« Le 4 mai il peut y avoir des violences et la possibilité que la tension se transforme en conflit est certaine, comme est aussi certaine la possibilité que le conflit débouche sur la violence », a soutenu Caputo.
Ce mercredi le Conseil Permanent de l’OEA a convoqué une session extraordinaire pour recevoir le rapport verbal de la mission qui a récemment voyagé en Bolivie et qui a été dirigée par Caputo.
Durant la session, Caputo a souligné la nécessité de profiter des espaces de dialogue existants pour éviter des morts et a dit qu’ « ils ont vu les conditions pour un processus de négociations prudent et réservé » entre le gouvernement et les autorités régionales, mais « des raisons de nature politique bloquent ce début de négociations ».
A ce sujet il a clarifié qu’il ne prétendait pas souligner « un rapport postmorten », mais au contraire, il veut avertir sur le danger existant et la nécessité de déployer tous les efforts pour éviter de possibles catastrophes.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, s’est accordé avec Caputo et a incité le gouvernement bolivien et les secteurs d’opposition à examiner la situation pour résoudre la crise.
« Ce qui doit être dit ici, c’est d’insister sur le fait que le dialogue soit porté en avant, au-delà des convenances politiques. Plus le dialogue sera retardé, plus grands seront les risques. Par conséquent nous insistons pour que le dialogue soit entamé, qu’il commence immédiatement », a t-il insisté.
Le Gouvernement de Bolivie fait face actuellement aux tentatives de déstabilisation que joue l’opposition dans ce pays, qui a convoqué un référendum autonomiste dans la région de Santa Cruz le 4 mai, et catalogué d’illégal et inconstitutionnel par la Cour Nationale Électorale.
Espace de dialogue
Entre-temps, l’ambassadeur de Bolivie devant l’OEA, Reynaldo Cuadros, a informé que le gouvernement bolivien a sollicité la présence de la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) pour qu’elle stimule un espace de dialogue à travers lequel on arriverait à un accord.
La crise politique « est une situation très sensible et pour éviter la violence le Gouvernement se met en retrait de la scène et nous avons sollicité la présence de la Commission Interaméricaine des Droits Humains pour produire un espace de dialogue où il y aurait une entente ».
Le diplomate a rappelé la situation économique et sociale qui régnait en Bolivie quand Evo Morales a assumé le pouvoir.
De même, il a souligné les efforts déployés par le gouvernement pour dépasser les conflits graves qui ont été vécus pour atteindre une plus grande justice et une égalité pour le peuple bolivien.
Cuadros a indiqué que seul le dialogue pacifique, dans un cadre di respect mutuel, était acceptable pour chercher des accords et éviter la confrontation.
En recherche d’appui
Devant le rejet de l’OEA et de l’Union Européenne, les secteurs d’opposition continuent à rechercher des appuis internationaux qui valideraient les referendums séparatistes.
Le président du Sénat Poder Democrático Social (Podemos) d’opposition, Oscar Ortiz, a annoncé que ce jeudi il entamera une tournée régionale.
« Ce jeudi je voyage en Colombie pour tenir des réunions avec des membres des relations extérieures et lundi je serai au Mexique pour tenir des réunions avec le Président du Sénat et avec le Ministre des Relations Extérieures du Mexique », a t-il spécifié.
Ortiz a fait valoir que la mesure est due « aux risques de menaces, confrontations et violences qui sont annoncées pour le 4 mai à Santa Cruz », c’est pourquoi « nous avons étudié la lettre des Nations Unies, dans laquelle il indique qu’il y a des missions de paix, et que ces dernières seront envoyées quand il y aura un risque de violence, indépendamment du processus électoral ».
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TeleSUR - Efe - Abi - Red àrbol / ms - AV