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La petite vérole de Madame Lagarde

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, assure que le « mur budgétaire » qui se profile aux États-Unis menace la suprématie du pays et risque de peser sur une reprise mondiale encore « fragile », dans un entretien sur BBC World News diffusé vendredi.

« La véritable question en jeu est d’une certaine manière la suprématie des États-Unis et leur direction dans le monde », a-t-elle déclaré au sujet du « mur budgétaire », la cure d’austérité à laquelle le pays sera soumise si un accord politique sur la dette n’est pas trouvé d’ici à la fin de l’année. « Le déficit est très haut, plus haut aux États-Unis que dans la zone euro (et) la dette est très élevée, plus élevée que dans la plupart des pays de la zone euro, notamment la France et l’Allemagne », a pointé Mme Lagarde.

Si le mur budgétaire n’est pas évité, la patronne du FMI assure par ailleurs qu’il y a aura un « effet de contagion » dans d’autres pays du monde.

(…)

« Le déficit est très haut, plus haut aux États-Unis que dans la zone euro (et) la dette est très élevée, plus élevée que dans la plupart des pays de la zone euro, notamment la France et l’Allemagne », a pointé Mme Lagarde.

« Les États-Unis ont souvent été un moteur de croissance et le fait d’avoir un acteur aussi important en stagnation, voire en récession, serait une très mauvaise nouvelle pour l’économie mondiale », a-t-elle souligné.

« Nous n’avons pas besoin de ça en ce moment parce que (...) la reprise est fragile » sur le globe, a-t-elle ajouté. Source : Cyberpresse

Pendant que l’on parle de réchauffement climatique, que les ours polaires commencent à faire du surf sur les plaques de glace à la dérive, que 11.8 millions d’hectares de glaces ont fondu en un an, il y a de quoi avoir des frissons.

La planète se réchauffe…

L’humanité se refroidit dans des manoeuvres financières jamais vues : La FED s’apprêterait à injecter 1 trillion de dollars supplémentaire .

Résumons ce qui nous attend selon Goldman Sachs :

  • Niveau des taux d’intérêt longs proche de zéro
  • Taux d’intérêts réels négatifs
  • 2,5 trillions de dollars supplémentaires.

La mise en garde Lagarde

2008

«  Des sources proches de Mme Lagarde a dit qu’elle avait appelé le secrétaire au Trésor américain - un ami intime - bien avant l’effondrement de la banque en difficulté, l’implorant d’agir, mais il a choisi de ne pas le faire.

La disparition de Lehman Brothers a provoqué le plus grand bouleversement à Wall Street depuis des décennies et a envoyé des ondes de choc dans le monde entier qui a déclenché un plan de sauvetage massif en Grande-Bretagne et en Europe. » ( Telegraph.co ) ( Traduction : auteur)

On peut reprocher bien des écarts à Madame Lagarde, sauf qu’elle a prouvé son talent de visionnaire en avertissant les banques de dangers des «  hedges funds » (fonds de couverture) à cette époque.

De là le grand frisson Lagarde…

Il n’est nul besoin d’être un spécialiste de la finance pour constater le l’effritement actuel des sociétés occidentales. Sauf que la locomotive U.S.A est en train de flancher.

C’est le contenu simple de son message…

Mais comme en 2008, il est possible que son message soit envoyé trop tard.

K R A C H ! - Immobilier US, dette et finance !

 Gilles Bonafi  nous indique «  le taux des crédits immobiliers non remboursés aux USA est en effet de10,77% (Q3-2012) ».

A-t-on progressé depuis 2008 ? Le nombre de SDF augmente sans cesse :

Le nombre de SDF aux USA n’est pas près de diminuer. Par exemple, le nombre de SDF à New York est passé de 28 700 en mars 1987 à 46 600 en août 2012 dont 19 000 enfants.

Source : http://www.coalitionforthehomeless.org/pages/basic-facts

«  Tout le système repose sur la dette, car, sans elle, pas de consommation et sans consommation, pas de travail. »

Le système est totalement gangrené par les dettes et les produits dérivés des dettes. (GB).

L’échéance fatale

Nous sommes donc confrontés à l’échéance fatale dans un déni qui persévère à régler ce qui n’a jamais été réellement réglé.

En cela, la directrice du FMI veut sans doute lancer un avertissement aux autorités américaines sur leur poursuite de gérance monétaire.

Mais peut-on faire autrement ?

On ne peut tout simplement pas effacer des décennies de «  procédures » qui ont fonctionné jusqu’à l’éclatement et tenter d’utiliser une recette «  à bout de souffle ».

Madame Lagarde parle de «  mur budgétaire »…

Il semble que malgré l’avertissement de la crise 2008, rien n’a été véritablement fait pour redresser les manières de faire.

Madame Lagarde est arrivée trop tard en 2008…

Elle devait toutefois bien connaître les mécanismes des banques de l’époque. La dérive mondiale actuelle a déjà les phares dans le mur.

L’auto commence à friper des ailes et les conducteurs ivres n’ont plus de solutions.

Le frisson Lagarde, c’est quand il fait chaud, juste au moment de prendre conscience d’être refroidi jusqu’à la morgue mondiale financière.

Les sociétés européennes ont franchi les mers pour apporter la petite vérole, décimant les autochtones des pays «  investis ».

Il se pourrait que les étasuniens aient apporté, par leur clinquant d’après guerre, un beau miroir de réussite basé sur le fait qu’ils n’ont pas souffert de la guerre 39-45, mais ils en ont tiré profit. Et se sont présentés comme modèle…

Voilà toutefois que la vérole financière les a atteints, en même temps que leur «  mission » d’un mode de vie présument démocratique, riche, «  porteurs de la bonne nouvelle », est en train d’agoniser.

Au fond, c’est peut-être ça la «  bonne nouvelle ». Une Amérique qui prendrait vraiment soin de son peuple ne le laisserait pas sombrer dans la pauvreté.

Hélas ! Les étasuniens ont le nombril à la hauteur des oreilles…

Gaëtan Pelletier

8 décembre 2012

La Vidure

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La face cachée de Reporters sans frontières - de la CIA aux faucons du Pentagone.
Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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Pour moi, un réactionnaire c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est dans l’ordre naturel des choses. Un conservateur, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui pense qu’on n’y peut rien. Un progressiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui trouve que c’est injuste. Un communiste, c’est quelqu’un qui sait que 10.000 enfants meurent de faim par jour et qui est prêt à faire pour eux ce qu’il ferait pour ses propres enfants.

Ibrahim,
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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