PARIS TO WASHDC / LANGLEY / CARACAS
15PARIS#123 2015-03-24 AGENT.P.PARANAGUA CLASSIFIED
AM.EMBASSY.PARIS
TDREZEYH4784
CASE OFFICER #0286 0772307 [CIA]
LOCAL 789 / WASHDC 8429
PARIS 000450
E.O. 13045 : N/A
TAGS :
INFLUENCE PROPAG VENEZUELA MEDIA CAMPAIGN LE MONDE PARANAGUA
SUBJECT : MISSION ORDER #0299 COMPLETED - PABLO PARANAGUA
– - - - - - -
1. MISSION ACCOMPLIE.
2. L’AGENT PARANAGUA A ACCOMPLI SA MISSION [SLTOVNEN4234].
3. L’ARTICLE COMMANDE LE 24/03/15 SUITE A LA PARUTION
DU RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL SUR LE VENEZUELA (#AMI74)
A ETE PUBLIE AUJOURD’HUI (24/03/2015) ;
4. L’ARTICLE A ETE PUBLIE DANS LE BLOG DE L’AGENT ASSOCIÉ
A LE MONDE.FR (AMERICA-LATINA.BLOG.LEMONDE.FR.) ; SOMMES EN TRAIN
DE FAIRE PRESSION POUR QUE L’ARTICLE SOIT PUBLIE DEMAIN DANS LA
VERSION PAPIER.
5. TOUTES LES INSTRUCTIONS ONT ÉTÉ SUIVIES ; INCLUSION EFFICACE
DES ÉLÉMENTS DE LANGAGES DES FICHES [CC078 > MANIFESTATIONS/2014]
+ [ADDENDUM "POLIT LATINAM PROPAG ALBA MEDIA CAMPAIGN"] + [CC-Z1
> #LEOPOLDO.LOPEZ]= #PRISONNIER POLITIQUE, #ONU, #GROUPE DE TRAVAIL
DES NATIONS UNIES SUR LA DÉTENTION ARBITRAIRE, #MORTS, #PRISON
MILITAIRE, #ÉTAT DE DROIT, #PROCÈS STALINIEN, #RESPONSABILITÉ DE
L’ÉTAT DANS LES VIOLENCES, #RECOURS A FORCE EXCESSIVE POUR
RÉPRIMER LE MOUVEMENT ÉTUDIANT ET LES PROTESTATAIRES, #GROUPES
ARMES PRO-GOUVERNEMENTAUX, #AMNESTY INT, #HRW.
6.LES ÉLÉMENTS DE LANGAGES DE LA FICHE [CC35R > DÉCRET 27.01.15]
ONT ÉTÉ INSÉRÉS EFFICACEMENT : "(...) LE DÉCRET DU 27 JANVIER,
QUI AUTORISE LES FORCES ARMÉES A UTILISER LEURS ARMES A FEU (...)
LORS DE MANIFESTATIONS DE RUE...".
7. LE RÉDACTEUR EN CHEF A IMPOSÉ QUELQUES MODIFICATIONS :
– PRÉCISER QUE 20% DES MORTS ET 1/3 DES BLESSÉS ÉTAIENT DES
MEMBRES DES FORCES DE L’ORDRE ;
– REFUS DE PARLER DE "RÉPRESSION DE MANIFESTATIONS PACIFIQUES",
L’AGENT PARANAGUA A DU SE REPLIER SUR LE TERME "AFFRONTEMENT",
SYMBOLIQUEMENT MOINS EFFICACE ;
– CE CHANGEMENT SÉMANTIQUE NEGATIF POURRAIT ETRE REPRIS PAR LES
AUTRES JOURNALISTES CHARGES DU SUIVI DE L’AMÉRIQUE LATINE
> PRÉVOIR UNE ACTION #OFF.85
8. L’AGENT A REUSSI A ABORDER LE SUJET DES MANIFESTATIONS DE 2014 :
8.1 SANS MENTIONNER LA TOURNEE EUROPEENNE (PARLEMENT EUROPEEN, ONU-
GENEVE) ET LE PASSAGE A PARIS DU "COMITÉ VICTIMES GUARIMBAS" (REÇU
AU QUAID’ORSAY, A L’ASSEMBLÉE NATIONALE #GPE D’AMITIÉ, A L’UNESCO
+ CONF. DE PRESSE MAISON AMERIQUE LATINE) ; [VOIR http://bit.ly/1xwiLiH]
8.2 EN OCCULTANT LE FAIT QUE 38 DES 43 VICTIMES ÉTAIENT SOIT DES
PRO-GOUVERNEMENTAUX, SOIT DES PASSANTS QUI NE PARTICIPAIENT PAS
AUX MANIFESTATIONS ET QUI ONT ÉTÉ PRIS DANS LES VIOLENCES DES
GUARIMBAS DE L’OPPOSITION.
9. RECOMMANDATIONS :
9.1- #YOUTUBE-FRANCE A REFUSE D’ELIMINER LA VIDEO "VENEZUELA :
LA STRATEGIE DE DESTABILISATION DE L’EXTREMME DROITE (DOCUMEN-
TAIRE TELESUR ST.FR) > http://bit.ly/19CP9pi (VIDEO CONTREPRODUCTIVE
VS.ÉLÉMENTS DE LANGAGES DES FICHES [CC078 > MANIFESTATIONS/2014]
+ [CC-Z1 > #LEOPOLDO.LOPEZ] ; NOUS DEMANDONS L’APPUI DU DIR.TIC
POUR FAIRE ÉLIMINER LA VIDÉO DIRECTEMENT AVEC #YOUTUBE-USA ;
9.2 STATION CARACAS : AMPLIFIER L’OPERATION #INVISIBLE-SCREAM
[CAMPAGNE DE MENACES AUX PROCHES ET AVOCATS DES OPPOSANTS]
AFIN D’EN REJETER LA RESPONSABILITÉ AU GOUVERNEMENT ;
9.3 STATION CARACAS : POUR DONNER PLUS DE POIDS A LA FICHE
[CC35R > DÉCRET 27.01.15], VOIR AVEC DIR.TIC LOCAL ELIMINATION
DU LINK DE LA PUBLICATION OFFICIELLE DE LA RESOLUTION 008610
DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE (GAZETTE OFFICIELLE DU 27/01/2015)
> http://bit.ly/1FTTWOQ AFIN QUE PERSONNE NE PUISSE LIRE LE TEXTE
DANS SON INTÉGRALITÉ POUR UN AVANTAGE MÉDIATIQUE MAXIMUM.
.../ CASE OFFICER #0286 0772307 [CIA]
24 mars 2015
http://america-latina.blog.lemonde.fr/2015/03/24/amnesty-international-passe-au-crible-le-venezuela/
Amnesty International passe au crible le Venezuela
Amnesty International consacre au Venezuela, mardi 24 mars, un rapport d’une cinquantaine de pages intitulé « Les visages de l’impunité : un an après les protestations de la rue, les victimes attendent toujours justice ». Quelques chiffres donnent une idée de l’ampleur des affrontements de 2014, qui ont ébranlé le pouvoir et déchiré l’opposition. Les manifestations avaient fait 43morts (dont neuf membres des forces de sécurité) et 878 blessés (dont près de 300 membres des forces de l’ordre). Les autorités ont procédé à 3 351 interpellations et engagé 1 404 poursuites.
Amnesty International rejoint la demande de libération de l’opposant Leopoldo Lopez, émise dès le mois d’août 2014, par le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. Il est incarcéré dans la prison militaire de Ramo Verde, où se trouvent également des élus de l’opposition. Ni les charges retenues, ni les preuves produites dans un procès à huis clos, sans que les droits de la défense soient respectés, ne sont compatibles avec une justice indépendante et impartiale. La désignation de Leopoldo Lopez à la vindicte publique par le président Nicolas Maduro, qui le qualifie à la télévision de « Monstre de Ramo Verde », ne respecte pas davantage l’Etat de droit.
Cet opposant est emprisonné depuis le 18 février 2014 comme responsable des violences lors des manifestations. Or, il est resté soumis à l’isolement la plupart du temps, tandis que les protestations dégénéraient. Pour Amnesty et pour d’autres défenseurs des droits de l’homme, la responsabilité des violences revient à l’Etat, dont les agents ont eu recours à une « force excessive » pour réprimer le mouvement étudiant et les protestataires. Etude de cas à l’appui, Amnesty considère arbitraires beaucoup d’interpellations et détentions. L’organisation dénonce aussi les agissements de groupes armés progouvernementaux contre des manifestants ou passants, avec la complicité des policiers présents. Des proches et des avocats de victimes mortes à la suite de ces agressions ont reçu à leur tour des menaces lorsqu’ils ont réclamé justice et réparation.
Amnesty International souligne « l’absence de volonté politique de l’Etat vénézuélien pour assurer que ces graves violations ne se répéteront pas ». Au lieu de tenir compte des recommandations des instances de l’ONU, de la Commission inter-américaine des droits de l’homme et des ONG, le pouvoir vénézuélien a contribué à la dégradation de la situation : « La vague de protestations de 2014 démontre que le gouvernement vénézuélien ne tolère ni la dissidence, ni les manifestations critiques à l’égard des politiques gouvernementales. »
L’impunité favorise la poursuite d’exactions similaires, « surtout dans un contexte de mécontentement social croissant ». Amnesty pointe du doigt le décret du 27 janvier, qui autorise les forces armées à utiliser leurs armes à feu pour le maintien de l’ordre public, lors de manifestations de rue. Ainsi, le 24 février, un adolescent de 14 ans a été tué par des policiers à Tachira. Le 13 mars, Rodolfo Gonzalez Martinez, sexagénaire, a été retrouvé mort dans les geôles des services de renseignement (le Sebin), à Caracas, où il était détenu depuis avril 2014, à la suite d’une délation anonyme qui signalait son soutien aux protestataires.
De son côté, Human Rights Watch attire l’attention sur « la campagne de harcèlement et de discrédit contre des défenseurs des droits humains au Venezuela, souvent accusés, sans fondement, de participer à des activités visant à déstabiliser le gouvernement ». HRW cite le cas de responsables de l’Observatoire vénézuélien des conflits sociaux et du Forum pénal vénézuélien.
PAULO PARANAGUA
Publié dans Actualité, Droits de l’homme, Venezuela | Marqué avec Amnesty International, chavisme, Forum pénal vénézuélien, HRW, Human Rights Watch, Leopoldo Lopez, Nicolas Maduro, Observatoire vénézuélien de conflictivité sociale, Ramo Verde, Sebin |