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La soupe à l’aigre

La preuve de la pertinence du discours écologique réside sans doute dans la malhonnêteté crasse de ses adversaires les plus médiatisés. La manière dont les médias de masse se sont emparés, à quelques encablures des élections régionales, du dernier recueil de sornettes de M. Claude Allègre est à l’évidence symptomatique d’une époque rechignant à affronter les vrais périls depuis longtemps annoncés. L’imposture éditoriale du géochimiste sortant imprudemment de sa spécialité pourrait, à l’extrême rigueur, être l’occasion d’un débat au fond des choses. Encore faudrait-il alors opposer à la certitude de M. Allègre l’intelligence de contradicteurs à la hauteur de l’enjeu. Et là on découvre avec étonnement que le professeur devenu bateleur d’estrade bénéficie d’un traitement de faveur qui bafoue le droit à la qualité de l’information.

Claude Allègre tire sur tout ce qui bouge, sur tous ceux qui osent braver par des doutes sérieux ou des discours critiques salutaires le consensus feutré d’une société assoupie. Hier anti-profs, il est désormais anti-écologistes, anti-altermondialistes et surtout anti anti-productivistes. Chantre de la Croissance, il vilipende tous les scientifiques prudents qui empêcheraient son retour depuis si longtemps espéré. Il est convaincu que les OGM vont sauver le monde de la faim, que l’agriculture chimique est un mal nécessaire. Il réfute grossièrement la thèse de l’épuisement du pétrole à échéance courte contre l’avis des meilleurs spécialistes de la question. Contre les climatologues du monde entier qu’il prend pour des charlatans, il assène que les activités économiques surdéveloppées par les hommes depuis deux siècles ne sont pas responsables des dérèglements climatiques accélérés d’aujourd’hui. Il va plus loin encore : ces dérèglements ne sont pas si graves, inutile d’être sur le qui vive, les hommes sauront s’y adapter. Il est tout seul sur cette ligne de conduite, mais qu’importe, il plastronne là où on l’invite, il assène ses vérités dans des laïus trop souvent maladroits. Dans son dernier livre, « l’imposture climatique », il va jusqu’à citer à l’appui de son propos - le mot thèse serait ici usurpé - des scientifiques qui n’existent pas ! Bref, on devrait pouvoir éviter d’écouter ou lire ces aigres absurdités quand le sort du monde appelle des analyses claires et des actions fortes.

Guillaume Durand, mauvais journaliste devenu médiocre animateur d’émissions de télévision, ne l’entend hélas pas ainsi. Dans son émission « L’Objet du Scandale » - que voulez-vous, il faut faire choc pour captiver les foules - Il recevait donc le mercredi 10 mars dernier le scandaleux pourfendeur des hérésies modernes. Initialement, le politologue Paul Ariès devait être opposé à Claude Allègre. Il n’en fut rien. Deux jours avant l’émission, on fit savoir à l’opposant du Don Quichotte des plateaux que ce dernier serait finalement confronté à des gens ordinaires. L’éloquence avérée de Paul Ariès, il est vrai, a de quoi effrayer celui dont les assertions sont assises sur des sables pour le moins mouvants. La pertinence du dernier ouvrage du directeur du Sarkophage, « la simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance » (1) est sans doute intimidante pour qui ne souhaite pas que les téléviseurs cessent de ronronner en rond dans les chaumières où l’on n’aime pas, paraît-il se prendre la tête avec des questions compliquées. La leçon à déduire de cet acte de censure indéniable est que, lorsque Claude Allègre est invité dans une émission de télévision, c’est lui qui choisit les autres invités et non le responsable de ladite émission. Faire de la mauvaise télévision n’est pas plus difficile que ça. Guillaume Durand en maîtrise la recette depuis longtemps. Pourtant, rappelons-nous que France 2 où sévit cet adversaire de la pensée vraiment dérangeante car posant les vrais enjeux du temps est une chaîne de service public. La mission de celle-ci devrait être plus ambitieuse que de servir la soupe des agents du conformisme productiviste et scientiste.

Au-delà de l’anecdote que constitue l’éviction cavalière d’un penseur dérangeant, une analyse plus approfondie du phénomène est riche d’enseignement. L’émission de Guillaume Durand - et Guillaume Durand lui-même - est le produit conforme de notre société consommationniste. Il n’est donc pas permis d’en attendre davantage que le strict montage de fallacieux débats trompeusement érigés en débats essentiels. Certes, Claude Allègre est incapable de débattre avec des gens sérieux ; il le sait et choisit donc ses adversaires d’un soir audimatisé et ses faire-valoir à la maigre envergure intellectuelle. Cependant, l’important est ailleurs : avec Paul Ariès, il n’aurait pas été question de cantonner le débat à une simple querelle sur le degré de gravité de la crise climatique. On eut mis en cause le délirant modèle productiviste désormais à bout de souffle. Les croissancistes se serrent à bord de ce radeau perdu voguant sur un océan social plus délabré à chaque jour qui passe. Dans son livre, Paul Ariès montre qu’il existe historiquement deux gauches : l’une productiviste optimiste qui échoue forcément en épousant les principes du capitalisme débridé ; l’autre antiproductiviste pessimiste qui n’a jamais conquis le pouvoir car elle est toujours enfermée dans le culte de sa défaite légendaire. Le défi à relever tient dans la construction d’une gauche antiproductiviste optimiste. L’Histoire du capitalisme et des mouvements qui s’y opposèrent nous apporte une autre leçon ; le peuple n’est pas foncièrement productiviste pour peu qu’on lui laisse percevoir les véritables raisons de la marche des choses.

C’est de cela qu’il n’est pas permis de débattre aujourd’hui. Et M. Allègre n’est que l’une des figures emblématiques, médiatiquement choyée, du débat impossible.

Yann Fiévet

(1) Aux éditions La Découverte, février 2010.

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COMMENTAIRES  

20/03/2010 15:31 par bernard Trannoy

La science c’est le doute - Voilà maintenant qu’il est interdit d’avoir des doutes- Les intégristes décidément ce n’est pas qu’en Islam

20/03/2010 16:46 par Lapige

Je me permet de signaler que G.Durand n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a procédé exactement de la même manière le 30 septembre dernier.
Sujet du "débat" : le 11/9.
Invités : MM.Bigard et Kassovitz ainsi que le scientifique danois Niels Harrit et le grand reporter Eric Laurent.
Dans le rôle des contradicteurs : Frédéric Bonnaud et Hervé Gattegno, chef du service investigation au Point, conseiller éditorial de l’émission.
Eh bien MM N.Harrit et E.Laurent se sont vus "désinvités" au dernier moment.
Raison invoquée par G.Durand : "ne pas polluer l’émission avec des débats d’experts". Rien que ça.
L’ennui, c’est que ces deux personnes auraient eu bien des choses intéressantes à dire à propos du sujet.
De la censure pure et simple.
Cette façon de procéder a d’ailleurs fait l’objet d’une saisie du CSA pour non respect de la charte de France Télévision.

20/03/2010 19:16 par Le Gravier

« L’impression de certitude est un témoignage certain de folie et d’incertitude extrême. » MONTAIGNE

« Si l’on considérait une théorie comme parfaite, et si on cessait de la vérifier par l’expérience scientifique, elle deviendrait une doctrine » CLAUDE BERNARD

« Ne changez pas le climat, changez le système ! »
HUGO CHAVEZ à Copenhague le 17/12/2009

Je pense qu’il faut oser tout questionner, oser douter de tout, oser comprendre par soi-même, en écoutant ce que dit l’autre. Et surtout je ne veux être ni un grand prête d’une église anti « cabocentriste » ni un fidèle soumis de l’église « Cabocentriste »

Je n’ai nul besoin d’avoir raison ou tord sur le réchauffement climatique pour fonder mes opinions écologistes.
Je pense que l’anti-productivisme se met un doigt dans l’oeil en pensant que la science climatique lui offre une occasion inespérée de s’affirmer. Comment ne pas voir que le climat est l’occasion pour le capital de trouver des terres vierges de développement productiviste.

Qu’il fasse froid, où qu’il fasse chaud j’ai de bonnes raisons d’agir pour le ralentissement de la production folle du système actuel et je n’ai nul besoin du CO2, ni d’avoir peur que la mer submerge l’ours en peluche de ma fille pour me faire une idée de citoyen.

Qu’il fasse froid où qu’il fasse chaud, nous aurons des problèmes en approvisionnement en énergie, je crains même que ce soit plus grave en cas de froid qu’en cas de chaleur car le réchauffement nous fait faire de façon passive des économies d’énergie. (Moins de pétrole, moins de charbon seront nécessaire pour se chauffer) la pénurie risque donc d’être plus grave en cas de froid.

Les raisons de développer des solutions plus économiques en consommation d’énergie sont donc encore plus « Urgente » en cas de refroidissement qu’en cas de réchauffement.

Alors si suite au tassement du réchauffement constaté depuis dix ans se sont les scientifiques qui prévoient un refroidissement qui ont raison quel rétro pédalage idéologique les » objecteurs de croissance » qui se basent sur le réchauffement vont-ils nous proposer ?

Je suis pour la décroissance, mais je veux l’être pour des raisons basées sur l’absurdité économique et humaine de la croissance, pas sur des théories climatiques promues par un organisme Co Nobélisé avec l’affairiste Al Gore ?

En fait ma position est proche de celle de l’économiste espagnol José Manuel Naredo Pérez.

Les théories de Naredo sont pas facile en résumer en deux mots aussi je ne vais en retenir que quelques éléments :
Il remplace le terme de production par celui d’extraction :
Un détail me dirait vous.

Pourtant les conséquences sont grandes
Produire cela veut dire créer ce qui n’existe pas au départ, je suis la cause de ce qui est produit, ma revendication à la propriété du produit est donc d’une certaine façon légitime.
Extraire n’a pas la même signification, cela veut dire prendre une chose qui existe déjà , se pose alors la question de la propriété de la chose extraite.

On parle donc à tord de producteurs de pétrole, (exon total…) de charbon où de cuivre, se sont des extracteurs, et dire les choses ainsi change tout. Ces compagnies ne sont pas créatrice de pétrole de charbon où de cuivre, elles l’extraient. En sont-elles pour autant les propriétaires ?

Tous ces biens sont des biens communs, ils ne peuvent donc être soumis à la gestion d’intérêt privés
Concernant l’écologie Narédo fait les remarques suivantes :
« L’espèce humaine met en mouvement chaque année un tonnage de matériaux de beaucoup supérieur à n’importe quelle force géologique. Si on considère les cycles de matières dans la biosphère, ce qu’on étudie en écologie, on voit que le commerce mondial, à lui tout seul, met en mouvement chaque année un tonnage bien supérieur aux alluvions que charrient tous les fleuves de la Terre additionnés. »

« Le total des mouvements annuels de terre liés aux activités extractives, estimés à près de 100 milliards de tonnes, sont, eux, cinq ou six fois plus importants. On voit donc que l’espèce humaine a sur la planète un poids tout à fait déterminant et qui a augmenté particulièrement rapidement depuis 60 ans. On est vraiment très loin de la prétendue « dématérialisation » de l’économie qu’il est de bon ton d’évoquer.
Par conséquent, si le système économique ne s’ajuste pas, pour ce qui est de son métabolisme, aux flux du modèle de la biosphère, si on continue avec le même modèle de la civilisation industrielle, alimenté à base d’extraction et de détérioration, alors clairement à long terme, c’est inviable. »

Et le climat alors ? :
« La réflexion se concentre sur les effets, difficiles à quantifier précisément, de l’intervention humaine sur le climat, alors qu’on ferme les yeux sur les effets sur le sol et la végétation, pourtant plus faciles à mesurer et tellement plus grave.

« Le pouvoir et l’appropriation des pays riches sur le reste de la planète, ont déplacé les préoccupations des analystes des limites des ressources vers la pollution de l’atmosphère et les effets climatiques. Imaginez l’impact que l’Homme a dû avoir sur le sol et la végétation pour avoir modifié jusqu’au climat. Il y a un déséquilibre à se préoccuper seulement du changement climatique, alors qu’il est la conséquence ultime des autres changements et incidences qui s’opèrent, tous les jours, sur le sol et la végétation, avec toutes les extractions de la croûte terrestre qui se font et qui affectent clairement tout le territoire et la biosphère de la planète. »

« On peut difficilement espérer résoudre le problème du climat si on ne met pas au premier plan le problème plus général. »
« Ce que je veux dire, c’est qu’il y a dans les pays riches des gens qui se sentent écologistes parce qu’ils ont aménagé leur environnement tout propret, mais qui ne se rendent pas compte que leur pays est super dépendant de l’importation nette, débarrassée de la gangue et des scories, de ressources extraites d’autres lieux et usines de par le monde. Ainsi, ils disent de Madrid que c’est une ville écologique parce qu’elle consomme peu d’énergie et d’électricité. Oui, bien sûr, mais Madrid n’a pas une seule centrale électrique, ni centrale thermique, ni aucune industrie lourde. Toutefois, d’où vient tout l’aluminium bien propre et brillant que consomme cette ville ? Et l’électricité qui lui arrive bien proprement par les lignes à haute tension ? L’aluminium vient de la bauxite extraite quelque part dans le monde et transformée quelque part en alumine. Et l’électricité vient de centrales thermiques qui à cause du rendement énergétique, ont dû dépenser trois fois plus d’énergie et pour chaque unité d’énergie injectée dans le réseau sous forme d’électricité en ont rejeté deux autres sous forme de chaleur »

« Il faut savoir comment ça fonctionne, quels sont les problèmes exactement, quelles sont les causes derrière nos maux, pour pouvoir ensuite les prévenir ou pour pouvoir changer la situation. C’est le premier pas. »

En conclusion, nul besoin de gaz carbonique pour réclamer des changements.

Question mais alors pourquoi certains déploient autant d’efforts, autant de film catastrophe, pour nous faire une peur cabonnooxidée. Serait-ce pour nous manipuler ?

Oui j’ai des doutes !
Oui les théories du GIEC doivent pouvoir être remisent en cause.
Pas de Dogme !

20/03/2010 20:07 par CN46400

Que Allègre ne soit qu’un politique de bas niveau est une évidence, puisque sur ce terrain il a été battu, dans la course au sarkosisme par les étalons Kouchner, Besson etc etc.

Par contre il parait doué de quelques capacités en arihtmétique puisqu’il nous fait remarquer qu’entre les prévisions du GIEC (90% de chances que les activités humaines soient impliquée dans le réchauffement climatique)et les 100% d’une vérité scientifique il y a 10% de possibilités pour que les vraies causes soient ailleurs. Il en déduit qu’en attendant que les prévisions du GIEC, à force de recherches, atteignent les 100% ou... les 0%, il vaudrait mieux orienter les énormes moyens financiers anti-CO2 vers des pbs identifiés à 100%, à savoir,la faim, l’eau potable, les déchets etc...

Ce raisonnement est en béton et n’entrave nullement une politique raisonnablement volontariste contre les gaspillages des matières non renouvelables. Par contre elle n’occulte pas derrière le "catatrophisme du CO2" les pbs bien réels, et bien solubles désormais, de l’Humanité mais apparemment incapables de générer, pour le capitalisme financier, d’aussi confortables profits, c’est moi qui le dit, pas Allègre, que des montages du genre de la taxe carbone.

Pour ce qui est d’Ariès et des gauches optimiste ou pessimiste, j’avoue que, faute, sans doute, d’avoir assez bourlingué, je n’ai jamais rencontré ces deux espèces. Pour moi il n’y a qu’une gauche, celle qui prend en compte tous les besoins, y compris écologiques, des prolétaires, c’est à dire de ceux qui sont obligés de travailler pour vivre. Le reste c’est de la droite, ou de la fausse monnaie, et ça roule pour la bourgeoisie !

Quand à Guillaume Durand, son principal problème n’est pas de nous informer, c’est de dégager un maximum d’espace dans nos esprit pour y fourguer un max de pub. Aujourd’hui c’est Allègre qui fait vendre, hier c’était le GIEC, demain , peut-être, Ariés, après on verra. En tout cas, il s’arrange toujours pour avoir le vent dans le dos, reste au téléspectateur de trier le bon grain dans cette montagne d’ivraie.

20/03/2010 21:40 par Gilong

Même si Allègre c’est pas la personne qui me correspond politiquement, je me permettrai de préciser que l’hypothèse du réchauffement climatique, du moins celle du Réchauffement climatique du à l’activité industrielle humaine est loin de faire l’unanimité dans le monde scientifique.

La communauté scientifique est au moins partagée à 50% sur le sujet. y a qu’à chercher sur le Net. Si on le veut bien bien sûr.

Par contre si on prend la part de cette communauté qui est rendue ’visible’" c’est uniquement celle "pour" qui est montrée par les médias mainstream.

Je ne vois pas pourquoi alors qu’il y a des points de vue opposés aussi respectables que ceux de ceux qui sont "pour" je devrai croire spécialement ces derniers sous prétexte que les médias qui m’enfument politiquement toute l’année et qui sont dénoncé ici comme tels les déclarent valable.

Pour le reste, quand ceux qui sont "pour" auront enfin répondu à ma question : "Pourquoi, si le réchauffement climatique a une cause industrielle, il y a 40 000 ans les glaciers descendaient dans les calanques de Marseille et n’y sont-ils pas restés jusqu’au 19ème siècle, siècle de l’industrialisme triomphant ?", je croirais les "braves" scientifiques qui en sus d’être pour cette hypothèse sont en majorité pour le système capitaliste en cours et se gavent de ses subsides. Pendant que ceux qui sont "contre" sont systématiquement barrés de ceux-ci et des médias ?

Tout ça tout en prenant en compte le fait que, réchauffement ou pas, on empoisonne la Planète. Et ça c’est un autre problème.

j’ai horreur d’être promené avec des amalgames contre-nature. Je laisse ça aux moutons ignares qui avalent les intoxs plus vite que leurs ombres.

Entre parenthèse, privilégier une hypothèse alors que les autres n’ont pas réellement été prouvées caduques, et qu’il y a autant de "pour" que de "contre" dans la communauté scientifique mondiale, c’est non seulement pas scientifique, mais en plus pas dialectique, ni marxiste pour deux sous.

G.L.

20/03/2010 23:15 par Benjamin Q.

Cher Bernard, votre doute doublé d’un amalgame sur ce sujet me paraît à l’encontre des idées que vous prétendez défendre.

Dans un premier temps, il faut savoir que la détection et l’attribution d’un changement de climat s’appuie sur des raisonnements physiques de grande complexité dont seuls les "climatologues" du domaine considéré sont légitimement capables d’apprécier les domaines de validité, les limites et les incertitudes.

Or voilà , quand l’on taxe, comme le fait Allègre, les scientifiques de corrompus, c’est bien faire semblant d’ignorer le fonctionnement de la communauté scientifique pour ce qui relève des aspects physiques. Les scientifiques du monde entier, dont le domaine a une composante de climat (historien, océanographes, astrophysicien, atmosphériciens etc), ont vu leurs publications synthétisées par le GIEC au cours d’un processus ouvert à tout scientifique désirant faire des remarques et aux contradictions (normales dans toute activité scientifique).
Ainsi, a quoi sert-il d’aller exposer des "théories" fumeuses en physique au grand public sans en avoir débattu scientifiquement avec ses pairs ? Quelles validations peuvent-il en tirer ?
Publiez dans une revue à comité de lecture Mr. Allègre ! Avez-vous peur de n’avoir aucun élément scientifiquement consistant que vous vous pavaniez de la sorte sur les plateaux télé ? Que dire de votre livre (débuggage en règle) affichant une grille de lecture clairement capitaliste, productiviste et cornucopienne dans un gloubiboulga de pseudo-physique.

Votre ami Courtillot, ce manipulateur de données qui soumet des courbes tronquées et falsifiées (dont les articles ont été publiés malgré sa mauvaise science en la matière puis commentés) a en effet peu de légitimité Réponse à la publication de Courtillot & co

Par ailleurs, si la thèse du réchauffement climatique naturel ou d’un refroidissement climatique global expliquaient ce qui se passe avec des méthodes, arguments, mesures physiques dûment décrites, je serai le premier à y adhérer.
Or ils se contentent sans aucune appartenance à une école de pensée particulière (beaucoup appartiennent au lobby industriel et pétrolier, d’autres sont en manque d’image) de relayer des a-priori, des raisonnements trompeurs ou des événements isolés sur lesquels ils n’ont aucun retour critique.
Est-ce que l’augmentation du niveau de la mer, la récolte des vignes plus tôt, la fonte des glaces, l’augmentation rapide et généralisée récente des températures sont dans le complot "intégriste" aussi ?

Je finirai avec quelques considérations qui peuvent éclairer sur le scénario hautement probable que constitue le réchauffement climatique anthropique dont les dégats seraient potentiellement catastrophiques :

1) Le dioxyde de carbone et les autres gaz à effet de serre augmentent rapidement dans l’atmosphère à cause de l’activité humaine. C’est un fait mesuré même pas remis en cause par les sceptiques affirmés.

(2) Toute augmentation du dioxyde du carbone et des autres gaz à effet de serre changera l’équilibre de rayonnement de la Terre et augmentera les températures de surface.
C’est de la physique basique et non discutée qui est connue depuis une centaine d’années.

(3) Aucun modèle n’explique le réchauffement récent sans prendre en compte les gaz à effet de serre mis dans l’atmosphère (Or par exemple le Petit âge Glaciaire et l’Optimum Médiéval, qui ne sont vraisemblablement pas des phénomènes globaux, pourraient être aisément expliqués par des facteurs naturels, ce qui les distingue du réchauffement récent).

(4) Le climat, ça se voit pas quand on sort de chez soi...Il faut analyser statistiquement les données météorologiques sur des périodes longues et se rappeler qu’une valeur ponctuelle n’a rien à voir avec une valeur moyenne, une valeur régionale avec une valeur globale (température, précipitations etc). Pensons par exemple au classique "Il-fait-froid-aujourd’hui-à -Trifouilly-où-est-le-réchauffement-planétaire- ?".

(5) Lorsqu’un risque se présente avec une quantité de données convergentes et que les impacts peuvent se révéler dramatiques, ne serait-ce que le principe de précaution s’impose.

Donc, Le doute dans la science, évidemment ! Mais, se vanter de choisir la voie de l’imprudence et l’irresponsabilité, Non merci !

21/03/2010 08:26 par CN46400

@Le gravier

Pourtant les conséquences sont grandes Produire cela veut dire créer ce qui n’existe pas au départ, je suis la cause de ce qui est produit, ma revendication à la propriété du produit est donc d’une certaine façon légitime. Extraire n’a pas la même signification, cela veut dire prendre une chose qui existe déjà , se pose alors la question de la propriété de la chose extraite.

On parle donc à tord de producteurs de pétrole, (exon total…) de charbon où de cuivre, se sont des extracteurs, et dire les choses ainsi change tout. Ces compagnies ne sont pas créatrice de pétrole de charbon où de cuivre, elles l’extraient. En sont-elles pour autant les propriétaires ?

Tous ces biens sont des biens communs, ils ne peuvent donc être soumis à la gestion d’intérêt privés

Et comment les "producteurs de pétrole" s’emparent-ils du pétrole sinon en "extrayant" de la force de travail des travailleurs qui actionnent les derricks ?

Comme quoi, on peut faire du marxisme sans le savoir !...

21/03/2010 08:30 par Anonyme

D’accord avec Le Gravier. Le reste n’est que manipulation.

21/03/2010 22:07 par Xav

"Votre ami Courtillot, ce manipulateur de données qui soumet des courbes tronquées et falsifiées (dont les articles ont été publiés malgré sa mauvaise science en la matière puis commentés) a en effet peu de légitimité Réponse à la publication de Courtillot & co"

Il serait légitime de fournir également en lien la réponse officielle de Courtillot quant à ce dossier.

Il a répondu aux critiques en bonne et due forme. C’est à priori comme cela que la science fonctionne...

Pour ce qui est de la qualité de l’article, je dois avouer que je préfère ceux de Mr Bernier publiés sur ce site.

Je constate que les commentateurs ont cerné pas mal de conneries climatiques dites par certains voulant "sauver" la planète.

22/03/2010 09:25 par Lulu

Plusieurs questions :

Comment les écolos d’Europe Escrologie vont ils aller expliquer aux millions de crève la faim déjà surendettés par les pays du Nord avec les pétro dollars qu’à présent ils doivent consommer du "bio" (produit par ces mêmes pays) ? Allez vous à présent les innonder d’Ecolo dollars ? Et a quel taux d’interet ?

Je souhaite une réponse précise et argumentée, merci.

22/03/2010 15:49 par RedGuff

Bonjour.
Le climat de notre planète se modifie par l’activité du soleil, du rayonnement cosmique, de l’orbite et des précession gyroscopiques de la terre, des volcans... pour 20 à 30°C possibles d’amplitude, selon les traces géologiques.
Le réchauffement humain, causé par la combustion des énergies fossiles (Pétrole, gaz, charbon) a chauffé notre planète de 2°C, environ, ce qui est peu, comparé aux autres causes de modifications climatiques.
Il reste assez de pétrole, de gaz et de charbon pour 3 à 4°C de plus, que nous mettrons 20 à 30 ans à brûler en totalité.
Rajoutons des boucles de rétroactions positives ou négatives, et nous constatons que cela est grave, mais qu’il y a pire : d’autres polluants (chimiques, nucléaires, hertziens), de la misère, du manque d’eau, du manque de terres fertiles, de l’inégalité de la répartitions des ressources... toutes liées à la surpopulation.

22/03/2010 18:01 par coco_des_bois

@Lulu : comme tu poses une question à la con, attends toi plutôt à des réponses à la con, du genre :

On va sauver ces peuples de crève la faim avec des OGM !
Comme en Inde par exemple ! ... avec du RoundUp :)

22/03/2010 21:21 par antiNOM

@ coco_du_bois
Tu connais le malthusianisme et le Climategate ?
Lyndon LaRouche affirme ke cette ideologie vise à faire accepter une réduction de la population mondiale. Ah et au fait c’est qui finance les écolos : la City de Londres, Wall Street, les compagnies pétrolières britannico us, de puissantes FMN comme Aventis... La question de savoir si la Terre se réchauffe ou se refroidit est très importante. Car justement l’objectif est de réduire notre niveau de vie et ainsi on finira tous pauvres comme les habitants des pays du Sud. C’est ca ce que tu veux ? C’est comme le mythe de la fin de l’âge du pétrole. Tu sais qui fait augmenter ou baisser les prix ? Les compagnies elles mêmes par le biais des fonds spéculatifs qu’elles contrôlent qui sont la propriété de puissantes banques internationales. Tout ca c’est pour que le Nouvel Ordre Mondial arrive à la phase ultime : un Gouvernement Mondial unique pour tous les citoyens de la Terre ! "1984" de George Orwell en quelque sorte ! Tu veux savoir qui détraque le climat ? Le Pentagone par le biais du programme HAARP qui permet de déclencher des séismes, des raz de marée, des tsunamis, des tempêtes, des innondations, des sécheresses... Et pour les OGM c’est la fin du processus : après la famine, les compagnies agro alimentaires fourniront gratuitement des OGM pour achever les survivants conduisant au vieux rêve de la famille Rockefeller : le contrôle démographique après avoir supprimé la croissance et plongé la majeure partie de la population dans la misère. Enfin la phase ultime : la fin des libertés politiques. Comme quoi avant de diaboliser tout de go son opposant, il vaudrait mieux prendre ses thèses en considération car ce procédé là est assurément celui des régimes totalitaires.

22/03/2010 21:28 par legrandsoir

ça s’appelle "plomber l’ambiance" ça....

28/03/2010 15:14 par ppkalou

Rapport du GRIP sur le programme HAARP de Luc Mampaey.

http://www.grip.org/pub/rapports/rg98-5_haarp.pdf

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