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"La Meute" : Mélenchon, le Grand Méchant Loup ? (3/3)

Le principal argument du livre est aussi sa faiblesse : 200 témoignages dont plus de la moitié se font sous anonymat. Or, quelle valeur informationnelle donner à la parole d'un témoin inconnu ?

On nous dit que la parole doit être entendue, qu’on ne peut la mépriser, au risque de mépriser la souffrance qu’elle charrie avec elle. Soit, mais on aura des critiques à formuler sur cette méthode, prégnante dans ce travail d’enquête. Alors écoutons-la, cette parole, et donnons-lui d’abord un contexte et un visage. Des visages. Tous et toutes ont croisé Mélenchon au cours de sa carrière politique. Beaucoup l’ont connu au Parti Socialiste et suivi au Parti de Gauche, certains ne l’ont rejoint qu’au PG puis se sont engagés à ses côtés dans l’aventure France Insoumise. La plupart de celles et ceux qui « parlent » aujourd’hui dans La Meute ont vécu avec lui une rupture politique et/ou affective et en ont gardé une certaine amertume voire de la rancoeur, soit parce qu’ils ont subi le mépris, le courroux et parfois la violence verbale du Vieux, soit parce qu’ils conservent de cette rupture un sentiment d’injustice. Mais les circonstances et les motifs derrière ces ruptures sont systématiquement éludés par Pérou et Belaïch pour la simple et bonne raison qu’ils permettraient alors de comprendre en profondeur au lieu de faire passer l’idée que le problème exclusif, ce serait le tempérament brutal de Mélenchon.

À quelques exceptions près – l’affaire des comptes de campagne pour laquelle les journalistes se sont contentés de recracher les éléments présents dans le dossier judiciaire en se gardant bien d’en préciser les conclusions partiellement rendues par la justice et l’affaire Quatennens qui a largement défrayé la chronique à l’époque – ce livre s’appuie essentiellement sur ces témoignages individuels. Un tel raz-de-marée de témoignages, pour beaucoup anonymes, que cela rend fastidieux à la fois la lecture et le tri informationnel. Toutefois, lorsqu’on parvient aux deux-tiers du livre, et si on prend un peu de recul, comme une œuvre pointilliste face à laquelle la distance éclaircit le regard, on s’aperçoit que de la forêt dense de ces paroles se détachent quelques voix redondantes.

Précédemment, on a vu que les ombres de Raquel Garrido et Alexis Corbière planaient au-dessus de ce livre, comme au-dessus du Complément d’enquête sur la France Insoumise. Afin de remettre leur parole en perspective, on a expliqué dans la deuxième partie les circonstances de leur scission d’avec la France Insoumise et de leur divorce politique fracassant d’avec Mélenchon. Il ne s’agissait pas de nier leur parole mais de lui donner un peu de contexte pour permettre une évaluation plus juste de sa portée. À la vérité, leur départ forcé de la France Insoumise a davantage à voir avec des trahisons répétées qu’avec, comme le prétend La Meute, la prétendue instabilité caractérielle de Jean-Luc Mélenchon ou d’une quelconque paranoïa mégalomaniaque. Clémentine Autain, qui est montée d’elle-même dans la charrette des condamnés pour mieux se draper de leurs oripeaux et qui était rompue aux fourberies post-électorales, ainsi qu’Hendrik Davi et Danielle Simonnet (dont la disgrâce est peut-être celle qui est objectivement la plus injuste parce qu’étant sans doute le fruit de rivalités internes) font, avec le couple Corbière-Garrido, partie de la chorale des « purgés » qui vocalise dans La Meute.

Mais il y a un autre groupe très loquace face aux sollicitations des deux journalistes qui a constitué dans la jeune histoire de la France Insoumise une première forme de dissidence en son sein. Il faut remonter à l’année 2019, année charnière de la doctrine insoumise. Depuis 2017 et l’émergence de la FI comme nouvelle force politique de gauche, la ligne populiste, souverainiste et laïciste du mouvement était portée par François Cocq et Georges Kuzmanovic. Fin 2018, un groupe d’appui parisien de la FI baptisé Groupe « JR Hébert », du nom d’une figure de la Révolution française, projette une soirée-débat sur le thème de « l’entrisme islamiste dans le mouvement syndical ». Face au tollé que provoque ce projet de débat au sein des instances de la FI, le groupe, dont fait partie le père de Georges Kuzmanovic, maintient son organisation ce qui se conclut par l’exclusion immédiate du groupe d’appui. En désaccord avec cette décision, Georges Kuzmanovic quitte la FI, suivi quelques semaines plus tard par François Cocq, pour des divergences similaires. À noter qu’Hélène Franco quittera elle aussi la FI en juillet de la même année après l’échec aux élections européennes et, l’année suivante, elle actera ses désaccords avec le Parti de Gauche, notamment pour la participation à la manifestation contre l’islamophobie de novembre 2019.

Cette séquence a marqué un tournant doctrinal à la FI qui s’est traduit par l’entérinement de la ligne consistant en l’abandon du populisme, le renvoi à l’arrière-plan de son euro-scepticisme et la mise en avant de la lutte anti-raciste face au renforcement de l’extrême-droite en France mais aussi en Europe. Le propos n’est pas de prendre position devant ces choix mais encore une fois de remettre en contexte une parole critique et en question l’impartialité de celle-ci. Georges Kuzmanovic et François Cocq prônent aujourd’hui un rapprochement transpartisan avec les souverainistes d’extrême-droite tels que Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan. En aucun cas donc, leurs témoignages ne peuvent être dissociés d’une remise en contexte et c’est par commodité que Pérou et Belaïch ne la font pas, ce qui est récurrent au cours de leur enquête.

Il convient peut-être de jeter un regard objectif sur quelques-uns de ces témoignages et interroger leur valeur signifiante. Fut-ce au risque de se faire accuser de picorage (cherry-picking).

En 2022, lorsque la NUPES voit enfin le jour, un grand meeting est organisé à Aubervilliers. Mélenchon, qui va serrer quelques mains, croise Guedj et son fils qu’il a connu enfant. « T’as grandi ! » sourit-il à l’adolescent, une main sur l’épaule. Guedj sent les larmes monter mais Mélenchon, encore une fois, le salue comme un anonyme. Toutes les mains tendues resteront sans réponse. Mélenchon est trop loin pour les états d’âme. « Feu sur le quartier général ! », lance-t-il en reprenant l’un des slogans de la révolution culturelle chinoise, l’appareil socialiste en ligne de mire. (La Meute, Chapitre 4)

Cet extrait est un condensé de ce qui ne va pas dans La Meute : surinvestissement dans l’émotion, portrait d’un Mélenchon en mode empereur inspectant ses troupes, froid et admiratif des régimes autoritaires, arrangement avec la réalité pour les besoins de la narration. En effet, « Feu sur le quartier général ! » n’a pas été prononcé en 2022, mais le 19 octobre 2002 au Conseil national du Parti Socialiste.

Ce n’est pas une oraison funèbre mais un appel au combat militant qui provoque un malaise dans l’auditoire. Huit ans plus tard, avant de mourir, Bernard Pignerol préviendra ses amis : « Ne me faites pas l’enterrement de Delap. » Delapierre, lui, voulait cet enterrement politique. Ses proches s’étonnent tout de même de voir une partie de sa vie militante négligée. Sur les photos qui défilent sur l’écran géant installée devant le crématorium, ils cherchent les images de son passé à l’UNEF, à la FIDL ou à SOS Racisme. Adolescent, il y militait déjà en short et sandales. « François a été plus longtemps dans les orgas de jeunesse qu’avec Mélenchon » s’agace Frédéric Hocquard. « Il n’y avait qu’une photo avec son badge SOS. C’est une réécriture de l’histoire. » (La Meute, Chapitre 5)

Est-ce qu’ici les journalistes, qui vont jusqu’à accuser à demi-mot Mélenchon d’instrumentaliser pour son propre compte jusqu’à la mort de son meilleur ami, ne tendraient pas la main à Ariane Chemin, autrice, en mai 2017, deux ans après les funérailles de Delapierre, d’un portrait de Mélenchon dans les colonnes du Monde ? L’essayiste y décrivait de manière étrangement réminiscente une cérémonie aux relents... sectaires. Autre bobard facilement vérifiable sur Wikipédia : Delapierre a commencé sa carrière militante en 1986 et il a connu Mélenchon en 2000. Il est donc faux d’affirmer qu’il a « été plus longtemps dans les orgas jeunesse qu’avec Mélenchon ».

Pendant la « Guerre des étoiles », dans les années 1980, alors que les Étasuniens veulent ruiner l’URSS en l’entraînant dans une dispendieuse course aux armements, certains agents du KGB mettent en garde : il faut ralentir les dépenses. Mais le régime n’a pas envie d’entendre et les Cassandre sont licenciés. Ceux qui restent commencent donc à écrire de faux rapports, qui confortent le pouvoir, jusqu’au moment où tout s’effondre. « Quand les gens ont peur, ils s’autocensurent et ils finissent par y croire, analyse ce militant. Un jour, Mélenchon va se prendre la réalité en face et va dire : " Mais pourquoi vous m’avez menti ?! Il fallait me dire la vérité ! " C’est le propre des autocrates : quand ils tombent, ils n’ont rien vu venir, ils ne comprennent pas ce qu’il s’est passé. » (La Meute, Chapitre 11)

Derrière les approximations historiques, on retrouve la volonté de dépeindre Mélenchon en faisant appel à l’anticommunisme primaire du lectorat. Un témoignage anonyme et non daté qui suppute mais qui ne dit rien d’autre que ça : Mélenchon est un autocrate qui n’écoute pas ses collaborateurs qui lui mentent parce qu’ils ont peur de lui.

« Ce sont des clones », se désole Luce Troadec une militante du Nord qui a quitté le mouvement. Avant d’être élus députés, certains avaient encore la distance nécessaire pour être critiques. « Mais au bout de deux ans enfermés à l’Assemblée, ils ne se rendent pas compte de ce qui se passe à l’extérieur. Ils se montent la tête, ils ont l’impression que le pays est au bord de la révolution ». Ils ont, aussi, le sentiment d’être des victimes, lâchés par le reste de la gauche, persécutés alors qu’ils détiennent une vérité à laquelle les autres n’ont pas accès. Une histoire de foi. Des croyants. « Ils sont comme lobotomisés, c’est le mot », raconte une collaboratrice parlementaire. (La Meute, Chapitre 12)

Il faut faire ici le tri dans des paragraphes qui mélangent citations de témoins et commentaires des auteurs. C’est une confusion entretenue tout le long du livre et qui rend sa lecture malaisée. On entrevoit l’extrême pauvreté argumentaire de l’objet dans une enquête qui tient plus de la collecte de persiflages que de l’analyse en profondeur.

« Moi aussi, je suis dans la secte, explique un député historique en 2024. Là, j’hésite à partir, mais je vais peut-être le croiser, parler avec lui et retomber dans le truc. C’est pour ça que je l’évite. Il y a toujours une part de moi qui se dit : si ça se trouve, la prochaine fois, c’est la bonne, peut-être que c’est lui qui a raison. » Un an plus tard, il est toujours à l’intérieur, toujours insoumis. (La Meute, Chapitre 12)

Un autre exemple de ce que sont les témoignages anonymes qui pullulent dans l’ouvrage : non content de ne rien vouloir dire, ils ont trois avantages : on ne peut pas savoir si le témoignage existe, on ne peut pas savoir si le témoin existe et il permet de semer la discorde et la suspicion au sein du groupe.

En 2012, cette militante suit la campagne présidentielle de Mélenchon avec le sentiment de voir émerger ce qu’elle attendait confusément depuis longtemps. Elle rejoint alors le Parti de Gauche et se rapproche de Bompard. « Il cherchait des troupes qui lui soient fidèles », raconte-t-elle. « C’était un ami. Enfin, je le croyais. » L’ex-militante se souvient encore de sa réponse, le jour où elle lui confie son inquiétude après le ralliement de l’insoumis Andréa Kotarac, au RN, en 2019, pendant la campagne des Européennes. « J’ai l’impression d’assister au grand effondrement, » dit-elle à Bompard après les perquisitions au siège du parti. « Pour moi, tout ça était lié, tout explosait », explique-t-elle aujourd’hui. « Tu te trompes », lui répond alors Bompard, un croyant qui ne doute pas. « EELV est extrêmement fébrile. Je suis persuadé qu’on fera mieux qu’aux législatives. » Manon Le Bretton finira par quitter le mouvement, sans un mot du lieutenant. (La Meute, Chapitre 13)

Ici, on verse à nouveau dans l’émotion : on nous parle d’une militante, visiblement très impressionnable pour qui le départ d’un autre militant vers le RN est signe d’effondrement. Le type n’était clairement pas à sa place, non seulement à la FI mais même à gauche... La Meute, se raccrochant à tout ce qu’elle peut trouver, revient de manière répétitive sur l’échec des Européennes de 2019 en les comparant avec les résultats obtenus en 2017. Une telle indigence analytique, et encore plus avec le recul de 2025, en dit long venant d’auto-proclamés « spécialistes de la gauche ».

On va s’arrêter là pour les exemples. On en trouve des brouettes à chaque page.

Ils mettent en évidence l’écueil fondamental de ce livre-enquête : la dépolitisation complète de son sujet, pourtant éminemment politique. Il est directement le produit de l’information-spectacle, dans son excroissance la plus pourrie : la presse-people. La Meute n’est pas l’héritière du prix Albert Londres mais de Gala ou Voici.

La violence, l’impunité et la dérive

La deuxième partie du livre, comptant 18 chapitres regroupés en trois partie sous les thèmes de « la violence », de « l’impunité » et de « la dérive », confirme véritablement le constat fait ci-dessus.

« La violence » consacre rien moins que 5 chapitres à Sophia Chikirou, sous l’angle de sa personnalité, de ses affaires judiciaires et de ses relations avec le Vieux. Il serait tout d’abord parfaitement légitime de se demander en quoi le caractère supposément autoritaire de Chikirou – c’est-à-dire tel qu’il est décrit par les journalistes – apporte une quelconque plus-value dans l’édifice argumentaire que constitue cette enquête sur les dysfonctionnements d’un des plus gros collectifs politiques français. Encore une fois, le livre ne construit son réseau de preuves et d’indices que sur des on-dit. Ensuite, il revient sur la procédure judiciaire dont Sophia Chikirou fait l’objet dans le cadre de ses fonctions au sein de sa société Médiascop. Cette procédure est le prolongement de l’« affaire des comptes de campagne » (à laquelle ils ont déjà consacré deux chapitres dans les pages précédentes) qui a démarré en 2018 avec les perquisitions, puis les mises en examen de quelques personnes de l’entourage de Mélenchon, dont Chikirou en personne. Après sept ans, la justice n’a toujours pas tranché et selon les termes de Sophia Chikirou elle-même, ces années ont été émaillées de fuites illégales dans la presse. Et puisque l’enquête, sortant des limites du secret de instruction, ne prend pas la peine de faire entendre la version de l’intéressée, donnons-lui la parole : « Cela fait 6 ans que je subis cette procédure sans accès au dossier alors que j’ai demandé au moins à deux reprises à être entendue et placée sous le statut de témoin assistée. Pourquoi ces demandes ? Non parce que je considère que cette affaire a lieu d’être : elle est totalement infondée et est une véritable stratégie de « lawfare » [NDA : guerre judiciaire]. J’ai fait ces demandes car pendant 6 ans, les médias comme Mediapart, Libération, Le Monde et Radio France ont été alimentés par des sources policières et judiciaires pour nuire à ma réputation et pour influencer la vie politique en salissant l’image de la France insoumise. Vous avez hérité de ce dossier en 2022, mais vous connaissez certainement l’historique : PV d’auditions intégralement livrés à la presse, photos des scellés, documents issus des scellés livrés aux journalistes. En aout 2022, sous la présidence du juge Dominique Blanc, le journaliste Fabrice Arfi publiait des extraits du rapport d’expertise judiciaire alors même que je n’y avais pas accès. Seul le cabinet d’expertise ou le cabinet du juge pouvait avoir transmis ce document. Les violations du secret de l’instruction dans ce dossier ont servi de prétextes à des articles de presse accusatoires, diffamatoires et toujours opportunément livrés suivant l’actualité politique. » Enfin, Pérou et Belaïch, comme à court de matériau à exploiter, tombent encore plus bas vers ce qu’il est d’usage de nommer la presse de caniveau, en exposant les liens intimes qui unissent les sujets de leur investigation, les rivalités et les conflits que de telles relations peuvent susciter dans tout groupe humain. Des choses qu’en définitive on souhaiterait ne pas savoir car la décence les remise au privé. Des journalistes sans pudeur ni morale, ça porte un nom.

On ne sait pas trop ce qu’ils cherchent à prouver ni en quoi ces « révélations » enrichissent leur argumentaire sur la personnalité soit-disant problématique de Mélenchon. Mais ce qui ressort, derrière l’acharnement médiatique que La Meute perpétue contre Sophia Chikirou et qui dissimule mal son racisme « rive gauche », c’est que nos deux journalistes se tirent une balle dans le pied en faisant montre d’un sexisme et d’une misogynie crasse qui réduisent certaines figures féminines qui ont croisé le Vieux à leur intimité avec lui et aux supposés privilèges que ces relations leur auraient procurés.

La partie 5, intitulée « L’impunité », consacre quatre chapitres aux affaires de violences sexistes et sexuelles qui ont eu lieu au sein de la France Insoumise, notamment bien sûr l’affaire Quatennens, et la manière dont ces affaires ont été gérées par le célèbre « Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles ». Si le débat sur ces questions est extrêmement complexe et si l’existence de ce comité et de son fonctionnement posent le problème de son efficacité réelle, il semble que La Meute, à son corps défendant, matérialise tout à fait les incertitudes, les hésitations et les lacunes d’une démarche critique objective face à la prise en charge des violences sexistes et sexuelles au sein de n’importe quel collectif. Une première impression demeure tout de même : résolus qu’ils sont à dézinguer la FI et Mélenchon, Pérou et Belaïch tirent à boulets rouges sur l’ambulance puisqu’ils ont malgré tout affaire au seul groupe politique qui tente, aussi imparfaitement que ce soit, de prendre à bras-le-corps le problème des violences sexistes et sexuelles.

Au mépris le plus complet pour les faits – elle a été définitivement réglée à la fois judiciairement et en interne : Adrien Quatennens a été condamné par la justice et il s’est retiré de ses fonctions – l’affaire Quatennens demeure la pierre angulaire de ces chapitres en cela qu’elle a particulièrement touché le Vieux, que sa réaction a suscité des divergences de la base militante au sommet de l’appareil et qu’elle représente donc toujours une opportunité médiatique d’alimenter de nouvelles divisions. Si on peut critiquer l’indulgence de Mélenchon au moment des révélations des violences commises par Quatennens sur son ex-épouse, on ne peut toutefois pas la départir de la proximité affective entre les deux hommes. Salir le Vieux parce qu’il n’a pas eu le courage de se repaître sur la carcasse d’un ami ? Il y a de la vanité à se croire au-dessus de ces imperfections humaines et elle pousse à se demander si l’on voudrait pour amis ces deux journalistes.

Il y a aussi une contradiction – phénoménale ! – dans les non-dits de cette enquête. Certes, elle énumère les affaires de VSS au sein de la FI, bien que la plupart, tout en n’ayant toujours pas établi la culpabilité des accusés, voire en les ayant « condamnés » à tort, démontrent avant tout toute la difficulté de la prise en charge des accusations de violences sexistes et sexuelles, de leur évaluation et de l’application d’une sanction, particulièrement hors du cadre judiciaire, oscillant entre « justice répressive » pour les un(e)s et « justice réhabilitative » pour les autres. Mais ce qui devrait inviter à la plus grande prudence conduit La Meute à un aveuglement confinant à l’amnésie totale. En effet, l’une des plus graves affaires de violences sexistes et sexuelles qui a impliqué un membre de la France Insoumise – quoique dans le cadre de sa pratique professionnelle et non dans celui de ses activités militantes – c’est l’affaire Gérard Miller. Or, à aucun moment de leur enquête, Pérou et Belaïch ne l’abordent. Pire, ils consignent scrupuleusement les témoignages que Miller leur offre sur un plateau d’argent du moment qu’ils sont à charge contre Mélenchon, Chikirou et la France Insoumise. Une telle hypocrisie laisse pantois.

Soyons bref sur les deux derniers chapitres de « L’impunité », entièrement consacrés à Sébastien Delogu : nos deux journalistes, dont on ne doute pas qu’ils ont été bien élevés par leurs parents et bien instruits dans leurs écoles parisiennes, s’efforcent de nous le décrire comme une vulgaire « racaille » marseillaise, qui parle fort, qui parle mal et qui côtoie la rue : si l’on peut s’étonner du racisme et du sexisme dont il font la preuve flagrante dans les chapitres précédents, on est moyennement surpris par ce mépris de classe.

On n’ira guère plus avant dans cette lecture pénible. La dernière partie, baptisée « La dérive », après avoir creusé un peu plus profondément encore les sillons de la division entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin, prenant naturellement le parti du second, dans l’indifférence continue des faits, c’est-à-dire des trahisons de celui qui a mordu la main qui l’avait nourri, voit Pérou et Belaïch questionner l’orientation anti-raciste de la France Insoumise. Si l’on peut au moins admettre que, pour la première fois dans leur ouvrage, la politique entre enfin en ligne de compte, c’est malheureusement pour constater qu’il s’aventurent sur les plates-bandes de la droite et de l’extrême-droite. Si le choix de cette nouvelle direction insoumise peut être débattue, il ne peut l’être en réfutant la centralité du programme ou en feignant de l’ignorer. Certes, l’anti-racisme est sur la ligne de front de la France Insoumise, mais la réalité du moment – islamophobie endémique et génocide des Palestiniens – lui donne amplement raison. Cela ne signifie aucunement la mise au placard de son programme de rupture dont les principales orientations sont avant tout sociales, économiques et écologiques. En dépit de ce que peuvent croire ou raconter celles et ceux qui vivent au rythme du métronome médiatique.

Résumé des derniers chapitres : islamogauchisme, Hamas, antisémitisme, Hamas, russophilie, Hamas. Cherchez l’intrus. Un grand absent : le Vénézuelaaaa. Quand on ne sait plus quoi raconter, on meuble. Il n’y a strictement rien à dire qui n’ait déjà été dit.

De quoi la démocratie interne est-elle le nom ?

Un constat qui fera office de conclusion : derrière cette charge anti-Mélenchon, il y a un agenda politique que les évènements de ces dernières heures rendent savoureux. Quoi qu’on en pense, torchon ou brûlot, La Meute est sans le moindre doute un livre de gauche, par la gauche et pour la gauche. Mieux : par le PS pour le PS. Parfaitement inutile pour un lectorat de droite, il vise à évincer Mélenchon pour le remplacer par une personnalité plus socialo-compatible que lui. L’appel à plus de démocratie interne, c’est le faux nez d’une défaite assurée. Des manoeuvres qui ont un goût de déjà-vu en plus : on connaît leur démocratie interne, elle s’appelle « primaires ». Ils peuvent garder leurs leçons de morale ou demander à Benoît Hamon son avis sur la question... Au fait, leur poulain Glücksmann, il en pense quoi de la démocratie interne ? Fermez le ban.

Les derniers mots du livre :

« Tribun d’un siècle, gourou insoumis. »

Ça aurait eu de la gueule comme titre.

Perles

Sur les finances de la France Insoumise :

« Ce qui compte, c’est la pérennité de la nébuleuse économique, au coeur du « système Mélenchon ».
(...)
Le chiffre est stupéfiant. Pour la présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon a déclaré à peine 8000 euros en salaires et autres cotisations patronales quand les autres candidats déboursaient, eux, entre un et deux millions d’euros chacun.
(...)
Un Harpagon des temps modernes. »

Sur les différences de traitements entre les militants et les députés FI :

« Les petites mains ont accepté de militer sans moyens, partageant parfois leurs chambres à plusieurs dans de modestes hôtels lors des déplacements – une pratique pourtant interdite par le Code du travail – quand les députés, eux, pouvaient s’offrir le confort d’un Mercure. »

(Quelqu’un les a prévenus que militant, c’est pas un boulot ? Un Mercure, c’est pas le Hilton non plus...)

Dixit Clémentine Autain :

« Nous faire passer pour des gens qui font de la politique pour un mandat ! »

Mélenchon, la terreur des bacs à sable :

« Je ne peux pas aller aux anniversaires de mes potes insoumis du premier cercle parce qu’ils ont peur d’être vus avec moi. »

Mélenchon Folamour :

« Putain, c’est chaud s’il gagne, il a quand même son petit caractère, avec un bouton nucléaire et la police à ses ordres, tu ne sais pas où ça va »

(« Mélenchon » et « police aux ordres » dans la même phrase, y a un loup...)

Mélentchong :

« Mélenchon, c’est Mao. »

Saint-Jean-Luc :

« Le modèle de Mélenchon, c’est le pape aux JMJ »

L’empereur Lucius Mélenchus et sa garde prétorienne :

« Les insoumis aiment se faire craindre. Ils cultivent cet air austère, ces regards fermés, sourcils froncés, bouches fermés, montrent qu’ils sont habités, en mission, pour la cause. À force, la peur s’est invitée au coeur de leurs relations avec leurs partenaires, qui savent que les hommes de Mélenchon peuvent les désigner comme des traîtres, impurs, décidant qui est de gauche et qui ne l’est pas. Pollice verso [pouce vers le bas]. »

À l’asile !

« Le problème de Mélenchon, c’est qu’il est fou. »

Place à l’oubli maintenant.

Plinthe Contrex

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COMMENTAIRES  

25/05/2025 11:14 par plinthe contrex

Bonjour le grand soir,

Tt d’abord, merci d’avoir publié ma série. Et d’avoir pris le temps de la lire.

J’aimerais juste qu’on m’explique qq chose : j’ai noté, dans cette partie 3 que vous aviez procédé à des corrections de mon texte. Je comprends des corrections syntaxiques ou grammaticales, voire lexicales (cherry-picking en picorage (je n’y avais pas pensé) par exemple) pour une meilleure compréhension, mais à d’autres endroits, ça me questionne...

« Cet extrait est un condensé de ce qui déconne dans La Meute » qui devient « Cet extrait est un condensé de ce qui ne va pas dans La Meute »

« auteure » qui devient « autrice » (personnellement, je n’aime pas « autrice » que je trouve moche)

la manière dont ces affaires ont été gérées par le fameux « Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles » qui devient la manière dont ces affaires ont été gérées par le célèbre « Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles »

Absolument rien de préjudiciable pour le texte, mais juste une question de principe. Je m’étonne que vous preniez de telles libertés avec le texte d’un auteur, sans même lui en faire part (à quoi cela sert-il de lui demander son adresse mail, du coup ?) Je me demande si vous apprécieriez que quelqu’un modifie à sa guise votre texte, surtout pour d’obscures raisons... Par exemple, je sais votre allergie aux anglicismes, mais l’usage aurait voulu que, si vous le jugiez nécessaire, vous fassiez un addendum entre crochets [NDR : picorage] au lieu de carrément remplacer le mot. Il semble que vous soyez aussi allergique au français familier (« déconner » ? Je ne savais pas le GS aussi à cheval que les croulants de l’académie sur le bon usage...).

En vous remerciant.

25/05/2025 12:43 par legrandsoir

C’est étonnant (un admin.). Corriger les coquilles, c’est assez courant, mais changer un terme ? Hum. Une enquête s’impose.

25/05/2025 11:26 par plinthe contrex

À bien y réfléchir, votre changement de l’adjectif « fameux » pour l’adjectif « célèbre » pose réellement un problème de sens.

« Le fameux Pierre » n’a pas la même valeur que « le célèbre Pierre ».

Je me trompe peut-être mais il me semble qu’il y a une gradation entre les deux.

« Le fameux comité » signifie qu’on puisse en avoir entendu parler (dans la presse ou les médias)
« Le célèbre comité » signifie que tout le monde le connaît, ce qui n’est pas du tout le cas.

Je laisse ça à votre réflexion.

PS : au cas où vous ayez procédé à ce transfert par anglophobie, je précise que « fameux » vient du latin du latin « famosus », de « fama » (« on-dit, ouï-dire, réputation, renom ») et que l’anglais « famous » est l’anglicisation du français, et non l’inverse.

25/05/2025 12:25 par plinthe contrex

Le « type » à la place du « mec » ????

Vous avez le syndrome du stylo rouge, ou bien ?

WTF !!! comme disent les jeunes...

25/05/2025 14:05 par Maxime Vivas

Ces modifications de votre texte sont incompréhensibles.
D’abord, LGS ne fait jamais ça, se contentant si nécessaire de corriger les erreurs de grammaire (les fautes d’accord), les fautes d’orthographe, des impropriétés trop grosses. C’est parfois le cas d’articles traduits, ou écrits en français par des auteurs dont ce n’est pas la langue maternelle.
S’agissant de l’écriture inclusive, LGS rejette en bloc les textes ainsi écrits. On accepte des féminisations. mais on ne choisit pas les mots féminisés (auteur, autrice....) . Et on rigole quand on voit "bébé et bébé.e" ou , "les pioupous de 14/18 enceint.e.s".
A lire vos remarques, on a l’impression d’avoir publié un texte qui serait passé du français à l’anglais puis arrivé au GS après avoir été retraduit en français..
Les articles que vous nous envoyez sont impeccables et nous les publions tels quels. Ce qui est sûr, c’est que LGS a reçu votre texte et l’a mis en page sans y toucher une virgule.
Donc, ou bien ce n’est pas vous qui avez envoyé l’article, ou bien vous nous avez envoyé une version qui n’est pas la bonne. Vérifiez.
Le mieux est de m’envoyer (vous avez mon adresse) le texte que vous souhaitez lire sur LGS et je vais voir comment le substituer au texte incriminé.
Cordialement.
Maxime Vivas

25/05/2025 14:27 par DuGNu

Très bon texte. C’est gentil d’avoir pris la peine de lire cette daube pour nous.
Je comprends la susceptibilité de l’auteur quant aux "corrections" apportées qui dénaturent son style, mais franchement elles n’en dénaturent pas le contenu, ce qui reste l’essentiel.
Peut-être est-ce là la manifestation d’un ethos qui porte les traces d’une longue carrière dans l’éducation nationale ... qui sait ?

25/05/2025 15:27 par plinthe contrex

Maxime, DuGnu,

Merci pour vos réponses. Non, j’ai l’original sous les yeux, les modifs que j’ai mentionnées sont bien réelles.

Et je n’écris jamais en écriture inclusive.
Restons-en là, mais c’est étrange quand même.

Bien à vous.

25/05/2025 15:28 par Geb.

En tout cas les deux stooges qui ont pondu le bouquin ont bien réussi leur jeu :

Pour "l’en...filage de mouches", autrement nommé "sodomisation de diptères", l’Opération est un succès total.

J’m’en va porter "plinthe" chez Mitou, les mouches n’étaient pas d’accord. ((- :

26/05/2025 07:18 par Nicolas VRD

Une bonne fois pour toute, est-ce que quelqu’un, ici, pourrait m’expliquer ce que signifie "populisme", parce que, pour moi, dans populisme, il y a peuple et son opposé, c’est l’élistisme.

Or, dans ce pays, les politicards qui ont dirigé le pays, qu’ils soient de droite ou de la pseudo-gauche, ont toujours gouverné en faveur de quelques-uns (l’élite) et en défaveur de l’immense majorité (le peuple) ?

En effet, la langue française comporterait environ 100.000 mots. Dans le langage des journaleux et des politicards, il y a même pas 50 mots à leur vocabulaire alors que les chiens (tiens, tiens...) en comprendraient jusqu’à 300 !

26/05/2025 09:20 par Assimbonanga

"Peut-être est-ce là la manifestation d’un ethos qui porte les traces d’une longue carrière dans l’éducation nationale ... "
Ceci est un préjugé sur les enseignants, un racisme en quelque sorte, de surcroît fondé sur une supposition.

26/05/2025 10:12 par Julien

Sur le plan philosophique, le populisme pose des questions sur la définition du "peuple" et sur la manière dont il est représenté. Certains pensent qu’il renforce l’idée de démocratie, en rapprochant le pouvoir des citoyens, tandis que d’autres considèrent qu’il peut conduire à une simplification excessive et à une concentration du pouvoir entre les mains d’un leader charismatique.

26/05/2025 11:12 par Zéro...

@ Nicolas VRD,

Le populisme, qui correspondait en effet à votre définition, a aujourd’hui acquis un côté péjoratif...

Il me semble être devenu un mot "fourre-tout" dans lequel les élites classent avec mépris tous ce et ceux qui les remettent en cause.

26/05/2025 11:19 par Zéro...

@ Plinthe Contrex,

Je crois que DuGnu a raison lorsqu’il écrit :

« je comprends la susceptibilité de l’auteur quant aux "corrections" apportées qui dénaturent son style, mais franchement elles n’en dénaturent pas le contenu, ce qui reste l’essentiel. »

L’important est que votre pensée n’ait pas été travestie !

Reste que Maxime VIVAS est malgré tout surpris du procédé ; il va mener son enquête...

Cordialement.

26/05/2025 11:54 par Zéro...

Revenons à notre Mélenchon...

Il est incontestablement et scandaleusement diabolisé à l’extrême : il est décrit par ses opposants et leurs médias complices comme le Parangon... du Pire !

Il a été dépeint - c’est finalement flatteur ! - de JL Mélenchon une image ultra-négative qui est habituellement réservée aux dirigeants étrangers qui remettent en question l’ordre mondial occidental !!

Mais il faut avouer qu’il a sacrément changé Jean-Luc depuis la campagne présidentielle de 2012 où il attirait les foules sans réserve, avec un immense talent de tribun !!
Je me régalais de voir ses discours vifs et tranchants, sa culture et sa faconde inégalée.

Il fait aujourd’hui dans l’excès et la provocation permanente, il a oublié les nuances mais aussi la pertinence et la nécessité de convaincre largement plutôt que convaincre les convaincus.
Je suis souvent affolé par ses interventions et me surprend parfois dire "mais qu’est-ce qu’il raconte ? "
Il m’horrifie lorsqu’il dit "je suis un intellectuel " ; par rapport à qui, à quoi et pourquoi le dit-il ?!!
Ne serait-on pas digne d’intérêt si on ne l’est pas ?
Croit-il que son électorat baigne dans le savoir, la pensée et que c’est ce qu’il attend de lui ?
Son électorat veut avant tout être défendu socialement et politiquement !
Georges MARCHAIS - qui était très loin d’être l’imbécile qu’on nous décrivait... - parlait au peuple à la manière du peuple et de ses préoccupations vitales, pas de choses fumeuses, pas nécessairement fausses mais secondaires !!

Le JL Mélechon actuel me rappelle - pas politiquement, dans la manière d’être - le JM Le Pen sans retenue qui ruait volontiers dans les brancards...

26/05/2025 14:25 par CAZA

Un livre de propagande , avec des témoignages anonymes ! donc , écrit sur commande pour être commenté sur les chaines d’ infaux des milliardaires par les influenceurs du capitalisme sauvage ,quel intérêt de perdre son temps à décortiquer analytiquement la méthode .
Et d’ ailleurs est il vendu ?
<<<< 25.000 exemplaires de la Meute ont été vendus les dix premiers jours, selon l’indicateur GFK, qui analyse les achats. "C’est quatre fois moins que certains livres de Jean-Luc Mélenchon"

Sinon c’ est qui ça ? Plinthe Contrex ? Le porté disparu des commentaires ?
A t on des nouvelles de Monsieur de Xiao Pignouf ??
Car un quidam plagie son style faut lui dire .

26/05/2025 14:50 par TT

Bonjour, concernant les deux commentaires suivants :
25/05/2025 15:27 par plinthe contrex
25/05/2025 14:05 par Maxime Vivas

Je souhaite juste rajouter mon grain de sel hypercomplotiste sur ces modifications impromptues de textes.

https://www.lenouveleconomiste.fr/librairie/la-societe-de-surveillance-made-in-china/
Ceci est un livre que j’ai lu l’été 2024. En dehors des nombreux points intéressants qui y sont présents, j’ai découvert, je dois l’avoué avec ahurissement, que le système de manipulation va tellement loin qu’ils sont capables de modifier les messages envoyés entre deux personnes, sans que ces personnes s’en rendent compte. Les deux personnes dans le livre s’en sont rendu compte, car elles se sont rencontrées et comparées leurs messageries respectives. Seulement à ce moment-là.

Je vous rassure, je suis convaincue que pas seulement "les Chinois" font ceci. Comme l’a si bien écrit Zheng Ruoling, "Les Chinois sont des [gens] comme les autres" (voir l’article sur le livre sur ce site, de souvenir).

Donc, pour rajouter quelques grains de plus, il se trouve que déjà il y a pas mal d’années, juste au début du délire covidien que nous avons vécu sur Terre, pour la nommée, l’année 2020, une connaissance en Chine m’avait parlé des problèmes avec les vidéos qu’elle envoyait en France. Elles étaient disponibles "comme d’origine" que pendant une dizaine de minutes sur le serveur de téléchargement. Après cela, elles étaient modifiées, avec des coupures ou des temps morts (noir), je crois. J’étais étonnée et perplexe. Mais ça me semblait possible, vu que c’était probablement considéré comme de la "propagande" pro-Chinoise, et des services pas très très légalement établis en avaient les moyens.

Récemment, pour moi, j’ai eu quelque chose de similaire. J’ai téléchargé la vidéo de l’entretien de Rima Hassan chez David Dufresne, "Au Poste". J’ai pris l’habitude de faire comme ça, car ma géolocalisation en Chine et sans VPN fait que les streamings des sites d’infos ou podcast en accès libre que je regarde ne sont pas toujours très fluides ou rapides. En regardant la vidéo, je me suis retrouvé avec des sauts et des coupures étranges dans le déroulé de l’entretien.

Où ceci nous mène-t-il ? Eh ben, simplement que maintenant tous les protagonistes de ce que je considère être plusieurs guerres ouvertes, où chacun défend son pré carré, usent des procédés d’interférence dans les communications entre différents acteurs. Avec le top du top étant que ce ne soit pas visible.

Bien sûr, ils doivent créer des "zones d’entraînement". Ces zones sont nécessairement, donc, des individus "neutres", de bonnes têtes de turcs (je m’y inclus, ne vous offusquez pas trop vite).

Voilà ce que je pense. Je pense que Le Grand Soir et M. Vivas et M./Mme Plinthe Contrex se sont fait "pirater" leurs communications. Juste comme un simple "test-bed" d’encore un algorithme de m*rd*, et il suffit de prendre comme exemple l’histoire du fameux logiciel Israélien de piratage des SMSs (je crois que je l’ai vu sur FranceInfo, de tête  ; fait à l’origine pour l’espionnage).

Bon courage,
TT

PS. Si vous publiez ce commentaire, merci de ne pas y mettre mon email.

26/05/2025 16:03 par Assimbonanga

@Zéro, ce qu’on peut dire c’est que Jean-Luc n’est pas un manuel. Je le déplore bien assez. J’aimerais beaucoup que les députés LFI se soient tous essayés un jour ne serait-ce qu’à faire un jardin, savoir distinguer l’herbe de la plante, avoir mal au dos, craindre la sécheresse, le trop d’eau, la grêle, avoir quelques velléités de permaculture... Connaître un peu le statut agricole, la récupération de TVA, la défiscalisation.
Mais ce sont tous de purs intellectuels.
Quels sont les derniers discours de Jean-Luc que tu cibles pour leur dégénérescence ? Précise-nous sur quoi tu fondes tes reproches.

26/05/2025 21:45 par reneegate

Merci à Plinthe Contrex pour le pensum de lire ce que tous les media stupides (pas d’autre mot) ont promu. Par contre pour les corrections vous chipotez dans un contexte que pourtant vous résumez parfaitement même avec ces supposées corrections. Du coup, quelle est votre objectif ? Nous sommes à l’aube d’une guerre (fatale ?) et constatons notre impuissance à mettre fin à un génocide en Palestine. Quelles sont vos priorités Plinthe Contrex ?

27/05/2025 08:13 par CAZA

Pas possible ,vous dormez sur LGS , qu’ elle me dit ma femme .
Mais tout le "Club " le sait c’ est qui l’ auteur :
https://blogs.mediapart.fr/xiao-pignouf

27/05/2025 09:19 par Zéro...

@ Assimbonanga,

Ce n’est pas le fait que JL Mélenchon soit un intellectuel qui me heurte - heureusement que lui et les cadres de LFI le sont ! - mais qu’il s’en vante, je trouve cela prétentieux...

Pour son évolution, je n’ai pas d’exemple précis à vous donner mais c’est un malaise à l’écouter que je n’avais pas il y a quelques années où c’était au contraire une réjouissance !!

27/05/2025 19:33 par CAZA

Et hop Tout à bidonné en deux temps trois mvts et un cliq .
Mais si vous cherchez :
<<<<
xiao pignouf
Le Club de Mediapart
https://blogs.mediapart.fr › xiao-pignouf
23 avr. 2025 — Tous les billets publiés sur Le Club de Mediapart par xiao pignouf mais aussi sa biographie, ses blogs et éditions.

Vous tombez sur
https://blogs.mediapart.fr › xiao-pignouf

CQFD ça c’ est du bon boulot .

27/05/2025 19:49 par ChatGPT

Allons-y, palabrons sur les chamailleries de LFI et son inamovible gourou ! Passionnant !

28/05/2025 06:05 par Zéro...

« Merci à Plinthe Contrex pour le pensum de lire ce que tous les media stupides (pas d’autre mot) ont promu. » Reneegate

Pensez-vous vraiment que ces médias soient si "stupides " ?

Je crois au contraire qu’ils orchestrent et calculent tout soigneusement...

C’est grossier comme de la propagande mais lorsque c’est le seul discours véhiculé - concentration des médias aux mains de quelques milliardaires oblige -, il prend !
Aucune contradiction médiatique et, pire, des journalistes qui se muent en terribles inquisiteurs lorsqu’un invité ose un tant soit peu sortir de la Pensée Unique, ne laissent guère de place à une réflexion plurielle !!
J’ai vu une ahurissante interview par Apolline de Malherbe où elle dépassait toutes les bornes du mépris, de l’irrespect et de la colère, sans doute irritée par le côté impassible et hautain de Michel Onfray et sa destruction méthodique et étayée de tout ce qu’elle affirmait.

Au passage, Michel Onfray se définit comme "anarchiste de Gauche", ce qui me semble bien lui correspondre...

Le Système ne veut surtout pas qu’on touche à ses fondements, il sait parfaitement que LFI est la seule à risquer de le faire et il lâche donc ses diverses meutes journalistiques enragées pour la discréditer.

Cela dit, je trouve LFI d’une infinie maladresse, tombant tête en avant dans tous les pièges qui lui sont tendus...

28/05/2025 10:52 par act

"La meute" dans les commentaires aussi.
Sur la forme : quoi de plus légitime de la part d’un auteur, peu importe qui, de s’étonner de la modification de son texte (c’est bien ce qui amène M.Vivas à répondre et préciser).
Sur le fond (de certains com’) : en France la droite est tranquille et se fend la gueule, la gauche se chargera toujours elle même de se saborder, aujourd’hui Mélenchon, hier Royal.
Dans la meute il y a les donneurs de leçon et même le rapporteur, le délateur, une tradition française ? 5 centimes pour sa chanson ? :)

28/05/2025 11:34 par Anatole

@ Plinthe Contrex
Vous dites :

mais à d’autres endroits, ça me questionne...

Le verbe questionner, comme interroger, est un verbe transitif direct. On ne dit pas "ça me questionne" mais "ça pousse à me questionner".
Cf. note de l’Académie française : https://www.academie-francaise.fr/cette-situation-interroge

28/05/2025 11:52 par Assimbonanga

Je n’ai pas lu l’énorme travail accompli par Xiao Pignouf sauf un morceau de cette troisième partie et j’ai pensé que c’était de lui. Qui d’autre pourrait s’atteler à une tache aussi fastidieuse et herculéenne ? Quel travail ! Je m’étonnais qu’il ait disparu des commentaires depuis quelques temps. J’en venais à supposer qu’il avait renoncé, faisant le choix austère de "cultiver son jardin" et de laisser les vaniteux et les fats pérorer entre eux. Que nenni ! Xiao s’arc-boutait à la tache, en fait. Bravo Xiao, pour le travail, le courage et l’énergie !
Pour ma part, j’ai "scanné" globalement le bouquin La Meute et je l’ai étiqueté "grosse daube malveillante dans un but de dénigrement anti-LFI écrite pour fournir une bonne semaine de commérages sur tous les médias et dans tous les programmes et les différents horaires de radios et télés".
Ils ont raison ceux qui se livrent à ces calomnies : ça marche ! Les esprits peu ou prou en sont contaminés, à leur insu, inconsciemment. Ca jette un froid, une répugnance, un discrédit, une ambiance repoussante.
@Zéro, merci pour ta réponse qui confirme mes doutes : tu sais pas vraiment quoi, tu sais pas vraiment où, mais tu sais ! Formidable ! Tu es une sorte d’éponge.
Bon allez, pour savoir où il en est le vieux, à part les nombreux meetings visionnables sur YouTube, voilà qu’arrive le "moment politique" du mois. De quoi savoir qui et quoi, en direct du producteur au consommateur. Conférence de Jean-Luc Mélenchon sur le moment politique

28/05/2025 23:28 par act

Ma phrase, « la gauche se chargera toujours elle même de se saborder, aujourd’hui Mélenchon, hier Royal. » peut prêter à confusion, je précise donc : la gauche française se saborde par la division, le sectarisme et en dénigrant ceux ou celles qui pourraient amener une victoire. Ce qui explique celles de la droite (sarko, micron...) ou d’usurpateurs (hollande). Pour rappel, la gauche va de la social démocratie, jusqu’à ses composantes les plus radicales (j’anticipe avec deux liens royaux a et b ;)

29/05/2025 08:07 par Luc Laforets

Bonjour.

Diabolisation de la gauche. Diabolisation de la droite.

Cela marche bien.

Les lecteurs du "Grand Soir" crient lorsque leur chou-chou est la cible du système… Mais applaudissent si c’est ce qu’il appelle avec le système oligarchique "l’extrême-droite".

Tant que l’on ne comprendra pas, nous à la base, que tout cela est un théâtre d’ombres, nous resterons enfermés et condamnés à la défaite, à la reconduite des Macron et consorts.

Faudra-t-il une Barbarie extrême comme l’a été la deuxième guerre mondiale en France pour qu’enfin sautent les blocages mentaux inculqués à la manière d’un Pavlov avec ses chiens ? Pour qu’un CNR, qui, je le rappelle, regroupait la Résistance de la droite à la gauche (mais bien peu au centre comme par hasard), voie le jour avec l’importance historique que l’on sait, il faut bel et bien regarder la réalité telle qu’elle se présente à nos yeux, sortir du "prêt-à-penser", des réflexes conditionnés.

Les lecteurs du "Grand Soir" en sont-ils capables ? Pas maintenant, je le crains…

Cordialement.

Luc Laforets

www.1P6R.org

29/05/2025 11:14 par Non

un CNR, qui, je le rappelle, regroupait la Résistance de la droite à la gauche (mais bien peu au centre comme par hasard)

Non. La résistance française a été de manière écrasante le fait de la « gauche » (communiste, socialiste, chrétienne). Tandis que la majorité de la « droite », à quelques exceptions près bien sûr, s’est rangée du côté de Pétain et de l’occupant.

Membres du CNR :
Combat (gaullistes)
Franc-Tireur (socialistes)
Libération-Sud (CGT, SFIO)
Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (PCF),
Ceux de la Libération (droite nationaliste et anticommuniste)
Ceux de la Résistance (apolitique)
Organisation civile et militaire (socialiste)
Libération-Nord (SFIO-CGT-CFTC)
Confédération générale du travail (CGT),
Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) ;
PCF
Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO)
Parti radical et radical-socialiste (Centre laïque),
Parti démocrate populaire (Centre catholique)
Alliance démocratique (droite modérée et laïque),
Fédération républicaine (droite conservatrice et catholique).

29/05/2025 11:32 par patoche

@zéro
« “Michel Onfray se définit comme "anarchiste de Gauche", ce qui me semble bien lui correspondre..”. »

Anarchiste de gauche est un pléonasme. Anarchiste de droite, une imposture.
Onfray est une une crevure qui a son rond de serviette sur cnews

@Assimbonanga
« “Le fascisme contient deux ingrédients principaux : l’anticommunisme et un racisme.”

Excellente formule qui résume bien la pensée de Onfray. »

29/05/2025 12:11 par Non

Le verbe questionner, comme interroger, est un verbe transitif direct

Non Anatole. Enfin, pas que.

Il existe un emploi intransitif. Dixit Alexandre Dumas : Mais, puisque nous en sommes à rappeler le passé, à mon tour de questionner (Dumas père, Lorenzino, 1842, i, 13, p. 215)

Le Wiktionnaire recense l’emploi « ça me questionne » : Je sais aujourd’hui l’état de tension particulier dans lequel me plonge cette écriture, combien celle-ci me questionne, me perturbe, m’épuise, en un mot me coûte, au sens physique du terme. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)

On ne dit pas "ça me questionne" mais "ça pousse à me questionner".

Non, on dit « ça pousse à SE questionner ». Donc, quand on donne des leçons de français, on s’assure d’être soi-même au point sur la question.

L’Académie Française n’est pas et n’a jamais été la garante du bon usage du français.. La langue doit aussi être un espace de liberté à reconquérir au lieu de se soumettre à une institution conservatrice qui ne devrait plus exister depuis longtemps.

29/05/2025 12:47 par act

Se répéter est lassant, donc je cite :
"Quand on dit qu’on est ni de droite ni de gauche, on est ni de gauche ni de gauche..."
ou
"Ni de droite, ni de gauche, c’est de droite (...)
Il y a là comme un invariant, une espèce de règle de géométrie politique. Quand un politique dit qu’il n’est ni de droite ni de gauche, c’est qu’il est de droite. Ah bon ? Pourquoi ?
Pour la raison suivante : qu’est-ce qu’un homme de gauche ? C’est celui qui fait du clivage l’essence de son engagement politique. Un homme de gauche dit être de gauche et vise son adversaire comme étant de droite. L’infrastructure marxiste n’est pas loin. Un homme de gauche conçoit le monde comme un rapport de production conflictuel, avec le travail (le pôle de gauche) et le capital (le pôle de droite). L’opposition gauche/droite est fondamentale à gauche, car elle exprime l’opposition structurante dans les sociétés bourgeoises industrielles entre les deux bords de l’économie.

L’homme de droite, au contraire, ne conçoit pas la société comme un ensemble conflictuel, mais comme un tout hiérarchique. L’homme de droite ne se dit pas de droite, mais du bon sens, du sens commun, de l’histoire, des racines, de l’identité. L’homme de droite ne se voit pas d’un “bord” politique, mais naturellement inscrit dans l’harmonie sociale normale, parfois malheureusement bousculée par les trublions de gauche, qui ne sont pas son symétrique, mais sa marge." O.Saghi

29/05/2025 14:08 par Assimbonanga

@Luc Laforets, lorsque Marine Le Pen détourne 4 millions d’euros de fonds publics prélevés sur nos impôts, c’est réellement un acte malhonnête. Lorsqu’elle vend des kits de campagne ou qu’elle imprime des faux tracts à Hénin-Beaument, ce sont des faits, avérés. C’est la vérité, pas une diabolisation.
En revanche lorsqu’on traite LFI d’islamiste, antisémite, clientéliste, secte, comptes de campagnes frelatés, purges, ce ne sont que des mensonges. Tout est faux, archi-faux. C’est une diabolisation intentionnelle.

29/05/2025 14:09 par Fabrice

Xiao Pignouf ou Plinthe Contrex, le pseudo a changé mais le contenu est toujours aussi peu intéressant. La priorité est-elle vraiment au commérage ?
Bien à vous.

29/05/2025 14:16 par Assimbonanga

Où sont les valeurs de la droite ? A la banque ou dans des porte-feuilles !
En liquidités, en patrimoine foncier et bâti, ateliers, usines, studios, cabinets, manoirs, bois, terres, cheptel, machines et véhicules, camions, tracteurs, voitures, en parc locatif, hôtels, en actions et obligations, en œuvres d’art, ... La droite n’a pas d’autres valeurs que ça et ce qui lui permet de durer dans ce système par l’exploitation, l’asservissement et la soumission, le contrôle, l’ordre, le fichage et la surveillance.
Merci Patoche pour ta reconnaissance de ma théorie : “Le fascisme contient deux ingrédients principaux : l’anticommunisme et un racisme.” J’en suis l’auteur, je l’ai pensé moi-même ! Heureuse qu’elle prenne racine.

29/05/2025 14:44 par Anatole

"Ça me questionne", l’emploi est fautif. Le Wiktionnaire n’est pas une référence, et Delphine de Vigan encore moins... Il faut choisir, soit vous dites "ça me pousse/m’amène à me questionner", soit "ça pousse/amène à se questionner" (formule impersonnelle).

29/05/2025 15:49 par Jclaude

Si on reste dans le strict vocabulaire, l’anarchiste n’est ni de droite, ni de gauche, il est ailleurs. Ceux qui ont créé des hiérarchies chez les anars n’ont rien compris.

29/05/2025 17:35 par Zéro...

@ ChatGPT,

Pour parler de vrais disfonctionnements, on peut palabrer sur le magnifique revers mis par Bribri à Manu - je sais, "ce n’était pas une gifle mais une chamaillerie familiale "... quand même assez mal contrôlée car elle a retourné la tête de Manu !

Il faudrait en parler à Adrien QUATENNENS dont le différend de couple qui a mal tourné lui a coûté sa carrière politique...

C’est que, si on veut réellement mettre les femmes et les hommes sur un pied d’égalité, il va falloir tout prendre en compte, dans les deux sens, et finie la galanterie !!

Pour parler de Justice à géométrie variable, on pourrait évoquer Sarkozy qui a gardé seulement trois mois son bracelet électronique alors qu’il bénéficiait déjà d’horaires de sortie largement aménagés...
Raison évoquée : son âge de 70 ans.
J’invite donc tous les détenus de cet âge ou plus à invoquer cette Jurisprudence !
Cela donnera une bonne occasion (de plus) aux Droite et extrême droite de crier à une Justice laxiste... quand elle frappe la populace mais insupportable et bien trop sévère quand elle frappe les nantis !!
Bizarrement, on n’entend plus parler de "juges rouges" dans certains cas...

29/05/2025 17:50 par Zéro...

@ Patoche,

Il est indéniable que Michel Onfray jongle beaucoup trop entre les valeurs d’extrême droite et celles de Gauche... NON-COMMUNISTE !

Il "allume" plus volontiers les extrêmes centre et gauche que le RN !!

Son intéressant discours à l’International (assez Gaullien) et sur les méfaits de l’Europe pour la France se heurte à sa conception Interne étrange où je perçois un déchaînement qui relève plus de règlements de comptes que d’une analyse sereine...

Enfin, il est certain que la libre-expression qui lui est donnée sur Cnews n’est pas faite pour rassurer sur ses orientations !!

29/05/2025 23:36 par Lison Germain

Juste une remarque Ce monsieur plinthe contrex a écrit
« ils ont malgré tout affaire au seul groupe politique qui tente, aussi imparfaitement que ce soit, de prendre à bras-le-corps le problème des violences sexistes et sexuelles. »
C’est juste faux !
Alors le reste ….

30/05/2025 16:20 par plinthe contrex

C’est juste faux !

Vous avez raison. J’admets mon erreur, j’avoue que je n’ai pas vérifié. Je m’en vais le corriger dans l’original :

« ils ont malgré tout affaire à un groupe politique qui tente, aussi imparfaitement que ce soit, de prendre à bras-le-corps le problème des VSS. »

Alors le reste …

Ne généralisez pas. Ou alors il faut le prouver.

30/05/2025 18:45 par Xav

Je ne comprends pas bien l’intérêt de publier sur ce beau site les commérages d’un blog de mediapart site ami de Conspiracywatch tout comme l’auteur qui en est un digne représentant sur ce site.

Critiquer les attaques anonymes et gardant l’anonymat. Il ne faut pas aller chercher beaucoup plus loin le non-sens total de ces textes.

Les voies du grand soir sont parfois impénétrables.

Celles du pignouf sont claires, intolérantes et indigestes.

30/05/2025 20:13 par Assimbonanga

Si la gifle de Quattenens contre une adulte est qualifiée de "violences conjugales", alors la gifle de Bayrou sur un enfant aurait dû être qualifiée de "violences sur mineur par personne ayant autorité"...
J’aimerais que Mesdames Rousseau, Autain et Garrido s’emparent avec la même vigueur de la gifle de François Bayrou contre un enfant qu’elles en ont usé avec la gifle de Quattenens contre une adulte.
(Je sais qu’il est trop tard mais c’est là qu’on voit l’hystérie qui s’était déclenchée contre Adrien et le lynchage dont il fut l’objet y compris parmi "la gauche". Une disproportion totale entre fait et condamnation publique.)

30/05/2025 21:35 par act

Si on reste dans le strict vocabulaire, l’anarchiste n’est ni de droite, ni de gauche, il est ailleurs.

Ni Larousse, ni Robert ne définissent ainsi l’anarchie, l’anarchiste en étant le partisan.
L’anarchiste ne vit ou n’agit pas dans le vocabulaire mais dans la pratique, dans le monde réel et plus encore dans l’action, l’action directe, il est là et pas ailleurs. Et là, que ce soit historiquement, socialement ou politiquement c’est objectivement à gauche, authentiquement, souvent radicalement : les premières revendications ouvrières, la condamnation de la propriété privée, les premiers syndicats, la première internationale, les débuts de la révolution russe (avant sa "récupération" par les bolchéviques), etc, etc.
Max Stirner et une faction de ses héritiers, dont certains sont des "anarchistes de droite", représentent l’exception à la règle. Le "libertariens" et/ou "anarcho-capitalistes" sont des imposteurs, des usurpateurs au même titre que les nazis et leur "national-socialisme".

Ceux qui ont créé des hiérarchies chez les anars n’ont rien compris.

De fait mais qu’entendez vous exactement par "créer des hiérarchies chez les anars" ?
Une hiérarchie c’est la verticalité, pas la latéralité.
BàV.

31/05/2025 08:43 par Bernard

Merci infiniment Monsieur Contrex pour votre recension. Jean-Luc est mon mentor, ma boussole, mon maître à penser. J’ai eu la chance de le voir en hologramme à l’occasion d’un meeting à Montluçon en 2017. Un grand moment de ferveur populaire. Au grand dam de ma femme, j’en suis même venu à encadrer un portrait de lui que j’ai placé sur ma table de chevet. Tous les soirs, j’adresse une prière pour Jean-Luc. J’ai la prétention de penser que cela l’aide dans sa lutte contre le mal fasciste. Merci encore. Cordialement, camarades.

31/05/2025 09:52 par Jclaude

Il faut dire qu’il n’y a pas UNE anarchie, mais DES anarchistes, qui diffèrent les uns des autres. Il est certain que les anarcho-syndicalistes se démarchent radicalement d’autres personnes, par exemple. Pour un peu, ils reconstitueraient une sorte de hiérarchie, comme il sied dans in syndicat.
Diffèrent aussi les libertaires, et les égalitaires qui observent les libertés avec inquiétude.
Ne peut rester que cette affirmation en forme de postulat : tous égaux, tous différents.

31/05/2025 10:18 par Non

« ami de Conspiracywatch tout comme l’auteur qui en est un digne représentant sur ce site. »

Non, et vous en avez la preuve sur ce site même.

31/05/2025 20:42 par Rebecca Rabinovitch

Il ne faut pas aller chercher beaucoup plus loin le non-sens total de ces textes.

Vous exagérez, cet auteur fait ce qu’il peut. Je n’ai pas encore lu son texte en entier mais il a au moins le mérite de faire la promotion d’un livre dont personne n’avait entendu parler jusqu’ici.

31/05/2025 22:45 par Vania

Désolée mais le thème n’est pas l’anarchisme mais surtout les cibles du système. À mon avis,l’ acharnement du système contre JLM s’explique parce que jadis Lui Personnellement avait défendu la révolution citoyenne en Équateur, également dans le passé il admirait les chavistes et Hugo Chavez, ou jadis avait dit : "les Russes ne sont pas nos ennemis" ou "l’europe on la change ou on l’abandonne" ou avait signalé l’importance de sortir de l’otan etc. Les autres membres de lfi acceptaient ses idées mais pour certains jusqu’à quel point ?Je pense à Garrido, Autain, Aubry etc. Actuellement, les choses ont changé les djeunes de lfi sont plus inoffensifs pour le système,Mais par contre,ils sont considérés dangereux pour le système quand ils défendent la Palestine (bien que maintenant plusieurs politiciens de l’u.e font "semblant" de s’intéresser..). Néanmoins, on peut constater que...... la plupart de ces jeunes sont russophobes ou Poutinophobes, ou indifférents face au sort de ce peuple. La Victoire et la célébration du 80 ème anniversaire par les Soviétiques en 1945 est un événement SANS importance pour eux. La présence de Bandéristes nazis en ukraine constitue un détail pour eux etc.Tout cela, n’est que mon hypothèse seulement. Pour le système, le caractère ou personnalité de JLM ne sont que des détails sans importance (pensez à Milei en Argentine et son caractère exécrable et le silence absolu des médias...). Les véritables acteurs du système ont une Bonne mémoire et ne pardonnent jamais, c’est JLM qu’ils veulent voir partir, la sorrosienne Aubry et plusieurs autres j’y crois pas ....

01/06/2025 09:32 par Zéro...

@ Assimbonanga,

Dès lors que le jugement politique se mêle de justice, cette dernière est faussée : cela devient alors un combat avec des intentions cachées et malsaines...

Adrien QUATENNENS en a été une victime directe.

Où sont ces bonnes âmes écolo-pacifistes acharnées contre la Russie et les véhicules thermiques pour dénoncer la guerre asymétrique totale faite aux Palestiniens - affamés, privés de tout, quotidiennement bombardés avec pour objectif de les chasser de leur terre, sans défense, complètement isolés, pas soutenus par tout l’Occident en émoi... ailleurs ! - et se révolter des livraisons de gaz américain par de très polluants méthaniers pour ne pas acheter de gaz russe...?!!

Si ceux-là sont de Gauche, je suis dans les Ordres !!

01/06/2025 09:46 par Zéro...

Intéressante analyse de Act sur ce qu’être de Droite et de Gauche peut signifier !!

Parfaitement complétée par Assimbonanga : « Où sont les valeurs de la droite ? A la banque ou dans des portefeuilles ! »

Les nantis, qui ne se privent de rien, expliquent qu’ils paient trop de charges et d’impôts, pendant que les déshérités se plaignent simplement de ne pas finir le mois...

01/06/2025 09:50 par Zéro...

@ Bernard,

Sauf que je ne reconnais plus, en 2025, le JL Mélenchon de 2017...

01/06/2025 10:06 par Non

un livre dont personne n’avait entendu parler jusqu’ici

Non, La Meute est un succès de librairie.

01/06/2025 10:07 par Zéro...

Et le post de Vania est ENCORE dans le vrai...

La jeunesse de Gauche est plus dans la recherche (anarchiste... qui s’ignore !) d’absence de contraintes que dans une saine revendication politico-sociale construite et argumentée.

Ses culture et conscience politiques sont TRES faibles.
L’influence médiatique sur sa pensée est EXTRÊMEMENT forte.

Le Système n’a pas son pareil pour modeler les esprits !
Je comprends maintenant ces aberrants votes frileux, ultralibéraux et conservateurs partout dans le Monde : ils sont le résultat d’un efficace travail politique de fond fait de matraquages permanents qui parviennent à faire passer des orientations politiques pour des choix évidents et naturels !!

Ce qui rejoint ce qu’en dit Act dans son "parallèle" Droite-Gauche...

01/06/2025 18:40 par fofana92

Je sais qu’il est trop tard mais c’est là qu’on voit l’hystérie qui s’était déclenchée contre Adrien et le lynchage dont il fut l’objet y compris parmi "la gauche". Une disproportion totale entre fait et condamnation publique.

Malheureusement, Adrien Quatennens est "trop roux" pour être susceptible de fédérer une majorité. C’est ainsi, le Français est foncièrement roussophobe, et je suis le premier à le déplorer. En Irlande, Adrien aurait toutes ses chances. Faites-le-lui savoir, puisque vous semblez bien le connaître.

01/06/2025 19:27 par CAZA

Humm Un succès en librairie ?
Possible mais poussif tour de même si on considère la propagande des infaux qui fait la promo .
Mieux que Bonux et Omo .
Et BouffonFM relativise :Pétard mouillé ou
<<< 25.000 exemplaires de la Meute ont été vendus les dix premiers jours, selon l’indicateur GFK, qui analyse les achats. "C’est quatre fois moins que certains livres de Jean-Luc Mélenchon",

Et :
<<<< Flammarion, la maison d’édition, a même lancé des réimpressions. Une plongée dans les coulisses, âpres, de LFI et une puissante déflagration.
C’ et la contribution de Madrigal , Flammarion au débat de la propagande pour l’ élection du front nazional prochainement .

Et pourtant Gallimard trouve que Musk sent le gaz .
https://actualitte.com/article/121710/reseaux-sociaux/apres-madrigall-editeurs-et-libraires-rompent-avec-elon-musk
Oui mais pas le pognon alors ?

01/06/2025 21:41 par act

Avec plaisir cher Zero mais notez qu’il s’agit d’une citation, mon seul mérite est le cntrl+C puis +V.

Vania, de fait l’anarchie n’était pas le sujet mais était abordée plusieurs fois en amont, difficile de résister. Pour LFI et JLM, je partage aussi votre analyse mais j’ajoute que ce n’est pas seulement au passé, c’est aussi au présent, malgré leurs défauts et certains renoncement (que celle/celui qui n’a jamais foiré jette le premier pavé) JLM et LFI restent beaucoup trop à gauche pour le patronat et ses médias.

A d’autres concernant cet article, il n’y ni idolâtrie, ni commérages de la part de Xiao Contrex, il a pris le temps de démonter une énième attaque contre JLM et LFI, il le fait après lecture et arguments à l’appui. Les arguments, c’est exactement ce qui manque dans les attaques qui se focalisent sur sa personne et non ce qu’il écrit. Des attaques dont certaines sont particulièrement virulentes (ou simplement fausses) mais ne pointent pas où seraient le(s) problème(s) dans le texte.
Quand j’ai des critiques à formuler concernant un texte ou un auteur, je ne m’en prive pas mais prends le temps de préciser ce qui me semble inexact ou malhonnête qui tient de la confusion ou de discours réactionnaires voire pire.

tous égaux, tous différents.

Là je vous rejoins Jclaude, combien de fois faudra t-il opposer aux réactionnaires qui accusent la gauche authentique (dont les anarchistes ;), de vouloir des individus égaux dans le sens formatés dans le même moule ? Ils jouent, mal, sur les mots, d’où l’importance des mots* et d’éviter les généralités pour être clair. C’est de donner l’égalité des choix, des accès à tous qui importe, après à chacun de choisir selon ses différences, c’est à dire ses désirs et talents réels.
*"Instruits par les escamotages que les réactionnaires de toute sorte et de tout temps ont faits de la liberté et de l’égalité, nous nous sommes avisés de mettre, à côté de ces deux termes, l’expression de leur valeur exacte. Ces deux monnaies précieuses ont été si souvent falsifiées, que nous tenons enfin à en connaître et à en mesurer la valeur exacte.
Nous plaçons donc, à côté de ces deux termes : liberté et égalité, deux équivalents dont la signification nette ne peut pas prêter à l’équivoque, et nous disons : "Nous voulons la liberté, c’est-à-dire l’anarchie, et l’égalité, c’est-à-dire le communisme.
" (Carlo Cafiero) A compléter par "Communisme et anarchie" de P.K.

BàV

02/06/2025 10:40 par Act Up Poitiers

Des attaques dont certaines sont particulièrement virulentes (ou simplement fausses) mais ne pointent pas où seraient le(s) problème(s) dans le texte.

Tu as raison, camarade, faisons preuve de courtoisie et de bienveillance les uns envers les autres. Saluons l’engagement bénévole, le labeur sacrificiel de notre camarade graphomane. Jean-Luc en avait besoin, Plinthe Contrex l’a fait. Merci à lui.
"Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ." (Éphésiens 4:32)

02/06/2025 18:18 par cunégonde godot

Zéro : ”Sauf que je ne reconnais plus, en 2025, le JL Mélenchon de 2017...”

Ah bon ?... Quelle différence entre le Mélenchon du Traité de Maastricht (”bon compromis de gauche”) et le Mélenchon d’aujourd’hui ? Absolument aucune. L’ ”Europe” est le tombeau et de la droite et de la gauche, le tombeau de la démocratie, et par-là celui de toute souveraineté populaire et nationale : la raison soigneusement dissimulée de la neutralisation de tout débat politique.
M. Macron est le vrai représentant de ce qui reste de la gauche aujourd’hui. Voilà les faits...

02/06/2025 21:56 par act

Tu l’as pourtant sous le nez camarade comique :
"Les arguments, c’est exactement ce qui manque dans les attaques qui se focalisent sur les personnes et non ce qui est écrit".
Amen.

03/06/2025 18:27 par Zéro...

@ Cunégonde,

Vous êtes dans la vérité absolue sur le caractère foncièrement antidémocratique de l’UE !

Le problème est que ce n’était pas l’idée que s’en faisaient ses citoyens et qu’elle se révèle peu à peu, avec de moins en moins de concertations et de plus en plus de diktats...

On a pu croire, dont LFI ; que cette Europe pouvait être changée de l’intérieur or elle est complètement verrouillée.

Il faut en sortir.

04/06/2025 22:47 par Vania

@act , je ne suis pas d’accord avec votre phrase : "" Pour LFI et JLM, je partage aussi votre analyse mais j’ajoute que ce n’est pas seulement au passé, c’est aussi au présent, malgré leurs défauts et certains renoncement (que celle/celui qui n’a jamais foiré jette le premier pavé) JLM et LFI restent beaucoup trop à gauche pour le patronat et ses médias.""" C’est surtout JLM qui dérange le patronat par son passé. Concernant la situation internationale et ses avis actuels, ses renoncements sont très importants . Cela vient de son entourage et de l’agenda des dirigeants jeunes qui pour moi sont dangereux !!Aucun mouvement pour la PAIX, indifférence/aucune solidarité face aux pays latino américains qui subissent blocus, sanctions etc (Cuba, Venezuela et le Nicaragua) , ou vol d’élection (Équateur) .

10/06/2025 08:25 par Luc Laforets

@Non
« Non. La résistance française a été de manière écrasante le fait de la « gauche » (communiste, socialiste, chrétienne). Tandis que la majorité de la « droite », à quelques exceptions près bien sûr, s’est rangée du côté de Pétain et de l’occupant. »

Réécrire l’histoire...
Consultez simplement la page Wikipédia du CNR https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance.
Constatez que le premier président du CNR est Jean Moulin, qui n’était pas communiste (et horrifié par le pacte germano-soviétique).
Regardez les faits, plutôt que votre "prêt à penser".

10/06/2025 18:44 par Non

Réécrire l’histoire...

Non, VOUS réécrivez l’histoire.
Un, ne réduisez pas la résistance à un seul homme, fut-il emblématique.
Deux, ne pas être communiste ne signifie pas être de droite.
Trois, quand on lit la vie personnelle et professionnelle de Moulin avant la guerre, on ne peut que se dire qu’il a été fondamentalement un homme de gauche.

10/06/2025 21:17 par act

Réécrire l’histoire...Regardez les faits, plutôt que votre "prêt à penser".

Hum³ ! Les faits sont têtus et avérés, en s’en référant à la page wiki que vous évoquez, il est déjà évident que vous vous fourvoyez (et non "non"...j’ai pu la placer :)

les représentants des huit grands mouvements de résistance :
Pierre Villon du Front national de la résistance créé par le Parti communiste français[5], (Gauche)
Roger Coquoin pour Ceux de la Libération, (Droite)
Jacques Lecompte-Boinet pour Ceux de la Résistance, (Apolitique)
Charles Laurent pour Libération-Nord, (Gauche syndicale)
Pascal Copeau pour Libération-Sud, (Gauche)
Jacques-Henri Simon pour Organisation civile et militaire,(Majoritairement à Droite au début, majoritairement à Gauche à la fin de la guerre)
Ginette Cros pour le Front patriotique de la Jeunesse[6], (Chrétiens, protestants, socialistes et communistes : multi-politique avec une tendance marquée à Gauche)
Claude Bourdet pour Combat, (Droite : Gaullistes)
Eugène Claudius-Petit pour Franc-Tireur ; (Gauche chrétienne et gauche radicale)
les représentants des deux grands syndicats d’avant-guerre, reconstitués dans la clandestinité :
Louis Saillant pour la CGT, (Gauche)
Gaston Tessier pour la CFTC ; (Gauche chrétienne)
et les représentants des six principaux partis politiques de la Troisième République :
André Mercier pour le PCF (Gauche communiste),
André Le Troquer pour la SFIO (Gauche socialiste),
Marc Rucart pour le Parti Radical (Centre gauche et radicaux de gauche),
Georges Bidault pour le Parti démocrate populaire (Centre droit / démocratie chrétienne),
Joseph Laniel pour l’Alliance démocratique (Droite modérée et laïque),
Jacques Debû-Bridel pour la Fédération républicaine (Droite conservatrice et catholique).

Soit 11 réseaux ou organisations de résistances de gauche pour 5 de droite.
Il ne s’agit pas de nier l’implication active et héroïques de patriotes de droite (dont certains pétainistes opposés à l’occupation) mais de constater des faits indiscutables.
Non seulement les organisations de gauche étaient largement majoritaires par leur nombre mais aussi par le nombre de leurs membres. Bref, si quelqu’un cherche ici à "réécrire l’histoire", ce n’est certainement pas "non".

10/06/2025 21:31 par CAZA

<<<< et horrifié par le pacte germano-soviétique).
Est ce si sur

Même si forcément yavait pas LGS à l’ époque pour comprendre qu’ avant yavait eu ?
Yavait eu quoi ??
Faut lire LGS plus souvent Luc .
Ou le Diplo
Et oui c’ est de Munich dont il est question .
La droite catho était collabo facho .
Bon ya eu les résistants de la dernière heure , ceux qui ont arrêté du communiste , du résistant , du juif à plein wagon .Ceux de la préf de police de Paris .

Au hasard sur LGS parmi une multitude .
HéHé C’est de moi même

RE
Sur les accords de Munich dont il était question récemment :
Les accords de Munich, un choix antirusse .
https://www.monde-diplomatique.fr/2018/10/GORODETSKY/59133

Suite non abonnés :
Tout juste un mois après l’accord de Munich, le premier ministre britannique Neville Chamberlain, avocat de l’apaisement avec l’Allemagne, confia au roi George VI qu’il était « significatif que ni la France ni la Russie ne se soient mutuellement posé des questions pendant la crise ». Le premier ministre considérait qu’il valait mieux laisser les Soviétiques à l’écart. Dans une lettre à sa sœur, il se fit fort de résister aux pressions qu’exercerait Winston Churchill pour « conclure une grande alliance contre l’Allemagne » : « Heureusement, je suis d’un naturel extrêmement obstiné et je refuse de changer. »
Discussions « sabotées »

Malgré son évidente prédilection pour l’idéologie, Joseph Staline menait une politique étrangère hautement pragmatique et rationnelle, fondée sur les rapports de forces et les sphères d’influence. L’historiographie de la conférence de Munich a délibérément passé sous silence les efforts intenses de la diplomatie soviétique pour contrecarrer les actes belligérants de Hitler au cours des cinq années précédentes.

À l’automne 1932, le ministre des affaires étrangères, Maxime Litvinov, avertissait Staline que l’Allemagne de Weimar était « en phase terminale » et que les avancées du nazisme rendraient nécessaire une volte-face radicale dans les relations de Moscou avec le Royaume-Uni et la France. En 1934, ce revirement fut bien accueilli par le ministre des affaires étrangères français, Louis Barthou, et il permit l’entrée de l’Union soviétique à la Société des nations (SDN). En mai 1935, la France signa avec l’Union soviétique un traité d’assistance mutuelle, suivi d’un accord semblable entre l’URSS et la Tchécoslovaquie. Il existait cependant entre ces deux textes — par ailleurs identiques — une différence significative, qui allait leur retirer toute efficacité en 1938 : le président de la Tchécoslovaquie, Edvard Beneš, avait insisté pour que figure dans le traité qu’il avait signé une clause conditionnant toute assistance de l’Union soviétique à une intervention préalable de la France. La position française était ainsi devenue cruciale en 1938 : faute d’assistance, la Tchécoslovaquie se retrouverait seule face à l’Allemagne.

La lune de miel avec Moscou se révéla éphémère quand, le 9 octobre 1934, à Marseille, Barthou fut assassiné en même temps que le roi de Yougoslavie Alexandre Ier et remplacé par Pierre Laval, moins bien disposé à l’égard des Russes au cours des quatre années suivantes. En France, la montée des conflits sociaux tout au long des années 1930 fit craindre à Moscou un virage à droite progressif des élites, voire leur conversion au fascisme.

De même, l’ambassadeur soviétique à Londres, Ivan Maïski, alla de frustration en frustration, de 1934 à 1936, en tentant vainement de battre en brèche l’hostilité britannique. Un accord franco-germano-britannique « aux dépens de la Russie » semblait se dessiner. Presque deux années d’efforts frénétiques pour donner de la substance au traité franco-soviétique ne produisirent aucun résultat. Staline essaya de changer de braquet, mais ses ouvertures diplomatiques précipitées et clandestines en direction de Berlin afin d’anticiper la politique britannique d’apaisement n’eurent aucun écho.

En mai 1937, la nomination de Chamberlain à la tête du gouvernement britannique coïncida avec la Grande Terreur à Moscou. La politique étrangère soviétique resta cependant stable, et, en juillet 1937, Maïski assura à Chamberlain que son pays ne poursuivait aucun dessein idéologique d’utiliser la crise internationale pour imposer « un système communiste ou autre » où que ce soit en Europe. Peine perdue. À l’issue de l’entretien, le premier ministre se déclara convaincu que, « de manière subreptice et par la ruse, les Russes tiraient les ficelles dans les coulisses pour nous entraîner dans une guerre avec l’Allemagne », une guerre qui, pour la majorité des conservateurs, aurait pour résultat une expansion du communisme. Insensible aux avertissements de voix plus raisonnables, Chamberlain préféra suivre sa propre boussole émotionnelle. « J’avoue que j’ai la plus profonde méfiance à l’égard de la Russie », écrivit-il à sa sœur, et il ajouta : « Je ne crois pas une seconde qu’elle soit capable de mener une offensive efficace, même si elle le voulait. » Un ton probablement fort différent de celui utilisé dans ses relations avec Hitler…

En février 1938, la démission d’Anthony Eden de son poste de ministre des affaires étrangères n’arrangea pas les choses. Le comportement de dilettante de son successeur, Edward Frederick Lindley Wood (lord Halifax), dans la conduite de la diplomatie permit à Chamberlain de court-circuiter le Foreign Office et de s’appuyer sur ses propres conseillers. La position soviétique fut encore plus ébranlée par la réaction particulièrement mesurée de Londres à l’annexion de l’Autriche par Hitler, le 12 mars 1938. « Extrêmement pessimiste », Maïski craignait que Chamberlain — qu’il pensait guidé exclusivement par ses penchants idéologiques — ne « jette par-dessus bord » la SDN et ne tente de ressusciter l’accord quadripartite de 1933 (3)« excluant l’Union soviétique ».

À Genève, cependant, Litvinov continua à explorer la possibilité de reconstituer une coalition antinazie à partir de la SDN. Mais quand, en avril 1938, il rencontra Léon Blum, redevenu président du Conseil français, il se trouva face à un homme qui n’était pas assuré de son avenir. Litvinov câbla à Staline que Blum lui avait donné « une impression de fatigue et de fatalisme d’outre-tombe ». Quant aux discussions militaires franco-soviétiques, qui avaient constamment été reportées par les Français, le chef du gouvernement reconnut qu’elles étaient en train d’être « sabotées », non seulement par les généraux, mais aussi par Édouard Daladier, son puissant ministre de la défense, qui le remplaça peu après en s’alliant avec la droite.

Le sommet franco-britannique tenu à Londres les 28 et 29 avril mit en évidence l’attitude hégémonique de la puissance invitante. Le plaidoyer de Daladier en faveur d’une vigoureuse résistance à Hitler en Tchécoslovaquie, avec l’aide soviétique si nécessaire, fut sèchement récusé en privé par le sous-secrétaire d’État Alexander Cadogan, qui le qualifia de « très belle mais épouvantable ineptie ». Lors de la visite du roi George VI à Paris, Halifax raya en quelque sorte la Tchécoslovaquie de la carte en la présentant comme un État artificiel et en disant à ses interlocuteurs français qu’il la jugeait incapable tant de se défendre elle-même que de recevoir une assistance de l’extérieur. À Londres, dans ses conversations à cœur ouvert, Maïski fit état de l’existence en Russie d’un « mouvement naissant vers l’isolement » imputable à l’habitude de l’Occident de tenir son pays à bonne distance. L’ambassadeur promit cependant que, dans l’hypothèse où la France et le Royaume-Uni viendraient au secours de la Tchécoslovaquie en cas d’invasion de la région des Sudètes par l’Allemagne, la Russie se mettrait dans ce qu’il appela « notre camp ». Mais, dans le même souffle, Litvinov faisait le constat amer que, sans l’aide des Occidentaux, « il était difficilement envisageable de faire quoi que ce soit de substantiel alors qu’ils ne jugeaient pas nécessaire de rechercher notre appui. Ils nous ignorent et ils décident entre eux de tout ce qui a trait au conflit germano-tchécoslovaque ».

À Paris, Georges Bonnet, le nouveau ministre des affaires étrangères, pensait que l’unique désir de la Russie était de « fomenter une guerre générale dans les eaux troubles où elle ira à la pêche ». Le 2 septembre 1938, pour la préparation de l’assemblée générale de la SDN, Litvinov convoqua Jean Payart, chargé d’affaires français à Moscou. Afin de lever les incertitudes sur la position soviétique, il lui demanda de faire savoir à Bonnet que, pourvu que la France remplisse ses obligations, « l’URSS s’était également engagée à remplir les siennes en application du pacte tchéco-soviétique ». Il insista aussi pour la tenue immédiate de négociations militaires entre des représentants des forces armées soviétiques, françaises et tchécoslovaques, et pour l’inscription de la crise à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Les conclusions sans équivoque que Maïski tira de ces conversations sont particulièrement éclairantes pour les historiens : « Nous sommes disposés à apporter une assistance armée à la Tchécoslovaquie si les autres sont prêts à faire leur devoir. Seront-ils à la hauteur des exigences de ce moment historique particulièrement grave ? »

Conscient du scepticisme de sa hiérarchie au Quai d’Orsay, Payart minimisa la portée du message et suggéra cyniquement que le ministre soviétique savait pertinemment que la Russie ne serait pas appelée à remplir ses obligations. Le 4 septembre, Maïski, dépité de n’avoir pas eu de réponse de la France, se rendit dans la résidence de campagne de Churchill. Il lui dévoila « en détail » le contenu de la déclaration de Litvinov à Payart et l’incita à transmettre cette information à Halifax. La réponse arriva le 7 septembre sous la forme d’un ballon d’essai lancé par The Times au nom du cabinet restreint britannique. Celui-ci conseillait vivement au gouvernement de Prague de céder à l’Allemagne la région des Sudètes, dans la mesure où « les avantages qu’en tirerait une Tchécoslovaquie devenue un État homogène l’emporteraient sur les évidents désavantages de la perte des districts frontaliers allemands des Sudètes ». Le 8 septembre, remuant le couteau dans la plaie, Halifax convoqua Maïski afin qu’il fasse savoir à Litvinov que, à son vif regret, et compte tenu de la menace d’une crise en Tchécoslovaquie, sa présence n’était pas souhaitée à Genève. Halifax était soucieux de ne pas provoquer Hitler en dialoguant avec les « rouges ».
Route barrée pour l’Armée rouge

La session de la SDN — moralement discréditée pour avoir pratiquement ignoré la crise tchèque — coïncida avec l’annonce par Chamberlain, dans la soirée du 14 septembre, de sa décision de rencontrer Hitler à Berchtesgaden. Ce qui allait conduire à la conférence de Munich. Litvinov ne put que laisser libre cours à sa frustration dans un discours enflammé où il réitérait l’engagement soviétique. Il terminait par un avertissement prémonitoire : la « capitulation » franco-britannique ne pourrait qu’avoir d’« incalculables et désastreuses conséquences ». Sa demande d’une réunion d’urgence, à Paris ou à Londres, d’experts militaires des trois pays fut écartée d’un revers de main par le Foreign Office au motif qu’elle avait « peu d’utilité », dans la mesure où elle ne pouvait manquer de « provoquer l’Allemagne à coup sûr ».

Pendant ce temps, entre le 21 et le 23 septembre, l’Armée rouge mobilisait et déployait des forces considérables dans les districts militaires spéciaux de Kiev et de Biélorussie. Environ soixante divisions d’infanterie, seize divisions de cavalerie, six corps de chars et dix-sept brigades aériennes furent positionnés sur la frontière occidentale de l’Union soviétique. En l’absence d’une frontière commune aux deux pays, les deux itinéraires possibles pour que la Russie vienne prêter main-forte à la Tchécoslovaquie traversaient la Roumanie et la Pologne. Alors que le gouvernement roumain avait donné aux Russes un accord tacite de survol de son territoire, la France ne fit rien pour persuader son vieil allié, la Pologne, de permettre au gros de l’Armée rouge d’emprunter l’itinéraire de loin le plus accessible.

L’attitude de Chamberlain à l’égard de la Tchécoslovaquie se manifesta spectaculairement dans son intervention à la British Broadcasting Corporation (BBC) le 27 septembre 1938. « Il est vraiment horrible, fantastique et incroyable, dit-il à ses auditeurs, d’essayer ici des masques à gaz à cause d’un conflit dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien. » Sans surprise, il annonça le lendemain au Parlement son intention de répondre favorablement à l’invitation de Hitler à participer à une rencontre au sommet à Munich. Alors que Chamberlain volait vers l’Allemagne, Halifax convoqua Maïski et lui présenta ses excuses « pour ne pas avoir soulevé la question de l’envoi d’une invitation à l’URSS parce que, premièrement, les délais étaient terriblement courts, sans une minute à perdre, et, deuxièmement — et c’était le plus important —, il savait à l’avance quelle serait la réponse de Hitler. La dernière chance de sauver la paix ne pouvait pas être gaspillée à cause d’une querelle sur la composition de la conférence

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