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La vie d’un « dissident », qu’est-ce qu’ils en ont à faire ?

Miami. " Rien de nouveau dans les campagnes médiatiques et politiques anti cubaines comme celle qui a lieu en ce moment, car ces campagnes ont toujours existé depuis ces 50 dernières années. Elles n’ont rien à voir avec la vérité. Prenons, par exemple, la campagne actuelle : il n’importe absolument pas qu’Orlando Zapata Tamayo n’ait jamais été ni accusé ni condamné pour un motif politique de quelque nature que ce soit ; il n’importe absolument pas que les revendications au nom desquelles il a entamé et poursuivi sa grève de la faim jusqu’à son suicide n’aient eu aucun lien avec des motifs politiques.

Cet homme fut jugé et condamné par les tribunaux compétents à plusieurs reprises, au cours de ces 19 dernières années, pour divers délits de droit commun ; il purgea plusieurs années de prison à cause de son insistance à être un délinquant banal.

Il semble qu’au cours de son dernier séjour dans une prison cubaine quelqu’un a dû le convaincre de se convertir en « dissident ». Et pourquoi pas ? En devenant « dissident », il allait recevoir de l’argent " je veux dire un peu de cet argent qui parvient jusqu’à ce genre de personnes depuis Miami et la montagne d’argent de dizaines de millions de dollars qu’année après année toute Administration en place, à Washington, inscrit au budget pour l’entretien, à Cuba, de cette opposition au gouvernement cubain " et il ne serait pas obligé de se livrer au chapardage pour survivre, une fois purgée sa condamnation et remis en liberté.

Une affaire rondelette si tant est qu’il eût fini par toucher quelque argent pour prix de son nouveau métier, moralement pas tellement différent, d’ailleurs, de celui qu’il avait toujours exercé jusqu’à présent.

Absolument aucune importance non plus pour ceux qui organisent et alimentent la campagne actuelle contre Cuba que le motif pour lequel Zapata persista dans sa grève de la faim jusqu’à déboucher sur sa propre mort n’ait eu aucun rapport avec une revendication politique quelconque aussi absurde eût-elle pu être. Non. Ce que Zapata exigeait des autorités cubaines c’était de disposer personnellement, dans sa cellule, d’un téléviseur, d’un téléphone portable (j’imagine avec son abonnement illimité) et d’un réchaud pour cuisiner lui-même ses plats.

Mais, bon, pourquoi pas ? Voyons, s’il était un sauvageon, pourquoi pas ? Je suis persuadé que Zapata était convaincu que personne, avant lui, ni dans sa prison ni dans aucune autre prison, ni à Cuba ni dans aucun autre pays au monde, n’avait exprimé une semblable revendication. Et, lui, il faisait ça parce qu’il était le sauvageon le plus sauvageon du monde…

Toujours est-il que pour faire clairement comprendre à tout le monde qu’il était sérieux, il a commencé sa grève de la faim pour son téléviseur personnel, son portable exclusif et son réchaud pour lui seul. Pour ce qui est du reste, ses petits copains et copines, les « dissidents » de Cuba, ils s’en chargeraient, eux, et puis, aussi, ceux qui dirigent les campagnes contre Cuba, à Miami, à Washington et ailleurs dans le monde.

Et c’est ainsi qu’a commencé tout ce cirque. Non pas par un tour de magie, mais grâce à une machination médiatique et politique très efficace et très bien financée et c’est ainsi que le banal délinquent Zapata est devenu un « dissident » de plus en lutte, comme les autres « dissidents », pour les « Droits de l’Homme »…

Rien de nouveau. Car n’est-il pas vrai que pour ceux qui soutiennent ces campagnes anti cubaines " y compris pour ce prestigieux quotidien de Miami, El Nuevo Heraldo (Le Nouvel Héraut) " Luis Posada Carriles, Orlando Bosch, Pedro Ramón et consorts ne sont pas des terroristes avérés et qui ont avoué leurs forfaits, mais seulement des « activistes anticastristes » ? N’est-il pas vrai que Washington a nommé, durant des années, en qualité d’ambassadeur auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, Armando Vallarades, ce bon à rien, ce terroriste, cet ex-policier au service de la dictature de Batista, entre autres qualités ?

Alors, qu’y a-t-il de surprenant à ce que les ennemis de Cuba aient transformé Zapata de banal délinquant récidiviste en un « dissident » de plus, en un nouveau « prisonnier politique » ?

Qu’il en soit mort ? Que cela ait fini par lui coûter la vie ? Mais la vie de Zapata, qu’est-ce qu’ils en ont à faire les ennemis de Cuba ?

Ceux qui ont mis en place la politique génocidaire du blocus, ceux qui défendent la politique du terrorisme d’Etat menée durant des décennies par les États-Unis contre Cuba et qui a coûté au peuple cubain des milliers de morts, ceux qui défendent l’inhumaine Loi d’Ajustement Cubain qui a coûté aussi des milliers de vies innocentes aux Cubains y compris des milliers d’enfants, est-ce que de la vie de Zapata ils en ont quelque chose à faire ? Ou de la vie de n’importe quel autre « dissident » qui essayerait d’imiter ce dernier ?

Andrés Gómez

Areitodigital/Rebelión
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=103807

traduction par M. Colinas

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