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La tragédie des cheminots : la signification profonde des grèves ferroviaires françaises (Global Research)

La série actuelle de grèves ferroviaires en France est présentée dans les médias comme une "agitation ouvrière ", un conflit entre le gouvernement et les dirigeants syndicaux, ou comme une nuisance temporaire pour les voyageurs causée par l’intérêt personnel d’une catégorie privilégiée de travailleurs. Dans les médias anglo-américains, on trouve l’habituelle dérision des "mangeurs de fromage, toujours en grève".

En réalité, la grève des conducteurs de train et autres employés de la SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer) est un chapitre profondément significatif d’une tragédie sociale qui est en train de détruire la France telle que nous la connaissons.

Ce qui a fait de la France un pays où il fait bon vivre depuis plus d’un demi-siècle, ce n’est pas seulement la nourriture et les paysages. Par-dessus tout, ce sont les services publics - les meilleurs au monde. Le service postal, l’éducation publique, la couverture santé, les services publics, le service ferroviaire - tout était excellent, exemplaire. Il est vrai que le système téléphonique français a longtemps été loin derrière les autres pays développés avant de rattraper son retard, et il y a toujours eu des plaintes quant à la grossièreté dans les administrations, mais cela peut arriver n’importe où. L’important, c’est que grâce à ses services publics, la France a bien fonctionné, offrant des conditions favorables aux affaires et à la vie quotidienne. Lorsque les gens tiennent les bonnes choses pour acquises trop longtemps, ils commencent à ne pas s’en rendre compte au fur et à mesure qu’on les leur enlève.

Le programme du président Emmanuel Macron pour la destruction de la SNCF est un signal d’alarme. Mais il y a lieu de craindre qu’une grande partie du public ait déjà été plongé dans un sommeil trop profond pour être réveillé.

Il faut une longue histoire pour produire quelque chose d’aussi réussie que les services publics français. Cela remonte à la centralisation de l’État français au XVIIe siècle, associée au ministre des Finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert. La SNCF fut créée en 1938 par la fusion des différentes compagnies ferroviaires françaises en un monopole d’Etat dans le cadre des réformes sociales progressistes du Front Populaire. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services publics ont reçu un élan décisif grâce à l’alliance paradoxale entre les ailes opposées de la Résistance française, les communistes et les gaullistes. Le général Charles de Gaulle, bien qu’anticommuniste, était le genre de conservateur (voir Bismarck) qui comprend que la force et l’unité d’une nation dépendent d’un minimum de justice sociale. Malgré une opposition ouverte sur de nombreuses questions, les gaullistes et les communistes se sont rassemblés dans un Conseil national unifié de la Résistance qui, en mars 1944, a adopté un programme appelant à une économie mixte combinant la libre entreprise avec des nationalisations stratégiques, ainsi que des programmes de sécurité sociale et des droits syndicaux. Ce programme de justice sociale a jeté les bases d’un développement économique extraordinaire, appelé Les Trente Glorieuses - les trente glorieuses années de paix et de prospérité. L’économie mixte française fonctionnait mieux que le communisme bureaucratique ou le capitalisme à but lucratif en termes de liberté, d’égalité et de bien-être humain.

Il est plus difficile de construire quelque chose que de la démolir.

Le putsch néolibéral de Thatcher a signalé la condamnation à mort des trente glorieuses et le début des quarante déshonorantes : la campagne persistante, idéologique et institutionnelle, pour détruire l’État social, des salaires et avantages sociaux réduits, et finalement transférer tout le pouvoir de décision aux mouvements du capital financier. C’est ce qu’on appelle le néolibéralisme ou la mondialisation.

La contre-révolution a frappé la France dans les premières années de la présidence du président socialiste François Mitterrand, amenant son gouvernement à changer de politique et à rompre son alliance du "programme commun " avec les communistes. Pour cacher son changement antisocial, le Parti socialiste a modifié sa ligne de conduite et opté pour l’ "antiracisme" et "la construction de l’Europe" (c’est-à-dire l’Union européenne), présentée comme le nouvel horizon du "progrès". Le souci des travailleurs de maintenir le niveau de vie qu’ils avaient atteint au cours des dernières décennies fut qualifié de "réactionnaire", en opposition au nouveau concept de concurrence mondiale sans frontières, qualifié de nouveau "progrès".

En réalité, la "construction européenne" a signifié la déconstruction systématique de la souveraineté des Etats membres, entraînant la destruction des systèmes de protection sociale renforcés par des sentiments de solidarité nationale pour lesquels il n’y a pas de substitut dans la vague abstraction appelée "Europe". Petit à petit, l’Europe se voit priver de ses protections sociales et s’ouvre aux caprices de Goldman Sachs, aux rachats et fermetures industrielles, et au Qatar.

Les cheminots français ne se battent pas seulement pour eux-mêmes. Ils constituent les premières lignes de la bataille finale pour sauver la France des ravages de la mondialisation néolibérale.

Emmanuel Macron - protégé de la banque Rothschild, qui l’a aidé à rejoindre les rangs des millionnaires - présente sa "réforme" du chemin de fer comme une mesure d’"égalité", en privant les cheminots de leur "statut privilégié".

Des privilèges ? Les conducteurs ont une vie difficile, font de longues heures et passent peu de fins de semaine avec leurs familles. Les vies de millions de passagers dépendent de leur concentration et de leur dévouement. En échange, leur statut "privilégié" comprenait la sécurité de l’emploi et une retraite relativement précoce (privilèges que les riches peuvent s’offrir, et qui sont la norme dans les carrières militaires).

Les cheminots en grève protestent contre le fait qu’ils ne veulent pas être "privilégiés" mais souhaitent plutôt que ces "privilèges" soient étendus à d’autres. En tout état de cause, l’enjeu est beaucoup plus important que les salaires et les heures de travail.

Les services publics en France étaient plus que des biens de consommation. Pour des millions de gens, c’était une éthique, un mode de vie. Dans de nombreux pays, les services publics sont totalement sapés par la corruption et la négligence. Cela ne se produit pas lorsque les gens croient en ce qu’ils font. Une telle croyance n’est pas automatique : elle est historiquement acquise. Les cheminots français sont comme une famille élargie, unis par la croyance d’accomplir un devoir social essentiel. En fait, beaucoup font littéralement partie d’une "famille", car le métier de cheminot est souvent transmis de père en fils, avec fierté.

Cette dévotion au devoir social est plus qu’une attitude personnelle : c’est une valeur spirituelle qu’une nation devrait chérir et préserver. Au lieu de cela, elle est sacrifiée aux exigences du capital financier.

Comment ? Il y a maintenant un excès de capitaux qui s’éparpillent dans le monde entier à la recherche d’endroits rentables pour investir. C’est cela le "néolibéralisme". Les entreprises ordinaires peuvent faire faillite ou, à tout le moins, ne pas réaliser de bénéfices pour les actionnaires. C’est pourquoi le secteur public doit être privatisé. L’avantage d’investir dans les services publics, c’est que s’ils ne gagnent pas d’argent, le gouvernement interviendra et les subventionnera - aux frais des contribuables !

C’est l’attrait de l’industrie de l’armement. Qui peut également s’appliquer à l’éducation, aux soins de santé, aux transports et aux communications. Mais le prétexte officiel est que ces services doivent être privatisés parce que cela les rendra "plus efficaces".

C’est le grand mensonge.

Ce mensonge a déjà été exposé au Royaume-Uni, où la privatisation des chemins de fer a entraîné non seulement une détérioration du service, mais aussi des accidents mortels, d’autant plus qu’il n’y a pas de profit immédiat dans l’entretien des chemins de fer.

La fierté du travail bien fait était un facteur très sous-estimé de la montée du socialisme. Les artisans qui furent obligés par la montée du capitalisme d’abandonner leurs activités indépendantes pour devenir esclaves de l’industrie étaient souvent à l’avant-garde du mouvement socialiste au XIXe siècle. Cette fierté est un élément beaucoup plus stable de la cohésion sociale que les appels anarchistes, de plus en plus enfantins, à "détruire le système" - sans aucune alternative en vue.

Macron n’est qu’un pion. Ce n’est pas Macron qui a décidé de détruire le système ferroviaire français. Cela a été décidé et décrété par l’Union européenne, et Macron ne fait qu’exécuter les ordres. Il s’agit d’ouvrir le système ferroviaire à la libre concurrence internationale. Bientôt, des trains allemands, italiens, espagnols pourront partager les rails avec des trains français – ces mêmes rails dont l’entretien sera confié à une autre entreprise, y compris pour le profit. Le stress des cheminots sera accru par leur insécurité. Pour obtenir la marge bénéficiaire, les passagers devront inévitablement payer plus cher. Quant aux habitants des petites communautés rurales, ils perdront tout simplement leur service ferroviaire, parce qu’il ne sera pas rentable.

Exploité en tant que service public, le chemin de fer national a utilisé les bénéfices des lignes à fort trafic pour financer celles des zones rurales moins densément peuplées, offrant ainsi les mêmes avantages aux populations, où qu’elles vivent. Ce ne sera bientôt plus le cas. La destruction des services publics accélère la désertification des campagnes et la croissance des mégalopoles. Les hôpitaux dans les zones rurales sont fermés, les bureaux de poste fermés. Les charmants villages de France, auxquels s’accrocheront les derniers habitants âgés, vont s’éteindre.

C’est ça le programme de "modernisation" qui est en cours.

Dans la multitude de malentendus au sujet de de la France, on oublie le pouvoir hallucinatoire de termes tels que "moderne" et "progrès". Les champions de la privatisation tentent d’hypnotiser le public avec ces mots magiques, tout en réduisant sournoisement les services afin de préparer le public à accepter les changements prévus comme des améliorations possibles.

Deux choses doivent être mentionnées pour compléter ce triste tableau. La première est que dans la foulée de sa privatisation, France Télécom a connu une vague de suicides d’employés - 39 en deux ans - certainement en partie à cause du stress et de la démoralisation, alors que des méthodes ont été introduites pour réduire la qualité du service et augmenter les profits. Quand la fierté dans le travail est détruite, le chemin est court vers l’indifférence, la négligence et même la corruption.

Un autre point à rappeler est la campagne de propagande menée il y a une vingtaine d’années pour dénigrer la SNCF pour son rôle dans la "déportation d’enfants juifs" vers les camps de concentration nazis. Accusation injustifiable puisque l’occupant Nazi avait réquisitionné les chemins de fer qui n’avaient pas leur mot à dire. De plus, les employés des chemins de fer (dont beaucoup de communistes) ont joué un rôle important dans la Résistance en sabotant les trains militaires - jusqu’à ce que l’armée de l’air des États-Unis pilonne la plupart des grandes gares françaises (ainsi que les alentours) pour se préparer à l’invasion de la Normandie. Cette calomnie contre la SNCF fut naturellement utilisée par les concurrents américains pour exclure les trains à grande vitesse français du marché américain.

Tandis que Macron augmente les impôts pour construire son complexe militaro-industriel, les seuls employés publics qui resteront bientôt pour bénéficier d’avantages sociaux et de retraite anticipée seront les militaires - dont la tâche ne sera pas de servir la France mais d’agir comme auxiliaire dans les guerres des États-Unis.

Jusqu’à ce que les soldats soient remplacés par des robots.

Diana Johnstone

Traduction "c’est vrai que je n’ai pas encore vu de plaque commémorative de résistance au nazisme avec le nom d’un patron" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

 https://www.globalresearch.ca/the-tragedy-of-the-cheminots-the-deep-meaning-of-the-french-railroad-strikes/5637103#
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COMMENTAIRES  

23/04/2018 03:54 par depassage

C’est beau dans la forme comme dans le contenu. Il est vrai que la France est un espoir, et déçoit beaucoup quand elle se fourvoie.

23/04/2018 07:09 par franck-y

C’est impressionnant ! Ce texte aux mot simples définit clairement notre France, ou notre idée de la France. Cela résume tout ce que je pense, mais écrit intelligemment. J’apprécie aussi beaucoup la formalisation des "quarante déshonorantes". Je garderai ce texte comme un préambule à l’écriture de la constitution de la 6ème république ou de toute autre forme d’organisation. Merci à Diana, à LGS et à VD. Vous pouvez retrouver Diana sur cette vidéo à partir de 56’ chez LIB Tropiques(c’est bien aussi) : https://www.youtube.com/watch?v=TkENffU71RM

23/04/2018 07:47 par CN46400

"Il est vrai que le système téléphonique français a longtemps été loin derrière les autres pays développés avant de rattraper son retard"
En 90, le réseau télécom français était le premier au monde entièrement numérisé, sans aucune "zone blanche". L’indice de satisfaction de ceux qui avait été en "dérangement", durant le mois écoulé, dépassait les 95%.......

23/04/2018 09:20 par franck-y

@CN46400 :

Je ne pense pas que Diana fasse référence aux années 90, mais plutôt aux années 60. Il fallait attendre au moins 6 mois au pékin moyen pour avoir une ligne, ceux qui en avaient une étaient considérés comme des privilégiés (que nous nous empêchions pas d’embêter pour téléphoner).
Fernand Raynaud :https://www.youtube.com/watch?v=DO7...

23/04/2018 09:24 par Vagabond

C’est un excellent texte. Dommage qu’il ne puisse pas atteindre toute la population.

23/04/2018 09:27 par Vagabond

Lorsque j’ai visionné la vidéo où le député belge sermonnait E. Macron, j’ai eu la confirmation de ce qu’était sa personnalité ou son ombre.

23/04/2018 14:01 par Raoul

Un texte merveilleusement clair qu’il faudrait faire lire à ceux qui n’ont rien compris au drame final qui est en train de se jouer en ce moment. Merci à Diana Johnstone de souligner la responsabilité directe de l’Union européenne dont Macron n’est que l’instrument. Car pour combattre, encore faut-il savoir qui est son véritable ennemi.

23/04/2018 14:22 par Daniel BESSON

@CN46400
Mais en 1955 notre taux d’équipement était inférieur à celui des Etats-Unis en .....1940 ?NON ! 1930 ? NON ! 1920 ?NON ! 1910 ? NON !
au taux d’équipement des EU en 1900 ! ...
Tout cela par ce que le monopole d’état a été instauré en 1890 !
Cela a mené au refus d’acheter des technologies performantes ( USA , UK et Allemagne ) , à la création de normes franco-franchouillardes inexportables ( Ex :MINITEL ou même PERITEL ) et à des décision admnistratives en lieu et place des demandes du marché .
Vive le " sévice public " !

23/04/2018 23:15 par Renard

Merci Diana Johnstone, j’aime ce socialisme américain plein de bon sens, de pragmatisme et de coeur dont elle est une représentante.

23/04/2018 23:20 par Dominique

Jusqu’à ce que les soldats soient remplacés par des robots.

Diana Johnstone tire la bonne conclusion mais elle ne réalise pas qu’une telle notion de progrès doit être détruite en reproduisant la propagande mièvre du système contre les anarchistes, que le fond du problème est notre concept suprématiste de civilisation qui a toujours été lié à une notion suprématiste du progrès. En effet, un progrès qui nécessite des armées de travailleurs obligatoires pour être accompli (esclave, serf, prolétaire, intermittent, tafeur, etc., les noms changent, la privation du fruit du travail, les inégalités et l’aliénation restent les mêmes) et des montagnes d’argent pour être réalisé n’est pas du progrès, c’est une régression.

Un tel système mérite d’être détruit et rien d’autre, ceci d’autant plus que son résultat immédiat et concret est la sixième extinction de masse, laquelle, en quelques décennies - cela avait pris des milliers d’années pour les précédentes, a déjà fait la moitié du chemin jusqu’à extinction complète du vivant tel que nous le connaissons. Le problème d’aujourd’hui est que le détruire est notre seule chance de survie et que nous ne disposons plus du temps pour tergiverser entre nous. Nous sommes condamnés à le détruire ou à disparaître.

La question est donc comment le détruire pour que cela fasse le moins de morts possible tout en développant pour cela des alternatives durables tout en essayant de réparer au mieux le massacre environnemental déjà fait.

Or seul une gestion locale de l’environnement et de ses ressources peut être durable. Ce qui implique la disparition de notre mode de vie, cette infrastructure industrielle de consommation de masse. Ce qui pose aussi la question du régime politique. Le communisme s’accommode de tous les régimes politiques de notre mode de vie, même la dictature, ceci car son but pratique est de développer ce mode de vie qui est la cause de la sixième extinction de masse, de développer le progrès industriel avec une armée de prolétaires et beaucoup d’argent. Il reste un système politique, un système sans parti politique, ni local, ni fédéral, ni mondial, et c’est l’anarchisme.

Le propre de l’anarchisme est que toutes et tous ont le pouvoir. Il s’agit du système politique idéal de toute société ayant compris que seule une gestion locale des problèmes permet de les régler. Sa forme dévoyée n’est pas la dictature mais le chaos, l’absence de pouvoir. Il permet de construire non pas une société mondialisée comme capitalistes et communistes en rêvent, mais des multitudes de sociétés adaptées à leur environnement local et à ses ressources.

Détruire notre mode de vie est la partie facile. Il suffit de le débrancher de ses sources d’énergie. Le capitalisme n’y survivrait pas.

Après c’est sur qu’il faut planifier la transition. Pour cela, la façon dont nous nous organiserons pour réparer les dégâts causés à l’environnement sera déterminante car ce sera elle qui façonnera la société de demain ainsi que notre présence ou disparition, ceci autant au niveau local que comme espèce vivante. Bref, il faut des révolutions partout. Il faudra aussi une sacrée prise de conscience pour que ces révolutions à venir servent à autre chose que continuer de tout détruire.

24/04/2018 01:10 par Micmac

Daniel Besson,

Désolé, mais vous écrivez un peu n’importe quoi...
Le réseau téléphonique français était effectivement pourri jusqu’à ce qu’un gros effort soit fait à partir des années 60. Et ça a marché, faisant de France Télécom un des meilleurs réseau au monde, si ce n’est le meilleurs, avec ces propres centres de recherches (le CNET) et un service irréprochable.

Quant au minitel, c’était une invention d’avant garde BIEN AVANT internet. Le minitel débute ses essais en 1978 et est lancé sur tout le réseau de France Télécom en... 1982. Il était où internet en 1982 ? On se moque aujourd’hui du minitel en oubliant qu’il est arrivé bien avant internet (plus de 10 ans avant les tous premiers modems internets, près de 20 ans avant sa généralisation), et même ensuite quand seules les connexions avec des modems pourris 56k/s étaient disponibles, les gens ne voyaient pas trop l’intérêt d’internet par rapport au minitel, à raison. C’est l’ADSL qui détrône définitivement le minitel.

Le minitel a été exporté avec succès en Allemagne, Belgique, Pays Bas, Espagne, Irlande, USA (très localement mais avec un succès certain), etc. Inexportable ?

Cette propagande libérale sur le minitel ringard représentatif des télécoms français ringards avant la privatisation est complètement ridicule.

Et je vois pas bien ce que le péritel viens faire la dedans. D’autant que le péritel était devenu un standard européen et pas spécialement français. Utilisé dans toute l’Europe, et donc, inexportable ? Jusqu’à ce que le signal numérique remplace le signal analogique, mais ça n’a rien à voir avec les standards français "ringards". Même chose pour internet qui remplace le minitel.

Tout ça c’est comme reproché à l’industrie française d’être ringarde pour avoir fabriqué des machines à vapeurs il y a 100 ans.

Mais bon, ce sont les c..neries libérales habituelles. Si on écoute les libéraux, on pourrait croire qu’avant Thatcher/Reagan/Friedmann qui ont enfin libérés l’esprit d’entreprise de la gangue étatique, l’humanité souffrante habitait dans des huttes en boue séchée et faisait du feu en frottant des bouts de bois.

24/04/2018 06:23 par depassage

À Dominique.
Chère Dominique, je crois que vous faites une salade avec les concepts. Si je peux être d’accord avec vous et dire que notre civilisation peut disparaitre comme beaucoup d’autres civilisations pour différentes raisons, et que la nôtre étant mondiale sera catastrophique pour le genre humain, la solution que vous préconiser est la pire de toutes les solutions possibles.

D’abord, il faut être soi-même exempt de préjugés, ce qui n’est pas facile, je l’admets, pour pouvoir juger et préconiser des solutions. Vous avez déjà un préjugé positif sur la démocratie et un préjugé négatif sur la dictature. Vous les présentez comme antagonistes alors qu’elles ne sont que des formes et les formes ne peuvent pas être antagonistes. Ce qui distingue la forme du contenu, c’est que la forme peut changer sans que le contenu ne change comme elle peut rester la même alors que le contenu a changé. La forme tient de l’apparence et le contenu de la nature.

Il faut partir de l’idée que toute forme de pouvoir répond à une nécessité d’organisation de la société concernée. Elle est donc un compromis des forces internes qui l’agitent ou des intérêts des classes ou des couches sociales qui la composent. Si vous étiez une bonne observatrice, vous auriez remarqué que la démocratie (capitaliste) et la dictature se complètent à merveille, parce que la dernière est le produit de la première si on accepte que la démocratie (capitaliste) n’ait pas la dictature des capitalistes qui laisse libre des espaces d’expression tant que rien ne la menace, mais une fois se sentant menacée, elle devient une dictature féroce et si au même temps on ne confond pas la dictature avec le pouvoir autoritaire qui est souvent un pouvoir de résistance cherchant à regrouper toutes ses forces pour faire face à des adversités ou à des adversaires internes comme externes menaçant la société entière.

Si la démocratie (capitaliste) peut se transformer en dictature féroce, les pouvoirs autoritaires, de guerre lasse, peuvent facilement aussi basculer dans le chaos total.
Toutes les dictatures connues dans notre monde ont été l’œuvre des démocraties occidentales pour protéger leurs intérêts. Si on accepte la dictature des capitalistes, pourquoi on ne devrait pas accepter le dicteur du peuple à condition qu’il arrive à s’organiser en conséquence, ce qui est plus proche de votre conception anarchiste du monde.

Avant d’arriver à faire quoi que ce soit, il faut diminuer les tensions dans le monde qui sont à l’origine des taux de fécondité élevés et du gaspillage des ressources. Ensuite, on verra ce qu’on peut faire.

24/04/2018 06:42 par François de Marseille

@besson : vous dites des conneries sur les telecoms et vous faites des raisonnements simplistes pour ne pas dire simplets, mais quand bien même vous auriez raison, cette façon de tout comprendre en terme uniquement de performance, d’exportabilité, vous personnalisez le vers qui conduira à la pourriture de tout les fruits de notre civilisation !

24/04/2018 07:34 par LAGIER Georges

Ceux qui nous gouvernent pensent que nous sommes sans mémoire . Qu’est ce que la loi Quilès ? C’est cette loi qui a transformé le service public des PTT dont le budget était discuté à l ’Assemblée Nationale et approuvé par les députés ,en deux entités La Poste et France-Telecom.relevant alors de la comptabilité nationale .
Mais avant d’arriver là on a découpé le service public en petites unités livrées au privé exemple France-Acheminement , ,Chronopost etc..
on a embauché des contractuels aux Télécom pour le service des lignes etc.On dénigre les fonctionnaires .On vide le contenu du service public , on change le statut du personnel on n’attribue pas les moyens nécessaires et on déclare que le service public fonctionne mal .
A la SNCF on a séparé l ’exploitation de la gestion du rail
On entend le premier ministre et la ministre des transports dire il n’y aura pas de privatisation . Le ministre des PTT socialiste Quilès avait lui aussi déclaré il n’y aura pas de privatisation !!!!! Que sont devenus la Poste et France-Télécom ,
Ceux qui nous gouvernent se disent modernes mais ils utilisent les mêmes mensonges , les mêmes arguments que pour les PTT
Les cheminots et nous avec eux nous avons intérêts à ce que cette réforme ne passe pas si non c ’est tout lles services publics qui vont y passer pour le profit de quelques uns
Il y a eu un PdG de France-Télécom qui a emprunté 250 millions d’euros sur les marchés financiers non pas pour renflouer l""entreprise"" mais qui l’a mise dans le rouge pour pouvoir payer des dividendes aux actionnaires (révélé par le magazine Challenges )
Soutenons les cheminots financièrement si nous voulons qu’ils tiennent
Les futurs actionnaires de la SNCF sont en embuscade et attendent ce moment favorable pour vivre de leur rentes que ce soit préjudiciable à toute la société ils s’ en F......

24/04/2018 11:31 par CN46400

@ Besson
Comme les autres intervenants sur le sujet, je ne peux que m’extasier, une fois encore, sur la vanité des valets du capitalisme qui ne savent même pas que les capitalistes, bien de chez nous, des télecoms (Alcatel...), comme de l’aluminium (Péchiney...) ou de l’acier (Usinor-Sacilor...), ou de l’eau (SAUR-Véolia..) ont beaucoup, énormément même, profité des investissements étatiques dans tous ces domaines. Combien de millions de tonnes d’aluminium et d’acier ont bénéficié des tarifs avantageux d’EdF ou de la SNCF ? Et que, maintenant, ils en viennent, faute de perspective de profits, assez juteux, à leur gré, dans la production, à accaparer la gestion des secteurs susceptibles d’assurer une bonne rentabilité (Télécom, Electricité, Chemin de fer ou eau potable..).
Mais qui est sûr que c’est à l’intérieur des poules que se génère l’or de la fable ? Ceux qui croient qu’il y a trop d’or dans le statut des 150 000 cheminots bien sûr, et qui déchanteront lorsque la bourgeoisie, déçue par la razia sur les cheminots, en viendra à s’occuper de leur cas !
A Londres il y a quantités de "Besson(s)" qui réclament la renationalisation des chemins de fer....

24/04/2018 13:36 par Daniel BESSON

@MicMac
Il est clair que toute la planète s’est précipité en France pour s’équiper en MINITEL™ ! On peut le voir aujourd’hui .... En fait la seule contribution reconnue internationalement de ce service c’est d’avoir inventé les services de prostitution informatisé ....

24/04/2018 14:40 par V; DEDAJ

@BESSON : On s’en doutait mais on a finalement la confirmation que vous êtes un con. Le minitel fut une révolution au même titre que le tél. portable de ces dernière années. Ramener le minitel au sex-business (même phénomène pour l’Internet, soi-dit en passant), il faut vraiment ne pas savoir de quoi on parle ou avoir une envie terrible de dénigrer tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à un service public - ou avoir passé soi-même trop de temps sur ce genre de sites pour se souvenir du reste.

C’est le genre de discours débile qu’on entend à longueur de commentaires "libéraux", mais on ne me la fait pas. J’ai moi-même participé à la naissance de l’informatique (mot inventé par un français). J’ai travaillé (et conseillé) jusqu’à des multinationales anglo-américaines. J’étais très bien placé pour observer ce qui se passait à l’époque au niveau informatique/téléphonie/réseaux. La France, les ingénieurs français, publics et privés, étaient à l’avant garde, et même souvent TROP à l’avant garde. (J’ai vu la première souris d’ordinateur bien avant son "invention" par Apple). On confond souvent réussite technologique et réussite commercial en pensant qu’elles vont de paire. Tu parles. Si le meilleur avait gagné, Microsoft serait resté une petite société obscure.Et ceux qui savent de quoi je parle comprennent ce que veux dire.

24/04/2018 15:20 par Assimbonanga

@V Dedaj. Observation biologique, mon cher Wattson ! Ouf.

24/04/2018 15:39 par babelouest

Viktor parle avec sagesse.

Combien de ceux qui utilisent (pratiquement sans le savoir) l’informatique la plus pointue se rendent compte du bond technologique qu’elle représente ? Très loin de ce qu’en disent, bien entendu, les articles et sites qui en parlent au Grand Public...

24/04/2018 18:47 par RV

Ce texte est fort appréciable.
Un regret pourtant, il prends pour argent comptant la fable du consensus après guerre au sein du gouvernement.
Je vous invite à lire et écouter Bernard Friot qui montre que ce n’était pas du tout le cas et que les avancées sociales ont toutes été disputées âprement.
Apparemment ses analyses n’ont pas encore traversé l’Atlantique.

24/04/2018 19:54 par V. DEDAJ

Et pendant que j’y suis... et qui n’a rien à voir mais quand même un peu. L’internet. Environ 50% des serveurs (les ordinateurs qui font marcher tout ce bazar) sont équipés d’un système appelé Apache. Apache est gratuit. Vous connaissez le nom des auteurs ? Non, bien sûr, alors que tout le monde connaît Bill Gates... Prendre 50% du "marché" à Microsoft, c’est comme une petite coopérative agricole qui prendrait 50% du marché de Monsanto. Là, les "libéraux" se font tout à coup discrets... Ben tiens. Idem pour des tas de logiciels libres, dont peut-être votre navigateur, et tous les "open sources" qui valent largement (quand ils ne sont pas meilleurs) les versions payantes. Le lien sur lequel vous cliquez (évident aujourd’hui mais fallait y penser...), le langage HTML pour fabriquer les pages, les langages Javascript et PHP pour rendre le tout dynamique, les normes, les protocoles, les algorithmes de compression des données pour rendre le tout plus fluide, les logiciels d’imagerie, etc, etc, tous "inventés" et à disposition du public... Leurs inventeurs ignorés et inconnus tandis que l’on nous bassinera avec les "golden boys" qui réussissent à en tirer profit (Facebook, par exemple) mais qui n’auraient été rien sans leurs prédécesseurs inconnus. En quelque sorte, le "communisme" au coeur même de la plus grande "avancée technologique" de la fin du XXème siècle, bâtie surtout pas à coups de brevets issus de laboratoires privés...

24/04/2018 20:47 par BQ

Merci à Diana Johnstone toujours aussi appréciable à lire et aux commentaires de haute voltige !

24/04/2018 21:54 par Daniel BESSON

Au camarade DEDAJ
Des normes MINITEL , PERITEL , et même de la Degaullâtre SECAM , citez moi une norme encore utilisée ?
SECAM , oui nous avons réussi à la refourguer au camarade BREJNEV avec les locomotives BB .
Le con BESSON

24/04/2018 22:17 par Daniel BESSON

Sur " Apache " .
Et où est l’intervention de l’état ? Combien de fonctionnaires sous-statut ?

24/04/2018 22:35 par Feufollet

C’est agréable de relire un texte D. Johnstone,
J’aime aussi sa forme de lucidité
Dans laquelle je construit et retrouve la mienne
Toutefois, je commenterais ce passage :
Le putsch néolibéral de Thatcher a signalé la condamnation à mort des trente glorieuses
En fait, c’est l’économie keynésienne qui fut condamnée à mort, pas les trente glorieuses
Exécutée par l’école de Chicago, que l’on n’appellait pas encore : globaliste anglo-sioniste
Balayés les statuts sociaux des travailleurs
C’est un obstacle au rendement du capital
Je ne m’étendrai pas sur le délabrement ou l’inexistence du transport public en France
Dans les campagnes en particulier
Je n’en connaît que peu, mais un peu quand même

24/04/2018 23:04 par Renard

@Victor Dedadj Très intéressant ce que vous nous dites sur la prédation du capital américain dans l’informatique peut être pourriez vous nous pondre un article la dessus ?

25/04/2018 04:28 par franck-y

Pour le Minitel, il y en a un qui en a bien profité : Xavier Niel ! Encore un qui a bien profité des investissements publiques.
Pour ce qui est de l’informatique personnelle, où la France était pionnière, je reste convaincu qu’elle a été sabotée, sûrement pour les mêmes raisons que les fleurons industriels français sont cédés à des firmes étrangères, qui elles sont bien en relation avec leurs états respectifs.

25/04/2018 08:09 par babelouest

Puisque nous y sommes...
Concernant Apache, un seul nom surnage, concernant la première version qui était composée de modules ajoutés à NCSA HTTPd : celui de Robert McCool. Puis Apache a été entièrement réécrit par une nombreuse équipe. Il pilote plus de la moitié des serveurs du monde.

Robert McCool a aussi fait partie de l’équipe initiale de Netscape, que les plus anciens ont sans doute connu. Le logiciel libre a ceci de particulier, qu’il ne met pas en avant "des vedettes" : c’est un travail essentiellement contributif, où chacun apporte sa petite pierre. La seule exception sans doute est Linus Torvald, qui pour des raisons de cohérence continue à valider toute modification du NOYAU de Linux.

A propos des réalisations françaises, je me permets de rappeler un langage de programmation particulier, utilisé depuis des années (25 ans !) par le Departement of Defense des États-Unis entre autres : c’est ADA. L’équipe française de Jean Ichbiah l’avait concocté en 1980, et il fonctionne toujours (avec des améliorations bien entendu) pour les grands systèmes stratégiques. Il est particulièrement efficace, quand la sécurité la plus pointue est indispensable.

25/04/2018 17:26 par Daniel BESSON

@divers
Il n’est pas dans mon propos de nier la contribution de tel ou tel laboratoire à une technologie mais bien de remettre à sa juste place cette contribution et en particulier de détruire les mythes historico-industriels Stato-communo-Degaullâtres .
Le protectionnisme dont ont bénéficié certains groupes n’ont fait que les fragiliser dans le contexte d’une économie ouverte .
Pour revenir à cet anachronisme qu’est la SNCF et en espérant ne pas être modéré .
Cela fait 140 années que les Français financent des lignes de chemin de fer étatisées non-rentables , cela depuis la création du Réseau Etat en 1878 ... La mission de cette société étant d’être la voiture-balaie des lignes en faillite au frais de M. et Mme .Taxepayeur Et ce n’est pas prêt de s’arrêter quand on lit les déclarations de notre premier ministre . Mes arrières-grands parents , mes grands-parents , mes parents et j’espère pas mes enfants ont été , sommes spoliés pour payer le " statut " des cheminots et des lignes non-rentables .
Cette folie étatiste , centralisatrice , régulatrice a donné en 1935 la " coordination rail-route " qui a été jusqu’à obliger les transports routiers par autocars à faire des arrêts pour ne pas arriver avant la liaison ferroviaire et à dévier la ligne aérienne Paris-Toulouse sur Pau pour ne pas concurrencer le rail . A cause de cette folie furieuse en faveur du rail Jacobin la liaison aérienne Paris-Toulouse de l’Aéropostale a d’ailleurs failli être supprimée . Idem sur le vol Paris-Saigon - Hong Kong dont on a supprimé l’escale de Marseille au profit de Naples afin d’obliger les Marseillais à prendre le train pour Paris alors que beaucoup de sociétés travaillant avec l’ EO avaient leu siège social à Marseille ...
BASTA YA !
Nous ne voulons plus payer pour le " statut " et la ligne " Trou sur Bled - Trifoullis les oies " !

26/04/2018 04:07 par Alban

Dites les gens, j’ai entendu parler d’une cagnotte pour supporter financièrement les grévistes. Quelqu’un pourrait-il me filer un lien pour que je puisse contribuer. Notez que je vis à l’étranger, donc je préférerais un transfert bancaire. Merci.

26/04/2018 10:27 par Assimbonanga

Nous avons affaire à un gouvernement particulièrement réactionnaire, obscurantiste et violent, recouvrant ses méfaits du mensonge médiatique. La force est déployée ce matin (et depuis 18 jours d’occupation militaire) sur la zad de NDDL. Le scénario est celui d’un film de science fiction sauf qu’il est bien réel. Pour satisfaire une partie de l’opinion et tout en trompant la majorité silencieuse qui demeure indifférente, Macron, Collomb, Blanquer veulent à tout prix ( déjà 5 millions d’euros) déloger des gens beaucoup plus développés qu’eux au plan intellectuel.
Je rencontre autour de moi des gens qui ne sont même pas au courant de NDDL. C’est dingue l’ignorance et l’indifférence qui règnent.
Lorsque Macron aura gagné, et en même temps, il va faire la même chose aux cheminots. Idem à toute la fonction publique. Gendarmesque et force brutale, état sécuritaire, nous voilà en route pour un totalitarisme implacable et grimé de belles paroles entre bienveillance et citations de Jaurès et Victor Hugo. Cela a commencé sous Sarkozy et cela va croissant.
Sauf si la population se levait en masse. Mais il faudrait consentir de trop gros sacrifices. Faire grève pour paralyser le pays et créer le rapport de force coûte cher.

26/04/2018 10:34 par Assimbonanga

DIXIT Besson : "Cette folie étatiste , centralisatrice , régulatrice "
C’est une nation qui décide de s’offrir les transports en commun ferroviaires. Sans doute vaut-il mieux que la richesse produite s’évapore ailleurs pour que d’autres, des êtres privilégiés, voyagent à bord de yachts aux coûts exorbitants et ne permettant de faire voyager, dans un but purement de prestige, que 5 à 10 passagers.

26/04/2018 10:44 par CN46400

@ Besson
"Cette folie étatiste , centralisatrice , régulatrice a donné en 1935 la " coordination rail-route " qui a été jusqu’à obliger les transports routiers par autocars à faire des arrêts pour ne pas arriver avant la liaison ferroviaire"
En 1935 le rail français était géré par des compagnies privées qui avaient le monopole sur leur réseau (PLM, POLT etc...) En 37 ces capitalistes, déçus par la baisse des taux de profits, se sont entendus pour demander à l’état (Daladier) leur nationalisation, ce qui a permit l’unification des tarifs, facilité les correspondances, et pendant 50 ans, assuré une ponctualité sans égal en Europe.
Quand aux incidences de la SNCF sur la gestion des atterrissages, ou le décollage, des avions à Marignane, c’est du bidon. Ces opération n’ont qu’une raison : le rapport coût-profit pour les compagnies. Et idem pour les autocars "Macron" et consort...

26/04/2018 12:36 par Autrement

Voici une adresse solidarité cheminots à laquelle on peut participer en ligne :
https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/31978353/a8a95db7
Ou encore :
https://www.lepotcommun.fr/pot/dzyini1c
Et si on souhaite passer par la φ :
https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-collectif-rail-insoumis
Bien cordialement !

26/04/2018 14:41 par Assimbonanga

(J’ai écrit Blanquer au lieu de Castaner, commentaire de 10h27.)

Ce Castaner, ce matin sur Europe 1, pas gêné de déclarer que les habitants de la zad sont des êtres très violents.

Et pendant que les forces militaires d’occupation manœuvrent sur les chemins depuis 8h du matin, ils ne sont pas gênés non plus de déclarer qu’ils accordent "une longue trève".

Et après avoir déclaré que tout ce qui était expulsable avait été expulsé, ils promettent des expulsions à partir du 13 mai.

Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges. Mensonges.

Gens de France, cheminots, salariés, public, privé, ils vous feront la même chose !

26/04/2018 18:06 par Yves Egal

Voici ce que j’ai répondu directement à Diana Johnstone :

Chère Diana,
(...). Je vous ai beaucoup appréciée dans vos analyses géopolitiques de l’époque, mais je ne suis pas du tout d’accord avec votre point de vue sur les grèves de cheminots.

Beaucoup de choses expliquent la réussite française d’après-guerre : optimisme d’après-victoire, boum de la natalité, plan Marshall… A cette époque le keynésianisme marchait parce que les échanges n’étaient pas très développés : si on injectait de l’argent dans l’économie (par augmentation des salaires), cet argent restait en France et se retrouvait dans les dépenses des consommateurs (surtout ouvriers et paysans à l’époque), ce qui relançait l’économie. Si nous avions en France de bonnes infrastructures, c’était parce que la France avait été prospère depuis longtemps (les routes sous Louis XIV et Turgot, les canaux depuis longtemps, puis les chemins de fer sous Napoléon III). Cela n’avait pas grand-chose à voir avec le statut de la fonction publique ou des cheminots, ces deux statuts étant grandement dus à la menace que faisait planer Staline sur notre pays et à la crainte qu’on avait du Parti Communiste.

Notre service postal est moins performant que la plupart des pays d’Europe occidentale, dont certains ont pu être privatisés facilement (Pays Bas), notre éducation fut bonne mais craque avec le surnombre d’immigrés peu désireux de s’intégrer à un pays laïc (« mécréant », disent-ils) et elle est moins performante que dans les pays scandinaves ou alpins, nos chemins de fer sont moins performants et plus chers au km que ceux de Suisse et du Japon, et sans doute de Chine et de Corée. La privatisation des services (et non des voies ferrées) a permis de regagner des clients en Allemagne et en Grande Bretagne, où les accidents des années 90 ne furent pas dus à la privatisation, mais à un état dégradé du rail depuis les sous-investissements des années 70 (travaillistes) et 80 (Thatcher). D’ailleurs, le pays qui a eu à l’époque le plus de morts sur le rail a été l’Allemagne (101 morts dans l’accident d’ICE/TGV contre la pile d’un pont à Eschede) et celui qui a eu le plus de morts par habitant est le Luxembourg ! Les analyses sur la privatisation anglaises ont été marquées par le ressentiment de cheminots et de leurs syndicats qui avaient perdu alors une grande partie de leur pouvoir de nuisance et donc de leurs avantages indus.

Comme le pense la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) dont je fais partie, la mise en concurrence (privatisation des services et non pas de la SNCF, ni des voies ferrées) est souhaitable et toutes les expériences étrangères montrent que cela va permettre de mieux développer le rail, y compris les TGV. Il faut aussi savoir que les entreprises qui vont postuler à la mise en concessions des services de transport ferroviaires ne vont pas gagner énormément d’argent. Certaines ont perdu de l’argent en Grande-Bretagne. C’est pourquoi l’essentiel de la concurrence risque de se faire avec d’autres entreprises « publiques », comme Keolis ou VFLI, filiales de la SNCF, ou Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts. En Suisse, les Chemins de fer fédéraux (CFF-SBB) sont en concurrence avec le BLS, qui appartient aux cantons
.
Non ! Vraiment ! Il n’y a pas à surinterpréter la réforme de la SNCF : c’est un acte logique d’amélioration du service au public !

Très très cordialement,
Yves Egal

26/04/2018 18:52 par Assimbonanga

Et vlan. Ce n’était ni Blanquer, ni Castaner, mais Edouard Philippe, le premier sinistre. Je crois que je devrais prendre un peu de repos. Voici un article faisant le bilan de la journée : https://reporterre.net/Matignon-annonce-une-treve-mais-sur-le-Zad-des-affrontements-ont-repris Ce gouvernement est vraiment bête et méchant. Il ne s’entoure des conseils que des plus bornés des Français. Finalement, on comprend son aisance avec Trump : il n’en est pas très éloigné.

27/04/2018 02:36 par depassage

@ Besson
je sais que vous n’allez rien comprendre à ce que je vais vous dire, mais qu’importe ! De toutes les façons, le chemin de fer sera toujours à la charge des contribuables qu’il soit privé ou non, parce que dès qu’une entreprise, selon la loi capitalisée de rentabilité limitée à l’entreprise, possède une capitale fixe plus importante que le capital variable, elle ne peut être que déficitaire. Et ce n’est pas sa privatisation qui va changer quoi que ce soit. Mais en tant que service public rendant service à l’ensemble de l’économie du pays, il faut le maintenir et le protéger non pas pour lui-même mais pour les services qu’ils assument. Si on n’en veut pas on n’a qu’à le supprimer et on verra que ce par quoi on va le remplacer est pire.

27/04/2018 04:38 par babelouest

@ Yves Egal
Décidément certains ne comprennent pas ce qu’est le service public : essentiellement un service que l’État (ou la communauté locale) doit à tous indistinctement. Cela implique particulièrement que le service prioritaire, ce ne sont PAS les TGV, mais les petites et moyennes distances, sur un maillage suffisant. C’est de toute façon mieux que des services d’autocars, moins dangereux, plus régulier, plus fiable. La question de rentabilité n’entre pas en ligne de compte, et bien entendu la concurrence est à bannir car elle complique tout. Les Agents des services publics ne doivent pas avoir à se préoccuper de leur avenir dans le service, s’ils accomplissent correctement la fonction qui leur a été impartie, et qu’ils ont accepté d’accomplir.

Au moins, de cette façon-là dans le prix du billet ne sera pas comprise la part de lointains actionnaires (même si c’est l’État), puisque l’État, c’est nous. En revanche, il faudra que chacun (oui chacun, pas de privilégiés nommés élus de la Nation ou ministres, ou milliardaires) donne sa quote-part pour que l’état du service public reste à la hauteur.

Actuellement, des idéologues veulent tuer soigneusement le service public. Qu’on leur retire leur nationalité, s’ils sont français, et dans tous les cas, qu’on les expulse vers leur grand rêve : les pays anglo-saxons, vis-à-vis desquels il faudra créer un cordon sanitaire (encore un service public) pour protéger les citoyens de leurs manœuvres. La Douane est un peu pâlotte, ces temps-ci : il faut la revigorer, comme au temps des magnétoscopes de Poitiers (ouaf).

Il n’est pas exactement certain que le locataire très provisoire du 55 du du Faubourg soit d’accord avec mes dires. Ce sera son problème, à lui.

27/04/2018 05:23 par Danael

Contrairement à ce qui a été dit, c’est justement sous le gouvernement conservateur, au début des années 60, que commença une nette détérioration des services de lignes ferroviaires en Grande Bretagne avec la politique des Beeching cuts, sous les recommandations du baron R Beeching qui voulait rendre le réseau plus soi-disant rentable . Ce fut un échec remarquable : les grandes coupures dans les lignes secondaires ont eu pour résultat moins de fréquentation sur les lignes principales et entraîné déficit et sous investissement. Cette même vision libérale à courte vue s’est traduite, au cours de ces dernières années, par une hausse exorbitante des prix des billets pour les usagers. Il ne s’agit pas d’un simple point de vue de cheminot puisque, d’après les sondages les plus récents, près de 6 Britanniques sur 10 sont favorables à la renationalisation. D’autre part, à ces précautions répétées : "il ne s’agit que de privatisation des services et non pas de la SNCF, ni des voies ferrées", paroles des Macronites pour nous étourdir, je répondrai que la sacrosainte loi de la concurrence, loin de garantir notre patrimoine et de l’améliorer, le pille et le détériore sous ses coups. Par conséquent le 100% service public, que nous réclamons intouchable et sous notre gouverne, est la meilleure garantie pour nous. Merci à Diana JOHNSTONE de nous rappeler qu’il fait partie aussi de notre culture.

27/04/2018 20:48 par Daniel BESSON

@Danael et aux autres
1- En suivant la " logique " de l’irrigation des grandes lignes par les lignes secondaires , irriguées à leur tour par des lignes locales à l’écartement métrique qui aboutissaient dans des " gares " de 10m2 fréquentées 2 ou 3 fois par semaine au fond la cambrousse Française on en arrive au réseau tentaculaire de 1914 dont 4000 kms de ligne ne furent , heureusement pour le contribuable Français , jamais terminées . Le " secondaire " et surtout le " tertiaire " peuvent très bien , et le sont de plus en plus , être assuré par des lignes d’autocars ... rentables .
2- La grêve de 1995 a montré que la mise en place de ligne d’autocars privés sur des lignes secondaires et même des lignes interurbaines est rentable et dégage de l’argent . C’est bien pour cette raison que les préfets et les syndicats ont ordonné leur fermeture .
3- La GRANDE , l’ IMMENSE erreur de l’ Etat Français a été la nationalisation des lignes déficitaires . Ce faisant il a nationalisé la dette de ces sociétés et accru cette dette puisque ces sociétés exploitaient des lignes qui étaient devenues structurellement déficitaires . C’est un processus qui dure depuis 140 ANS . La bonne solution , la seule solution aurait été la mise en faillite de ces sociétés et la vente du matériel roulant , des infrastructures au prix de la ferraille ! La véritable connivence avec les capitalistes financiers elle là : Avoir " sauvé " la dette des sociétés de chemin de fer vis à vis des banques des " 200 familles" ...
4- Une société privé du type PLM-PO-NORD exploitant les lignes TGV , une société du TER Francilien , ... peuvent très bien se substituer à ce dinosaure qu’est la SNCF .
L’ " irrigation" peut très bien se faire dans le cadre d’un partenariat route-rail privé-privé .

27/04/2018 22:47 par legrandsoir

Vous commentez ici parce que vous avez été banni de Valeurs Actuelles ?

27/04/2018 23:34 par Assimbonanga

Les lignes d’autocar rentables ? Vous vous foutez de nous, Besson ? Elles sont rentables parce qu’elles sont malhonnêtes : des chancres, des parasites. Elles ne paient pas les voies de communications et elles n’entretiennent pas les gares. D’ailleurs, je m’attends à ce qu’elles exigent que ce soient les communes qui paient pour construire des chiottes et des abris !!! Besson, stop. Vous défendez des bandits de grand chemin.

28/04/2018 02:55 par Danael

Les coûts humains des privatisations et de la pollution n’entrent pas dans la comptabilité des macronites. Pour eux le développement humain doit être soumis à une rentabilité croissante et aveugle. Ils ne connaissent pas d’autres valeurs.

28/04/2018 08:32 par babelouest

Nous avons décidément ici un grand parasite « libéral » qui n’a aucune idée de ce que veut dire LE SERVICE PUBLIC. Je lui rappellerai que dans notre pays, ce qui est inutile, c’est le réseau immense des banques multiples et devenues sans objet depuis qu’elles n’assurent plus du tout le service qu’elles apportaient aux citoyens il y a cinquante ans. A l’époque où la plupart étaient coopératives. Quant aux assurances (les deux "métiers" se sont mêlés de façon particulièrement nauséabonde), elle ne doivent concerner que les risques liés au métier, pas les personnes. Celles-ci sont NATURELLEMENT couvertes par la Sécurité Sociale, de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins. Mais bon, certains ont des œillères...

28/04/2018 09:53 par CN46400

@ Danaël
Vous êtes trop tendre pour le président de la bourgeoisie. Alors que la "rentabilité" commence au dessus de zéro, ce qui l’intéresse lui, c’est le profit qui ne commence vraiment qu’au dessus de 10%, deux chiffres sinon rien...

28/04/2018 15:29 par J. Shields

Monsieur Dedaj, libre != gratuit de même que libre != communisme. Il en est même très éloigné. Pour le reste de vos sottises, je vous tire mon chapeau, comme mauvaise foi égocentriste, c’est difficile de faire mieux.

28/04/2018 15:53 par V. DEDAJ

@ Shields

libre != gratuit

Certes, mais la différence pour l’usager est quoi, exactement ?

de même que libre != communisme

Vous aurez remarqué, j’espère, le guillemets que j’avais placés autour du mot.

Pour le reste de vos sottises

Etes-vous salarié de Microsoft (votre email semble l’indiquer) ? Hum... ceci explique peut-être cela.

28/04/2018 16:10 par babelouest

Monsieur Shield, depuis quand le mot libre signifie-t-il gratuit ? Un logiciel libre est une œuvre commune, participative, mais cela peut avoir un coût. En revanche, cela implique que chacun y mette du sien, à égalité avec les autres, et pour le bien de tous. C’est à l’opposé du capitalisme, de ce qu’on appelle "le libéralisme"où les "plus gros" s’arrangent pour avaler "les plus petits".

Le communisme, aussi, est une bonne chose s’il est appliqué en toute humilité. Certes, certains "communistes" le comprennent mal. Tout est là.

28/04/2018 19:07 par Tartampionne

@ V ; DEDAJ
moi aussi j’ai vu la souris avant son invention par Apple (je crois que c’était Français mais n’en suis pas sûr c’était fin années 70/début 80.)
et je me souviens comment "Microsoft" à tout piqué à son associé "Apple" très tôt… un prêté pour un rendu ! ce qui ne m’a pas empêché de devenir "Apple" depuis et encore !

sur le texte : extra quel pied de lire un tel encensoir vu d’outre atlantique. Et Juste of course. Rien lu d’aussi concis et précis à la fois nulle par ailleurs, Même pas par la CGT (m’enfin je lis pas tout tout).
tant qu’on est dans les compliments
@Micmac et @ V ; DEDAJ "Quant au minitel, c’était une invention d’avant garde BIEN AVANT internet" OUI !

on n’est pas que des imbéciles en France, même si nos gouvernants les uns après les autres nous serinent qu’il faut nous expliquer car on comprend rien (Macron n’a rien inventé sur cette formule).

faut-il encore tout expliquer ? Logiciel libre : gratis (bien que contesté ici) et création collective (on sait ça depuis fin années 90.) Dans le même état d’esprit est-il permis ici de citer WordPress logiciel gratuit (plus ses extensions gratis aussi par milliers) qui est employé dans le monde par 25% des sites et/ou blogs… hors sujet c’est pas french !

@Feufollet qui va avec la "fin de l’Histoire" un raisonnement américano centré, mais adopté par qq économistes Français, avec la chute du mur

Pour en revenir à notre sujet principal : les TGV avaient "bien" commencé à démolir le système de répartitions des lignes (dites "petites" ou annexes) sur le territoire, TGV rentables certes mais couteuses car absorbant toute la vision de la SNCF qui en oublia totalement les lignes majoritaires en nombre.

28/04/2018 21:35 par Daniel BESSON

@LeGrandSoir et Assibonanga
C’est toujours plus agréable de contredire que d’aboyer avec les loups de sa meute ...
Le transport par autocars est parfaitement rentable et les entreprises de transport routier sont soumises à plusieurs types de fiscalité : sur le véhicule, sur le gazole, sur la circulation , sur l’entreprise elle-même , sur le stationnement .
Mais de toute façon vous livrez un combat d’arrière garde : Transpod s’implante déjà en France pour y développer sont projet d’ Hyperloop ...https://www.usinenouvelle.com/editorial/en-images-les-premiers-tubes-d-essai-d-hyperloop-arrivent-a-toulouse.N679564

28/04/2018 23:22 par Sinsé
29/04/2018 11:52 par Assimbonanga

Encore une bonne nouvelle, qui devrait conforter Besson dans son idéologie de rentabilité :

Mardi 17 avril, l’Observatoire de Mauna Loa a enregistré sa toute première lecture de dioxyde de carbone dépassant 410 parties par million (précisément 410,28 ppm). C’est la première fois qu’une tellle concentration est atteinte dans l’atmosphère depuis des millions d’années. Ce qui signifie aussi que l’humanité est entrée dans une nouvelle atmosphère, qui piégera plus de chaleur et fera changer le climat à un rythme accéléré. Le dioxyde de carbone était de 280 ppm lorsqu’on a commencé à enregistrer les niveaux à Mauna Loa, un observatoire à Hawaï, en 1958. En 2013, il a dépassé 400 ppm. Et en quatre ans plus tard, on est à 410. (Source : Reporterre, La concentration de CO2 dans l’atmosphère vient de passer un cap jamais atteint depuis des millions d’années)

01/05/2018 12:51 par J. Shields

Monsieur Dedaj, vous n’êtes pas sans savoir que Microsoft est un grand contributeur au logiciel libre. Les employés détiennent le record de participations et de créations de projets libres sur GitHub et Microsoft figure parmi les plus grands contributeurs au noyau linux. Tout n’est pas noir et blanc. Quant à la divulgation de renseignements personnelles, pourriez-vous faire pareillement avec les autres intervenants dans vos commentaires, s’il vous plait ? Merci.

01/05/2018 13:50 par Feufollet

Faut s’attendre à tout entendre dans ce genre de forum
Une vache n’y retrouverait pas son veau, comme on dit chez nous
Mais voilà, des fois j’ai envie de pousser une beuglante
En espérant que quelqu’un l’entendra et la comprendra

01/05/2018 21:04 par V. DEDAJ

@ Shields

vous n’êtes pas sans savoir que Microsoft est un grand contributeur au logiciel libre

Par philanthropie ou parce que le logiciel libre connaît un certain succès et que ma foi "if you can’t beat them, join them" ?

Tout n’est pas noir et blanc.

Ces échanges ont commencé par un commentaire qui prétendait que seules les entreprises privées pouvaient faire preuve d’innovation, et c’est à ça que je répondais principalement.

Les employés détiennent le record de participations et de créations de projets libres sur GitHub et Microsoft figure parmi les plus grands contributeurs au noyau linux.

Quel est le budget R&D de Microsoft ? Combien d’employés ? Face à qui et à quoi et pour quels résultats respectifs ? Ramé aux chiffres, votre argument n’est particulièrement favorable à Microsoft (sans parler des centaines de millions de jours/homme gratuits fournis par tous les informaticiens de la planète pour "dépanner" leurs amis et voisins sous Windows...)

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