je ne pratique pas je viens d’un milieu, (La Presse), où sans être un vivier il y en pas mal qui s’affichent en tant que tels et que je fréquente ou fréquentait en tant qu’amis et relations ex-professionelles.

Et même si de milieux privilégiés, même si "mariès" ou "pacsés", en sus des vitimes du SIDA dans les années 80 j’en suis au dixième suicide, (Dans le tranche 40/60 ans) dans la comunauté de ceux que je fréquente. Pas à cause d’un quelconque ostracisme, (Ils ont les moyens de ne pas le subir), mais par le fait qu’avec l’âge la plupart se rendent compte qu’ils n’ont pas réussi à vivre une vie complète. (Je ne parle pas des Bi qui pratiquent à l’occasion - Il s’agit là simplement d’une extension à leurs pulsions), mais des vrais trans ou homo qui avec l’âge subissent des problèmes psychologiques souvent dûs à la perte ou à la trahison de leur conjoint(e), soit par le rejet de leurs enfants, (Quand ils ont larguées leur familles hétéros sans états d’âmes pour l’autre côté), soit aux lésions chirurgicales ou médicales subies suites à des traitements plus ou moins au point qui leur amènent un cortège de maux et pathologies annexes incontrôlables avec le temps en les transformant en cobayes et vaches à lait des labos...

Pour le reste l’avenir définira quelles sont les vrais priorités en ce moment : Le sursaut prolétarien pour tenter de surmonter ce qui nous tombe dessus pour l’ensemble des population, y compris minoritaires, ou la défense fragmentée d’une myriade de bastions de particularités toujours plus particulières face à une agression globale intégrale impitoyable.

On verra bien, surtout les jeunes, qui aura eu raison ou tort...

Comme disait EricTabarly : "Après tout, un marin qui passe par dessus bord c’est qu’il n’avait pas sa place sur le bateau".

C’est d’ailleurs ainsi qu’il est mort. (- :

23/01/2023 22:01 par lou lou la pétroleuse

Le figaro de ce jour donne (enfin) la définition de woke :

"« woke », mot qui désigne le militantisme contre toute forme de discrimination et d’exclusion visant une ou plusieurs minorités.

Bon ben, si c’est ça, je crois bien que je suis woke... ou pas loin de l’être (je ne verrais pas d’inconvénient majeur à l’exclusion des ploutocrates)

06/03/2023 10:48 par Assimbonanga

Le wokisme est une théorie fondée par Jean-Michel BLANQUER avec l’aide logistique de Pierre-Henri TAVOILLOT lors d’un colloque dans des salles réservées (louées ? gratuites ?) à la Sorbonne en dehors des heures de cours. Son but est de diviser les diverses facettes de la fraternité de gauche.

15/11/2023 01:27 par Jeatsa

@Geb

Merci pour ce commentaire

C’est quand même fascinant le fait que les gens ne se rendent pas compte que la surmédiatisation des minorités LGBTQA+ est un stratagème des capitalistes pour effacer la question sociale aux profits du sociétal. Dire que cette communauté est opprimée est tout de même fascinant, car on va même jusqu’à modifier les programmes scolaires pour intégrer les théories du genre et l’éducation sexuelle pour les enseigner aux enfants (ça fait beaucoup de pouvoir pour une minorité opprimée). Il s’agit ici pour la bourgeoisie d’opposer le prolétaire hétéro et le prolétaire LGBT alors que ceux-ci sont dans le même bateau. Mais bizarrement, quand on dit cela, on se fait insulter et traiter d’homophobe ou de réactionnaire.

15/11/2023 09:42 par Assimbonanga

"Dire que cette communauté est opprimée "
Cette communauté ? On vit en communautés en France ? Donc, ces gens sont regroupés dans des espaces à part ? Où ça ?
Décidément l’américanisation a tout envahi...

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