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L’heure d’été : mon témoignage

Le changement d’heure fut instauré par le président Giscard en 1975 (il a beaucoup gouverné par gadgets) pour limiter la consommation d’énergie lors d’un choc pétrolier sérieux. Elle avait été introduite de 1916 à 1944. Nos anciens étaient capables de dire, sans porter de montre : « Á l’heure du soleil, il est… ».

Il est à noter que ce changement ne concernait pas les territoires d’outre-mer, sauf Saint-Pierre et Miquelon vivant à l’heure du Canada.

Á de nombreuses reprises, on crut que le gadget giscardien allait être remisé. En particulier en 2019 quand, à l’occasion d’une consultation organisée par l’Assemblée nationale, 84% des Français s’étaient prononcés pour la fin du changement d’heure, 60% des participants ayant déclaré avoir une expérience « négative ou très négative du changement ». Mais s’il fallait toujours respecter les desiderata des Français, où en serions-nous ?

Á l’époque de changement, je vivais dans un petit village picard, un vrai village, avec de vraies fermes et de vraies vaches. Un jour que je demandai à mon voisin cultivateur si ce n’était pas trop dur de se lever encore plus tôt pour traire les vaches, il me répondit qu’il faisait avec, mais que les vaches, quant à elles, étaient très perturbées. Et il ajouta : « chés vaques ont boin pis mais chés tètes sont flaus » (les vaches ont un bon pis mais les mamelles sont flasques). En d’autres termes, ça semblait aller mais ça n’allait pas si bien que ça.

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Je pense que nous risquons de devenir la société la mieux informée à mourir par ignorance.

Reuben Blades

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