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La vache et le nabab

Vendredi 22 mai, Arte, dans son émission « 28 minutes », présentait le « livre qui change l’histoire » selon l’Express, "La vie cachée de Fidel Castro" de Juan Reynaldo Sanchez*, un ramassis de vieux ragots mille fois rabâchés en 50 ans de haine anti-communiste et anti-castriste.

Un échantillon d’invités tous plus anti-castristes les uns que les autres s’étonnait qu’il « y ait encore des Castristes ! » (sic) Nous, ça nous a bien fait rire parce que nous, oui, on en connaît, des Castristes, c’est à dire des gens qui savent qui est réellement Fidel Castro, qui savent quelle œuvre monumentale il a accomplie avec son équipe de guérilleros dans une Cuba exsangue après des années de dictature pro-américaine et d’occupation larvée.

Une Cuba où le taux d’analphabétisme atteignait des sommets et qui, deux ans après à peine était déclarée par l’UNESCO (une organisation des Nations Unies qui ne peut être suspectée d’être pro-communiste) « territoire libre d’analphabétisme ». Une Cuba où la majorité de la population n’avait pas accès aux soins et qui bénéficie depuis le triomphe de la Révolution d’un système de Sécurité Sociale unique au monde. Une Cuba qui ne comptait que 3 universités et où, à présent, les études, que tous les élèves peuvent poursuivre jusqu’au terme de leurs capacités, sont gratuites pour tous... Il serait fastidieux de faire ici, une fois de plus, la liste de tous les acquis de la Révolution Cubaine mais quelqu’un disait un jour « Si le monde savait qui est Fidel Castro, la Révolution serait universelle ». Et c’est bien cela qui fait peur aux sbires de L’Express et des médias dominants... Un trop bon exemple, c’est à dire pour eux, un mauvais exemple à abattre à tout prix.

Alors, on lui reproche tout et n’importe quoi. Parce que, pour descendre quelqu’un en flammes, il faudrait au moins un peu d’intelligence... La vie de Nabab de Fidel Castro, titre L’Express... Ah oui, Fidel Castro possède une vache. Vous riez ? Vous avez raison. Allez dans nos campagnes françaises où les propriétés n’atteignent pas la superficie des latifundios qu’on trouvait à Cuba avant la Révolution et là, on vous rira au nez. Un paysan qui ne possède qu’une vache, c’est un pauvre paysan, pas un Nabab...

Il possède aussi une propriété où il réside. Scandale ! A Cuba, personne ne possède rien, donc, Fidel ne doit rien posséder. Sauf que 80% de la population cubaine est propriétaire de son logement... Donc, même si Fidel possédait la propriété qu’il habite, il ne s’agirait pas d’un passe-droit.

A Cuba, tout le monde a un toit. « Deux millions d’enfants vivent dans la rue dans le monde, pas un seul n’est Cubain » disait, il y a quelques années, une pancarte à l’entrée de La Havane. C’était vrai alors et ça l’est toujours. Personne à Cuba ne vit dans la rue et les Cubains en sont très fiers, à juste titre.

Bon, il serait fastidieux aussi de reprendre une par une toutes les inepties que raconte ce torchon. Je vais donc m’arrêter là mais n’en déplaise à L’Express, non, ce livre ne changera pas l’histoire, il n’apporte rien de nouveau et rien d’intelligent, ce qui est plus grave. Rien de fondé, non plus, mais ça, on le savait déjà.

Quant à l’Histoire, qui a déjà acquitté Fidel, elle n’acquittera sûrement pas L’Express ni Juan Reynaldo Sanchez, l’auteur du dit torchon. Mais il, ça lui est égal, car c’est l’argent qui l’intéresse et pour calomnier un des plus grands hommes du XX° et du XXI° siècles, il a dû en toucher beaucoup...

Françoise Lopez
26 mai 2014

Réponse à une proposition d'abonnement à "L'Express" adressée à Cuba si France Provence, par françoise Lopez, présidente de l'association

Monsieur,

J’ai lu très attentivement votre message

« L’indépendance n’a pas de prix. C’est pour elle que, chaque semaine, la rédaction de L’Express se mobilise, afin de vous apporter une information variée et honnête.

Avec L’Express, vous avez la certitude de lire un journal qui n’appartient à aucun clan, à aucune coterie, sans inféodation au pouvoir ni vassalité envers l’opposition, sans le moindre lien de dépendance avec les puissances économiques.

Ce que nous écrivons n’est dicté que par une seule préoccupation :
lever le voile sur la vérité et vous aider à comprendre, sans prêt-à-penser, l’avenir qui se dessine, »

et je dois dire qu’il ne m’a pas convaincue.

En effet, j’ai eu en mains votre dernier numéro de « L’ Express » : « La vie cachée de Fidel Castro », vendu dans certains points de vente, avec le DVD « Fidel Castro, l’enfance d’un chef », un doc d’Arte réalisé par Daniel Leconte, numéro qui fait, par ailleurs, ouvertement la pub d’un « livre » écrit par un ancien garde du corps de Fidel Castro résidant à Miami. Ce « livre » n’est qu’un ramassis de vieux ragots que les anti-castristes de Miami rabâchent depuis 50 ans sans apporter la moindre preuve de leurs dires.

Est-ce cela que vous appelez « apporter une information variée et honnête » ? Est-ce cela que vous appelez « n’appartenir à aucun clan ? » Est-ce cela que vous appelez « lever le voile sur la vérité et nous apprendre à comprendre, sans prêt-à-penser, l’avenir qui se dessine ? »

Ce n’est pas la conception que nous avons de l’objectivité, de l’indépendance ou seulement d’un travail de journalisme honnête. Ce numéro est un assemblage de mensonges éhontés et vous le savez pertinemment.

Alors, non, décidément, nous n’allons pas nous abonner à L’ Express et nous ferons tout notre possible pour que les gens qui réfléchissent et sont attachés à « une information variée et honnête » ne s’y abonnent pas.

Salon-de-Provence, le 29 mai 2014

Françoise Lopez
présidente de Cuba Si France Provence
http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/05/cuba-lettre-a-christophe-barbier-de-l-express.html

»» http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/05/cuba-la-vache-et-le-nabab.html
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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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